Si la nuit est noire, c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars.
Bill Watterson, Calvin & Hobbes
Encore un épisode rondement mené du côté d’Orlando, où la TNA nous a emmenés vers l’événement en deux temps de ce mois de juillet : Destination X en PPV dimanche, et un Impact « Midsummer’s Nightmare » la semaine prochaine.
Le cauchemar a déjà commencé.
Nalyse d'Impact Wrestling du 7 juillet
Si la nuit est noire, c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars.
Bill Watterson, Calvin & Hobbes
Encore un épisode rondement mené du côté d’Orlando, où la TNA nous a emmenés vers l’événement en deux temps de ce mois de juillet : Destination X en PPV dimanche, et un Impact « Midsummer’s Nightmare » la semaine prochaine.
Le cauchemar a déjà commencé.
Nalyse d'Impact Wrestling du 7 juillet
Ce format en deux étapes est inhabituel mais ne boudons pas notre plaisir. D’un côté un PPV tout entier consacré à la X Division, qui a fait les belles heures de la fédération. Et puis en bonus cet Impact spécial du 14 juillet (cocorico, même si je doute hélas que le moindre clin d’œil soit fait à notre fête nationale, quels ingrats ces Américains) qui fera office de mini-PPV pour ce qui ne concerne pas la X Div, avec en point d’orgue le championnat du monde entre Mr Anderson et Sting.
Ce sont les Immortals qui ont ouvert la soirée ce jeudi, mais sans Hogan ni Bischoff – ce sont Ray, Gunner et Steiner qui étaient dans le ring. Pendant longtemps, très longtemps, l’opener avec les deux têtes pensantes de la stable était une constante du show, mais depuis plusieurs semaines leurs apparitions sont plus rares et c’est tant mieux. Non que les segments « Hogan & Bischoff contrôlent le monde » fussent mauvais (ils le furent parfois mais parfois seulement), mais c’est bien de varier les plaisirs.
Bully Ray, après avoir ordonné au public de la fermer, appela Mr Anderson qui ne se fit pas prier pour rejoindre le trio. Ray expliqua à Anderson que pour une fois il allait se taire et écouter, sinon Gunner s’occuperait de son cas. Il n’y a pas si longtemps, quand Gunner faisait le clown avec Eric Young, cette menace aurait été une blague, mais maintenant Gunner est un vrai danger, il faut s’y faire… Ray commença par se présenter à la façon d’Anderson, puis livra son analyse de la situation : Sting est complètement dingue mais dangereux, et Anderson ne peut pas espérer le vaincre seul. Il a besoin d’Immortal, tout comme Immortal a besoin d’Anderson et de son titre, alors qu’Anderson les rejoigne et tout le monde sera content…
Visiblement Anderson a quand même des demandes bien particulières, je ne sais pas si Steiner va être d’accord.
Steiner et Gunner en remirent une couche ; ce soir Anderson devait prendre une décision, il est avec eux ou il est contre eux. Gunner voulut conclure le segment en réclamant le thème d’Immortal (Bischoff style) mais c’est celui de Sting qui retentit ! Le Joker d’Orlando apparut alors, observant le ring depuis les hauteurs de la salle en riant. La lumière s’éteignit, et quand elle se ralluma c’est Kurt Angle qui était sur le ring ! La semaine passée il était venu à l’aide de Sting, et Gunner a annoncé que le duo affronterait Immortal en main event. Angle enchaîne les slams, faisant fuir ses adversaires. Il termine ce segment d’ouverture en disant à Anderson, resté calmement dans le ring, qu’il a une décision facile à prendre et qu’il ne doit pas se compliquer les choses…
L’histoire du soir est lancée et bien lancée. La situation d’Anderson est floue depuis pas mal de temps, ce soir elle sera clarifiée. Va-t-il rester seul pour affronter Sting d’abord, puis en cas de succès Angle, prochain challenger ? Ou va-t-il rejoindre des Immortals en plein renouveau qui rêvent plus que jamais de domination totale ? La réponse dans quelques paragraphes, restez avec nous !
Et c’est comme ça qu’on transporte un public !
Pour l’heure nous retrouvons James Storm et Bobby Roode dans le vestiaire. Les deux hommes vont combattre séparément dans les Bound For Glory Series ce soir. Storm prend des nouvelles de Roode et de son épaule, Bobby reconnaît qu’il a mal mais l’enjeu est trop grand pour qu’il ne combatte pas. Comme de coutume une vidéo nous informe alors des résultats en house show des Series ces derniers jours : Devon et Ray se sont affrontés deux fois pour une victoire chacun, RVD a battu AJ Styles mais a été battu par le toujours invaincu Crimson, en tête du classement provisoire. Ces shows ont eu lieu à New York et au New Jersey, devant un public visiblement nombreux et enthousiaste : pourquoi diable la TNA ne sort-elle pas plus souvent de son étriquée Impact Zone ?
Le premier match des Series du soir a eu lieu juste après, opposant donc Bobby Roode à Crimson. Vu son statut et sa streak, les matchs de Crimson présentent pour l’instant peu de suspense – sa première défaite sera forcément un événement et n’est sans doute pas pour tout de suite. Mais le match a néanmoins été de qualité et bien raconté, entre un Crimson dominateur et un Roode blessé mais qui reste dangereux et intelligent, tentant par exemple une soumission faute de pouvoir affaiblir suffisamment Crimson pour un tombé. Crimson l’emporte logiquement avec son Red Sky et conforte son avance au classement.
Sting a fait rêver des générations de fans, mais en fait il voulait bosser dans le cirque au départ.
Sautons quelques étapes pour aborder directement le second match du soir de ces Series, qui a opposé plus tard dans le show, en tag team match, Matt Morgan et James Storm à Devon et au Pope D’Angelo Dinero. Le Panda Volant et moi-même avons déjà signalé l’étrange gestion des matchs par équipes dans les Series : les points de la victoire sont accordés à celui des combattants qui obtient le tombé, et pas à l’équipe. Les partenaires n’ont donc pas intérêt à trop coopérer, ce qui n’a pas été vraiment pris en compte dans l’écriture des matchs jusqu’à ce soir.
Morgan et Storm, en bons faces qu’ils sont, n’ont pas de raison de s’en vouloir a priori. Ce n’est pas le cas de Devon et du Pope, embringués dans une feud se déroulant depuis plusieurs semaines à Xplosion, le show B (voire C ou D…) de la TNA ; si j’ai bien compris, Devon reproche à Dinero, qui joue les bons potes, de dragouiller sa femme et d’avoir une mauvaise influence sur ses enfants. Mais pourtant, à cause du règlement particulier des Series, Morgan et Storm en sont venus à se disputer pendant le match, en toute logique finalement. Pope a su en profiter pour assommer Storm avec sa propre ceinture de champion, et comme Morgan était éloigné de l’action il n’avait plus qu’à faire le tombé… mais laissa ce privilège, et les 7 points allant avec, à son partenaire du soir Devon !
Mais pourquoi qu’il a fait ça, me direz-vous avec un sens approximatif de la syntaxe ? Eh bien je n’en sais rien et il faudra attendre un prochain show pour le savoir. J’espère que ça se passera à Impact et pas à Xplosion en tout cas, cet événement était assez étonnant pour créer de la curiosité chez le public et peut être l’élément permettant de faire passer la feud dans le show « premium ». Une histoire de plus au sein de ces Series qui n’en manquent pas ! Ce tournoi est en effet, sans aucun doute, une bonne idée. À partir d’un point de départ « sportif », si j’ose dire, c’est à dire un tournoi et le classement qui va avec, la TNA a créé plein de pistes possibles pour des storylines.
Les paris sont ouverts : à qui la gimmick Arles-Avignon ?
Il y a donc les conflits spécifiques entre certains participants, comme on vient de le voir. Il y a le cas Crimson et son invincibilité qui va forcément devenir un point fondamental du tournoi puisque les autres catcheurs vont bien devoir le battre un jour s’ils veulent le dépasser au classement. Il y a les catcheurs qui n’ont encore marqué aucun point : le Pope ne devrait pas disputer la victoire finale, mais Bobby Roode est aussi dans ce cas et il pourrait bien finir par tourner heel et utiliser des méthodes plus radicales pour enfin marquer des points. Samoa Joe aussi a 0 point, mais sa série de défaites actuelle pourrait bien se transformer en série de victoires, le bonus offert pour les victoires par soumission permettant à ce spécialiste de remonter plus vite que d’autres vers le haut du tableau.
Et puis il y a la pénalité de 10 points infligée pour une disqualification, elle n’a pas encore été utilisée mais quand les choses deviendront plus sérieuses ça deviendra important, un catcheur pourra être disqualifié sans le vouloir, en s’étant trop emporté dans un match par exemple, il y aura aussi peut-être des disqualifications provoquées par les alliés d’un rival, par de vieux ennemis… Ces Series continueront d’animer la TNA jusqu’en septembre, et loin de nous lasser je pense que notre intérêt ne va que grandir tout au long de l’été.
Celui de droite ? Oui, il est bien parti.
Puisque nous avons commencé par regrouper les séquences par thème continuons, avec la préparation du match de championnat de la X Division qui opposera dimanche le champion Abyss à Brian Kendrick. On le sait Abyss a juré la perte de la X Div, mais ce soir il était bien embêté : il avait perdu son masque ! Furieux il s’en prit à un pauvre bougre du staff qui passait par là. Le malheureux se retrouva plaqué au mur à bout de bras par Abyss, et les bras d’Abyss ils finissent haut… Impressionnant. Pendant ce temps-là on découvrait Kendrick dans son vestiaire, et c’est lui bien sûr qui avait subtilisé le masque de son rival. En plus d’avoir revêtu un maillot de corps particulièrement immonde.
Il devrait y avoir des règlements contre ça.
On retrouva Kendrick dans le ring peu après, le masque à la main, demandant à Abyss de le rejoindre pour « partager leurs idées ». Euh, t’es sûr Brian ? En tout cas le géant arriva, la tête recouverte d’une serviette. Je n’ai pas tout compris au monologue délivré par Kendrick, mais je ne suis pas sûr que les anglophones eux-mêmes aient compris… Il a cité Bouddha, Nietzsche, Pascal (!), expliqué à Abyss qu’il laissait son ego le dominer et que sous son masque c’est la douleur qui est en lui qu’il cachait… Et il finit par rendre son masque à Abyss. Qui pour le remercier s’empressa aussitôt de l’emplâtrer, pif, paf, boum et crack, Kendrick tenta bien d’échapper au beatdown mais en vain.
Bizarre cette storyline, mais j’ai hâte de voir ce que ça va donner dimanche. En toute logique on devrait se diriger vers une victoire écrasante d’Abyss, qui avait déjà vaincu Kendrick ET Kazarian la dernière fois. Mais Destination X est le PPV de la revanche pour la X Division, et Kendrick face à Abyss devrait en être le symbole. Peut-être aurons-nous une « confrontation » entre les références spirituelles régulièrement utilisées par les deux hommes, peut-être Kendrick aura-t-il l’appui de ses camarades…
Le match des philosophes, ça a marché au foot, ça peut marcher au catch !
Il y en a qui rêvent de faire partie de la X Division, ce sont les douze catcheurs qui se sont affrontés pendant un mois pour gagner leur place à Destination X et tenter d’y décrocher un contrat. Le dernier match de qualification a eu lieu ce soir, et comme d’habitude on a découvert les participants via de petites vidéos pendant le show. On a donc fait connaissance avec Tony Nese, qui affirme pouvoir affronter n’importe qui, high flyer comme big guy ; Jack Evans, sûr de lui et de son style ultra-rapide ; et Jesse Sorensen, un Texan qui se dit l’avenir de la X Division.
Seul Jack Evans a eu droit à son entrée à la télévision, et il en a profité avec une entrée dansante, conclue par du break dance dans le ring. Pendant tout le match il a plusieurs fois sollicité l’appui du public, qui a parfaitement bien répondu. Il faut dire que son catch est très spectaculaire, et comme les choses sont bien faites c’est lui qui a gagné le match. Mais le match dans son ensemble fut réussi, comme les trois autres qui l’avaient précédé. On sentait un peu le côté « je récite mes gammes » par moments, mais globalement c’était largement au niveau du weekly moyen.
La fin du match fut elle très au dessus de la moyenne. Evans l’a emporté après un finisher très spectaculaire, un saut de la troisième corde (un genre de Senton Bomb) où il tourne sur lui-même plusieurs fois et très vite, très très fort ! Il affrontera donc dimanche Austin Arries, Low-Ki (ex-Kaval à la WWE) et Zema Ion. De ce qu’on a vu dans les matchs de qualification, on a là un show stealer potentiel ! Il ne serait pas surprenant qu’au final on revoie à la TNA plusieurs de ces catcheurs et pas juste celui qui décrochera le contrat.
– J’en suis à combien là ?
– Trois minutes et demi, c’est bon tu peux redescendre maintenant !
Par un petit segment en coulisses on a appris que Magnus, des British Invasion, va lancer un défi ouvert dimanche. Il y aura aussi un match Ultimate X pour devenir challenger au titre X Div, qui opposera Alex Shelley, Shannon Moore, Robbie E et Amazing Red. Mais le choc de dimanche c’est le match entre AJ Styles et Christopher Daniels bien sûr, et une vidéo très bien faite nous a présenté ce match, à travers l’amitié entre les deux hommes, et les commentaires de Daniels expliquant qu’il n’a peut-être pas su faire ce qu’il fallait pour rester au top comme AJ mais qu’il allait montrer ce qu’il savait faire.
Comme annoncé la semaine dernière nous avons eu droit à un match de gala, un match à quatre entre Styles, Daniels, RVD et Jerry Lynn. Il s’agissait d’un Four Corners Match : deux hommes dans le ring seulement, mais les tags peuvent se faire entre tous les catcheurs et à la fin il n’y a qu’un vainqueur. Ce fut un bon match mais pas « énorme », pas meilleur que le Qualifier gagné par Jack Evans ; sans doute était-il trop court par rapport au parcours des quatre hommes. Le côté « gala » fut illustré par plusieurs démonstrations de respect entre les catcheurs, un jeu avec le public. J’ai été impressionné par Lynn que je n’avais jamais vu en action je crois, il vient de fêter ses 48 ans mais tient la grande forme !
La fin du match utilisa intelligemment la stipulation particulière du match. AJ est hors du ring, Daniels domine Lynn, RVD est dans un coin. Il fait le tag avec Lynn à l’occasion d’une manœuvre de Daniels mais Lynn ne s’en rend pas compte ; ce dernier arrive à contrer Daniels et à l’envoyer au sol, mais alors RVD à l’affût place son Frog Spach et effectue le tombé victorieux sur Daniels. Lynn, pensant être toujours en jeu, récupérait de ses efforts et n’a réagi que trop tard pour casser le tombé.
– T’as vu AJ je suis balaise, je soulève au moins 200 kg là !
– Ouh là oui, au moins, bravo Chris !
Ce match a eu lieu juste avant le main event. Eh oui, à trois jours d’un PPV Impact s’est terminé par un match sans lien avec ce dernier ! Destination X est à l’évidence une parenthèse dans la vie de la TNA, reste à voir si elle aura des suites ou si la X Div retombera dans l’oubli. Entre tous les nouveaux catcheurs présentés, le rappel de l’importance historique de la X Div à la TNA, on peut quand même imaginer que le soufflé ne retombera pas complètement.
Avant ce main event parlons de quelques autres petites choses. Une courte vignette d’Eric Young d’abord, qui a acheté une caravane pour aller à Hollywood défier des stars pour défendre son TV Championship. Super Eric, bon voyage. Non que je n’aime pas Young, au contraire ; mais on se demande si tout ça va mener quelque part… Enfin si la TNA a vraiment trouvé des « stars » pour des segments avec Young ça peut être drôle.
Je suis confiant, Peter Falk m’a dit de passer quand je voulais, mon agent connaît Michael Jackson et ma grand-mère m’a donné le téléphone d’Errol Flynn !
Enfin, reste la division féminine, réduite au minimum ce soir (un segment coulisses et un match de cinq minutes… c’est à dire plus que dans la plupart des shows de la WWE). Velvet Sky a affronté, dans un match à handicap, ODB et Jackie, avec comme stipulation le bannissement des deux heels de l’Impact Zone en cas de victoire de l’ex-Beautiful People. ODB a commencé le match en se moquant de l’entrée de Velvet, mais cette dernière est alors apparue chaise à la main, frappant Jackie puis ODB. Le match a ensuite commencé, Velvet dominant nettement ODB… jusqu’à une attaque fourbe de Jackie bien sûr.
À une contre deux Velvet a souffert bien sûr, mais a toujours réussi à avoir ses propres périodes de domination. ODB a fini par aller chercher une chaise pour frapper Velvet que Jackie tenait par derrière, mais évidemment Sky a réussi à esquiver l’attaque qui a abouti sur Jackie. Velvet a profité de l’effet de surprise pour se débarrasser d’ODB et porter à Jackie un DDT enchaîné avec le tombé de la victoire. Adieu ODB & Jackie, Velvet va maintenant pouvoir voler vers le titre ! La feud a quand même été bizarrement gérée, ce match étant un peu « léger » par rapport aux précédents affrontements des protagonistes, bien plus intenses.
Ouh là oui, il y avait quelque chose de changé.
Il est donc temps de boucler la boucle, avec les étapes menant au main event après l’opener déjà décrit. On a d’abord vu Kurt Angle rejoindre Sting dans le vestiaire. Le Stinger était installé… au dessus d’une armoire, où il chantait à tue-tête ! Évidemment Angle était préoccupé par le match à handicap qui les attendait mais Sting, en mode Joker cinglé, n’en avait cure et assurait que tout irait bien, y compris en se parlant à lui-même après le départ d’Angle.
On vit ensuite Mr Anderson expliquait qu’il n’aimait pas les ultimatums, mais qu’il donnerait quand même sa réponse ce soir – pas forcément celle qu’Immortal attendait… Pour prouver qu’il n’aimait pas les ultimatums Anderson a dit d’un air entendu qu’il n’y avait qu’à demander à son ancien employeur, allusion voilée à la WWE. Sauf que si je ne m’abuse celui qui était alors Mr Kennedy s’était tout simplement fait virer, non ? La TNA fait parfois des allusions amusantes à sa rivale, là on était plutôt dans le règlement de comptes.
Vince McMahon se demande parfois s’il doit regretter ou non de ne pas avoir fait signer Sting.
Le troisième segment backstage de la feud mettait en scène Sting et Hogan, le second tentant de casser la figure du premier qui riait et en redemandait. Sting est vraiment excellent en Joker, il tient parfaitement son personnage et ce segment était assez drôle. J’ai beaucoup aimé la réaction de Sting qui, se relevant, découvrit que Hogan s’était emparé de sa batte et allait s’en servir contre lui : un petit « oh crap » particulièrement savoureux !
Tout ça nous a donc menés au main event. Immortal est entré en premier : Ray, Steiner, Gunner et Abyss. Tiens, mais où est donc Matt Hardy (tous les Immortals étaient censés participer au match) ? Voilà plusieurs semaines qu’il est absent d’Impact, sans explication ; il est possible que, comme son frère, son avenir à la TNA soit incertain. Après les heels les faces firent leur entrée, Kurt Angle d’abord, mais quand Christy Hemme annonça Sting personne n’apparut au bout de la rampe d’accès… Hogan a réussi à neutraliser Sting, et Angle se retrouve à un contre quatre !
– Sting, t’es bien sûr de toi pour le main event hein ?
– Bien sûr Kurt, qu’est-ce qui peut m’arriver, me faire tabasser à coups de batte de baseball ? Ah ah !
Dans cette configuration Angle ne put bien sûr qu’être dominé. Il prenait parfois le dessus mais il se retrouvait alors vite devant un partenaire plus en forme. Le match montra bien l’impasse dans laquelle il était : il parvint par exemple à contrer Abyss et à lui porter son redoutable Ankle Lock (à un contre un ça va), l’arbitre empêcha Steiner d’intervenir (à un contre deux ça va encore) mais ne put empêcher Ray de venir briser la prise (à un contre trois c’est trop, alors à un contre quatre…). Angle subissait de plus en plus, et Ray semblait bien décidé à l’achever à coups de chaîne, quand soudain…
… arriva celui que tout le monde attendait, Mr Anderson bien sûr ! Les Immortals furent surpris (quels naïfs ces catcheurs quand même !), Angle en profita pour porter un slam à Ray et faire le tag avec Anderson (oui, un tag comme si Anderson avait immédiatement été incorporé au match, admettons). Le champion du monde nettoya alors le ring, frappant tous les méchants ; il empoigna Bully Ray pour lui porter son Mic Check… mais se ravisa et infligea cette même prise à Angle, sur lequel Ray porta aussitôt le tombé victorieux (alors que suite au tag il n’était plus l’homme légal, admettons again).
Am-stram-gram,
ce-se-ra-toi
qui-man-ge-ra !
Oh my god, Anderson a donc rejoint Immortal ? Les vilains eux-mêmes semblent en douter et se tiennent prêts à l’attaquer. Mais le champion saute alors dans les bras d’Abyss, et tout ce beau monde peut alors se congratuler sans retenue, les Immortals accueillant leur nouveau membre en le portant en triomphe. Le tout sous le regard d’Hogan, qui fait son apparition pour applaudir la scène en riant…
Voilà, c’est fait, finally : Mr Anderson a achevé son heel turn et a rejoint la faction dominante, qu’il combattait il n’y a pas si longtemps. Au moins le changement se sera fait sur la durée, Russo a dû se forcer ! Par contre toute la scène finale s'avère finalement inutile : Immortal n’avait pas besoin d’Anderson pour battre Angle et le champion aurait pu se contenter de regarder la scène, au lieu de mimer une fausse intervention et de frapper ses nouveaux amis…
Tiens, Michel Polnareff était dans la salle. Ça lui a plu on dirait.
Personnellement j’aimais beaucoup le Anderson face d’il y a quelques mois, mais pour l’équilibre du show un turn est plutôt logique. Anderson devrait conserver son titre face à Sting, et se retrouver ensuite en feud contre Angle, avec Sting toujours en mode Joker tentant de ramener Hogan dans le droit chemin… beau programme ! D’autant qu’il n’est pas dit qu’Anderson se contentera d’être un fidèle séide de Hogan-Bischoff ; dans six mois ou un an on dira peut-être que l’entrée d’Anderson a été le début de la fin pour la stable !
La TNA a fait le pari d’organiser un PPV « hors série » en même temps qu’un Impact spécial, renommé par Sting « Midsummer’s Nightmare » (je ne suis pas expert mais ça doit être un titre de comic book ça non ?). Le PPV s’annonce très bien, mais comme je l’ai dit il faudra attendre pour savoir si ça ne restera pas un coup d’épée dans l’eau. L’Impact du 14 devrait aussi avoir de la gueule ; outre les matchs déjà annoncés on aura aussi droit à une « grosse surprise » de Jeff Jarrett, qui viendra fêter son anniversaire… L’été s’annonce palpitant du côté d’Orlando !
J’en palpite d’avance !