NXT: jusqu’où s’arrêteront-ils?

L'optimiste, c'est celui qui pense que ça peut pas être pire. Le pessimiste, c'est celui qui pense qu'on a encore rien vu.

Proverbe moldave

 

La feud la plus suivie du monde (en toute humilité) bat son plein dans ces colonnes, entre votre serviteur lecharentais, heel par vocation et par formation, et TDS, inoffensif Bisounours curieusement décidé à défendre les nécessiteux, ne jamais boire et ne jamais copuler (oui, c’est très chiant, une vie de héros). Et le dernier épisode a encore apporté de l'eau à mon moulin, qui en avait pourtant déjà plus qu'assez…

 

 

Ses nichons ne touchent pas la barre!

Eliminée!

 

 

Nalyse de NXT du 19 octobre

 

L'optimiste, c'est celui qui pense que ça peut pas être pire. Le pessimiste, c'est celui qui pense qu'on a encore rien vu.

Proverbe moldave

 

La feud la plus suivie du monde (en toute humilité) bat son plein dans ces colonnes, entre votre serviteur lecharentais, heel par vocation et par formation, et TDS, inoffensif Bisounours curieusement décidé à défendre les nécessiteux, ne jamais boire et ne jamais copuler (oui, c’est très chiant, une vie de héros). Et le dernier épisode a encore apporté de l'eau à mon moulin, qui en avait pourtant déjà plus qu'assez…

 

 

Ses nichons ne touchent pas la barre!

Eliminée!

 

 

Nalyse de NXT du 19 octobre

 

 

Je crois, mes chers amis (je dis « mes chers amis » parce que la Rédac me l’a demandé, à titre personnel j’ignore jusqu’à votre existence), je crois, disais-je, que je vous dois quelques excuses.

 

La semaine dernière, pour une raison qui m’échappe ‑ sensiblerie, climat social, que sais-je –, j’ai été animé par les intentions les plus bienveillantes envers NXT. Et comme, fatalitas, le show avait décidé de sortir de la boue de sa médiocrité usuelle pour l’occasion, j’y avais même trouvé quelques motifs d’espérer, un peu comme quand après avoir mangé de la fiente pendant un mois on tombe par chance sur un boîte de chips de couenne de porc (Copyright Espagne).

 

Mais ce temps là est loin derrière moi, déjà, et je sentais bien à l’approche de ce nouveau show l’appétit aiguisé de ma vilenie qui se pourléchait les babines par avance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai été gâté, tant l’immonde gâteau nappé de crème au beurre servi ce soir était indigeste…

 

 

– Qui veut dérouiller?

– Moi moi moi!

 

 

Tout commençait pourtant normalement : présentation des rookettes, interruption de Vickie, du classique. En vérité, ce passage est sans doute le meilleur du show : elles ne parlent pas, ne catchent pas, il ne reste donc plus à l’ado boutonneux ou à l’étudiant dans la moiteur de son studio qu’à se réjouir du spectacle. Toujours est-il donc que Vickie, dans un registre MLF original, se plaint du traitement réservé aux divas, son cheval de bataille du jour étant… les tenues. De fait, Vickie, le problème principal des Divas à la WWE ce sont les tenues, ça tombe sous le sens. Qu’elles soient traitées comme de la viande destinée à l’équarrissage, engluées dans des storylines misogynes au possible, passe encore, mais qu’elles portent des shorts si courts qu’elles en risquent un rhume de cerveau, ça non !

 

 

Cachez ce sein que je ne saurais voir.

 

(Eh ouais, aux CDC, on a AUSSI des lettres.)

 

 

Toujours est-il que la Cougar décide donc d’aider sa rookette en lui remettant un mâââââgnifique sweat-shirt façon Laycool. Vous avez deviné le déroulement de la suite : la jeune femme (qui prend du muscle chaque semaine, décidément) jette la précieuse offrande au sol, Maxine fait son grand numéro de lèche (« blablabla comme tu es ingrate, regarde, moi qui suis la nouvelle Alex Riley, comme je serais contente que Vickie soit ma pro »)… Un numéro oubliable, d’ailleurs, qui tend à montrer que la favorite de ce Goonie de TDS a montré tout de suite tout son jeu, et est incapable de progresser ou, mieux encore d’innover. Mais bon, c’est la favorite de TDS, alors il fallait s’y attendre. Bref, sur ces paroles, Alicia déplie sa longiligne silhouette juchée sur d’astronomiques talons (ça va catcher sec avec ça tiens), et va se plaindre dans un registre très féminin : « Mais comment, je croyais que c’était moi ta préférée, comment oses-tu me faire ça, tout ça à cause de cette pimbèche ! ». Bon, Vickie, qui a dû laisser sa dignité enterrée encore plus profondément que le Taker après Bragging Rights, affirme évidemment sans sourciller que c’est bien normal, elle est plus belle, plus talentueuse, etc. Ce doit être ça l’aspect comique de NXT. La suite coule encore de source, Alicia va montrer à Vickie que rogntudju, elle coache mieux qu’elle, et que leurs rookies vont se la donner grave, comme on dit chez ces saletés de jeunes.

 

Premier match, donc, entre Kaitlyn et Maxine, duel qui pourrait être intéressant, opposition entre la force et le vice. Premier constat, Kaitlyn porte le sweat, c’était vraiment très intéressant de faire tout cet esclandre autour du grotesque colifichet. Elle ressemble donc aux protagonistes de la pub Pepsi, borborygmes en moins. Tuons le suspens derechef : Maxine l’emporte, au terme de l’un des pires matchs que j’aie vus à NXT, toutes saisons confondues. Aucune alchimie, aucune narration, à telle enseigne que Cole va décrocher son téléphone en plein combat, une purge totale. Les deux catcheuses n’ont manifestement pas un niveau suffisant, ou en tous cas pas la maturité suffisante pour pallier les insuffisances de l’autre, et le résultat est tout bonnement désastreux : botchs, faux rythme, coups mous et mal ajustés… Niveau inring + niveau au micro, pour ceux qui en doutaient, nous savons déjà qui sont les deux divas qui suivront Aksana dans son avion vers les pays Baltes.

 

 

A force de prendre des hormones, ça devait arriver.

 

 

Continuons dans la décadence et la déchéance : le concours suivant a été, lui aussi, sans doute le pire jamais vu à NXT, seulement appréciable des éventuelles spectatrices, ou des spectateurs gays . « Name that Body ». Nous sommes à NXT, une « breakout star » est censée en sortir, et autant le « Name that tune » était une bonne occasion de se montrer corporate, autant celui-ci permet éventuellement de déterminer qui est la plus grosse cochonne. Et à ce jeu-là, à mon grand regret, ce n’est pas AJ qui a gagné, mais Naomi. Dommage.

 

 

Le prochain concours sera de la même veine : ouvrez la bouche!

 

 

Promos, récaps, nous entrons dans le célèbre tunnel « la WWE se sert du show bidon pour vendre ses produits de qualité », avant de revenir en coulisses, avec l’exquise storyline Goldust/Aksana. Bon, le mariage est un peu fleur bleue, mais tout va s’arranger grâce à l'homme doré. Il propose donc une bague à sa promise et, au lieu de l’embrasser, lui serre virilement la main.

 

Ce segment n'a servi rigoureusement à rien, et n'a rien fait avancer. Ah si, le mariage a lieu dans deux semaines, peut-être donc qu’Aksana s’en sortira la semaine prochaine. En tout cas elle va être contente, Aksana, pour la nuit de noces. S’il n’est même pas fichu de l’embrasser (ce que personne ne peut lui reprocher), ils sont bien partis pour faire une intense partie de Scrabble. Je vois ça d’ici : « Boîte ! – oui, mais rajoute le « o » ». Oui je sais, ce n’est qu’une odieuse repompe, mais quand une vanne a déjà été faite avec brio, on ne va pas se priver non plus. Heureusement que Goldust a du talent pour sauver ce genre de segment du naufrage total…

 

Deuxième concours, et même sanction. L’erreur consisterait à souligner que ce concours de Limbo a été moins médiocre que le précédent : c’est parfaitement exact, mais c’est uniquement lié au niveau pathétique du concours précédent, ce qui n’exclut en rien que ce concours de Limbo soit inintéressant et lamentable, ce qu’il est, sans l’ombre d’un doute. Car que peut-on en conclure, de savoir qui a les cuisses et les abdos les plus fermes ? Dès les premières notes du thème musical, d’ailleurs, le ton est donné, et mis à part une espèce de camaraderie sortie de nulle part entre Kaitlyn et AJ, rien ne surnage dans ce segment, ce que le public traduit par un silence médusé. Par souci de professionnalisme (le job de journaliste est un sacerdoce qu’on ignore trop souvent), je signale que la gagnante de cet immondice a encore été Naomi. J’invite néanmoins mes collègues pervers et/ou obsédés à y jeter un œil, comme ça, à tout hasard.

 

 

Ca y est TDS, j’ai trouvé l’intérêt de Maxine!

 

 

Enfin, alors que j’astique frénétiquement (mon arme, qu’allez-vous chercher, pour tirer sur mon écran), le cauchemar touche à sa fin, avec le main-event du soir : les Bella Twins contre Naomi et K². C’est peu dire que ce match touchait au paroxysme du catch, et que je l’attendais avec impatience, et je… Non, c’est vrai, je m’en fous complètement, à ce stade je suis prêt à avouer à peu près n’importe quoi pour que la torture cesse. Oui, les Bella Twins ont progressé, TDS, mais elles sont toujours médiocres, K² n’a plus grand-chose à prouver dans la nullité, et Naomi à elle seule ne sauvera pas le match.

 

Première question : d’où sort ce match ? A priori, Naomi aurait tenu un propos désobligeant sur les Twins. Ouah, trop dur.

 

Le match, en lui-même, a été conforme aux attentes. Mais je dois avouer que sur ce coup-là les commentateurs ont eu peu tapé à côté : alors qu’il y avait tant à dire, Matthews a trouvé le moyen d'expliquer qu’il y avait trois bonnes raisons de voir ce match, et qu’aucune d’entre elle n’était Naomi. J’ai beau chercher, je ne vois pas comment comprendre ou justifier ce propos : d’un point de vue catchesque, Naomi était de loin la meilleure, comme dans le show en général, avec AJ, et il parait idiot de la mépriser ainsi. Si, en revanche, le propos vise le physique, c’est encore plus grave, car c’est idiot ET déplacé : les goûts ne se discutent pas, mais cela revient à confirmer que la WWE ne choisit ses divas que pour leur propension à donner envie au public de se rincer l’œil (et qui plus est, Naomi a oublié d’être moche), et est donc extrêmement injurieux pour la Black Dynamite. Troisième branche de l’option : vouloir soutenir et mettre en avant les pros à tout prix. Défendable, sauf quand ce sont les Twins et K². A mon humble avis, sur ce coup-là, les deux puceaux sous acide ont perdu une excellente occasion de se taire.

 

Néanmoins, un point a retenu mon attention : il m’a semblé que l’une des deux sœurs était plus vicieuse et truqueuse qu’à l’accoutumée. De là à parler de heel-turn ou de feud entre sœurs, il y a un gouffre, et donner une storyline aux deux enclumes relève du sadisme, mais donner un peu de consistance aux deux hôtesses de guest star est toujours une initiative à saluer, car compter les divas avec un peu de caractère va plus vite que compter les verres vides après le passage de McOcee.

 

 

Un indice : la plus vicieuse, c’est celle qui lève le bras.

 

 

Le match ? Quoi, le match ? Ah oui, le match. Sans intérêt, comme prévu.

 

Que retenir ? En voyant ce show, surtout après le précédent, on a l’impression que la WWE a eu une peur panique de réussir à faire quelque chose de son émission, et s’est donc empressée de se lancer un bâton de dynamite sur le pied. Aucune construction, aucune avancée, concours indigents, aucun recours au micskill, ou alors sans intérêt, segments vides de contenu, ce show pourra servir, plus tard, à la WWE High School for Creatives, en tant que référence de ce qu’il ne faut pas faire dans un show. Je ne saurais donc que trop vous conseiller de régler votre taxe d’habitation, tondre votre pelouse ou relire les merveilleux articles de ce site (comme les posts de Kovax, mais pas ceux de TDS, évidemment), plutôt que de gâcher votre précieux temps devant ce tas de boue. Sans exagérer.

 

 

Sinon, les CDC ont le plaisir de vous offrir cette cible originale, pour tuer le temps.

 

 

La semaine prochaine, il vous faudra supporter sans broncher le « travail » de TDS, puis nous reviendrons à des réactions plus matures dès la semaine suivante, sous ma houlette bienveillante…

 

 

– Oh, pas falloir, Poussière Or! Ca bague trop beau!

– Meuh nan, t'en fais pas, je m'en servais plus de ce cockring.


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