La divine Comédie

Vous qui entrez, laissez toute espérance.

Dante, après avoir visionné Battleground.

 

Bon sang de bon sang ! Alors que Smackdown rayonnait en 2016, renaissant de ses cendres, 2017 est bien plus terne, comme un lendemain de cuite. Si bien que Battleground me semble être une immense gueule de bois. Vous vous dites que j’exagère ? Que je fais mon ronchon ? Eh bien plongez avec moi dans cet enfer qu’est Battleground en revenant sur les matches du meilleur au moins bon.

 

 

Suivez la lanterne du mauvais goût sur le chemin que vous vous apprêtez à arpenter.

 

 

Nalyse de Battleground 2017

 

Vous qui entrez, laissez toute espérance.

Dante, après avoir visionné Battleground.

 

Bon sang de bon sang ! Alors que Smackdown rayonnait en 2016, renaissant de ses cendres, 2017 est bien plus terne, comme un lendemain de cuite. Si bien que Battleground me semble être une immense gueule de bois. Vous vous dites que j’exagère ? Que je fais mon ronchon ? Eh bien plongez avec moi dans cet enfer qu’est Battleground en revenant sur les matches du meilleur au moins bon.

 

 

Suivez la lanterne du mauvais goût sur le chemin que vous vous apprêtez à arpenter.

 

 

Nalyse de Battleground 2017

 

 

Rez de Chaussée : le Paradis

 

Nous allons commencer par le meilleur match de la soirée selon moi, qui, coïncidence, se trouve être l’opener, je ne fais que suivre l’ordre chronologique pour l’instant. Les New Day, en tenue célébrant les Etats-Unis fuck Yeah, ont ravi les ceintures d’argent aux frères Usos. Bon, quand j’ai vu les tenues étatsuniennes, j’ai eu peur que le thème de la soirée soit « Maudits étrangers, allez voir de l’autre côté du mur si on y est ». Fort heureusement il n’en fut rien.

 

Mais revenons au match, où les Usos ont brillé par leur travail d’équipe, où Kofi a fait office de face en péril, et où Xavier Woods a joué le rôle de super-héros. Finishers après finishers, nearfalls après nearfalls, ce dernier a su se relever de tout, sous le regard ébahi de Big E, et a effectué le tombé victorieux. Une victoire logique et prévisible, vu que les Usos avaient un peu fait le tour de la division tag team bleue décimée.

 

Il faut quand même recommander ce match : c’était rythmé, c’était cool, le match était bien construit, et si vous ne vouliez voir que les bons combats de ce PPV, arrêtez-vous à l’opener, vous garderez la banane.

 

 

Woods était tellement balèze qu'un simple DAB a envoyé les Usos valdinguer à l'autre bout du ring!

 

 

Car oui, le deuxième meilleur moment de la soirée n’est pas un match, mais la conclusion de l’enquête de la Fashion Police. Petit rappel des épisodes précédents : Fandan Mulder a reçu un colis avec dedans la tête de son cheval. Tyler Scully nous sortit, après cette scène digne de Seven, que les coupables leur donnent rendez-vous lors de Battleground.

 

Et les couples sont… l’Ascension. Enfin, ce n’est pas sûr. Car l’assassinat du cheval coïncide avec le jour où les deux peinturlurés ont utilisé les billets que leur ont offert les détectives lors de l’interrogatoire good cop / good cop. De plus, l’Ascension fut écoeuré par les outrages fait sur le cheval, cela les disculpe. Je suis content qu’il y ait une petite chronologie, cela montre que le booker est un peu conscienceux sur cette histoire. L’Ascension s’en va, et la lumière se coupe. Breeze est aggressé, puis Fandango, le tout filmé à la lumière de sa lampe torche. Cette même lampe torche qui filmera les deux hommes au sol, puis Fandango, trainé par son (ses ?) agresseur.

 

Qui a enlevé la moitié du meilleur moment de Smackdown ? Va-t-on vers une parodie de FBI portés disparus ?

 

En tout cas, l’histoire continue, ce qui n’est pas pour me déplaire. Arriver à faire rire avec l’Ascension est un sacré tour de force. J’espère juste qu’ils ont une vraie fin.

 

 

Les Fashion X-Files sont infoutus de trouver le seul ET du show.

 

 

Il est temps de finir pour moi dans cet étage paradisiaque, mais je me dois de mentionner le preshow. Ca ne laisse rien augurer de bon, si mon troisième meilleur moment est un match qui n’est pas sur la carte officielle.

 

Aiden English, qui a repris son rôle de chanteur d’opéra, a battu Tye « 10 » Dillinger. Le match n’est pas une succession de prises impressionnantes, mais il n’avait qu’une prétention, chauffer la salle. Et c’est réussi, grâce à la reconstruction du personnage d’English et de la copie propre rendue par les deux. Bravo les gars, vous méritez mieux que l’océan de médiocrité qui va suivre.

 

 

Il a l'air cheap le prochain film Marvel non?

 

 

1er sous-sol : Le purgatoire

 

Le purgatoire, l’endroit où l’on va quand on n’est pas digne du paradis, mais où on atterrit quand on ne mérite pas non plus l’enfer.

 

Et nous allons y retrouver le titre US ici. Je peux le dire maintenant : j’ai vu un mauvais match d’AJ Styles. J’ai vu un mauvais match de Kevin Owens. Après l’excellent affrontement de Backlash, j’étais hypé (retourne en enfer Mojo !) par la suite de cette rivalité. Mais ce match s'est déroulé sur un faux rythme durant tout son long. Owens avait le rôle du heel, et donc du ralentisseur du rythme, mais il a pris trop d’importance : les phases au sol ont occupé trop de temps ! Nous avons eu un headlock durant lequels aucun des deux n’a bougé d’un pouce pendant 2 minutes !

 

Et au bout d’un moment, Owens a balancé Styles sur l’arbitre. Qui a bien évidemment fini au sol. Mais point de tricherie, ce qui n’est pas dramatique. Par contre, l’absence de DQ me laisse perplexe : Neville s’accrochant intensément au bras de l’arbitre avait été disqualifié, là on parle d’un corps balancé! Et la cohérence dans tout ça ?

 

Bref, Styles porte sa prise de soumission sur Owens, qui renverse la prise en tombé, et remporte le titre ! Un nouveau champion US, mais j’ai eu le sentiment que le final était un peu foiré. Des rumeurs sur le net signalent que Styles aurait dû casser le tombé… et sa reprise du titre mardi va dans l’idée de ses rumeurs.

 

Ce match restait correct mais sans l’intensité et le rythme entrevu lors de leurs affrontements précédents. En espérant qu’ils se rattrappent bientôt.

 

 

AJ lors d'une partie de "The Floor is Lava"

 

 

Il est temps de passer au sympathique Sami Zayn, vainqueur de son match face à Mike Kannellis. Ce fut court, Mike n’a pas un bagage technique impressionnant, le match fut dispensable, mais Sami a gagné. Cela lui arrive si rarement que je suis content. En espérant que cette victoire l’envoie sur les routes de Styles et d’Owens pour une affiche de rêve à Summerslam.

 

 

Enfin, une corde à linge qui étend bien l'adversaire.

 

 

Sinon, il y avait les filles aussi. Et la championne était là, avec sa ceinture dégueulasse, aux commentaires. Car, voyez-vous, c’est une championne « prête à se battre n’importe quand » (propos qu’elle a dit lors du PPV). Sauf que Battleground ce n’est pas n’importe quand apparemment.

 

Les autres filles du roster se battaient pour savoir qui allait l’affronter à Summerslam (sauf Carmella, elle n’en a pas besoin). Dès le début, Tamina et Lana firent équipe pour détruire les trois autres. Mais Becky se débarrassa des deux, avant de se faire surprendre par Natalya, qui enchaîna avec Charlotte. Si je mentionne toutes les éliminations en une seule phrase, c’est tout simplement parce que ce match a été ultra rapide, les tombés se sont tous faits en moins de 2 minutes. Nous aurons donc Naomi vs Natalya, peut-être Carmella (brrr) à Summerslam, ce n’est pas l’affiche idéale, mais je ne demande qu’à être agréablement surpris.

 

Sur le reste du match, les filles n’ont pas pu montrer grand-chose vu que l’affrontement a été torché. Mais une fille a réussi à sortir du lot : Lana. Perdue sur le ring, incapable de porter correctement une prise, la WWE se doit de bannir la blonde des rings. Ce n’est pas parce que des puceaux fantasment sur elle qu’il faut la foutre entre les cordes. La Diva Revolution est passée par là, ce n’est pas pour se retrouver avec des cruches sans talent durant les combats !

 

Je trouve que mentionner Lana est un excellent moyen de vous attirer encore plus bas, vers les enfers.

 

 

Vous avez sûrement vu l'atemi porté sur Lana, moi je note surtout que l'arbitre sent ses doigts après les avoir mis dans le fion de JBL!

 

 

2e sous-sol : les enfers

 

Entrez, entrez. Bienvenue dans les bas-fonds de ce PPV. Saluez Baron Corbin, votre Charon catchesque. Ce dernier, confronté à Shinsuke Nakamura, nous a offert une sinistre prestation. Je me suis demandé ce que Corbin, catcheur professionnel, était capable de réaliser que monsieur tout-le-monde n’arriverait pas à faire sans entrainement. Et la réponse fut triste, à part son finisher, on peut faire tout son moveset !

 

En face, Nakamura s’est laissé porter tout le match. Comme face à Ziggler, mais le blondinet a plus d’expérience que Corbin pour animer un match. Le Japonais est resté dans son rôle de survendre les coups, le manque de technique du Baron fut donc bien mis en évidence.

 

Le géant eut donc un éclair de génie pour stopper ce naufrage, un coup dans les cacahouètes de Nakamura, le disqualifiant de suite. Enfin un coup dans le bide, car c’était un finish un peu foiré. Bref, entre un Corbin trop vert pour porter un match et un vétéran en roue libre, le match fut mauvais, mais Nakamura a quand même une part de responsabilité dans cela. Je l’ai découvert à la NJPW et je suis déçu du minimum syndical qu’il nous offre depuis ses débuts à Smackdown.

 

 

Instant rare où le graphiste de la WWE usa de Photoshop pour coller un sourire sur la tronche de Corbin.

 

 

Place aux deux pires matches de la soirée, qui du punjabi ou du flag match sera le plus horrible à mes yeux ?

 

Eh bien, ce ne sera pas le Punjabi Match. Ce dernier est à découper en 2 parties, la cage autour du ring, et la deuxième. La première partie fut techniquement très faible, l’affrontement se résumant a retenir la jambe de l’adversaire pour l’empêcher de sortir. Mais Mahal, grâce aux frères Singh qui ont surgi de sous le ring, parvint à sortir par la 4e porte. Le match put enfin démarrer mais dans un sens étrange. Car le champion fut totallement éclipsé par ses accolytes.

 

Ces derniers s’acharnèrent sur Orton, se sacrifiant pour leur patron. L’un des deux tomba du haut de la cage sur la table des commentateurs et il l’a excellement bien vendu.

 

Ensuite Orton s’acharna sur l’autre avec une chaise et un kendo stick. Sur Mahal aussi, mais plus sur son employé.

 

Une fois débarrassé des deux, Orton commença à escalader pour sortir, la musique de Mahal retentit. Le Great Khali est de retour, et étrangla Orton, offrant la victoire à Jinder. En 2017, nous avons Khali qui a mis des plombes à monter deux barreaux de la cage pour attrapper Orton (qui descend à sa rencontre pour l’aider) ! Merde, nous sommes tous d’accord pour affirmer que ce géant ne DOIT PAS revenir sur un ring, même pour un one-shot !

 

Bref, la vue du géant indien m’a bien refroidi, et illustre le problème que j’ai avec Mahal : à chaque affrontement, Jinder est éclipsé par ses acolytes. A MITB, on se souvient qu’Orton s’est déchaîné sur les Singh. Durant sa présentation de champion, il y a un petit show sympathique bollywoodien. Jinder, outre sa faiblesse technique, s’en sort pas trop mal, mais il me semble de plus en plus en retrait par rapport aux autres dès que la cloche sonne.

 

Quant à son adversaire, j’ai surtout peur qu’il parte en rivalité avec Khali. Sa vitesse face au géant nous ferait revoir nos ressentis sur les ralentis.

 

 

La joie de Jinder en apprenant que son beau-frère l'a pardonné et qu'ils vont reprendre cette storyline.

 

 

Place maintenant au Worst Event selon moi : le flag match.

 

Déjà, c’est une stipulation stupide, comme le pole match. Stipulation qui change tout le temps : là, il fallait non seulement décrocher le drapeau, puis traverser la rampe d’accès pour planter le drapeau sur un podium.

 

Ensuite, pour le retour de Cena et de Rusev, on se retrouve avec une resucée de leur rivalité.

 

Enfin, le match est chiant. Un move, les deux récupèrent, un autre move, les deux récupèrent… Le match est extrêmement haché. Rusev parvient quand même à attrapper le premier son drapeau et à l’agiter. Mais, bougre d’idiot, ne perds pas ton temps à brandir le drapeau, fonce le planter! Dès que l’un des deux attrapait son drapeau, ce dernier le brandissait, au lieu d’aller sceller le match.

 

Ensuite, le match est surjoué, Cena mettant ses mains pour empêcher Rusev de planter son drapeau, les voir ramper… alors qu’ils se relèvent 20 secondes après, c’était nul je trouve.

 

Et le point final est ultra prévisible, avec le retour d’un supercena vu et revu. Cena outragé mais Cena victorieux ! Rusev installe des tables pour passer Cena au travers, on sait tous que le bulgare va se retrouver projeté dessus suite à un Attitude Ajustement. Et c’est ce qui s’est passé. Ce match est un cumul de surjeu et de tous les clichés du combat de catch, aucune originalité.

 

Je suis pas loin de le détester plus que la House of Horrors, c’est dire.

 

 

Ce n'est pas comme House of Horrors! Je ne me déplace pas en Uber moi, mais en Rusev!

 

 

Au final ce PPV est bien… jusqu’à la fin de l’opener ! Ensuite, le public endormi, le faux rythme et le côté haché des matches font qu’il est difficile d’apprécier ce Paye pour Voir. Depuis le Shake-up, je trouve que Smackdown est en perte de vitesse, peu d’idées, mais surtout de moins en moins de bons matches, j’ai peur pour le show bleu, qui souffre de plus en plus de la comparaison avec Raw, qui ne s’est pas totallement refait la cerise. Il est temps que l’équipe créative stoppe les vacances et se mette à bosser, ça commence à se voir qu’ils ne foutent rien là !  

 

 

Bon, maintenant que t'es en enfer coco, tu vas devoir souffrir. On t'as préparé un DVD compilant la rivalité Mahal vs Khali et Otunga vs Khali.

Tu as le droit de te crever les yeux, c'est légitime.


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