Je ne veux plus jamais me laisser faire
J'en ai assez, je n'en peux plus, j'ai trop souffert
Dieu a exaucé mes prières,
Je vais rester, je vais me battre et j'en suis fière.
Ophélie Winter, Dieu m’a donné la foi
Où il est question de foi, donc, de mamelles, d’émancipation, d’échange, de général et de trentenaire. Tout ça dans un show de catch!
Start spreadin' the neeeeeeeews!
Nalyse de NXT du 24 mai
Je ne veux plus jamais me laisser faire
J'en ai assez, je n'en peux plus, j'ai trop souffert
Dieu a exaucé mes prières,
Je vais rester, je vais me battre et j'en suis fière.
Ophélie Winter, Dieu m’a donné la foi
Où il est question de foi, donc, de mamelles, d’émancipation, d’échange, de général et de trentenaire. Tout ça dans un show de catch!
Start spreadin' the neeeeeeeews!
Nalyse de NXT du 24 mai
Tout d'abord, je tiens à présenter mes sincères excuses, tant pour le titre de cette nalyse que pour sa citation.
En ces temps où la WWE souffle un peu le chaud et le froid, entre un PPV piteux et un weekly tout à fait sympathique le lendemain, NXT a quelque chose de salutaire. A 100 lieues des préoccupations (et du talent) du haut niveau, le petit show continue son bonhomme de chemin, en prenant bien soin de ne pas faire la moindre vague pour ne pas se confronter à Tough Enough, et avec une élimination quand l’envie en prend subitement aux bookers (et dans le cas de Novak on ne peut que regretter qu’elle n’ait pas été un peu plus subite!). Et le mieux, dans tout cela, c’est que cet épisode de NXT a été fort sympathique, on peut même dire qu’il a été touché par la grâce!
Je vais t'en donner, moi, de la grâce!
Le show a débuté, une fois n’est pas coutume, par une promo. Et pas n’importe quelle promo, une promo de Byron Saxton, sans doute le plus doué du roster dans cet exercice, réputation qu’il a plus que justifiée avec ce qu’il faut bien appeler une déclaration d’émancipation. Ainsi, Byron disait en avoir assez de Tatsu, son inconstant pro, plus occupé à palper les mamelles d’une Diva qu’à s’occuper de son sort. En somme, Saxton n’avait plus besoin de son Pro, et décidait séance tenante de s’en affranchir, se rebaptisant « Big League ». Une intervention solide, efficace (encore que je ne peux pas affirmer qu’il ait bien tenu ces propos au sujet de Maryse, ce doit être ma perversion naturelle), un bon body langage, une bonne interprétation, tout cela confirme que Saxton a vraiment une carte à jouer.
Sur ces bonnes paroles, Maryse entre en scène et livre, elle, une promo qui parait d’autant plus insipide qu’elle passe, précisément, après un discours de qualité. Elle se présente comme la patronne, pas une simple Diva, et rappelle à Saxton qu’il n’est qu’un Rookie. Derechef, elle annonce donc le match suivant: Saxton et Tatsu contre Kidd et Cannon.
Tu connais l'histoire favorite d'Axl?
C'est une bite qui cherche un cul!
Difficile de se faire une idée sur un match pareil, les quatre lutteurs n’étant pas spécialement brillants entre les cordes; néanmoins il était impératif que ce match confirme les propos préalables de Saxton en faisant avancer le scénario le liant à son ex-Pro. Et alors que Raw et SD ne parviennent pas toujours à ce résultat, ce match l’a pleinement réussi.
Nous avions donc un double conflit, celui opposant Saxton à Tatsu, mais aussi celui mettant aux prises Yoshi et Cannon. Tatsu a donc monopolisé beaucoup de temps dans le ring, excellente manière de ne pas faire trop intervenir Saxton, dont les lacunes inring sont toujours bien visibles. Sans réussir à faire briller le transparent Cannon, il a tout de même livré un match valable, raisonnablement efficace, dont l’issue était évidente: Saxton s’incrustait dans le ring en faisant le tag sur un Tatsu en pleine bourre, tâchait de repousser le Japonais vers le coin avec mépris… et Tatsu furieux repoussait Saxton droit sur Kidd, qui lui infligeait le Sharpshooter victorieux. Bonne fin, assez astucieuse, qui nourrit la storyline du soir, tout comme les échanges musclés entre Cannon et Tatsu ont contribué à leur feud. Objectif atteint, sans coup férir.
Effet collatéral, du reste, Saxton et Tatsu en sont bien évidemment venus aux mains, mais Tatsu est resté très calme, très posé, ce qui change un peu du Pokemon qu’il incarne d’ordinaire.
Petit rappel, au cas où il vous viendrait l'idée saugrenue
de me contredire…
Suite du programme, et un match JTG/O’Brian. Le match était, comme on peut s’en douter, assez dispensable, mais pas désagréable pour autant. JTG a su se muer en Ring General lors de ce match, ce qui n’est pas une mince affaire face à un Rookie, et O’Brian a fini par l’emporter. Or, au bout de cinq saisons, il est clair que les victoires des Rookies face aux Pros ne sont pas légion: il s’agit donc peut-être d’un petit coup de pouce pour O’Brian. Une promo pour Saxton, une aide extérieure pour O’Brian: ça commence à être très mal engagé pour Cannon en vue de la prochaine élimination, dans une semaine…
Cela dit, O'Brian n'a pas l'air rassuré: il s'entraîne à faire la manche.
Après le match, toutefois, JTG attaquait O’Brian dans le dos, ce qui n’est pas digne d’un Face (sauf quand Cena le fait, vous expliquera doctement Silver avec sa mauvaise foi légendaire!), et Kozlov chassait le trublion du ring. Inutile, là encore, mais divertissant…
Mais dites donc? Le temps passe, les Rebounds et résumés des autres shows ont été diffusés, NXT touche à sa fin et l’on n’a pas vu le temps passer! Signe d’un bon show, isn’t it? Restait donc à espérer que le Main-Event soit de qualité et, par chance, il le fut.
Ce soir, encore, O’Neil et Young allaient en découdre, après leurs démêlés de la semaine dernière ( et des précédentes, du reste…). L’occasion pour Young, en préambule, de louer l’ingéniosité de son plan vicieux de la semaine passée et de remercier un Chavo qui retrouve ses 30 ans en ce moment, puis pour O’Neil et Horny de ruminer leur soif de revanche après l’humiliation subie.
– Mr Chavo, sortez immédiatement!
– Mais ils ne sont pas foutus de placer une prise! Faut bien que je leur montre!
A noter, d’ailleurs, que ce main-event a été le premier match à stipulation de NXT, si ma mémoire est bonne: un no DQ. Une bonne façon de mettre en scène un combat épique pour aplanir les différends opposant les deux duos, mais aussi une bonne façon de cacher les limites de certains lutteurs, O’Neil dans le cas présent. Sans atteindre les sommets, le match a lui aussi rempli son contrat: beaucoup d’agressivité, Chavo obligé de se mobiliser pour aider Young à terrasser O’Neil présenté comme une brute en puissance, une intervention de Horny, puis la victoire d’O’Neil. Tous les passages obligés étaient là, et si trop de classicisme peut nuire à un weekly « classique », c’est tout à fait bienvenu à NXT, et pas seulement dans le cadre de ce match: pas d’épreuve à la con, pas d’idée fantaisiste, juste du bon catch, maîtrisé. Il est amusant d’ailleurs de voir que par un curieux effet de vases communicants, O’Neil est en train de prendre la place de Face dominant qui était celle de Young au début de la saison.
Un bon NXT, en tout cas, qui mérite un coup d’œil, ce qui n'a pas été le cas toutes les semaines…
Vraiment pas…