Nous sommes deux, nous sommes trois, nous sommes mille vingt et trois…
Georges Moustaki, qui rêvait d’un très grand Rumble.
Plus que 100 ! Le compte à rebours est lancé. C’est désormais une petite tradition sur les Cahiers du catch : cent jours avant le Royal Rumble, votre humble chroniqueur s’amuse à pronostiquer les chances des différents participants. Cela même avant de savoir qui à ce moment-là sera champion, blessé, parti ou revenu. Comme de bien entendu, chaque année je me plante. Est-ce une raison pour arrêter ce papier annuel ? Bien sûr que non !
S’il faut, je suis prêt. Je garde toujours mon meilleur slip pour les grandes occasions.
Petit tour des forces en présence à cent jours du Royal Rumble 2018
Nous sommes deux, nous sommes trois, nous sommes mille vingt et trois…
Georges Moustaki, qui rêvait d’un très grand Rumble.
Plus que 100 ! Le compte à rebours est lancé. C’est désormais une petite tradition sur les Cahiers du catch : cent jours avant le Royal Rumble, votre humble chroniqueur s’amuse à pronostiquer les chances des différents participants. Cela même avant de savoir qui à ce moment-là sera champion, blessé, parti ou revenu. Comme de bien entendu, chaque année je me plante. Est-ce une raison pour arrêter ce papier annuel ? Bien sûr que non !
S’il faut, je suis prêt. Je garde toujours mon meilleur slip pour les grandes occasions.
Petit tour des forces en présence à cent jours du Royal Rumble 2018
Le prochain Royal Rumble aura lieu le 21 janvier 2018 au Wells Fargo Center de Philadelphie, et c’est aussi pour ça que je mets autant de diligence à écrire ce papier.
C’est la troisième édition de cet article, et pour le moment, l’Histoire prouve qu’il est impossible d’anticiper le vainqueur à une si longue distance temporelle de l’événement. Pour le Rumble de 2016, je plaçais haut John Cena ou Brock Lesnar, ne pouvant deviner que Triple H allait s’inviter à la fête. Pour celui de 2017, mes espoirs étaient placés en Finn Balor et AJ Styles, et je n’évoquais Orton que tout à la fin parmi la liste des gens qui avaient une petite chance mais pas plus.
Ils ont fait l’année 2017. Ils l’ont surtout rendu bien chiante.
A l’heure où la WWE semble en révolution permanente depuis l’avènement d’NXT, à l’heure où les « Triple H kids » sont partout dans le show jaune et dans le roster principal, à l’heure où les stars sont des grandes gloires du circuit indépendant, le Rumble semble être un des derniers bastions intouchables des posterboys chers à Vince Mc Mahon. Jetez un œil au palmarès des dernières années : que des beaux hommes musclés et surtout beaucoup de catcheurs déjà au sommet. John Cena, Batista, Roman Reigns, Triple H, Randy Orton. Voilà les cinq derniers gagnants, tous sortis du même moule, et ils ne transpirent pas le renouvellement. Espérons que 2018 marque une vraie rupture. A vrai dire, il n’y a pas vraiment le choix : à part la victoire d’un part timer total du style de Lesnar ou Goldberg, ou à moins qu’Alberto Del Rio ne fasse un improbable retour, le gagnant du prochain Rumble devrait avoir le mérite d’y scorer pour la première fois.
Mais passons directement aux cotes des principaux favoris :
QUATRE ETOILES
Kevin Owens
Le passé l’a prouvé, être en bisbille avec les figures d’Autorité est d’une très grande aide pour gagner le Royal Rumble. Or, actuellement, on ne fait pas mieux que Kevin Owens dans le domaine. Le Québecois a fracassé Shane O’Mac lors de Hell in a Cell, et des rumeurs font état d’une poursuite de la rivalité contre la famille. On pourrait donc facilement imaginer un Owens triomphant de la guerre à trente pour aller affronter un protégé des Mc Mahon au prochain WrestleMania. Au hasard, Samoa Joe ? Brock Lesnar ?
– Suplex city, blitz !
– Arrête Shane, t’es bourré.
Plus globalement, l’ex Kevin Steen est un excellent élément de la WWE et les officiels ont l’air de l’avoir compris, en lui accordant une très grande confiance. Dominateur à NXT, bourreau de John Cena, ex champion Intercontinental, Universel et des USA,… Vince ne met pas n’importe qui dans un ring face à son fiston. Une victoire au Royal Rumble est tout à fait logique pour la carrière d’Owens. Et aurait le mérite de faire l’unanimité auprès des suiveurs.
AJ Styles
Déjà cité avec la même cote l’an dernier, le Phenomenal est dans une situation similaire à celle d’Owens. Là depuis peu de temps, déjà multiple champion, ancien bourreau de Shane à Wrestlemania, et toujours détenteur d’une popularité exceptionnelle. AJ Styles est le P1 de Smackdown sans aucune discussion possible. En 2017, lors du PPV de janvier, il sortait le plus beau match de l’année contre John Cena. Alors, pour 2018, s’il n’a pas déjà ravi le titre mondial à Jinder Mahal, le garçon d’Atlanta mérite de porter haut ses couleurs et de faire exploser les feux d’artifice.
– Il est fort ce monsieur hein ? Allez, tous avec moi : il est vraiment… il est vraiment…
– Arrête Shane, t’es encore bourré.
Braun Strowman
Le grand barbu qui détruit tout a un palmarès pour le moment vierge à la WWE. Il n’en est pas moins l’un des personnages principaux. Quasiment rookie l’an dernier, Braun a prouvé qu’il était exceptionnel de force, de vivacité et d’adresse sur un ring. Mais aussi qu’il avait le sens du théâtre et de la diction. C’est clairement un athlète qui comptera pour l’avenir. On peut même se demander si la WWE n’a pas raté le coche en le privant de la victoire suprême à Summerslam, où il fut l’incroyable héros de la nuit face à trois autres mégastars. Même s’il sort perdant de sa guerre contre Lesnar, Braun continue doucement mais sûrement son entreprise de destruction. Problème : s’il impressionne, il rate toujours la dernière marche vers le sommet. Le Rumble, où son gabarit lui facilite la tâche, serait pour lui l’escalier doré qui le mènera à WrestleMania. Ce ne serait ni injuste ni précipité : Kane, Mark Henry et le Big Show ne comptent plus parmi les employés permanents, il faut bâtir le nouveau géant de demain.
– Dégage du ring, ptit merdeux.
– Avec plaisir m’sieur, mais c’est que j’sais pas bien par où c’est la sortie.
TROIS ETOILES
John Cena
Je réécris le même paragraphe que les deux années passées, mais la problématique est toujours la même : Johnny Boy a montré qu’il était sur sa fin de carrière, il ne peut décemment pas partir sans devenir le recordman absolu des titres de champion du monde. Comme le désormais semi-retraité ne va faire le déplacement que pour les grands événements, un programme Rumble-titre à WrestleMania-perte à Summerslam semble assez logique.
Après le « you can’t see me », John lance le « you can’t not see me ».
Un membre du Shield
Le Shield est désormais de retour parmi nous ! ô joie, ô Sierra Hostel India Echo Lima Delta !
Pour autant, difficile d’anticiper si cette formation est partie pour durer. Comme je l’ai déjà évoqué sur le forum, je rêve de découvrir que ce retour de l’alliance légendaire annonce en fait le début de guerres de gangs historiques. Cesaro-Miz-Sheamus pourraient n’être que des amuses-bouches avant la montée de Sanity. Imaginez-vous un match à WrestleMania entre les chiens de la Justice contre la meute de furieux guidée par Eric Young ? Voilà qui déchirerait sa race.
Mais si ce n’est pas le cas, Roman Reigns, Seth Rollins et Dean Ambrose restent des stars de l’entreprise, à même de remporter un Rumble. L’hypothèse d’une nouvelle victoire de Roman pour le prévisible mais peut-être (on croise les doigts) finalement abandonné main event contre Lesnar n’est pas très réjouissante. Une victoire de Seth Rollins pour un retour en grâce de l’Architecte parait une idée bien plus attractive, pour peu qu’on laisse tomber cet horrible « Burn it down ! » qui ne lui va pas du tout. Quand à Dean, bon… On l’a connu très bon, mais cela fait longtemps.
– C’est bon là Roman, t’es de retour avec tes potes, t’es en équipe, ça se passe bien, ya pas de raison que Vince te re-donne un push au cul pour un quatrième main event, non ?
– Hééeeepf… Et bien… Je ne peux encore rien vous dire… Mais ne soyez pas surpris non plus voyez…
Samoa Joe
Passé par la case NXT, « Triple H kid » suprême, Samoa Joe n’a pas encore eu beaucoup d’exposition à Raw, mais il y a été traité comme une force menaçante et destructrice. Ses matchs furent brutaux et spectaculaires, ses prises de micro furieusement charismatiques. Le profil parfait d’un aspirant au Rumble, qui utiliserait cette victoire pour se propulser dans le main event. JoeJoe est actuellement blessé, et l’on sait à quel point la WWE aime faire revenir des convalescents pour un effet de surprise maximum. Alors, prêts à entendre tonner les tubas ?
Mais d’abord, SUIT UP !
DEUX ETOILES
Bobby Roode
« Glorious ! »
Ha, qu’est-ce que ça aurait été bien, si la WWE avait gardé Bobby encore un peu à NXT (au moins l’occasion d’avoir sa revanche contre Drew Mc Intyre) pour finalement le faire entrer dans le roster principal lors du Royal Rumble en trentième. L’explosion de la foule à l’écoute de la musique d’entrée aurait été impressionnante, et aurait permis de placer direct le Canadien à sa place sur la carte, c’est-à-dire pas en catimini contre Aiden English ou Dolph Ziggler. Mais bon, passons. Roode fait ses gammes dans le show bleu, feude contre des vétérans, comme d’autres avant lui. En janvier, il sera évidemment prêt à avoir plus d’ambition. Quadragénaire, Bobby est sur sa fin de carrière mais son charisme et son personnage drainent du merchandising. Il faut capitaliser sur le Glorious One. De là à le voir gagner le prochain Rumble, pas sûr, mais on peut tout de même y croire.
Oui, croyez ! Bobbieve in Bobby !
Shinsuke Nakamura
Dans la catégorie des stars internationales vieillissantes sur lesquelles la WWE doit capitaliser vite, le Japonais est en première place. Héros de sa discipline sur l’île asiatique, Shinsuke est traité comme une totale rockstar à Stamford. Il a une musique d’entrée extraordinaire, un charisme omniprésent et des rivalités de haut standing. La foule adhère et adore. Pourtant, les suiveurs exigeants comme ceux qui peuplent les Cahiers du catch trouvent que le King of Strong Style la joue très facile depuis son arrivée. Peut-être que les officiels sont du même avis, refusant finalement d’en faire le nouveau champion du monde, alors que le public n’attendait que de voir tomber Jinder Mahal. Si Nakamura corrige le tir, il devrait avoir de quoi se régaler lors du Rumble.
D’ici-là, il peut encore récupérer la gimmick de Fandango et se trouver une Summer Rae quelque part.
The Miz
Le Miz a la carrière pour gagner un Royal Rumble et ça ne ferait même pas grincer des dents. Voilà une affirmation qu’on aurait eu du mal à croire lors de ses débuts, et pourtant c’est vrai. Aujourd’hui, le titre Intercontinental a plus besoin du Miz que l’inverse. Pourtant, le natif de Cleveland ne pourra pas s’accrocher à la ceinture blanche pour la vie, même s’il mérite d’en établir un record de longévité ou de règnes. En revanche, Mike mérite pleinement de remporter un Royal Rumble et ainsi avoir une chance d’effacer son triste main event de WrestleMania 27.
– Si je gagne, je dédierai ce triomphe à mon enfant à naitre.
– C’est vrai que le jour de la conception, on devait être pas loin de trente.
Finn Balor
Tout avait bien commencé pour l’Irlandais. Poule aux œufs d’or d’NXT où il était couvé comme un trésor, le Démon avait bénéficié du push de la décennie en devenant le premier champion Universel. Mais niveau histoire, c’était foiré et on remercie presque sa blessure d’avoir permis une remise en question. Depuis, Finn est un peu éloigné des questions de palmarès, englué dans une rivalité interminable contre Bray Wyatt. Mais d’ailleurs, le dernier en date à avoir été prisonnier de la folie de Bray, c’était Orton. On sait ce qui a suivi. Plus sûrement, Finn se sera d’ici janvier débarrassé du barbu crado, et repositionné comme un challenger d’importance.
Il lui reste cent jours pour sabrer Wyatt (oui j’avoue, celle-là elle était Finn).
UNE ETOILE
Bon, parti comme on est parti, à tous les coups le vainqueur du prochain Royal Rumble se trouve dans la liste de noms que je vais citer ici en derniers. Alors allons-y, en vrac.
Certaines équipes vont peut-être se séparer, dans ce cas, des personnes comme Cesaro, Sheamus ou Big E peuvent avoir leur chance de briller.
Sami Zayn semble parti pour réinventer son personnage, et cela peut lui être profitable.
Bray Wyatt, lui, n’arrête pas de complexifier son univers, ça fait longtemps qu’on n’y comprend plus rien et l’on doute fortement de le voir gagner prochainement un nouveau titre, mais il est toujours parmi les principaux protagonistes de Raw.
Brock Lesnar, actuel champion intermittent, et Randy Orton ne semblent pas constituer de réels favoris. Pas plus que Chris Jericho qui reviendra bien un jour, mais je crois qu’il est inscrit dans sa gimmick qu’il ne gagnera jamais le Rumble. Quoi que. Ne jamais dire jamais…
Pensons aussi à Rusev, qui serait un opposant crédible si son blason est un peu redoré. Ou encore à Baron Corbin, toujours aussi contesté mais relativement bien placé.
Et le dernier nom à citer est celui d’un homme qui s’est débarrassé cette année de son partenaire par équipes. Ce fut pour lui le début de la consécration, et il a à lui tout seul sorti toute une division du marasme. Charismatique, beau parleur et magnétique, Enzo Amore va-t-il gagner le prochain Royal Rumble ?
A moins que… Qui qui pourrait faire son retour de blessure ?
Cher lecteur, nous ne sommes qu’à la mi octobre et il reste quasiment un tiers de l’année avant le Royal Rumble de 2018. N’aie pas peur du ridicule ou de l’échec, fais comme moi. Qui est ton favori pour la prochaine bataille à trente ? Ai-je oublié un nom qui te tient à cœur ?
Parle-moi, aie confiance.
Don't be afraid.