Avant Mania : Fantasy Booking sur Bryan-McMahon vs. Owens-Zayn

Yes ! Yes ! Yes !
Emmanuel Kant, Critique de la raison pure

Alleluyes! Trois ans après son dernier combat, Daniel Bryan s’apprête à revenir dans le ring, pour notre plus grand bonheur! Mais pour quoi faire, exactement? Pour réduire en bouillie les néfastes Owens et Zayn, associé à Shane McMahon, nous dit-on. Et si ce n’était pas si simple?

 

I had a dream…

 

Avant Mania : Fantasy Booking sur Bryan-Shane vs. Owens-Zayn

Les jours précédant WrestleMania, c’est une période comparable, pour les fans de catch, à la période d’avant une Coupe du Monde pour les fans de foot : on s’imagine mille scénarios, on anticipe des événements inattendus, on se prend à rêver de tel ou tel développement qui nous remplirait de joie… Et puis, généralement, la réalité nous ramène sur Terre. Il est très probable que, contrairement à mes rêves humides, Blaise Matuidi n’inscrira pas le but vainqueur en finale contre le Brésil au stade Loujniki de Moscou le 15 juillet prochain. Tout comme il est quasi certain que ce que je m’apprête à décrire ci-dessous ne se produira pas ce dimanche à La Nouvelle-Orléans. N’empêche : s’il y a bien un moment pour se faire plaisir en fantasmant un peu sur l’avenir, c’est maintenant, alors pourquoi se priver?

 

Et là Pogba fait le tag avec Seth Rollins, qui frappe au but et Thanos est battu, le monde est sauvé!

 

Dimanche

C’est vers le dernier tiers du grand show que résonne enfin la Chevauchée des Walkyries dans un Superdome chauffé à blanc, qui explose comme de juste en un hurlement de bonheur quand le Dragon fait son apparition. Owens et Zayn sont déjà dans le ring, l’air mauvais. Shane attend son partenaire sur la rampe d’accès. Bryan est là! Pop du tonnerre, Yes Yes Yes à tout-va, la chèvre bondissante enflamme les 80 000 spectateurs, c’est un énorme feelgood moment.

 

Et à Pâques, il est ressuscité.

 

Une fois un calme précaire revenu, une fois que la foule a hurlé son nom et sa catchphrase lors de la présentation, le gong retentit. C’est Shane qui démarre, histoire de reculer le moment orgasmique de l’entrée de l’ancien grand blessé. Naturellement, le fils à papa est longuement tabassé par le duo heel, qui alterne les tags rapides. Naturellement, il résiste à plusieurs tentatives de tombé tandis que, sur le tablier, son partenaire excite un public déjà chaud bouillant. Naturellement, Shane est repris in extremis à trois reprises quand il plonge vers la main salvatrice que son comparse lui tend depuis son coin du ring. Et naturellement, il finit par réussir à se propulser vers lui et à effectuer le hot tag le plus attendu depuis l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1941.

 

And now, the moment we’ve all been waiting for…

 

Bryan déboule dans le ring comme un cheval fougueux, et c’est un festival. Ca kicke dans tous les sens, ça évite les deux vilains comme aux plus beaux jours, ça les balance à l’extérieur, ça Suicide Dive, ça revient… Mais évidemment, Owens et Zayn finissent par calmer les ardeurs du revenant, et l’on assiste à plusieurs minutes de combat enfiévré l’opposant tantôt à l’un, tantôt à l’autre, tandis que Shane reprend ses esprits. Les prises techniques et les cabrioles spectaculaires s’enchaînent sans temps mort, c’est un régal pour les yeux. Shane tend la main à présent, mais Bryan fait durer le plaisir. Voilà maintenant dix minutes qu’il livre un putain d’Instant Classic à Sami Zayn et à Kevin Owens, les trois hommes déroulant la totalité de leur répertoire. Le public est debout, les Holy Shit alternent avec les This is Awesome, les commentateurs hurlent à l’unisson dans toutes les langues du monde, c’est merveilleux.

Shane s’impatiente, mais son co-General Manager fait durer le plaisir. Et puis, après un saut de carpe à la Shawn Michaels consécutif à une séquence où il était quelque peu estourbi, Daniel Bryan vire une fois de plus Owens et Zayn du ring et fait le tag. Shane revient entre les cordes. Daniel recule vers son coin. Les deux Canadiens respirent un instant près de la Spanish Announce Table. Shane profite de l’instant, se retourne vers Bryan avec un grand sourire, le montre du doigt pour que l’assistance l’applaudisse encore plus. Bryan sourit. Bryan sprinte vers Shane. Bryan l’étend d’un Running Knee en pleine face.

Puis il monte sur la troisième corde et l’achève d’un Diving Headbutt.

 

And now, the moment we’ve all been NOT waiting for…

 

Puis, devant une foule interloquée, il grimpe sur un turnbuckle et Yesse de toutes ses forces. Pendant ce temps, un Kevin Owens incrédule passe prudemment sous la première corde, rampe jusqu’au corps inanimé de Shane O’Mac et le couvre. L’arbitre compte le tombé, que Bryan ne tente nullement de casser. Le gong retentit, le match est terminé. Zoom sur les tronches stupéfaites de quelques spectateurs au premier rang.

 

Lui là, par exemple, j’espère qu’il a gardé sa capacité d’émerveillement, sa place au premier rang, et son tshirt.

 

Bryan descend du ring, s’empare d’un micro, revient dans le ring. Le silence se fait dans la salle. Il dit simplement, dans un grand sourire : « En ma qualité de General Manager de Smackdown, j’ai l’honneur de vous annoncer les vainqueurs de ce match : Kevin Owens et Sami Zayn. » Il se dirige alors vers ses deux adversaires victorieux, lève leurs bras vers le ciel, hurle un dernier Yes et s’en va, sans un regard pour Shane. Owens et Zayn finissent par réaliser et s’embrassent, puis s’en vont à leur tour. Shane revient doucement à lui, seul dans le ring. Il le quitte peu après en trébuchant, aidé par deux mecs de la sécurité, l’air perdu, tandis que les commentateurs se perdent en conjectures sur le comportement inattendu de celui qui vient de le trahir.

 

– Je… Je crois avoir brièvement perdu connaissance. Bryan et moi, on a gagné, hein?
– Heu… Oui oui, boss, bien sûr.

 

Lundi

On en apprend plus lors du Raw du lendemain. Consacrée à la célébration des vainqueurs rouges de la veille (Reigns, Bliss, le Miz, Angle-Rousey, the Bar…), la soirée est interrompue un instant par la Chevauchée des Walkyries. Depuis le Titantron, Daniel Bryan reconnaît que, après la soirée de la veille, les fans se posent légitimement des questions sur ses actions à Mania, et annonce qu’ils auront leurs réponses le lendemain, à Smackdown.

 

It’s gonna be legen… wait for it… dary.

 

Mardi

Smackdown, donc, est le lieu de la promo fondatrice de la nouvelle ère. C’est Bryan en personne qui ouvre le show : Shane n’est pas là aujourd’hui du fait d’une commotion subie dimanche, c’est donc lui qui a le grand plaisir de nous présenter le nouveau champion WWE, Shinsuke Nakamura, sacré à Mania à l’issue d’un combat exceptionnel face à AJ Styles. Il en profite pour nous apprendre que le rematch du Phénoménal aura lieu à Backlash, le 6 mai. Nakamura est rejoint par Styles, les deux combattants se saluent respectueusement, mais Styles se tourne ensuite vers Bryan : « Dimanche, j’ai pris un sacré Knee to the Face. Mais il y a eu un autre Knee to the Face ce soir-là, qui m’intrigue beaucoup : celui que tu as porté à Shane. Tu m’expliques? » Daniel sourit et lui répond de ne pas trop s’éloigner, car en fin de soirée, il va tout comprendre.

En fin de soirée, donc, Bryan réapparaît sous le Titantron, seul. Il est radieux. Sur la rampe d’accès, il s’arrête un instant devant un fan brandissant une pancarte où il est inscrit « Why, Daniel? Why? » et lui tapote gentiment la tête, comme on le ferait à un chien un peu idiot. Puis il monte dans le ring, micro en main, et c’est parti.

 

Level enclenché: CM Punk à Las Vegas, 27 juin 2011.

 

« Vous avez vu cette pancarte? Why Daniel? Why? J’imagine que vous êtes nombreux à vous le demander. Pourquoi ai-je étendu Shane McMahon dimanche? Pourquoi ai-je offert la victoire dans mon match de retour à Owens et Zayn, les conservant ainsi à Smackdown? Pourquoi? Je vais vous le dire. Mais d’abord, excusez-moi un instant… YEEEEEESSSSS!!! Ah bon sang, ça fait du bien. Je disais donc… Je disais donc que j’allais m’expliquer. Et je vais vous demander de m’écouter très attentivement, parce que c’est important pour moi. Et, surtout, c’est important pour tous les autres catcheurs. C’est important pour la compagnie. C’est important pour ALL OF YOU.

Comme vous le savez, j’ai été mis sur la touche pendant trois ans. Durant cette période, tout en me soignant et en continuant de m’entretenir dans l’espoir fou d’un retour en tant que catcheur actif, je ne me suis jamais éloigné de la WWE. Je suis devenu Co-General Manager de Smackdown. J’ai été pour ainsi dire aux premières loges pour voir l’évolution de la compagnie. Et ce que j’ai vu m’a brisé le cœur. Durant toute ma carrière à la WWE, je me suis toujours battu pour quelque chose qui me dépassait. J’ai toujours voulu démontrer que ce qui importe, dans le catch, ce n’est pas la taille, ce n’est pas la musculature, ce n’est pas l’apparence. C’est le cœur, la passion, la technique. Des années durant, j’avais exercé mon art loin de la WWE, car je savais qu’avec mon gabarit et avec mon look quelconque, je n’avais aucune chance de bien y figurer. Et puis quelque chose a changé, la WWE a ouvert les yeux et a commencé à regarder au-delà de ses frontières. J’ai été recruté, et d’autres catcheurs tels que moi aussi. Un homme avait ouvert la voie, un homme dont le nom n’est plus exactement en odeur de sainteté en ces lieux, mais à qui je veux tout de même rendre hommage : CM Punk. [chants du public]

 

Ca marche à tous les coups.

 

Puis je suis arrivé et avec moi, un certain nombre de ces gars qui n’avaient pas fait leurs armes à la WWE, mais qui n’en étaient pas moins d’immenses talents. La WWE n’a presque pas mis en avant tout ce qu’ils avaient accompli ailleurs, et a souvent changé leurs noms, pour qu’ils repartent en quelque sorte de zéro en arrivant ici. C’est ainsi que vous les connaissez sous les noms de Seth Rollins, Dean Ambrose, Cesaro, Luke Harper, Finn Balor, Sami Zayn, Kevin Owens… ou Daniel Bryan. J’ai aussi une pensée pour de véritables génies des rings qui n’ont jamais eu la chance qu’ils méritaient en arrivant ici, comme Kaval ou Kassius Ohno. Les qualités immenses de ces gars-là sautent aux yeux, et je suis fier et heureux de voir que certains, qui ont même eu la possibilité de conserver leur nom d’avant comme AJ Styles, Shinsuke Nakamura, Bobby Roode, sont parvenus à s’imposer malgré tous les obstacles. Car des obstacles, il y en a eu, et il y en a encore tant! Trop.

Je m’en suis bien rendu compte en travaillant comme General Manager. Malgré l’ouverture aux catcheurs venus d’autres horizons, la WWE est restée, au fond, arc-boutée sur ses vieilles méthodes, sur ses vieilles ficelles, sur ses vieilles stars. Je viens de citer tant de magnifiques catcheurs, mais qui est au sommet aujourd’hui, qui est THE MAN? Roman Reigns, qui a eu un million d’occasions de remporter ses titres, alors même que le public ne cesse de faire connaître son rejet à son égard. Qui est champion IC, titre historiquement dévolu aux grands techniciens? Le Miz, bon sang, qui est autorisé, avec la bienveillance arbitrale, à faire intervenir ses sbires pour l’emporter sur des adversaires autrement plus doués, on l’a encore vu dimanche. Qui est champion US? Jinder Mahal, qui n’a pour lui que son physique façonné en salle de muscu, et qui a lui aussi, comme le Miz, profité impunément de multiples assistances extérieures pour gagner dimanche, ce qui est bien la preuve que c’est ce genre de catcheurs que la WWE soutient. Et ce titre, Mahal l’a pris à qui? À l’enfant chéri de la compagnie, né dans le business, Randy Orton, à qui on pardonne tout et qu’on met dans toutes les Title Pictures dès lors qu’il en exprime le désir, alors que d’autres, si méritants, patientent dans l’ombre.

Et puis il y a un homme que je connais très bien, John Cena. Ce n’est un secret pour personne, nous partageons, lui et moi, un certain goût pour les brunes d’1m70, merveilleuses, intelligentes et fières. Et en tant qu’être humain, je n’ai rien à reprocher à celui qui est mon beau-frère. Mais il est l’emblème de tout ce que je déteste à la WWE. Et à Wrestlemania encore, il a profité de ses protections haut placées pour obtenir ce match de prestige contre l’Undertaker, alors qu’il aurait très bien pu aller humblement dans la bataille royale. Mais c’est ça, aujourd’hui, la WWE. Malgré toutes les promesses qu’on nous a faites, malgré nos multiples démonstrations de technique et de classe, nous autres, les catcheurs venus d’ailleurs, sommes toujours voués à une place secondaire tandis que les spotlights sont réservés à ces colosses huilés « made in WWE ». Pourquoi Reigns-Lesnar a-t-il fait le main event à Mania tandis que Styles-Nakamura, pas moins prestigieux, était relégué en milieu de show? La réponse est dans la question.

Ce qui m’amène à Shane McMahon. Voilà un homme qui se booke lui-même dans quantité de matchs de prestige contre des catcheurs dans la force de l’âge alors que, soyons clairs, il n’a pas le niveau et ne l’a jamais eu. C’est pour cela qu’à Mania j’ai fait ce que j’ai fait. J’ai effectué un quart d’heure où j’ai tout donné, face à deux hommes qui sont d’admirables catcheurs, pour montrer au monde, et à Shane, l’écart abyssal qui existe entre notre niveau à nous et les standards médiocres imposés par la WWE. Et de même que Styles-Nakamura a été un match incommensurablement meilleur que Reigns-Lesnar, de même que les portions Rollins-Balor ont été mille fois plus enthousiasmantes que celles où le Miz a été impliqué, mon passage sur le ring, je pense que chacun en conviendra, a été d’un autre niveau que celui de Shane. Et pourtant je suis diablement rouillé!

 

On dit de moi que je pourrais tirer un match trois étoiles d’un balai. Ca signifie que je pourrais peut-être, si toutes les étoiles étaient alignées, tirer un match une étoile de Shane.

 

C’est pour cela que je me tiens aujourd’hui devant vous, fier. Je ne suis pas pénitent. Je n’ai pas à m’excuser. Je suis l’homme qui va montrer au monde ce qu’est le vrai catch. Vous en avez eu jusqu’ici des aperçus sporadiques ici et là. Eh bien, je m’y engage, ce sera désormais la norme! Smackdown sera le lieu du Wrestling, et je suis heureux de laisser à Raw le douteux privilège d’incarner le Sports Entertainment. Et comme je suis un homme d’actions plus qu’un homme de paroles, je vous annonce immédiatement ce qu’est mon intention. Je vais mettre à profit la draft, la semaine prochaine, pour rassembler ici, à Smackdown, la crème de la crème. Les noms que j’ai cités tout à l’heure, je les drafterai. Les génies de l’indy, je les drafterai. Les talents qui se sont révélés à la TNA, à la ROH, au Japon, au Mexique, je les drafterai. J’ai perdu mon match de retour de Mania parce qu’il y avait à mes yeux quelque chose de plus important que l’issue d’un combat : que Zayn et Owens restent ici, dans mon show. Styles, Nakamura et Roode y sont aussi. Je m’opposerai à ce qu’aucun d’eux soit drafté à Raw, et je prendrai en revanche à Raw tous ceux qui m’y plaisent.

Vous vous demandez pourquoi je suis si sûr de moi? Pourquoi je ne tremble pas de peur de me faire purement et simplement licencier après ce que j’ai fait à Shane McMahon? Pourquoi je suis certain de conserver mon poste de General Manager? Pourquoi je dis que je vais drafter qui je veux et empêcher le départ de ceux que je ne veux pas perdre? Voyons… Ca fait quasiment dix ans que je suis à la WWE. Et il y a deux choses que j’y ai apprises : la compagnie fait toujours ce qui est best for business et un seul homme décide de tout. Avant le match de dimanche, je suis allé voir cet homme et je lui ai expliqué que mon plan est best for business. Vous croyez qu’il aurait laissé échapper une telle occasion de donner une nouvelle impulsion à son produit? Qu’il ne se serait pas jeté sur la possibilité de rénover et améliorer l’offre WWE et, partant, de gagner encore des milliards de dollars? Il y avait NO CHANCE IN HELL qu’il refuse. »

Là-dessus, résonne NO CHANCE IN HELL et Vince débarque. Il monte dans le ring, serre la main de Bryan et pose avec lui, avant de Yesser à l’unisson avec l’homme qui vient de défoncer son fils.

 

– Tu sais Daniel, mon fils, depuis tout petit, a le même rêve: se faire casser la gueule à WrestleMania. Il l’a déjà accompli plusieurs fois, mais il veut recommencer encore et encore. Je te remercie donc de lui avoir offert cette grande satisfaction dimanche.
– Oh, vous savez Vince, ça m’a fait autant plaisir qu’à lui.

 

La suite

Dans les semaines et les mois suivants, on assiste enfin à la naissance de la Grande Guerre entre anciens de l’indy et purs produits WWE. Les alignements changent : faces comme heels se regroupent chacun dans sa bande. La draft se déroule conformément aux engagements de Bryan (dont Vince, effectivement déterminé à faire ce qui est best for business, confirme qu’il reste General Manager de Smackdown, tandis que Shane devient celui de Raw en remplacement de Kurt Angle, redevenu simple catcheur depuis qu’il a humilié Triple H à Mania). Smackdown récupère notamment Apollo Crews, Cesaro, Dean Ambrose, Anderson et Gallows, Finn Balor, Samoa Joe et Seth Rollins. Randy Orton, Rusev, Baron Corbin, les New Day, Mojo Rawley et quelques autres font le voyage inverse. Les deux shows tentent de se surpasser en inventivité et en qualité des combats et des stipulations. Les titres doivent désormais être défendus à chaque ppv commun de façon interbrand, ce qui donne lieu à de multiples oppositions de styles.

 

La noblesse WWE contre les gueux de l’indy. Ce n’est pas une révolte, majesté, c’est une révolution.

 

Il est important de noter que dans cette feud globale, Smackdown n’est pas « face » et Raw n’est pas « heel ». Les failles, voire l’hypocrisie, de l’argumentaire de Bryan sont exploitées par Shane, Cena, Triple H et compagnie. Les p’tits gars de l’indy n’hésitent pas à gruger à l’occasion. Des guéguerres intestines démarrent de temps à autre, avec pourquoi pas des défections ici et là, mais il faut conserver cette dynamique jusqu’aux Survivor Series au moins, et même jusqu’à Mania 35. La feud a évidemment un effet direct sur les nanas et sur NXT, mais j’en parle pas ici pour ne pas faire trop long. L’idée générale est de profiter de cette ligne de fracture jamais réellement explorée qui parcourt le roster, d’explorer les options narratives liées aux stéréotypes, plus ou moins avérés, relatifs aux styles respectivement estampillés « WWE » et « indy », de créer une émulation et une rivalité entre les shows et, au fond, de réussir ce que l’Invasion, il y a presque vingt ans maintenant, avait failli mettre en scène : une histoire générale qui concerne tout le roster.

Et puis surtout, soyons honnêtes, je hais Shane et je serais ravi qu’il se fasse défoncer à Mania.

 

This is awesome ! Clap clap clap ! This is awesome ! Clap clap clap ! This is awesome ! Clap clap clap !

 

 

Voilà, je suis curieux de savoir si cette idée vous semble intéressante ou parfaitement débile, réalisable ou non, souhaitable ou pas, donc discutons de tout ça, les comms sont là pour ça, et en attendant…

 

Voilà.


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