La ceinture de plomb est de retour pour une dixième édition, et pour la première fois de son histoire depuis le rapprochement de notre rédaction avec celle des Cahiers du Catch, c’est sur VoxCatch qu’elle se joue.
Pour ceux qui découvriraient le concept de ce trophée qu’aucun catcheur nous voudrait porter — du moins c’est ce que l’on espère, petit rappel historique: La Ceinture de Plomb, c’est un trophée lancé en 2009 par les Cahiers du Catch, inspirés du célèbre Ballon de Plomb des Cahiers du Football aujourd’hui disparu. Le principe : désigner le ou la catcheuse qui, au cours de l’année écoulée, a le plus consterné, irrité, dégoûté, scandalisé, et ce par le vote des lecteurs.
Les catcheurs et catcheuses sont choisis par un groupe de rédacteurs — pour cette édition toujours par les Cahiers du Catch. Les quinze noms les plus cités sont sélectionnés pour figurer parmi les plombables de l’année écoulée. La ceinture de Plomb ne concerne par ailleurs que les Superstars de la WWE actifs dans les rosters principaux de RAW et SmackDown — NXT n’étant rentré dans la cour des grands qu’en fin d’année 2019, aucune de ses Superstars n’était sélectionnable pour cette édition.
Les sélections ne font pas de distinction quant à la place occupée par une Superstars dans l’organigramme de la WWE. Vous pouvez y retrouver le pire jobber de l’année comme le main-eventer accompli en passant par les midcarders usants ou les part-timer usés, et même ses dirigeants qui auraient osé fouler le ring dans l’année écoulée. La Ceinture de Plomb dénonce tout ce que vous pouvez trouver de mauvais chez un catcheur ou une catcheuse : ses faiblesses sur le ring et/ou au micro, sa bêtise, son push immérité ou l’ennui que vous pourriez ressentir à sa simple apparition. Vous l’aurez compris, l’exercice est purement subjectif.
Enfin, la CDP ne peut être attribuée qu’une fois dans une carrière : le seul moyen d’être sûr de ne pas l’obtenir, c’est de l’avoir déjà eu par le passé.
Pour rappel ou pour ceux qui la découvre, voici la liste des grands vainqueurs des précédentes éditions:
2018
1. Brock Lesnar, 18,4% des votes
2. Big Cass, 15,6%
3. Bobby Lashley, 12,3%
4. Baron Corbin, 11,1%
5. Shane McMahon, 7,2%
2017
1. Mojo Rawley, 8,88 points sur 15 possibles
2. James Ellsworth, 8,66 points
3. Big Cass, 8,42 points
4. Enzo Amore, 8,34 points
5. Bray Wyatt, 8,00 points
2016
1. Adam Rose, 8,97 points sur 15 possibles
2. Mojo Rawley, 8,37
3. Titus O’Neil, 8,30
4. Alberto Del Rio, 7, 92
5. Les Shining Stars, 7,59
2015
1. The Ascension, 10,08 points sur 15 possibles
2. Adam Rose, 9,26
3. The Big Show, 8,93
4. Brie Bella, 8,80
5. The Miz, 7,98
2014
1. Cameron, 9,39 points sur 15 possibles
2. Kane, 9,17
3. Big Show, 8,98
4. Aksana, 8,96
5. Adam Rose, 8,27
2013
1. Ryback, 10,43 points sur 15 possible
2. Curtis Axel, 9,61
3. The Miz, 9,10
4. Eva Marie, 8,54
5. Wade Barrett, 7,52
2012
1. The Great Khali, 9,68 points sur 15 possible
2. Aksana, 9,10
3. Tensai, 9,09
4. Ted DiBiase, 8,16
5. Evan Bourne, 7,56
2011
1. Sin Cara, 9,78 points sur 15 possibles
2. The Great Khali, 8,23
3. Jinder Mahal, 8,09
4. Jacob Novak, 6,81
5. Johnny Curtis, 6,74
2010
1. Matt Hardy, 9,24 points sur 15 possibles
2. The Great Khali, 8,07
3. Shad Gaspard, 7,60
4. David Otunga
5. Titus O’Neil
2009
1. Hornswoggle (scores non dispos)
2. The Great Khali
3. Eric Escobar
4. Les Bella Twins
5. Matt Hardy
Maintenant que les présentations sont faites, passons à l’essentiel, ce pourquoi vous êtes venus. Voici nos quinze plombables sélectionnés pour la Ceinture de Plomb édition 2019:
Aleister Black
Première sélection.
On vous entendant déjà. « Quoi ? Comment ? Ils ont osé nommer Aleister Black dans les plombables de l’année ? » Alors on sait bien, Aleister Black est un monstre de talent c’est incontestable. Son passage à NXT, tout comme son équipe avec Ricochet en début d’année lui a permis de le démontrer.
Et pourtant il fallait s’y attendre, quand ont passe de champion de NXT et vainqueur du Dusty Rhodes Tag Team Classic à un type qui passe des mois dans un placard sombre à attendre un adversaire, tout ça pour finir avec Buddy Murphy en fin d’année, on n’échappe pas à cette nomination.
Bayley
Déjà sélectionnée en 2017.
Bayley est l’un des visages qui a changé l’image du catch féminin à la WWE avec ses partenaires des Four Horsewomen de NXT, mais ça c’était il y a cinq ans. Depuis la catcheuse peine à se démarquer de Charlotte Flair, Becky Lynch et Sasha Banks.
En 2019 après un trop court run en tant que première championne par équipe de la WWE avec Sasha Banks et coincée dans ce personnage enfantin depuis trop longtemps, Bayley tape du poing sur la table et revient plus adulte et remporte dans la foulée le titre de championne de SmackDown. On aurait pu se réjouir de ce changement, mais devant l’absence de vie dans les quelques segments et promos qu’elle a pu donner depuis, on a un peu déchanté.
Baron Corbin
Déjà sélectionné en 2016 et 2018.
Être roi des rings n’offre pas l’immunité face à la Ceinture de Plomb, et heureusement. Baron Corbin est un de ces catcheurs dont on ne comprend pas le succès mais que Vince McMahon aime beaucoup. Une rumeur indiquait récemment que s’il est autant mis en avant, c’est parce que pour le Chairman de la WWE, Baron Corbin fait s’évanouir les femmes. On a cherché, on a encore relevé aucun cas d’évanouissement en sa présence.
Et en 2019 on l’a beaucoup vu le Baron Corbin. Après une alliance avec Bobby Lashley (autre plombable de l’année) et Drew McIntyre face au Shield, il entre en rivalité avec Kurt Angle qu’il mettra à la retraite à WrestleMania. Il devient ensuite challenger au titre Universal de Seth Rollins — titre qu’il ne remporte pas mais la rivalité va durer — et remporte le tournoi King Of The Ring avant de s’en prendre régulièrement à Roman Reigns à SmackDown, allant jusqu’à le couvrir de nourriture pour chien.
On imagine que vous ne vous demandez pas pourquoi il a été sélectionné parmi les plombables de l’année 2019.
Bobby Lashley
Déjà sélectionné en 2018.
Bobby Lashley est revenu à la WWE en 2018 et espérait, en tant qu’ancien combattant en MMA, avoir la légitimité pour pouvoir affronter Brock Lesnar, à l’époque encore champion Universal. Il ne le fera jamais, il ne croisera même jamais sa route. Il stagnera dans la midcard, aura le droit au titre Intercontinental, mais pas plus pour l’instant.
Son année 2019 est surtout marquée par cette storyline où il devient l’amant de Lana au détriment de Rusev. Une rivalité qui qualifie d’office pour la Ceinture de Plomb. Vous remarquerez d’ailleurs que les trois protagonistes sont présents dans cette liste. Coïncidence ?
Robert Roode
Première sélection.
Bobby Roode n’est pas spécialement bon, mais n’est pas vraiment mauvais non plus. Tout l’attirail « Glorious » que lui a offert NXT lui a beaucoup servi pour s’offrir une nouvelle popularité auprès de la WWE après toutes ces années à Impact Wrestling et on ne voyait pas trop ce qui pouvait l’empêcher de réussir dans le roster principal, à part booking terriblement rabaissant. C’est ce qui est malheureusement pour lui arrivé.
Après quelques mois en équipe avec Chad Gable, Bobby Roode termine 2019 en devenant Robert et en s’alliant avec Baron Corbin et Dolph Ziggler avant de se faire suspendre pour une infraction à la Wellness Policy.
Bray Wyatt
Déjà sélectionné en 2014, 2015, 2017 et 2018.
La sélection de Bray Wyatt dans cette liste peu surprendre il est vrai. Mais cela fait des années que la WWE tente de nous l’imposer en main-eventer. Que ce soit en leader de la Wyatt Family ou en solo il a tendance à tourner en rond très vite et à ennuyer son audience.
Pour 2019 c’est un nouveau gimmick schizophrène qu’il incarne, moitié Bray Wyatt à l’écran moitié The Fiend sur le ring. Un gimmick qui le poussera jusqu’au titre de champion Universal à Crown Jewel dans une rivalité contre Seth Rollins dont les matchs n’auront rien de mémorable.
Goldberg
Déjà sélectionné en 2017.
Parce qu’il en fallait un, Goldberg est le part timer plombable de cette édition. Revenu à la WWE en 2016 pour affronter Brock Lesnar à WrestleMania l’année suivante, on pensait ne plus le revoir. Erreur, SuperShow Down et ses millions de dollards est passé par là.
Son année 2019 à la WWE est certes courte : deux matchs dont un anodin contre Dolph Ziggler à SummerSlam, mais surtout un contre l’Undertaker à Super ShowDown en Arabie Saoudite dont on se souviendra pour l’incident qui l’a forcé à terminer tant bien que mal le combat en étant assommé. Rien que pour ça, il mérite sa place parmi les plombables.
IIconics
Première sélection.
C’est la seule équipe sélectionnée et la première équipe féminine de l’histoire de la CDP. Les IIconics fonctionnent bien ensemble mais n’ont pas forcément la personnalité pour plaire aux fans de catch. Toujours est-il que la WWE voit quelque chose d’intéressant en elles pour ne pas les avoir séparées après NXT et les faire apparaitre régulièrement à la télévision.
En 2019 elles ont mis fin au règne de Sasha Banks et Bayley en tant que championne par équipe de la WWE à WrestleMania avant de les perdre face à Alexa Bliss et Nikki Cross, et depuis… rien de bien marquant.
Lana
Déjà sélectionnée en 2017 et 2018.
Après des années à rester aux abords du ring en tant que manageuse de Rusev, Lana s’est essayée à l’action sur le ring avec plus ou moins de succès.
La WWE a semble-t-il compris en cette année 2019 qu’il était peut-être un peu trop dangereux de continuer à la faire catcher. Mais comme il n’est visiblement pas question de la faire disparaitre des écrans pour Vince McMahon, il faut lui donner un rôle autre que catcheuse. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée dans la storyline avec Bobby Lashley.
Lars Sullivan
Première sélection.
Vous dire qu’il ne part pas favoris serait vous mentir. Lars Sullivan est un monster heel comme on en a déjà vu plusieurs. Il a la gueule de l’emploi, un physique à déplacer des armoires et était rarement battu en solo. Tout était parfait pour le call up, surtout que ce genre de personnage a de quoi plaire à Vince McMahon.
Lancé en grande pompe dans le roster principal en début d’année 2019 et visiblement très sûr de lui, Lars Sullivan s’est pourtant écrasé au sol comme Franz Reichelt après que l’on ait découvert quelques uns de ses propos du passé sur un forum de bodybuilding où on le découvre raciste, homophobe et plein d’autre casseroles biens lourdes qu’il trainera à vie. Une sérieuse blessure au genou en juin dernier le freine encore un peu plus dans son ascension. La dernière tuile en date sonne comme un coup de grâce 2.0, on lui a découvert un passé dans le porno gay. Que va-t-il bien pouvoir devenir ?
Luke Harper
Première sélection.
Luke Harper fait parti de ces Superstars qui ont rongé leur frein en coulisse pendant des mois à attendre ne serait-ce qu’un match à Main-Event avant de finalement craquer et annoncer leur démission. Ce n’est pas particulièrement de sa faute, Harper a juste le malheur d’avoir de l’ambition pour sa carrière de catcheur. Le problème ? Ils sont des dizaines comme lui en coulisse à attendre LE moment.
Son année 2019 on ne peut même pas la résumer, il a été absent, mis à part quelques apparition lors de WrestleMania ou cet été à SummerSlam. Depuis plus rien.
Mike Kanellis
Déjà sélectionné en 2018.
La situation de Mike Kanellis n’est pas très différente de Luke Harper. Il est arrivé à la WWE en espérant tout casser, s’est retrouvé d’abord à porter le nom de sa femme parce que ça faisait surement déjà rire Vince McMahon à l’époque qui a poussé le vice cette année allant jusqu’à en faire un canard de compétition pour Maria Kanellis.
Son année 2019 se résume à ça, un run qui partait pourtant bien à 205 Live, des mois à nous faire croire qu’il était heureux à la WWE sur Twitter et un nouveau contrat signé, avant que le Chairman ne lui propose LA storyline qui va le plomber pour le reste de l’année. Il demandra sa démission, comme tout ceux qui ont finit par se rendre compte que rester la tête écrasée contre le plafond de verre n’était pas une situation agréable. À ce jour la WWE ne l’a pas encore libéré et il prend visiblement le chemin de NXT.
The Miz
Déjà sélectionné en 2012, 2013 et 2015.
C’est un tout autre type de plombable ici. Le Miz est sans contestation possible l’une des meilleures Superstars de sa génération. Sans être un incroyable catcheur, il sait capitaliser sur ce qui fonctionne mieux chez lui : son attitude. Cela fonction depuis le début de la décennie où après un changement de gimmick il portait le titre de la WWE, avant de devenir dans les années suivante l’un des meilleurs champions Intercontinental.
Le problème c’est qu’en 2019 la WWE a tenté de le faire passer face avec une rivalité contre Shane McMahon. Erreur, le Miz en face ça ne fonctionne pas. Depuis il ne fait plus rien de marquant, il sert de troisième rôle comme dans la rivalité entre Daniel Bryan et Bray Wyatt. On espère que 2020 sera une meilleure année, mais en attendant la ceinture de plomb n’est pas loin.
Rusev
Déjà sélectionné en 2015.
Rusev a toutes les clés en main pour se faire une bonne place dans le roster principal que ce soit en face ou en heel. Le problème c’est qu’à part quelques règnes de championnats secondaires, la WWE ne lui a jamais donné plus et l’a fait trempé dans des storylines assez gênante où il se fait surtout voler sa femme.
En 2019 après Dolph Ziggler, Enzo Amore ou Aiden English, c’est autour de Bobby Lashley de se tirer avec Lana. Et si le lot de consolation c’était la ceinture de plomb ?
Shinsuke Nakamura
Déjà sélectionné en 2017 et 2018.
En 2016 Shinsuke Nakamura c’était LA grosse prise de la WWE avec AJ Styles. Après des débuts tonitruants et un règne de champion de NXT, Shinsuke Nakamura est arrivé dans le roster principal… pour mettre des low blow à AJ Styles (en gros) après avoir remporté le Royal Rumble en 2018. C’est peut-être ça aussi, la malédiction du cas-torze.
En 2019 il a certes été champion des États-Unis et champion Intercontiental, mais on vous met au défi de nous donner que ce soit un moment marquant ou un bon match de Nakamura cette année.
Vous avez jusqu’au 3 février pour voter pour celui ou celle qui mérite de repartir avec la Ceinture de Plomb. A vous de jouer !