Les jours passent, et ils emportent avec eux les espérances trompées.
François Ponsard, Horace et Lydie
À l'approche de son plus gros show de l'année, Bound For Glory, le 5 novembre 2017, la situation administrativo-juridique de l'ancienne alternative sérieuse à la WWE est à l'image des storylines présentées à l'antenne : opaque et éparpillée. Plutôt que de résumer les nombreux soubresauts des derniers mois – mission impossible – il est tentant de s'interroger sur l'évolution du produit en prenant pour point de comparaison la situation de la TNA au moment du même PPV quatre ans plus tôt. Qui plus est une date charnière pour le rédacteur de cette chronique…
Vous allez voir que ça va encore être de ma faute!
De BFG 2013 à BFG 2017, tout ce qu'à perdu en chemin la Ligue 2 du catch US
Les jours passent, et ils emportent avec eux les espérances trompées.
François Ponsard, Horace et Lydie
À l'approche de son plus gros show de l'année, Bound For Glory, le 5 novembre 2017, la situation administrativo-juridique de l'ancienne alternative sérieuse à la WWE est à l'image des storylines présentées à l'antenne : opaque et éparpillée. Plutôt que de résumer les nombreux soubresauts des derniers mois – mission impossible – il est tentant de s'interroger sur l'évolution du produit en prenant pour point de comparaison la situation de la TNA au moment du même PPV quatre ans plus tôt. Qui plus est une date charnière pour le rédacteur de cette chronique…
Vous allez voir que ça va encore être de ma faute!
De BFG 2013 à BFG 2017, tout ce qu'à perdu en chemin la Ligue 2 du catch US
Selon des sources buralistes avisés, les journaux sportifs se vendent mieux aux lendemains des grandes défaites des équipes nationales de football ou rugby. Comme si la fameuse « odeur du sang », pointée en son temps par un certain Raymond D., attirait un lectorat un brin masochiste, voulant voir concrétisées sur papier les critiques qu'il aura pu lui-même formuler à l'oral la veille. Les grands artistes et joueurs de cartes abondent dans le même sens : ce sont les grands échecs qui construisent, poussent à la créativité. D'où avec le recul une forme de logique, pour ma part, à avoir ressenti l'envie de me lancer dans le récit des turpitudes TNA/GFW/Impact Wrestling grâce au catastrophique BFG 2013.
Avant même ce PPV mettant aux prises Bully Ray et AJ Styles en main event, la compagnie témoignait d'un essoufflement suite à l'ère ambitieuse (et coûteuse) Hogan/Bischoff.
Quand le duo Hulkster/Easy E débarque début 2010, la mécanique de la chute de la WCW semble en marche avec une abondance de stars rincées (Nash, Hall, Scott Steiner, Mick Foley, Ric Flair and co) au détriment de TNA originals souvent cantonnés à la midcard, des choix suicidaires (l'éphémère diffusion en direct le lundi soir en face de Raw), un booking foutraque (alimenté notamment par le fameux Vince Russo) et des controverses multiples en germe (Scott Hall, Jeff Hardy). Et pourtant, après une période de flottement la TNA connaît un nouvel âge d'or sur le plan purement sportif entre 2011 et 2013, via notamment des PPV de très bonne facture ou des règnes solides de catcheurs références de l'indy (Bobby Roode, Austin Aries).
Las, la compagnie retombe dans ses travers avec la rocambolesque storyline des Aces & Eights, agresseurs masqués au faible pedigree catchesque. Celle-ci s'étale sur de longs mois, vampirise l'antenne avec de multiples contradictions avant de devenir un clan secondaire au lendemain de BFG 2013.
Le départ d'Hulk Hogan, alors GM en kayfabe, à quelques jours du PPV constitue une perte importante pour l'image internationale de la fédération. Durant les quatre années qui suivront, une politique différente va s'imposer à la compagnie plus qu'elle ne la choisira : moins de strass, moins de stars, moins de shows, moins de tout en fait…
Plus c'est gros plus ça passe, y compris de mettre au centre de l'affiche le grand absent du soir.
Évolution du roster : une perte de star power manifeste
Première illustration du changement de cap de la compagnie avec la comparaison du roster actuel avec celui d'octobre 2013.
Parmi les membres de la TNA sous contrat en octobre 2013 encore présents aujourd'hui, on ne compte que deux main eventers affirmés : Ethan Carter III et Gail Kim. Pour le reste des upmidcarders en fin de cycle tels Abyss et James Storm ou des irréguliers tels Manik (désormais Caleb Konley) ou le combattant de MMA King Mo.
À noter qu'au moment d'établir ce comparatif, Taryn Terrell se dirigeait vers un fatal 4-way à Bound for Glory aprés son récent retour, mais s'est de nouveau éclipsée sans explication.
Durant ce laps de temps, quelques catcheurs de renom se sont véritablement installés du côté d'Orlando (Lashley, Eddie Edwards, Alberto El Patron) quand d'autres, anciens WWE pour la plupart, se sont contentés de piges sans saveur (Cody Rhodes, Damien Sandow/Aron Rex).
Au-delà des quelques réussites « maison » (ECIII, Eli Drake) et buzz passagers, rien n'est venu compenser la perte de l'ossature historique de la compagnie. Ainsi James Storm revêt parfois une allure de dernier des mohicans, le seul à avoir fait demi-tour lorsque les sirènes de Stamford sont venues bourdonner à ses oreilles.
*Catcheurs évoluant encore à Impact Wrestling
*Catcheurs sous contrat à la WWE aujourd'hui
*Catcheurs actuellement en indy ou autres situations.
Membres de la TNA en octobre 2013 |
Situation en octobre 2017 |
Abyss/Joseph Park |
IMPACT WRESTLING |
AJ Styles |
WWE |
Alex Shelley |
ROH |
Angelina Love |
INDY |
Austin Aries |
INDY |
Bobby Roode |
WWE |
Brooke Tessmacher |
Retraite ? |
Brother Devon |
WWE |
Bully Ray |
Retraite ? |
Chavo Guerrero |
LUCHA UNDERGROUND |
Chris Sabin |
ROH |
Christopher Daniels |
ROH |
Eric Young |
WWE |
Ethan Carter III |
IMPACT WRESTLING |
Frankie Kazarian |
ROH |
Gail Kim |
IMPACT WRESTLING |
Garett Bischoff |
? |
Gunner |
WWE |
Hernandez |
? |
James Storm |
IMPACT WRESTLING |
Jay Bradley |
INDY |
Jeff Hardy |
WWE |
Jessie Godderz |
? |
Kenny King |
ROH |
King Mo |
IMPACT WRESTLING |
Knux |
? |
Kurt Angle |
WWE |
Lei'D Tapa |
WWE |
Madison Rayne |
WWE |
Magnus |
Indy |
Manik/Caleb Konley |
IMPACT WRESTLING |
Matt Hardy |
WWE |
Mickie James |
WWE |
Mr Anderson |
INDY |
ODB |
? |
Quinton Rampage Jackson |
BELLATOR FC |
Rob Terry |
INDY |
Robbie E |
? |
Rockstar Spud |
? |
Samoa Joe |
WWE |
Samuel Shaw |
INDY |
Sting |
WWE |
Taryn Terrell |
IMPACT WRESTLING |
Tazz |
? |
Velvet Sky |
INDY |
Wes Brisco |
INDY |
Zema Ion/DJ Z |
? |
Catcheurs actuels du roster arrivés/revenus entre les deux périodes (noms majeurs en verts)
Alberto El Patron
Allie
Andrew Everett
Bobby Lashley
Braxton Sutter
Chris Adonis (ex Chris Masters)
Crimson
Dave Crist
Dezmond Xavier
Diamante
Eddie Edwards
El Hijo Del Fantasma
Eli Drake
Garza Jr
Grado
Jake Crist
Johnny Impact (ex John Morrison)
KM
Kongo Kong
Konnan
Laurel Von Ness
Low-Ki
Mahabali Shera
Matt Sydal
Ortiz
Pagano
Petey Williams
Rosemary
Santana
Santana Garrett
Sienna
Sonjay Dutt
Stephan Bonnar
Taya Valkyrie
Texano
Trevor Lee
Trey Miguel
"En restant ici je suis assuré de ne pas finir en opener" qu'il disait.
Figures d'autorité : Dixie, Billy et les autres
Décidée à se convertir en patronne heel pour copier le modèle de Mr McMahon, Dixie Carter a porté tant bien que mal des feuds contre des big names de sa compagnie : AJ Styles dans un premier temps puis Bully Ray jusqu'au climax de l'été 2014 avec une mémorable powerbomb à travers une table. Le pouvoir, tel que vendu à l'antenne, s'est néanmoins porté sur d'autres personnages, le plus souvent pour de courts interims (MVP, Angle). En corrélation directe avec les rebondissements autour du rachat de la TNA, d'autres tentatives infructueuses d'installer une figure emblématique en GM se sont succédées… jusqu'à la situation d'aujourd'hui où la direction est incarnée par un board bureaucratique composé de vieilles connaissances. Bref, la tendance est aussi à la régression en la matière tant un Jim Cornette, sans lui enlever un quelconque mérite, demeure avant tout une figure smart de l'IWC. Autrement dit pas prompte à élever les cotes d'écoutes de la fédération, pas aidée non plus dans sa volonté d'ancrage par ses changements de nom successifs.
Nom |
Période |
Diffuseur US |
Société propriétaire |
Figures dirigeantes (kayfabe) |
TNA |
Octobre 2013-Mars 2017 |
*Spike TV *Destination America (2015) *Pop TV (2016) |
Panda Energy (Dixie Carter) |
*Dixie Carter *MVP *Kurt Angle *Bully Ray *Jeff Jarrett *Billy Corgan |
Impact Wrestling |
Mars-Juin 2017 |
Pop TV |
Anthem |
*Karen Jarrett *Dutch Mantell *Bruce Pritchard *Jim Cornette |
GFW |
Juin-Septembre 2017 |
|||
Impact Wrestling |
Septembre 2017-… |
Je ne suis pas meilleur GM qu'avant, c'est juste qu'ici il y a des gens pour m'écouter.
Réduction du nombre de shows et stratégie de partenariats
Les ambitions de l'ère Hogan/Bischoff se sont payées cash. Ainsi sommes-nous passés d'épisodes d'Impact en direct et PPV mensuels à des enregistrements par série de cinq/six émissions et des shows payants se comptant sur les doigts d'une seule main. Une révolution puisque entre 2005 et 2012 la compagnie avait toujours été en mesure de produire ses douze PPV/an.
Pour maintenir une illusion de prestige, certains noms de PPV sont utilisés en sur-titre pour des épisodes d'Impact davantage centrés sur les combats ou des fins de feuds. Par ailleurs, la volonté d'abandonner toute lutte avec la WWE s'est matérialisée à plusieurs reprises par les changements de soir de diffusion d'Impact : du vendredi au mardi lorsque SmackDown venait sur le même créneau, puis finalement au jeudi depuis 2016 au moment où la décision fut prise de diffuser le show B de Stamford en direct. Chacun de ces réajustements s'est accompagné d'une perte de public, entraînant désormais Impact sous les 300 000 téléspectateurs.
Année |
Pay Per Views |
Audiences moyennes USA |
2013 |
4 (Genesis, LockDown, SlammiVersary, Bound For Glory) |
Indice de 0.99 |
2014 |
4 (LockDown, Sacrifice, SlammiVersary, Bound For Glory) |
Indice de 0.94 |
2015 |
2 (SlammiVersary, Bound For Glory) |
330 000 téléspectateurs |
2016 |
2 (SlammiVersary, Bound For Glory) |
310 000 téléspectateurs |
2017 |
2 (SlammiVersary, Bound For Glory) |
295 000 téléspectateurs |
Pour pallier les différentes limites de sa nouvelle acquisition, le groupe Anthem s'appuie sur les partenariats établis avec plusieurs compagnies de catch et réseaux sportifs à travers le monde. Ces accords permettent de réaliser des crossovers inter-fédérations, à l'image de la feud LAX/OVE pour les titres tag team qui s'est développée aussi bien à Impact qu'à la Crash mexicaine.
Sur le papier très séduisante, cette polyvalence n'apporte pas une grande fluidité au show du jeudi soir, offrant des épisodes très inégaux puisque consistant à compiler des séquences, brisant l'illusion de continuité que pouvait offrir une émission se déroulant entièrement dans l'Impact Zone. Ainsi les deux ultimes épisodes (26 octobre et 2 novembre) précédant Bound For Glory sont symptomatiques de ce problème d'éparpillement. Hors quelques segments pour recontextualiser les différentes feuds devant se conclure au PPV, ces shows ont ressemblé à un zapping où chaque partie serait indépendante des autres.
Les lancements par les commentateurs des combats enregistrés dans d'autres compagnies renvoyaient à ceux des derniers mois de l'année 2015, lorsqu''aucun contenu inédit n'étant disponible fut adopté le choix tactique du grand tournoi pour la ceinture mondiale. D'où une absence de plus-value pour le téléspectateur d'Impact, pas forcément voué à développer une affection pour le puroresu ou la lucha libre.
Fédérations partenaires d'Impact Wrestling par pays |
|
Mexique |
AAA Lucha Libre World Wide The Crash |
Japon |
Pro-Wrestling NOAH |
Canada |
Border City Wrestling |
Angleterre |
World of Sport Wrestling |
Et si on profitait de l'implantation au Canada pour devenir la BCW ?
Storylines : un déficit d'originalité et guère plus de clarté
« TNA style » comme étions-nous habitués à dire au fil des idées farfelues venant pimenter, parfois annihiler, la dimension sportive de l'institution floridienne. Derrière la moquerie pointait le mérite de tentatives pour amener une touche particulière à une émission de catch : multitude de segments comiques à l'heure où la WWE s'en dispense, expérimentation de concepts hasardeux, goût prononcé pour l'établissement de clans et nombreux heel-turns/face-turns en découlant, etc.
Depuis l’avènement en tant que GFW puis seul Impact Wrestling, la tendance est à rentrer dans le rang, à proposer des programmes plus classiques, des rivalités conventionnelles à l'image de la feud Eli Drake/Johnny Impact autour du titre mondial. La storyline autour du jobber Grado, empêtré dans des problèmes de visa pour combattre aux USA (alors même que le show va bientôt se délocaliser au Canada) fait figure d'exception.
Débarassés des angles frappadringues à la Claire Lynch, Aces & Eights ou DCC, sommes-nous pour autant devant un show de catch au booking limpide ? Oh que non. Outre les raisons propres aux partenariats mentionnés ci-dessus, Impact Wrestling continue de distribuer des title shots sans build-up préalable (voir plus bas les cas des championnats knockouts et X-division prévus à BFG), de promouvoir fortement des individus sans que push s'ensuive, ou encore de se perdre en imbroglios autour des figures dirigeantes présentées à l'antenne.
En complément de ces défauts récurrents, l'instabilité du roster et du statut de ses membres n'ont pas aidé à une construction globale. Au fil des dernières années, seuls Ethan Carter III ou Lashley (et dans une moindre mesure Gail Kim) ont des parcours que l'on puisse qualifier de cohérents, toujours présents dans les feuds importantes et associés durablement à l'image de la compagnie.
Année |
Principales feuds |
Angles majeurs |
Segments marquants |
2013-2014 |
Dixie/AJ Styles Bully Ray/Anderson Joseph Park/Bad Influence Angle/ECIII James Storm/Gunner Dixie/Bully Ray Gail Kim/B.People MVP/Wolves Magnus/Jeff Hardy Anderson/S.Shaw |
*Vrai-faux départ d'AJ Styles. *Joseph Park à la recherche d'Abyss. *Alliance Abyss/Magnus. *Eric Young main eventer. *Willow le barré. *MVP, un GM juge et parti. |
*La cérémonie d'enterrement symbolique des A&E dans une église. *Mr Anderson en visite chez la mère de Samuel Shaw. *Bully Ray dans les bureaux de la compagnie à Nashville. |
2014-2015 |
Bobby Roode/Lashley Rising/BDC Havok/Knockouts ECIII/Spud Magnus/Bram Magnus/Storm Kurt Angle/ECIII Wolves/Dirty Heel Dollhouse/Gail Kim |
*James Storm gourou de The Revolution. *Le Beat Down Clan. *Drew Galloway leader du Rising. *Taryn Terrell et son harem du Dollhouse. *Eric Young mode psychotique. |
*Campagne politique « ECIII for champ ». *Le tabassage de Magnus par Bram à la sortie d'un pub. *Les séances de torture réalisées par Storm dans son repère. |
2015-2016 |
TNA/GFW ECIII/Matt Hardy Matt Hardy/Jeff Hardy Maria/Knockouts Galloway/Lashley ECIII/Bennett |
*Tournoi géant pour le titre poids lourds. *Matt Hardy broken. *Maria&Mike Bennett, couple diabolique. *Lashley multi-champion. |
*Tout ce qui concerne le Broken Universe de Matt Hardy. *Cérémonie de reformation de Beer Money. *Speechs d'Eli Drake. |
2016-2017 |
Lashley/Edwards Broken Brothers/Decay DJ Z/Trevor Lee ECIII/Eli Drake Rosemary/Jade Allie/Maria Edwards/Richards Galloway/Moose J.Borash/J.Matthews Lashley/El Patron |
*Les frères Hardy à travers le monde. *DCC, énième clan pour James Storm. *Tournée d'adieu de Kurt Angle. *Nouvelle incarnation du clan LAX. *Trevor Lee fuyant Andrew Everett. |
*Les private jokes et références durant le final deletion. *Le mariage avorté B.Sutter/L. Von Ness. *Les talk shows d'Eli Drake face à ECIII. |
Maria-Allie, intrigue digne des plus mauvais telenovelas.
Un Bound For Glory à venir possiblement meilleur qu'en 2013 ?
Carte de Bound For Glory 2013 (20 octobre)
TNA World Heavyweight Championship : Bully Ray © vs AJ Styles (no holds barred)
Sting vs Magnus
Ethan Carter III vs Norv Fernum
Kurt Angle vs Bobby Roode
TNA Knockouts Championship : ODB © vs Gail Kim vs Brooke Tessmacher
TNA World Tag Team Championship : James Storm & Gunner © vs The Bromans (Robbie E & Jessie Godderz)
TNA X-Division Championship : Manik © vs Austin Aries vs Jeff Hardy vs Samoa Joe vs Chris Sabin (Ultimate X)
Preshow : Tag team gauntlet match pour déterminer les aspirants aux titres.
Une donnée à avoir en tête avant de s'aventurer à toute comparaison inconsidérée : le chiffre trois. Soit les membres du roster ayant participé à BFG 2013 à être encore sur la carte quatre ans plus tard : Ethan Carter III, James Storm et Gail Kim, seuls survivants d'une époque où la TNA venait tout juste de perdre l'îconique Hulk Hogan. À titre de comparaison, on dénombre quatorze participants de WrestleMania 29 à avoir été de la partie à WrestleMania 33.
La métamorphose progressive de la compagnie s'est essentiellement réalisée au détriment du qualitatif et de la notoriété. Là où sa première décennie (2002-2012) fut une succession de passages de paliers, ces dernières années ont consisté surtout à se raccrocher aux branches. Si une part non négligeable du roster reste talentueuse, aucune aura ne transpire pour remettre le show dans une perspective d'ascension. Les récentes arrivées de Johnny Impact ou Alberto El Patron sonnent comme des cache-misères là où celles des Dudley Boyz, Christian ou Kurt Angle apparaissaient en leur temps comme la preuve d'une progression. La tendance n'est plus aux talents en froid avec la WWE débarquant à Orlando mais aux catcheurs aguerris à Impact partant dans la big league. Voire à la RoH pour les lassés de ce statut hybride de l'ex-TNA, ni complètement empreinte de l'esprit du catch indy ni suffisamment armée pour afficher des ambitions de grandeur.
Alors, il s'agit de sauvegarder les apparences en garantissant la survie de ses deux PPV historiques. Après un SlammiVersary décevant dans les grandes largeurs, cette édition de Bound For Glory pourrait surprendre agréablement. Pour la richesse de sa carte, comprenant davantage de matchs à stupulations que des PPV à thèmes de la WWE. Pour les oppositions entre des catcheurs ayant déjà montré de belles alchimies par le passé. Pour la promesse du retour d'Alberto El Patron dans un registre inconnu (guest referee du match de championnat ?). Pour le mytère entourant la suite des événements puisque Impact quittera sa terre historique d'Orlando dans la foulée du PPV.
En dépit d'un build up chaotique, marqué notamment par le retrait de Taryn Terrell du championnat des knockouts (alors que principale protagoniste de la feud) ou des désignations en mode random des challengers du 6-way pour le titre de la X-Division, ce PPV se place sous le signe d'une espérance nouvelle.
Carte de Bound For Glory 2017 (5 novembre)
Impact Global Championship : Eli Drake © vs Johnny Impact
Moose & Stephan Bonnar vs Bobby Lashley & King Mo (Six Sides of Steel Cage)
Impact X-Division Championship : Trevor Lee © vs Sonjay Dutt vs Petey Williams vs Matt Sydal vs Garza Jr vs Dezmond Xavier (Ultimate X)
Impact World Tag Team Championship : OVE (Dave & Jake Crist) © vs LAX (Ortiz & Santana) (5150 Street Fight)
Impact Knockouts Championship : Sienna © vs Gail Kim vs Allie
Grado vs Abyss (Monster's Ball)
Rosemary vs Taya Valkyrie (First Blood)
Team Impact (Ethan Carter III, Eddie Edwards & James Storm) vs Team AAA (El Hijo Del Fantasma, Texano & Pagano)
Le message adressé aux naïfs espérant un renouveau.