This is Baltimore, gentlemen. The gods will not save you
Ervin Burrell, The Wire
Ce week-end, Baltimore était doublement mise en vedette. D’un côté le pay-per-view dont on va parler et de l’autre les quinze ans du premier épisode de “la meilleure série de tous les temps mais que personne ne regardait” The Wire. Et les deux peuvent être liés. The Wire, c’était la violence de la réalité urbaine, des ghettos au bureau du maire en passant par le Baltimore Sun de Kevin Eck. Extreme Rules, lui, a toujours été un agréable PPV de printemps tentant d’associer correctement la virilité du catch et l’innovation du spectacle. Mais on ne peut pas dire qu’Extreme Rules 2017 porte bien son nom parce que franchement, il y a plus de violence dans la saison sur le système scolaire que dans ce show de 3h.
Nalyse d'Extreme Rules 2017
This is Baltimore, gentlemen. The gods will not save you
Ervin Burrell, The Wire
Ce week-end, Baltimore était doublement mise en vedette. D’un côté le pay-per-view dont on va parler et de l’autre les quinze ans du premier épisode de “la meilleure série de tous les temps mais que personne ne regardait” The Wire. Et les deux peuvent être liés. The Wire, c’était la violence de la réalité urbaine, des ghettos au bureau du maire en passant par le Baltimore Sun de Kevin Eck. Extreme Rules, lui, a toujours été un agréable PPV de printemps tentant d’associer correctement la virilité du catch et l’innovation du spectacle. Mais on ne peut pas dire qu’Extreme Rules 2017 porte bien son nom parce que franchement, il y a plus de violence dans la saison sur le système scolaire que dans ce show de 3h.
Nalyse d'Extreme Rules 2017
Autant le dire tout de suite, ce PPV était d’un confus au niveau des stipulations. On était loin des ladder, des Last Man Standing ou encore des "I Quit" match des éditions précédentes. Parce que là, entre le kendo stick qu’il faut décrocher pour être l’unique personne à pouvoir s’en servir ou le steel cage sans tombé ni soumission, c’était un vrai bordel.
J'avais voté Trump pour me faciliter la vie, moi, pas me la compliquer avec le catch.
Le match féminin, tiens, pour commencer. Une division qui nous fait plaisir depuis un an, avec, par exemple, un futur Money In The Bank au prochain PPV éponyme.
On a donc une rivalité entre Bayley et Alexa Bliss sur des bases hyper mauvaises et faciles du segment "this is your life", le tout avec un kendo stick dans le scénario. Segment que Kurt Angle qualifiera, dans le raw suivant ce PPV, de pire segment de l’histoire.
Pire que le seau de merde sur Ziggler et AJ Lee? Bravo la manipulation des esprits faibles.
Du coup, il a été décidé que le match pour le titre sera avec cette arme. Mais qu’il faudra aller la décrocher, non pas au dessus du ring comme dans un ladder match mais sur une potence dans un coin.
Une potence, oui.
Rapidement, les deux rivales grimpent sur le turnbuckle et Bayley attrape le bâton avant de le lâcher. Alexa Bliss le récupère et frappe à plusieurs reprises le dos de son adversaire au point qu’elle restera allongée sur le ring, se souvenant que deux de ses skydancers n’ont pas quitté le plancher des vaches. Bayley perd logiquement ce match suite à un DDT au bout de 5 minutes.
Que ce fut rapide. Peut être le seul bon point d’un match virant à l’acharnement. Pourquoi avoir foutu qu’un seul kendo? Pourquoi l’accrocher si c’est pour s’en servir tout de suite? Habituellement, ce genre de stipulation sert à conclure un match, une fois l’arme récupérée, mais ici?
Et puis, au départ je croyais que seule la personne qui décrochait l’arme pouvait s’en servir? Là, on a vu Bayley dans sa grande naïveté de collégienne retardée hésiter de cogner sur son adversaire avec ce kendo stick. Une attente qui lui a été fatale vu la suite du match.
– Bayley, vous vous donnez en spectacle sur un ring devant des milliers de personnes, mais avez vous terminé votre exposé sur les félins d'Amérique du sud?
– Non, Mme Musso, pardon.
– Vous n'aurez pas votre BEPC à cette allure, ma pauvre enfant.
Alors, peut être que ça nous donnera l’occasion de voir Bayley serrer le poing dans un prochain segment de Raw en disant qu’elle doit avoir moins d’émotions lors de ses matchs et qu’elle a compris la leçon, un blabla qui marche pour le public mais qui ne passe pas chez moi pour la simple raison que je n'ai plus douze ans.
Autre stipulation à la con, L’escape steel cage match pour le match tag team entre les frères Hardy et Sheamus-Cesaro. Déjà, enlevons le mot ‘tag’ du titre car il y en aura pas. Les quatre catcheurs seront sur le ring ensemble. Puis, il faut que les membres de la même équipe sortent tous les deux pour remporter le match.
Chers spectateurs, nous allons vous laissez vous démerdez avec ces règles à la con.
Ils sont sérieux? On pirate pas le cable pour ça.
Donc on aura pas de nearfalls ou de tentative de soumission. Juste des successions avortées de catcheurs grimpant sur la cage et laissant traîner une jambe ou un bras. Les combinaisons changeront hein, ce sera soit Cesaro et Matt Hardy en train de s’échapper, soit les deux frangins soit Sheamus et Jeff.
Le premier à sortir est ce dernier, laissant donc son frère seul face aux heels européens. Certains passages seront ridicules vu la stipulation. Par exemple, Cesaro (le plus actif pour aller chercher les Hardy au sommet de la cage) est inerte au sol, Sheamus se traîne pour sortir de la cage par la porte et est retenu par Matt Hardy qui le ramène à l’intérieur. Alors que la bonne attitude aurait été de l’accompagner dehors.
Le con!
MAIS NON. Du coup, Matt se fait cogner par les deux heels et Jeff, malin comme une poutre, décide de retourner via une reverse swanton bomb du haut de la cage.
Le match se terminera dans une semi confusion avec Matt Hardy tirant le corps inerte de son frère vers l’extérieur tandis que les européens passent par-dessus. Matt est dehors, mais Sheamus et Cesaro toucheront le sol avant le corps de Jeff.
Oui, la première sortie de Jeff Hardy a été annulée par son retour, je n’ai rien compris. Les frangins n’ont, certes, pas été ensemble dehors mais je ne pensais pas que ça fonctionnait comme ça. Pour moi, ils auraient dû être vainqueurs. Et je ne dis pas ça parce que j’ai pronostiqué en leur faveur.
Du gros n'importe quoi je vous dis.
La WWE a quand même inventé une stipulation qui permet à un type d’annuler sa demi-victoire. Connerie d’amour fraternel.
Dernière idée débile pour le match intercontinental: si Dean Ambrose est disqualifié, il perd son titre, le tout précédé d’un montage montrant le faible intellect du Lunatic fringe, déjà auteur d’un low blow, dans un Raw du mois de mai, sur le Miz.
Le Miz élaborant ses plans diaboliques.
The Miz montre, dès le début du match, qu’il est le plus intelligent des deux en provoquant Ambrose à coup de grosses mandales dans la gueule. Ce dernier, bête à manger du foin, fonce sur son adversaire pour le coincer dans le coin du ring jusqu’à ce que l’arbitre décide de les séparer.
Puis, ça continue en dehors du ring avec une chaise comme appât en mode Eddie Guerrero, sans succès.
– T'es idiot ou quoi? Dean?
– Idiot
La suite du match, plutôt bonne avec des figure four lock et des drop kicks du Miz sur Dean Ambrose dans un coin du ring, passe en mode sérieux mais reste forcément dans les règles de l’art.
Il faudra une prise en main du match par Dean Ambrose pour que The Miz remue ses neurones et demande à Maryse de le gifler.
Malheureusement pour le couple star, l’arbitre n’est pas dupe et renvoie Mme Ouellet-Mizanin dans les vestiaires mais elle n’acceptera pas tout de suite et argumentera son cas avec l’homme rayé.
J'ai oublié le coup de la protection du ring enlevée par The Miz.
Moment adéquat pour que The Miz propulse Ambrose sur ce dernier et le fait basculer hors du ring. Forcément, l’arbitre pense que Ambrose a agi intentionnellement et se dirige lentement vers la table de marque et l’annonceuse pour déclarer le Lunatic idiot disqualifié… très lentement, un peu comme on fait semblant de partir d’une pièce en tapant du pied et en baissant graduellement sa voix, Jim Carrey dans "Disjoncté!", voyez?
Mais Ambrose sentant le couperet venir ne fait plus attention à son adversaire qui, part derrière lui colle son Skull Crushing Finale vainqueur.
– J'ai gagné…
– oui mon caribou
– loyalement
– forniquons sur nos peaux de castor en écoutant Robert Charlebois.
C’est assez étrange mais compréhensible de ne pas avoir utilisé cette stipulation débile jusqu’au bout, mais au moins, cette victoire par tombé évite l’intervention de Kurt Angle et une reprise du match.
On notera que Dean Ambrose avait une belle streak de victoire avant ce match (4-0), le voilà désormais sans intérêt.
Cruel retour à son passé pour Dean Ambrose, obligé de faire picoler des canards pour les enculer.
Passons vite fait sur le mixed tag-team entre les associations Noam Dar/Alicia Fox et Rich Swann/Sasha Banks. Je n’ai rien retenu d’intéressant… Ah si, Noam Dar me fait penser à Trent Baretta et Swann reprend le gimmick du rigolo noir de Kofi Kingston période jamaïcaine.
Les deux pieds en canard, Rich Swann est le deuxième fan mondial de la chenille.
Jusqu’ici, Extreme Rules est plaisant, pas top, un bon passe-temps et il reste une heure de show. Toujours rien vu qui peut justifier le qualificatif principal du ppv, on est clairement dans le deuxième, le respect des règles et c’est frustrant.
Les deux derniers matchs sont plus enthousiasmant et le premier à se lancer est le match des petits gabarits entre Neville et Austin Aries dans un soumission match. Là, aussi, c’est un choix étrange pour une catégorie vendue comme spectaculaire.
Pas aussi spectaculaire que l'invitation en ring side de la team "Administration des ventes online" de la WWE.
Ne confondons pas non plus le soumission match d’un I quit, ici l’arbitre ne viendra pas couper toute prise avec un micro planté sous le nez de la victime pour lui demander s’il abandonne. Non, c’est juste que le tombé n’existe pas…
Aries est à sa troisième tentative de décrocher la timbale après Wrestlemania et Payback, tous deux teinté de tricherie de la part de l’anglais volant (doigt dans l’oeil et disqualification en agrippant l’arbitre)
Fallait pas le dire
Les deux useront dans un match excellent de leur signature move, Rings of Saturn pour l’homme oublié par la gravité et The Last Chancery pour Double A. Mais la règle du soumission match est toujours un peu débile vu que Neville abandonne en dehors du ring après avoir un enchaînement sunset bomb et last chancery…
Du coup, il faut lâcher prise et revenir sur le ring, mais Neville met plus de temps qu’Aries, et ce dernier y voit une opportunité de suicide dive. Malheureusement pour lui, Neville l’évite et Aries nous fait un vol plané digne d’un slam lors d’un concert de rock devant 3 personnes.
Neville remet le corps de son adversaire sur le ring, Red arrow et rings of Saturn et s’en est fini de la rivalité entre les deux.
Etape 1: l'humiliation
Etape 2: le constat.
Ne buvez pas avant de catcher.
Sacré match mais qui manquait d’outils. Ici, un kendo stick n’aurait pas été superflu.. Mais je demande trop.
You come at the king, you best not miss
Enfin, le Fatal 5 Way tant attendu pour déterminer la future victime de Brock Lesnar. Une affiche intéressante avec Reigns, qui entrera en dernier comme à son habitude, Rollins, Wyatt, Jonathan le samoan et Finn Balor en mode classique.
Début de match avec deux affrontements distincts Rollins contre Joe et Wyatt contre Balor avec Roman Reigns se balade sur le ring avant de coller un samoan drop aux mecs qui reviennent sur le tapis.
Je ne sais faire que ça.
Les heels décident de s’associer pour dominer leurs adversaires à coup d’escalier métallique sur Seth Rollins d’abord puis en s’acharnant sur Finn Balor pendant une bonne période du match.
L’association Wyatt-Joe est bien trouvé et cohérente, qu’on pourrait aimer revoir lors des prochains Raw, en tag-team à l’occasion. Mais ici, elle se terminera après un tombé de l’homme du bayou sur Seth Rollins après un sister Abigail.
– Je fais le premier tombé, jojo, tu attends qu'on compte 5 et tu interviens, ça te va?
Les ex-Shield reprendront l’avantage un court temps avec un spear de Roman Reigns sur Joe et Balor à l’extérieur du ring et un frog splash de Rollins sur Bray Wyatt avant de s’affronter tous les deux en jouant sur les blessures aux genoux de chacun.
La fin du match approche et les finisher moves s'enchaînent et Samoa Joe empêche Finn Balor de remporter le match après son coup de grâce, en lui portant sa coquina clutch.
L’arbitre déclare alors Jonathan vainqueur après avoir levé une seule fois le bras du demon king.
Public: – C'est Randy Orton? Je le croyais à Smackdown
– Mais non, c'est Finn Balor
– Pourquoi il n'est pas maquillé en démon?
– C'est pas CM Punk?
– Nan, c'est Trent Barreta
– Mais non, il ne peut pas avoir deux matchs allons
– Alors c'est son pote, Lauren Croft.
– Peut être.
Ce match est clairement au niveau des attentes avec cette petite surprise dans le choix du vainqueur.
D’ailleurs petite info statistique pour terminer cette nalyse, avant ce PPV, les ex-Shields étaient les seuls actifs et présents avec plus d’une participation à être invaincu. Et à la sortie, patatras, ils ont tous perdu.
Du coup, le nouveau catcheur actif à avoir une “streak” est Neville, avec deux victoires, qui avait battu Wade Barrett en 2015 et il rejoint donc les deux autres catcheurs invaincus avec plusieurs participations dans ce PPV: Santino Marella et Layla. Pour info, les plus gros loser sont Triple H et Dolph Ziggler. Et regardez The Wire.