Le nom change, les failles demeurent

– Bon ça y est je suis arrivé au bout du rouleau, maintenant je fais comme Jeff…
– C'est à dire ?
– J'arrête.
Mauvaise inspiration d'un fan dépité au soir d'un tout aussi mauvais Impact Wrestling (Philippe Chéreau aurait pu la faire).
 
 
Oyez oyez bonnes gens, ne dites plus jamais TNA, voilà le nom proscrit en faveur du seul Impact Wrestling. Alors d'impact y-a-t-il vraiment eu dans les faits ?
Des départs, des retours, des histoires avortées en chemin, des combats bouche-trous à la pelle, et une construction narrative toujours aussi éparpillée, la continuité dans le fouillis a été de mise. Peut-on déjà conclure au flop pour ce revival amorcé à l'heure où Hardy Boyz et Kurt Angle optaient pour un come-back dans l'Élite ?

 

 

J'aurais parié que cette daube serait enterrée avant que je ne prennes ma retraite.

 

 

Nalyse-Synthèse Impact Wrestling Mars-Avril 2017

 

– Bon ça y est je suis arrivé au bout du rouleau, maintenant je fais comme Jeff…
– C'est à dire ?
– J'arrête.
Mauvaise inspiration d'un fan dépité au soir d'un tout aussi mauvais Impact Wrestling (Philippe Chéreau aurait pu la faire).
 
 
Oyez oyez bonnes gens, ne dites plus jamais TNA, voilà le nom proscrit en faveur du seul Impact Wrestling. Alors d'impact y-a-t-il vraiment eu dans les faits ?
Des départs, des retours, des histoires avortées en chemin, des combats bouche-trous à la pelle, et une construction narrative toujours aussi éparpillée, la continuité dans le fouillis a été de mise. Peut-on déjà conclure au flop pour ce revival amorcé à l'heure où Hardy Boyz et Kurt Angle optaient pour un come-back dans l'Élite ?

 

 

J'aurais parié que cette daube serait enterrée avant que je ne prennes ma retraite.

 

 

Nalyse-Synthèse Impact Wrestling Mars-Avril 2017

 

 

Résultats de ces dernières semaines à Orlando :
 
2 mars
1-TNA Knockouts Championship : Rosemary © domine Jade dans un last woman standing.
2-James Storm obtient le tombé sur Jesse Godderz grâce à l'aide de ses associés du DCC.
3-Trevor Lee s'impose devant Andrew Everett avec un Roll-Up maintenu illégalement.
4-MCW Tag Team Championship : The Broken Hardys atomisent le duo Ecktourage (Dirty Money & Eric Chapel) pour rajouter un championnat à leur but d'unification mondiale.
5-Impact Grand Championship : Moose obtient une décision partagée aux dépens de Drew Galloway © et devient le premier double champion de la spécialité.
6-TNA Heavyweight Championship : Lashley © demeure au sommet en étrillant Josh Barnett.
 
9 mars
1- La nouvelle team Reno SCUM (Adam Thornstowe & Luster The Legend) prend le meilleur sur DCC (Bram & Kingston) avec un Double Foot Stomp en finish.
2-Braxton Sutter remporte un fatal 4-way impliquant DJ Z, Caleb Konley et Marshe Rockett.
3-Sienna accueille de manière impitoyable Rachael Ellering avec son Silencer.
4-TNA Heavyweight Championship: Albero El Patron signe une arrivée tonitruante en foudroyant Lashley © d'un coup de ceinture pour obtenir le tombé.
Ce succès sera requalifié en no contest la semaine suivante, Lashley demeure donc champion.
 
16 mars
1-Laredo Kid & Garza Jr profite de la désorganisation de la paire Eli Drake/Tyrus pour réussir leurs débuts à la fédération.
2-Alberto El Patron s'impose clean devant Ethan Carter III à l'issue d'un excellent match.
3-Trevor Lee sort gagnant d'un fatal 4-way comprenant Andrew Everett, Braxton Sutter et Suicide (en fait incarné par Caleb Konley).
 
23 mars
1-Davey Richards foudroie Suicide sans trop de difficultés.
2-Le trio de fortune Laredo Kid/Garza Jr/Mahabali Shera sort victorieux de trois nouveaux venus (Mario Bokara, Fallah Bahh & Idris Abraham).
3-Reno SCUM profite d'un mist raté de Rosemary pour vaincre le duo Decay.
4-LAX 2.0 (Angel Ortiz & Mike Draztik) enfonce un peu plus DCC (James Storm & Bram) suite à l'intervention manquée de Kingston.
5-ODB gagne un duel de revenantes face à Rebel dans une certaine confusion impliquant un Earl Hebner embrassant les deux concurrentes.
6-Lashley démembre facilement le jobber Jake Holmes. Le championnat n'était pas en jeu.
 
30 mars
1-Andrew Everett bat DJ Z avec un Roll-Up.
2-Impact Grand Championship: Moose © conserve son titre devant Cody Rhodes avec un nouveau succès par décision partagée des juges.
3-K.M, annoncé comme le cousin de Sienna, bat furtivement Braxton Sutter. Allie et Laurel Von Ness ont également été impliqués.
4-Impact Wrestling Tag Team Championship: Les LAX nouveaux s'emparent des titres, vacants depuis le départ des Hardys dans le cosmos, en dominant le fatal 4-way comprenant Decay, Reno SCUM et le duo Laredo Kid/Garza Jr.
 
6 avril
1-Eli Drake use de la roublerie d'une fausse blessure pour surprendre Caleb Konley.
2-ODB remporte une bataille royale de type gauntlet pour devenir challenger numéro un des knockouts. Les autres participantes étaient Amanda Rodriguez, Rebel, Ava Storrie, Diamante, Brandi Rhodes, MJ Jenkins et Madison Rayne.
3-Andrew Everett remporte un triple threat face à Marshe Rockett et Suicide.
4-Davey Richards sonne impitoyablement Eddie Edwards dans un last man standing match où de nouveau leurs compagnes, Angelina Love et Alisha Edwards, ont été impliquées.
5-Alberto El Patron démonte un jobber pour mieux envoyer un message à Bobby Lashley dans l'optique d'un rematch prochain.
 
13 avril
1-Reno SCUM remporte le 3-way les mettant aux prises avec Decay et la paire Laredo Kid/Garza Jr.
2-Braxton Sutter & Allie profite d'une mésentente entre le duo K.M & Sienna pour s'imposer.
3-Rosemary surclasse une certaine Santana Garrett (apparue en tant que Brittany en 2014).
4-Andrew Everett obtient un nouveau succès lors d'un 4-way comprenant Marshe Rockett, Suicide et Gregory Shane Hems.
5-Davey Richards inflige une dérouillée sans précédent à DJ Z, forcé à l'abandon. S'ensuit un brawl entre les couples Richards/Angelina Love et Eddie & Alisha Edwards.
6-Team Borash (Alberto El Patron, Magnus, Matt Morgan & Chris Adonis) bat Team Matthews (Lashley, Bram, Eli Drake & Tyrus) lorsque Bram subit le tombé à la suite de plusieurs finishs consécutifs.
 
20 avril
1-LAX (Angel Ortiz, associé cette fois à Santana) dominent facilement le duo de jobbers Joel Colman/Jake Holmes.
2-Impact Wrestling Knockouts Championship: Rosemary © conserve rapidement sa ceinture face à ODB avec le Red Wedding en finish.
3-Kongo Kong squashe le pauvre Chris Silvio.
4-Impact Wrestling Heavyweight Championship: Lashley © profite d'un arbitre sommé et d'une intervention d'Ethan Carter III pour vaincre James Storm avec un Spear.
5-X-Division Championship: Low Ki réalise un retour tonitruant en reprenant la ceinture historique au cours d'un 6-way incluant Trrevor Lee ©, Andrew Everett, Suicide, Sonjay Dutt et Dezmond Xavier.
 
27 avril
1-Matt Sydal réussit son retour en dominant Trevor Lee via son Shooting Star Press.
2-GFW Women's Championship: Christina Von Eerie © conserve son titre devant Ava Storie.
3-Impact Grand Championship: Davey Richards s'impose par DQ face à Moose © suite à l'intervention d'Eddie Edwards au cours du 3e round.
4-Kongo Kong réalise un nouveau squash, aux dépens d'un certain Matt Sigmon.
5-Veterans of War (Mayweather & Wilcox) signent des débuts victorieux devant le duo Mario Bokara/Fallah Bahh.
6-Impact Wrestling Tag Team Championship: LAX © remporte le street fight les opposant à Decay.

 

 

Oui, la compagnie n'a pas profité de la nouvelle mouture pour supprimer l'Impact Grand Championship !

 

 

Total Blabla Capharnaüm
 
Jusqu'ici les nouveaux propriétaires de la fédération (le groupe Anthem, associé à Jeff Jarrett) s'étaient fait discrets à l'antenne. Depuis l'épisode du 9 mars, ils dégainent leur politique de manière plus précise, à commencer par la création d'une sorte de board décisionnel où siègent notamment les revenants Bruce Pritchard et Dutch Mantell (Zeb Colter, manager de Jack Swagger, à la WWE), toujours dans sa gimmick de républicain et soucieux de « makes Impact great again ! ». Les retours de Jeremy Borash sur le banc des commentateurs (voir par ailleurs) et de Karen Jarrett en GM ne disant pas son nom contribuent eux aussi à l'idée de faire du neuf avec de l'ancien. Tout ce beau monde se répand largement en segments explicatifs et décisions de management, au point de fortement réduire le temps d'action d'un show en recherche d'identité. Certains épisodes n'ont connu que trois ou quatre combats contre une moyenne autour de six auparavant. La priorité a été de présenter les nouveaux membres du roster (dont beaucoup de revenants là aussi), d'où quantité de matchs sans enjeux, la moitié des shows ne voyant aucune défense de titre.
Pour le reste, des fins de contrats mal gérés, ceux des frères Hardys en tête, ont précipité des storylines décousues : Decay interceptant les titres par équipe lors d'un nouveau bond dans l'espace/temps des Broken Brothers, Sienna reprenant à son compte la feud balbutiante entre Laurel Von Ness et Allie en l'absence de Maria, Josh Barnett dont le rôle se sera limité à une pige pour le titre face à Lashley etc.

 

 

We the rejects !

 

 

Les tag team relancées, la X-Division déconsidérée
 
Dans une précédente nalyse, je pointais la nécessité de renouveler le roster tag team de la fédération une fois la « road for gold » interstellaire des Hardys achevée. Ironie de la situation, la storyline entamée à la TNA a trouvé une conclusion magnifique à WrestleMania, après une transition réussie à la RoH, avec le gain des titres WWE pour marquer la suprématie complète des célèbres frangins sur le catch par équipe. Tandis que du côté des cours judiciaires, la bataille promet d'être enragée pour les droits concernant la gimmick autour du broken universe, l'échappatoire a été bâclé à l'écran. Ainsi les Hardys se seraient perdus dans le cosmos lors d'un nouveau saut pour poursuivre leur conquête, laissant échapper en chemin les ceintures par équipe. Vendus comme les auteurs de ce détournement de destination, les Decay interceptent les breloques et se revendiquent champions. C'était sans compter sans une nouvelle réunion du board, actant un fatal 4-way entre ceux-ci et trois nouvelles équipes. Lors de l'ultime épisode de mars, les LAX new generation, managé par la caution historique Konnan, s'emparent de l'or pour relancer une lignée propre aux ceintures de la compagnie.
Passé le flop de la disparition soudaine des Hardys, cette transition a été plutôt réussie puisque chaque nouveau duo a été introduit au préalable. Les différents partenariats conclus avec des compagnies mexicaines et l'insertion progressive du roster de la GFW de Jeff Jarrett ont permis ce nouvel essor.
À contre-courant de ce renouvellement, le trio DCC a (déjà) splitté suite à un enchaînement de défaites gaguesques. James Storm a rebondi en solo après une promo rappelant que l'audience avait explosé lors de sa prise du titre mondial en 2011, mais l'optimisme est moindre à l'égard de Bram et Kingston.
 
Depuis le début de son 2e règne dans la X-Division début février, Trevor Lee s'avère un champion visible sans être pour autant noyé sous la compétition. Ainsi il demeure avant tout l'homme coaché par Shane Helms, à qui il doit une bonne partie de ses victoires. Lee s'évertue à nuire à son ancien allié Andrew Everett, vaincu avec maintien de maillot illégal sur Roll-Up début mars, puis de nouveau dans un fatal 4-way deux semaines plus tard. Étonnamment pas de titre en jeu les deux fois. Depuis, Everett domine tous les concurrents de la division sans se voir allouer un match de championnat. Trevor Lee viendra même ricaner sur le sujet à l'issue de la victoire d'Everett sur DJ Z. Or le board, prompt à chapeauter toutes les sous-branches de la fédération, n'évoquera le sort de cette ceinture que le 20 avril. Pour mieux torpiller le one-on-one fixé, le transformant en un énième combat avec multiples participants, incluant trois soudains prétendants (les revenants Sonjay Dutt et Low Ki + le petit nouveau Dezmond Xavier). Le match est cependant fixé en main event pour redorer un peu le blason de la caté. Que nenni, le finish de l'épisode voit la rivalité Josh Matthews/Jeremy Borash prendre le dessus sur le triomphal retour de Low Ki (voir par ailleurs). Comment interpréter ce double discours vis-à-vis d'une des bases fortes de la TNA originelle ?

 

 

Et moi qui croyait qu'un title shot s'obtenait en gagnant des matchs !

 

 

Knockouts : un roster qui renaît tout doucement
 
Rayon femmes, la fédération floridienne revient de loin après une anus horribilis en 2016. D'abord perçu comme un choix par défaut, Rosemary s'avère une porteuse de titre crédible. Un brin au-dessus du lot, mais sans feud pour la mettre en valeur au moment où sa division se restructure. En bonne tweener, elle pourra se clasher indifféremment avec une Allie un peu green, une Laurel Von Ness pas encore remise de son mariage avorté avec Braxton Sutter, une Sienna soudainement tournée vers une rivalité avec la championne de la GFW ou quelconque nouvelle venue.
Pour l'heure elle a vaincu une ultime fois Jade avant qu'elle ne quitte la compagnie, puis a conservé brillamment sa couronne face à la biberonneuse ODB, s'accordant entre les deux d'infliger une dérouillée à une certaine Santana Garrett, anciennement connue sous le nom de Brittany.
Beaucoup de jobbeuses parmi les nouvelles arrivantes et une grande inconnue liée à la Global Force Wrestling, puisque la championne Christina Von Eerie ne devrait pas être la seule à faire le voyage vers Orlando. En attendant de juger de la valeur de ce roster supplétif, Sienna disputera le titre GFW au premier épisode de mai. À quand l'unification prochaine des deux ceintures féminines ? Quant on sait que Magnus est lui-même revenu avec la ceinture poids lourds de la GFW dans ses bagages, une fusion des ceintures apporterait en clarté au show.
 

 

Ah bon j'ai été transféré dans une plus grande compagnie ? Me suis pas rendu compte…

 

 

Wolves et Ethan Carter III, rares bookings réussis
 
La frustration d'un homme. Et la voie qu'il emprunte pour l'évacuer. Du classique booking pour l'avènement du heel-turn d'Ethan Carter III, effectif depuis l'épisode du 20 avril. Les germes avaient été parfaitement disséminés les semaines précédentes : contestation loupée du leadership d'Alberto El Patron comme challenger numéro, un clash verbal avec la gérante Karen Jarrett puis excuses sonnant faux, jalousie envers un James Storm plébiscité par le public dés lors qu'il est repassé face… son intervention musclée pour provoquer la défaite du Cow-Boy face à Lashley fut d'autant plus éclatante. S'ensuit un très bon speech la dernière semaine d'avril avec mise en avant de ses trois années de hautes performances dans la compagnie, le manque de reconnaissance du public, la nécessité de redevenir le EC3 sans foi ni loi des débuts. Le brawl explosif avec Storm conclut le segment de manière idéale.
Phénomène à part, l'ancien Derrick Bateman est sans doute le seul catcheur à être toujours passé entre les gouttes des différents babutiements de la compagnie. Son booking reste solide, quel que soit sa position sur la carte.
 
Après une trêve inexpliquée de plusieurs semaines, les anciens Wolves Eddie Edwards et Davey Richards ont repris leur haine féroce, véritable fil rouge d'Impact Wrestling en 2017. Durant le mois de mars, Richards a peaufiné son personnage de heel à l'aide d'une tenue très « bad ass », une nouvelle musique agressive et une accompagnatrice de choix en Angelina Love, offrant des séquences de baisers torrides à la moindre occasion.
Les nouveaux meilleurs ennemis règlent leurs comptes dans un violent last man standing match remporté par le heel au premier show d'avril. La suite des évènements confirment d'ailleurs le push du Wolves qui était jusqu'ici le moins en vue, puisqu'on nous le vend ensuite comme responsable de la blessure de DJ Z, rapidement vaincu avec une brutalité certaine. Edwards reste présent via les attaques vengeresses effectuées durant les combats de Richards. Ainsi lui coûte-t-il sa chance à l'Impact Grand Championship en ultime épisode du mois. Des amis du champion Moose, deux joueurs de la NFL, participent également au conflit.
La compagnie aura-t-elle l'intelligence de prolonger, via protagonistes extérieurs, la guerre des Loups pour offrir un finish au PPV SlammiVersary, prévu le 2 juillet ?

 

 

Ils seraient encore capable de tout gâcher en créant un mixed tag team championship !

 

 

Une feud de commentateurs envahissante
 
Parmi les membres « historiques » du staff revenant à l'antenne (Karen Jarrett, Bruce Pritchard, Dutch Mantell…), Jeremy Borash pouvait initialement apparaître comme le plus anecdotique, le moins influent sur l'avenir de la compagnie. Or le booking a décidé d'infirmer cette première impression en insistant lourdement sur l'inimitié à la table de commentaires entre un JB babyface et un Josh Matthews aigri, difficilement absorbé par le populaire tweener The Pope Dinero. Ce trio s'est révélé rapidement intenable. JM saisit la balle au bond lors de la première apparition de Karen Jarrett le 23 mars, lui reprochant le changement d'orientation du show, en particulier le retour de ces anciens administrateurs. Il met aussi en avant la déconsidération vis-à-vis de sa conjointe Madison Rayne, quintuple championne des knockouts et aujourd'hui exclue du main event. Tandis que Matthews prédisait une disparition prochaine du clan Jarrett, l'ex Mme Angle le gifle.
 
Deux semaines plus tard, tandis que les bisbilles verbales se poursuivaient entre les deux commentateurs, Bruce Pritchard prend les choses en mains et organise une rencontre par équipe de quatre où les deux hommes choisissent leurs représentants. Le 13 avril, la team Borash (Alberto El Patron, Magnus, Chris Adonis et Matt Morgan) s'impose,, obligeant théoriquement le capitaine de l'équipe adverse à quitter la compagnie. En fait, Matthews avait promis de partir en cas de défaite, mais rien ne l'actait contractuellement. Aussi débarque-t-il tranquillement aux côtés de Bobby Lashley le 20 avril puis regagne son poste pour irriter de plus belle JB. Ce dernier, poussé par le public, finit par bondir sur son ennemi dans un brawl ridicule, coupant l'arbre sous le pied à la célébration de Low Ki, redevenu champion de la X-Division.
Ce débordement physique de Borash lui vaut d'ailleurs une suspension officielle lors de l'ultime épisode du mois. Tandis qu'il est escorté hors de l'arène par Scott d'Amore et Pat Kelly, JM jubile aux côtés d'un Dinero toujours aussi neutre.
En-a-t-on fini de cet angle encombrant ? Rien n'est moins sûr. La WWE nous abreuvait il y a pas si longtemps de feuds impliquant les commentateurs, l'ex-TNA va-t-elle choisir de s'embourber dans cette voie sans grand intérêt ?

 

 

Tu parles trop fort !
– Ouais ben toi tu dis des gros mots !
– Ok man, one-on-one in this very ring, on va écrire l'histoire.

 

 

Alberto El Patron, sitôt arrivé sitôt sabordé
 
Il fallait bien une star parmi tous ces nouveaux et revenants, nous la tenons en Alberto « Del Rio » El Patron, main eventer partout où il est passé (WWE, AAA, Lucha Underground). Les dirigeants d'Impact Wrestling l'ont bien compris en lui offrant un match de championnat pour son premier soir, rencontre qu'il remporte en contrant une triche de Lashley pour mieux jouer l'illégalité à son tour. Ainsi s'achève de manière tonitruante l'épisode du 9 mars. Dés la semaine suivante, une réunion du board annule ce sacre avec l'aval d'un El Patron étonnamment fairplay. A priori il se positionne ainsi en top face, place pourtant pourvue par le très populaire Ethan Carter III, l'un des rares à faire réagir le public de l'Impact Zone. Ce dernier se confronte d'ailleurs aussitôt au Mexicain lors du seul match remarquable de ces derniers mois. Une nouvelle victoire promet au nouvel arrivé un rematch rapide, or rien n'est venu. Lashley et El Patron ont même eu droit à affronter d'illustres inconnus pour passer le temps, le genre de jobbers utilisés massivement par la WWE avant l'ère de Raw. Pis, Lashley défend son titre contre un James Storm désigné par le public en dépit d'absence de résultats probants, tandis que l'ex-Del Rio se voit proposer un match de championnat…GFW contre Magnus (opposition prévue pour l'épisode du 11 mai).
En définitive ce choix inaugural de distribuer un énorme push pour annuler aussitôt son effet ne profite ni au nouveau challenger numéro un GFW, reconnu comme tricheur et rentré dans le rang, ni au champion emblématique de la compagnie ces dernières années, successivement bousculé par deux catcheurs arrivés comme des cheveux sur la soupe (Josh Barnett et El Patron donc).
Ajoutons pour l'anecdote le loupé au moment de l'enregistrement de l'arrivée surprise du Mexicain, obligeant la production à garder la deuxième prise à l'antenne, d'où une réaction minorée du public pour cause d'absence de surprise. Souhaitons-lui de ne pas subir le sort d'Aron Rex, déjà licencié après avoir été payé à l'apparition depuis l'été dernier…

 

 

Cody, roi de l'apparition/disparition au point où personne ne sait dire si il est sous contrat.

 

 

Conclusion: Pourquoi ce changement d'orientation ne prendra pas
 
1*Les dernières stars ont quitté le navire
La balance arrivées/départs est positive sur le plan quantitatif. Sans pouvoir complètement statuer, on ne peut en dire autant du qualitatif. Tous les visages connus de retour à Orlando ne sont pas vraiment du genre à faire lever les foules ou à faire zapper un téléspectateur curieux de voir ce qu'est devenue l'ex-TNA. Ce ne sont pas les derniers arrivés, Crimson (désormais nommé Mayweather) et Wilcox, teasés comme une équipe nommée Veterans of War, qui changeront quelque chose à l'affaire.
 
Départs récents : Drew Galloway (Drew McIntyre), Hardy Boyz, Mike Bennett, Maria, Aron Rex (Damien Sandow), Josh Barnett, Jade, Cody Rhodes ( ?), Crazy Steeve.
 
Arrivées récentes : Alberto El Patron, Caleb Konley, Rachael Ellering, Reno SCUM (Adam Thornstowe & Luster The Legend), Lareda Kid/Garza Jr, Mario Bokara, Fallah Bahh, Idris Abraham, LAX (Angel Ortiz, Mike Draztik, Konnan, Santana), ODB, Rebel, K.M., Amanda Rodriguez, Ava Storie, MJ Jenkins, Diamante, Kongo Kong, Chris Adonis (alias Chris Masters), Matt Morgan, Magnus, Santana Garrett, Sonjay Dutt, Low Ki, Dezmond Xavier, Matt Sydal (alias Evan Bourne), Veterans of War (Mayeather & Wilcox).
 
2*Multiplier les partenariats oui, la confusion non
Si aucun accord d'envergure n'a été conclu avec des fédérations américaines d'importance, à l'image de celui connu avec la RoH au début de son existence, la compagnie des Jarrett peut se nourrir d'une exposition internationale via ses liens conclus au Mexique. En point d'orgue la fameuse AAA et son célèbre PPV TripleMania où des catcheurs d'Orlando ont été conviés. L'élargissement rapide du roster a ainsi pu être entrepris (voir point précédent). Cependant on peut craindre une grosse partie de contrats à court terme compte tenu de l'absence d'exclusivité. Il sera aussi bien dur de fidéliser le public avec un ajout de nouvelles têtes chaque semaine, quand certains membres éminents sont par ricochet peu présents à l'antenne (Lashley, DJ Z, Eli Drake, Moose). Alors des recrues oui, mais il faudra stabiliser le roster à un moment ou à un autre.
 
3*Un revival s'appuyant sur la Global Force Wrestling, précédent flop de Jeff Jarrett
Directement lié au point précédent, le renforcement du roster avec la fusion effective avec l'éphémère Global Force Wrestling sonne comme un pari douteux. Un attelage de deux compagnies boiteuses peut-il aboutir à un contenu cohérent ? Il conviendrait en premier lieu d'organiser des unifications entre les différents championnats. Or aussi bien Christina Von Eerie (GFW Women's Champion) que Magnus (GFW Heavyweight Champion) ont été appelés à défendre leur bien de manière indépendante. Un petit show hebdomadaire de même pas 1h30 avec foule de ceintures, où est le bon sens ?
 
4*Rien de bien nouveau à 'horizon
Du neuf avec du vieux côté staff, de nombreux anciens également au niveau des catcheurs actifs de retour, et plus que tout un rendu général rappelant tous les défauts traînés par Impact tout au long de son histoire : le goût de la surprise pour la surprise (Alberto El Patron signant une arrivée fracassante sans idée derrière, la place de challenger X-Division d'Andrew Everett torpillé au profit du populaire Low Ki), les angles s'étalant beaucoup trop (Laurel Van Ness toujours en dépression depuis son mariage annulé, Borash vs Matthews) ou encore les désignations de challengers arbitraires.
Multiplier les clips incantatoires pour « makes Impact great agin » ne suffiront pas à acter un changement au-delà de la disparition du sigle TNA.
 
5*Supprimer un nom et en revendiquer son histoire, n'est-ce pas paradoxal ?
Et puis, était-elle vraiment nécessaire cette suppression de nom ? En voulant gommer la spirale négative prise ces dernières années, le groupe Anthem met aussi à la poubelle tout l'héritage positif des quinze années d'existence de la fédération. Il est alors un peu désuet de réaliser des clips évoquant les grandes gloires passées, toutes ou presques du côté de la WWE aujourd'hui (AJ Styles, Samoa Joe, Bobby Roode, Austin Aries) ou de les citer via les promos d'ECIII si on prétend faire oublier l'entité au sein de laquelle elles excellaient. Imagine-t-on un groupe de rock se reformer sous un autre nom tout en reprenant en concert les titres emblématiques de sa mouture précédente ? Ah mince Les Insus viennent de prouver la faisabilité de cet exploit. Alors bon vent Impact Wrestling !

 

 

Brother Nero, on finira bien par libérer Vanguard-1 de cet univers OBSOLETE !

 

 


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