Reflet de SmackDown

J'ai regardé le miroir, le miroir m'a regardé, j'ai regardé le miroir, le mir…

Kyan Khojandi (Bref je suis narcissique)

 

Le nouvel ordre du monde n’étant plus un secret depuis qu’Axl vous a mis au parfum de la toute fraiche refonte des nalyses, il était de bon aloi pour l’immonde feignasse que je suis de sauter sur l’occasion de vous conter les péripéties de votre divertissement du vendredi tout en laissant le loisir à mes érudits camarades de phosphorer plus avant sur le contenu intrinsèque de ce SmackDown. Comble de plaisir, la WWE a eu la bonté de me faciliter la tâche en proposant une émission au contenu symétrique, ce qui divise encore la charge de travail par deux. Quelqu’un doute encore des vertus d’un gouvernement de gauche ?

 

 

Tout est dit !

 

 

Nalyse de SmackDown du 5 octobre

 

J'ai regardé le miroir, le miroir m'a regardé, j'ai regardé le miroir, le mir…

Kyan Khojandi (Bref je suis narcissique)

 

Le nouvel ordre du monde n’étant plus un secret depuis qu’Axl vous a mis au parfum de la toute fraiche refonte des nalyses, il était de bon aloi pour l’immonde feignasse que je suis de sauter sur l’occasion de vous conter les péripéties de votre divertissement du vendredi tout en laissant le loisir à mes érudits camarades de phosphorer plus avant sur le contenu intrinsèque de ce SmackDown. Comble de plaisir, la WWE a eu la bonté de me faciliter la tâche en proposant une émission au contenu symétrique, ce qui divise encore la charge de travail par deux. Quelqu’un doute encore des vertus d’un gouvernement de gauche ?

 

 

Tout est dit !

 

 

Nalyse de SmackDown du 5 octobre

 

 

Pour bien comprendre de quoi nous allons parler dans la suite, résumons d’emblée le contenu de ce show. Nous avons eu droit ce vendredi à deux matchs par équipe, deux squash et deux matchs individuels impliquant chacun un des prétendants au titre poids lourd, fournissant au spectateur ce délicieux parfum de symétrie qui plaisait tant à Vitruve. Pour compléter le tout, la soirée était agrémentée d'un match féminin et d'un prometteur CM Punk-Dolph Ziggler, le tout saupoudré de passages promo en coulisses et dans le ring.

 

C'est en effet bel et bien en promo que ce SmackDown s'ouvre, avec une opposition par micro interposé entre Big Show et Sheamus sur la base habituelle en pareille situation de l'un promettant moult souffrances à l'autre qui lui-même rit aux nez du premier parce qu'il est le meilleur et ainsi de suite. Alors qu'après une première séquence vidéo à la gloire du pouvoir de destruction du géant, Sheamus voulait serrer la paluche du chouchou d'Axl, celui-ci déclinait sèchement la proposition, avant qu'une seconde vidéo centrée sur les 45 secondes de son dernier règne de champion ne lui fasse changer d'avis, alors même que la proposition de l'irlandais ne tenait plus. Cette poignée de main avortée allait offrir à chacun des protagonistes un prétexte pour pourrir la soirée de l'autre, et ils ne s'en sont pas gênés.

 

 

– J'ai craché dans ton Yop !

– Haha, et t'es vraiment sur que c'est du gel dans tes cheveux ?

– Merde, tu veux dire comme dans…

– Mary à tout prix ? Oui.

 

 

Ainsi lorsque plus tard dans la soirée Sheamus affrontait le Miz, on avait d'abord droit à un match réellement agréable (si tant est que l'on aime l'ami Mike) où chacun des deux eut son moment de domination même si naturellement le champion du monde poids lourd prenait peu à peu le dessus. Seulement, alors qu'il venait de placer son White Noise et s'apprêtait à enchainer sur un Brogue Kick, Sheamus était interrompu par le Big Show intervenant pour offrir la victoire au Miz par disqualification d'un généreux WMD en pleine poire.

 

 

Putain ça fait mal la victoire, heureusement que ça m'arrive pas souvent !

 

 

Notons au passage qu'après 25 victoires télévisées ou en PPV de rang, Sheamus s'était incliné mercredi face à CM Punk lors de la première de WWE Main Event, la nouvelle émission de la fédération de Stamford. Et si avec cette défaite face au champion Intercontinental, on assistait aux prémices d'une losing streak et d'un dépush stratosphérique pour un irlandais qui multiplie les revers ?

 

Blague à part, lorsque quelques instants plus tard on retrouvait le Big Show face à Tensaï, bien plus que les états d'âme supposés de celui-ci à la lumière des évènements de Raw ou le déroulement d'un match où Tensaï fut présenté comme pas si faible que ça, renforçant l'énigme autour de son rôle exact à la WWE, l'enjeu essentiel était de savoir à quel moment Sheamus allait intervenir. Et c'est donc sans trop de surprise que l'on vit le rouquin étaler Tensaï d'un Brogue Kick pour lui offrir à son tour une victoire par DQ, alors que le Big Show s'apprêtait à l'étaler d'un WMD.

 

 

Waouh, une victoire à Superstars et une victoire à SmackDown, je suis en pleine winning streak ! Putain les mecs, intéressez vous à moi, je suis le paillasson là, par terre !

 

 

La feud, désormais bien lancée entre les deux superstars après le débat de lundi à Raw, utilise à bon escient un artifice déjà appliqué lors de l'affrontement Sheamus-Del Rio, celui d'une inconsciente suprématie du duo dans la title picture sur le reste du Roster, dont nous avions alors déjà souligné la pertinence. Tiens, tant qu'on en est à parler des procédés déjà vus, abordons celui vieux comme le catch du squash-match.

 

En l'occurrence on a eu la "chance" d'avoir deux matchs de ce type ce vendredi, l'un d'un face (Ryback), l'autre d'un heel (Barrett) s'en prenant à des physiques bien moins impressionnants que les leurs, respectivement Primo et un catcheur du coin venu se faire découper comme au bon vieux temps de Brodus ou… Ryback. Bref, pas grand chose de notable pour le coup, en dehors de la symétrie.

 

 

Et de la publicité subliminale pour certains loisirs alternatifs.

 

 

Symétrie toujours, avec nos deux matchs par équipes. Le premier comptait pour le tournoi visant à désigner les prétendants aux ceintures détenues par Bryan et Kane, et faisait figure de choc de ce premier tour, en opposant les anciens champions Kofi Kingston et R-Truth aux anciens n°1 contender les PrimeTime Players. Sur le papier, il n'y avait guère de doutes sur l'identité des vainqueurs, puisque les deux gentils restaient sur 16 victoires en trois mois sur le duo de méchants (si si, j'ai compté grâce à cet excellent site).

 

Il semble cependant qu'avec la perte sans coup férir de ses ceintures, le bondissant duo a aussi perdu son mojo, et après une domination outrageuse des méchants sur R-Truth tout au long du match, ceux-ci finissaient par l'emporter, sur Gut Check de Young sur Kingston (les amateurs de selling admireront la belle oeuvre de Kofi sur le finisher). Les PTP avancent donc dans le tableau et retrouveront au prochain tour les mexicains masqués, tandis que l'autre demi-finale opposera les Rhodes Scolars aux comiques Marella et Ryder qui se sont qualifiés lors de WWE Main Event mercredi au détriment de Kidd et Gabriel. Récapitulons tout ça dans un tableau :

 

 

Sachant que les champions sont considérés comme face (cf match suivant), que les Rhodes Scolars ont été constitués uniquement pour venir les titiller, qu'ils affrontent un duo comique et que la WWE respecte presque toujours dans ses tournois l'opposition heel/face (voir l'exemple de NXT) est-il seulement possible de pronostiquer autre chose qu'une finale Rhodes Scolar/Mexican Amigos pour une victoire du barbu et du maskaphobe ?

 

 

En attendant de se voir désigner un adversaire pour leur titre, les Hell No continuent leur petit bonhomme de chemin sous les vivas de la foule, en affrontant des équipes improvisées et pas toujours très solidaires. C'est ainsi qu'après avoir triomphé de Ziggler et Punk à Raw lundi, ils affrontaient ce vendredi Del Rio et Otunga. En effet pour surfer sur ses méfaits en coulisses de la semaine précédente, la Superstar la plus couillue de la WWE avait décidé de venir parader sur le ring sur le themesong de Randy Orton, en en imitant les mimiques. Et David Otunga en bon heel pleutre et suiveur ne pouvait que trouver cela hilarant et fort à propos. Pour les punir de cette outrecuidance, Booker T décida alors de leur infliger le match par équipes qui nous occupe !

 

Notons l'ironie de la situation de voir qu'affronter les champions par équipes est désormais une punition pour main eventer tout juste sorti de la Title Picture alors que Kofi et Truth servaient à l'époque de paillasson pour le Big Show. Ce nouvel état des lieux de la division par équipes ne manquera pas d'être développé plus avant très prochaînement !

 

 

– Je suis Major Tom, je suis petit mais je suis un puits de savoir catchesque, je vais faire cet article !

– Je suis Big Botch Man, je suis plus grand donc je gagne. Et je suis sur de pouvoir caser au moins vingt-trois flatulences dans cet article !

 

 

Revenons-en au match et à notre duo de mauvais garçons pas si alliés que ça, car si les deux heels constituaient un attelage homogène du temps où ils cherchaient à embêter Sheamus et son Brogue Kick, la solidarité n'était plus qu'une façade au moment de travailler de concert dans un ring. Cela nous offrait un match intéressant entre deux équipes manquant cruellement de cohésion, n'hésitant pas à s'auto-inviter dans le ring pour mieux se mettre en avant individuellement. C'est ainsi une erreur d'ego d'Otunga s'estimant assez fort pour vaincre Kane tout seul qui permettait aux champions en titre de s'en donner à coeur joie et de triompher du pauvre heel sans défense d'un chokeslam de Kane et d'un plongeon depuis le turnbuckle de Bryan. Il va de soi que l'après-match fut l'occasion de voir une n-ième version de la lutte entre les deux membres de Hell-No pour savoir qui était réellement le champion par équipes.

 

 

– Dites monsieur McMahon, pourquoi je suis humilié une semaine sur deux ?

– C'est pas contre toi David, mais comme tu le sais Linda se présente aux sénatoriales, or avocat vient de l'espagnol aguacate, lui même dérivé d'ahuacatl dans la langue nahuacatl, et comme tout le monde le sait le nahuacatl était le langage parlé par les aztèques et les pipils, aujourd'hui un dialecte très répandu au Mexique. On peut pas se passer du vote latino David, on peut pas !

– Parce que ça veut dire quoi ahuacatl ?

– Testicule. Je peux quand même pas faire l'apologie d'un testicule devant des enfants !

 

 

A ce stade de la nalyse, je me vois contraint de maudire ce nouveau format se voulant exhaustif sur la narration, puisqu'il va me falloir parler du match féminin du soir opposant Layla à Alicia Fox. Pour avoir une idée du niveau d'intérêt de cette rencontre, je dirais que l'évènement le plus notable, c'est que la copycat transsexuelle de Rihanna est apparemment à nouveau heel, dans l'indifférence générale. Bref, Layla a gagné. Si vous le pouvez, zappez ce match, si vous tenez à voir un match féminin pour assouvir votre quota, revoyez celui de la semaine dernière !

 

 

– Mais, je suis pas dedans ?!

– Justement !

 

 

Nous en arrivons à présent au Main Event de ce show, un alléchant CM Punk-Dolph Ziggler, amené toute l'émission durant par des séquences en coulisses. On vit ainsi Punk et Heyman se promener en coulisses à la recherche du blondinet, puis on les vit le trouver alors qu'il dissertait avec Vickie, l'enjeu de l'embrouille étant l'abandon par Ziggler du champion WWE dans le ring lundi dernier à Raw en plein match par équipes. Booker T traînant par là les pria d'aller trancher la question dans le ring, ce qui fut donc programmé pour le soir même.

 

On retrouvait donc les deux impétrants dans le ring, dans un match enlevé, et placé sous l'inhabituel signe d'un affrontement heel vs heel qui n'est pas sans rappeler pour Ziggler son match contre Swagger pour l'exclusivité de Vickie, au cours duquel on s'était interrogé sur son possible rôle de ballon sonde pour jauger d'un turn pour le talentueux vainqueur du Money in the Bank bleu. En tout cas, que ses fans se rassurent, pour conclure ce match entre deux performers aux atomes crochus dans un ring, Ziggler n'encaissa cette semaine ni Brogue Kick ni RKO. Non, il a perdu sur GTS : les planètes s'alignent-elles pour un cash-in à Hell in a Cell ? Punk en tout cas en profitait pour rappeler qu'il n'avait aucune intention d'affronter Cena lors de ce PPV, concluant par la même ce show.

 

 

Non, pour que vous me respectiez enfin, je vais faire bien mieux : je vais affronter un homme en pleine winning streak, un guerrier inarretable, une force de la nature, un mastodonte de muscles et de volonté, Tensaï !

 

 

Si l'épisode de cette semaine ne contient aucune pépite, il est en revanche constitué d'un assemblage homogène de séquences ayant toutes un intérêt (si l'on occulte le match féminin). Mieux, comme pour le numéro historique d'il y a deux semaines, l'ensemble de la narration offre un épisode bouclé plutôt bien ficelé qui offre un divertissement des plus plaisants : bref, c'était un bon SmackDown !


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