When Mexico sends its people, they’re not sending the best.
Donald Trump, à propos de deux de nos nominés de cette année
2016 aura été l’année du malaise à bien des égards. Dans l’univers onirique qui nous passionne, elle aura été plutôt intéressante, ce qui ne l’empêche pas d’avoir fourni matière à irritation, désespoir et autres gémonies. La septième édition de la CDP s’ouvre aujourd’hui pour vous permettre d’extérioriser tout le mal que vous avez pensé de la WWE et de certains de ses performers au cours des 365 derniers jours. À vos bulletins, c’est ici que ça se passe!
C’est vous qui allez décerner la plus prestigieuse d’entre toutes!
Ceinture de Plomb 2016 : présentation des nominés
When Mexico sends its people, they’re not sending the best.
Donald Trump, à propos de deux de nos nominés de cette année
2016 aura été l’année du malaise à bien des égards. Dans l’univers onirique qui nous passionne, elle aura été plutôt intéressante, ce qui ne l’empêche pas d’avoir fourni matière à irritation, désespoir et autres gémonies. La septième édition de la CDP s’ouvre aujourd’hui pour vous permettre d’extérioriser tout le mal que vous avez pensé de la WWE et de certains de ses performers au cours des 365 derniers jours. À vos bulletins, c’est ici que ça se passe!
C’est vous qui allez décerner la plus prestigieuse d’entre toutes!
Ceinture de Plomb 2016 : présentation des nominés
À force, vous connaissez le principe, donc on va être brefs. La Ceinture de Plomb vise à récompenser le ou la catcheuse dont l’année aura été la plus détestable à vos yeux, selon des critères qui vous sont propres : certains dénoncent avant tout la faible qualité du travail entre les cordes de telle ou telle « Superstar », d’autres pointent du doigt un personnage affreux créé par les bookers, d’autres encore punissent les écarts commis en backstage… Chacun son vote, chacun ses préférences!
Le vote, justement : vous aurez accès, en cliquant sur le lien ci-dessus, à quinze options, qu’on vous demande de classer de premier à quinzième. Le premier est celui ou celle qui, selon vous, mérite le plus la honteuse distinction; le ou la quinzième la mérite le moins. Le module attribuera 15 points à chaque personnage cité en premier, 14 à chaque deuxième, et ainsi de suite jusqu’au dernier, qui aura 1 point. Il fera ensuite la somme et nous donnera le classement définitif, qu’on présentera en le ramenant à la moyenne obtenue par chacun (si tout le monde met le même catcheur en premier, il aura une moyenne de 15; si tout le monde met le même catcheur en dernier, il aura une moyenne de 1).
Pour rappel, voici le top 5 des années précédentes. Pour plus de détails, se reporter à l’incontournable catégorie « Hall of Fame ».
2015
1. The Ascension, 10,08 points sur 15 possibles
2. Adam Rose, 9,26
3. The Big Show, 8,93
4. Brie Bella, 8,80
5. The Miz, 7,98
2014
1. Cameron, 9,39
2. Kane, 9,17
3. Big Show, 8,98
4. Aksana, 8,96
5. Adam Rose, 8,27
2013
1. Ryback, 10,43
2. Curtis Axel, 9,61
3. The Miz, 9,10
4. Eva Marie, 8,54
5. Wade Barrett, 7,52
2012
1. The Great Khali, 9,68
2. Aksana, 9,10
3. Tensai, 9,09
4. Ted DiBiase, 8,16
5. Evan Bourne, 7,56
2011
1. Sin Cara, 9,78
2. The Great Khali, 8,23
3. Jinder Mahal, 8,09
4. Jacob Novak, 6,81
5. Johnny Curtis, 6,74
2010
1. Matt Hardy, 9,24
2. The Great Khali, 8,07
3. Shad Gaspard, 7,60
4. David Otunga
5. Titus O’Neil
2009 :
1. Hornswoggle (scores non dispos)
2. The Great Khali
3. Eric Escobar
4. Les Bella Twins
5. Matt Hardy
On les a déjà, nananère!
Ouais, vous pouvez plus voter pour nous, on est perchés!
Après une longue délibération, la rédac a identifié quinze lauréats potentiels, dont les candidatures vous sont présentées ci-dessous. La CDP ne peut être attribuée qu’une seule fois; aussi, les vainqueurs des éditions précédentes sont hors concours (de toute façon, ils sont pour la plupart déjà bien loin de Stamford). Par ailleurs, comme précisé ci-dessus par nos derniers lauréats en date, la récompense ne concerne que les catcheurs et catcheuses ayant évolué en 2016 dans le roster principal de la WWE — les perfs à NXT ne sont donc pas prises en compte. Sans plus tarder, voici…
LA LISTE!!!
Enzo Amore
Il devait être l’atout charisme de Big Cass, ce dernier étant le nouveau projet made in Vince : un grand costaud qui présente bien, mais qui avait besoin de quelqu’un pour parler à sa place. Hélas, Enzo Amore ne s’est pas contenté d’un rôle de manager, mais a été bombardé catcheur à plein temps, bloquant pendant de longs mois son puissant comparse dans un duo terriblement inégal. S’il dégage indéniablement de la personnalité au micro, il se révèle en effet extrêmement quelconque entre les cordes, si bien que le duo SAWFT n’a jamais réellement paru capable de se vêtir des ceintures par équipes, même quand une nouvelle paire en a été créée. À force, les simagrées du tatoué sont devenues redondantes, et quand il a été plongé dans une feud débile avec Rusev, dont la base relève pratiquement du harcèlement sexuel envers l’épouse de ce dernier, il a définitivement ancré sa candidature à cette ceinture, la seule qu’il peut espérer détenir un jour.
Une bite faite en pixels? You can’t teach that.
Baron Corbin
Il a tout pour déplaire, lui. Une gueule désagréable, un catch basique de big man comme on en a vu des centaines, une protection de la part des bookers qui lui offre le (très peu convoité, OK) trophée André le Géant, et une expressivité à faire passer Steven Seagal pour Jim Carrey. Il ne fait pas peur, il ne suscite pas l’adhésion, il ne dégage rien… Voter Corbin, c’est voter contre le néant!
Je vous emmerde? Si ça peut vous consoler, je m’emmerde moi-même encore plus. Et ça fait toute une vie que ça dure.
Alberto Del Rio
Dans la série des grands retours foireux, celui du Patron se pose là. On l’avait déjà remarqué l’année dernière, puisqu’il fut inclus dans LA LISTE alors même qu’il était à peine revenu à Stamford. Mais sa réapparition était encore très fraiche et nous fumes finalement nombreux à lui laisser le bénéfice du doute puisqu’il termina 12ème à la CDP de cette année-là. Cette fois, il a de solides arguments à faire valoir pour grimper de quelques crans. En effet, s’il a démarré l’année avec la ceinture US autour de la taille, il s’en fit rapidement déposséder par cette terreur des rings qu’est Kalisto. Pour un homme qui s’était emparé de la breloque étoilée aux dépens de John Cena himself, voilà qui dessinait une courbe bien descendante. Il n’en resta pas là puisqu’il persévéra par la suite au sein d’un groupe sans queue ni tête, la justement oubliée League of Nations, où il servit essentiellement d’homme de main à Sheamus; paie ta progression pour un ancien main eventer! Après un match sans intérêt à Mania où la LoN affronta le New Day, il eut un dernier sursaut en se qualifiant pour le MITB, où il ne fit rien de notable, et fut drafté à Smackdown où l’on ne le vit pratiquement pas, puisqu’il fut suspendu en août pour une infraction à la Wellness Policy. Sa suspension devait durer un mois, mais il en profita pour rompre son contrat et retourner chez lui, les bouses ballantes : un départ bien moins glorieux que le précédent, qui s’était produit dans un parfum de scandale (il avait accusé la compagnie de racisme à son égard) et lui avait valu un retour triomphal au Mexique puis à la Lucha Underground. L’homme, qui va sur ses quarante ans, a laissé entendre qu’il allait catcher encore deux ans sur le circuit indépendant avant de prendre sa retraite définitive. Aucun retour à la WWE ne paraît envisageable, autant dire que pour le plomber, c’est maintenant ou jamais!
– Tain, voilà les nominations à la CDP. En même temps, je suis tranquille, je me suis bien refait la cerise en fin d’année avec Cesaro.
– Moi pas peur, moi taper Enzo donc eux aimer moi.
– Moi je sais que j’y suis pas, c’est par ordre alphabétique et B, c’est déjà passé.
– Caramba!
James Ellsworth
Y en a qui aiment. Mais y en a qui aiment pas. Et ils aiment pas quoi? Peut-être qu’ils n’aiment pas le fait qu’un gringalet d’une laideur à faire peur monopolise l’attention, des semaines voire des mois durant, dans la Title Picture de Smackdown. Qu’un personnage au QI comparable uniquement à celui d’Eugene puisse se retrouver au cœur d’une feud qui aurait dû être sauvage entre AJ fucking Styles et Dean fucking Ambrose. Qu’un type qui n’aurait même pas pu rêver d’un contrat de jobber à l’ICWA décide du sort du titre mondial à TLC. Qu’on doive se fader quantité de segments censément humoristiques autour de sa naïveté si touchante puis, soudain, de sa mythomanie si hilarante… Si vous êtes de ceux-là, votre number one est tout trouvé.
En fait, j’avais auditionné pour jouer Tête de Fion dans Preacher. Ils auraient pu faire des économies de maquillage et tout! Mais ils ont dit que j’étais trop moche… Du coup, en désespoir de cause, j’ai décidé de devenir catcheur à la WWE.
Brock Lesnar
Bon, on va partir de l’idée que puisqu’il ne sait pas lire, il ne nous lit pas, et donc on va se permettre de dire des méchancetés sur l’incarnation absolue de la destruction. On est courageux comme ça, nous, d’ailleurs on n’aurait pas hésité à critiquer Pinochet à à peine 10 000 kilomètres de Santiago. Donc, Brock Lesnar en 2016, c’est quoi? Une présence alléchante au Rumble, soldée par une élimination sans gloire — et surtout sans vengeance! — des mains de la Wyatt Family. Une défaite à FastLane dans un Triple Threat contre Reigns et Ambrose qui débouche sur une feud débile contre le dernier nommé et sur un match décevant à Wrestlemania. Puis un long hiatus et l’annonce qu’il affrontera Orton à Summerslam, sans le moindre buildup. Entre-temps, certains s’en foutent pas, il est allé se produire à l’UFC 200, où sa victoire fut finalement transformée en no-contest, la faute à un test positif aux substances dopantes. De retour dans le monde enchanté de Vince, Brock n’a semble-t-il pas compris que les règles n’étaient plus les mêmes qu’à l’UFC, et a livré contre Orton un spectacle difficilement soutenable, noyant son adversaire dans une mare de sang en un combat qui fut au catch ce qu’un snuff movie est au cinéma. Content de lui, il repart dans sa grotte pour quelques mois, avant de faire son retour aux Series, pour la revanche du pire main event de l’histoire de Wrestlemania contre le revenant Goldberg. La suite est connue : deux Spears, un Jackhammer, fermez le ban, environ une minute après que la cloche a sonné. Ca valait bien le coup de trépaner Orton, tiens, si c’était pour se faire détruire par un quinquagénaire qui n’était plus remonté dans le ring depuis une décennie. Bref : une année de j’m’en foutisme et d’incohérence dont la grande image restera la cervelle d’Orton répandue sur le ring. Merci pour tout connard.
Et à mon prochain combat dans l’octogone, je gagne par rollup!
Natalya
Longtemps, l’héritière des Hart a incarné tout ce qu’on aimait dans la division féminine : c’était avant tout une technicienne, qui fournissait toujours de bons matchs, et accessoirement un personnage crédible, dont le fil rouge, par-delà les turns et les alignements, était la fidélité à sa prestigieuse lignée. Mais en 2016, alors même que la « Révolution » des divas promouvait enfin les nanas de façon à peu près correcte, la Canadienne a laissé filer le bon wagon. Qui, aujourd’hui, quand on lui propose de composer son affiche féminine de rêve, y inclurait Natalya? Probablement quelqu’un qui n’aurait pas vu catcher Charlotte, Sasha, Bayley, Becky et quelques autres. Voici la vétérane coincée dans un personnage de cinquième roue du carrosse, qui semble avant tout profiter de son exposition à Smackdown pour alimenter son gimmick de dinde dans Total Divas. C’est triste, mais c’est finalement plus énervant que triste, et la CDP est aussi là pour nous permettre d’évacuer notre irritation!
Assez fière de moi pour le coup : c’était pas évident de se faire nominer à la CDP alors que je n’ai pas pété une seule fois de l’année! Enfin, pas à l’écran, hihihi.
Titus O'Neil
Pour une raison que l’on peine à s’expliquer, Titus O’Neil a bénéficié en 2016 d’un semblant de push. Rassurez-vous, ça n’a guère duré, et l’aboyeur-vomisseur-exhibitionniste est rapidement retourné dans les tréfonds de la lowcard. N’empêche, il a eu le temps de nous rappeler, lors de feuds moisies contre Rusev et contre son ancien acolyte Darren Young, à quel point il était limité dans le ring et en promo. En une année qui a vu des talents comme Wade Barrett, Cody Rhodes et Damien Sandow quitter la WWE, désespérés, Titus est toujours dans la place, sans doute parce qu’il fait de la promo pour la fédération par ailleurs. Si ça ne vous convient pas, vous savez quel nom classer en haut de votre top 15.
Si tu pètes, je je te préviens, je dégueule.
Paige
Bien plus que Natalya, c’est elle la grande perdante de la montée en puissance du catch féminin. Du fait de son jeune âge et de son passé indy, sans même parler de son indéniable talent, notre double tenante du titre de Catcheuse de l’Année aurait dû jouer un rôle éminent face aux nouvelles venues. Hélas, il n’en a pas été ainsi, loin de là. L’acmé de son année aura été un Title Match contre Charlotte, le 20 juin à Raw. Match perdu. La suite, c’est un draft qui l’envoie dans la brand rouge, où on ne le verra jamais, puisqu’elle est suspendue à deux reprises pour infraction à la Wellness Policy, devenant la première femme à subir ce sort — un record que personne ne lui ôtera. Opérée du cou en octobre, elle est actuellement en phase de reprise. La seule consolation de ses nombreux fans, c’est qu’elle pourra difficilement réaliser une année 2017 aussi merdique que 2016… si elle est encore là. Parce qu’elle est fiancée depuis octobre à Alberto del Rio, qui n’est plus précisément en odeur de sainteté chez les Thénardier de Stamford.
– Tudos buenos? Tou viens habitados dans mon castillo?
– Ouais, OK, mais je trouve que ta déco est à chier. Ce qu’il faudrait, ça serait une belle ceinture de plomb sur un mur.
– A nos dos, ça doit être possibolos!
Mojo Rawley
L’ancien footballeur américain est une véritable plaie pour les yeux. Son catch ne présente aucun intérêt, et sa petite danse est si ridicule qu’elle nous pousse à détourner le regard de l’écran chaque fois qu’il l’entame. Surtout, sa présence nous a incités, depuis son arrivée à Smackdown cet été, à souhaiter la défaite de son partenaire Zack Ryder, et ça c’est impardonnable! Ce dernier s’étant blessé pour quelques mois, il est probable que Rawley disparaisse des radars également, ce qui constitue l’unique raison de se réjouir de l’absence de la star de Long Island.
Classé 12ème au concours d’Air Masturbation de Peacockville, Arkansas, en mars dernier.
Adam Rose
Deuxième l’année dernière, Adam Rose joue son va-tout cette année, puisqu’il a été viré le 23 mai dernier. La raison de la rupture de son contrat? Oh, ç’aurait pu être sa nullité dans le ring, l’échec total de son association avec Slater, Axel et Dallas au sein des Social Outcasts, son incapacité totale à dégager autre chose que rien micro en main… Mais non. Le mec a tabassé sa nana, ce qui lui a valu une arrestation. Quand bien même il a été libéré le lendemain et les accusations le visant ont été abandonnées une fois qu’il a accepté de se faire aider par un psy, la compagnie l’a viré dans la minute, soucieuse de promouvoir sa belle image — et ça paie vu que Linda est maintenant ministre! Quant à Rose, il a disparu dans les méandres du circuit indépendant, sans doute à jamais.
Ceci est un vrai tshirt que Rose a mis en vente après son arrestation pour violences conjugales, avec donc sa photo prise par la police dessus. L’objet de merchandising le plus WTF de l’année, à coup sûr.
Sin Cara
« Quoi? Comment?! Sin Cara nominé? Mais il a déjà été sacré en 2011! Qu’est-ce que c’est que cette affaire?! », vous écrierez vous en découvrant sa présence dans la liste de 2016. Eh bien, mes chers amis, sachez que la CDP s’inspire pour son fonctionnement du principe du Prix Goncourt, qui stipule clairement qu’aucun auteur ne saurait l’obtenir à deux reprises. Il y eut cependant une fameuse exception : Romain Gary, qui obtint le prix sous son vrai nom en 1956 pour Les Racines du Ciel, avant de le gagner une nouvelle fois, en 1975, pour le déchirant La Promesse de l’Aube, qu’il avait écrit sous pseudonyme (Émile Ajar, le dernier mot étant sémantiquement proche, en russe, de Gary, les deux termes appartenant au registre du feu, de la flamme, de la brûlure, mais fallait être fine mouche pour le deviner). Sin Cara, c’est un peu pareil. En 2011, le perso était incarné par Luis Ignacio Urive Alvirde, plus connu dans son Mexique natal sous le nom de Mistico. Après un run désastreux à la WWE, il repartit, la Ceinture de Plomb dans sa valise, pour ses terres, tandis que le rôle était endossé par Jorge Arias, qu’on avait déjà vu au préalable à la WWE sous le nom d’Hunico (mais si vous vous souvenez, il avait un vélo). Rien d’étonnant pour un personnage dont le blaze signifie littéralement « sans visage ».
Dans les années suivantes, le nouveau Sin Cara, moins botcheur, ne se fit pas spécialement remarquer, mais en 2016, la malédiction liée au concept même de Sin Cara s’est brusquement réveillée. Après quelques mois passés à soigner une blessure puis à jouer les utilités pour son partenaire au sein des Lucha Dragons, Kalisto, paré de la ceinture US (le principe étant que tous les adversaires de Kalisto massacrent régulièrement Sin Cara), l’homme sans visage a été drafté à Raw, où il disparut totalement de la circulation. Il aurait été entrevu du côté des Cruiserweights, mais même là, alors qu’il devrait au vu de son expérience en être l’une des têtes d’affiche, il continue de se faire marccher dessus. S’y ajoute un comportement backstage pour le moins discutable, une baston avec le vénérable Jericho pendant une récente tournée britannique lui ayant valu une mise à pied. Votez pour lui maintenant, parce que c’est l’occasion de lui permettre d’égaler Romain Gary dans l’histoire de l’humanité, et parce qu’il n’est pas dit que vous ayez encore cette possibilité l’année prochaine!
– Mmmm mmmm mmm mmmm mmm!
– Mmm mm mmmmm mmm mm!
– Mmmm…
Les Shining Stars
La candidature idoine pour ceux qui détestent les gimmicks de merde. Parce que fondamentalement, Primo et Epico sont de bons catcheurs, dignes héritiers d’une grande famille et d’un style affirmé, et qu’il suffirait de les booker en tant que tels pour qu’ils représentent un duo intéressant et crédible. Mais nos bookers se sont mis en mode eighties au moment de les repackager, après leur inoubliable run en tant que Matadores. Résultat : deux Portoricains entourloupeurs qui tentent de vendre du timeshare à leurs adversaires avant de se faire laminer en quelques secondes. Ouais, y a quelqu’un dans la creative team qui s’est dit que ça serait génial comme concept, et le patron a adoubé. C’est à Vince et à ses bookers qu’iront en réalité les votes qui se porteront sur les deux pauvres latinos.
– Hola chicos y chicas! Venez dans notre resort all inclusive, tous les cocktails sont inclus dans le prix, soleil à volonté!
– Et y a même un nain déguisé en taureau qui viendra dans votre bungalow la nuit si vous êtes un peu chelou sexuellement parlant!
– Chut, faut pas dire ça abruti, ça c’est que dans le package gold, qui coûte 9,99 dollars de plus!
Jack Swagger
9ème en 2012, 12ème en 2013, 13ème en 2014, 8ème en 2015, Jack Swagger poursuit implacablement sa quête de la Ceinture de Plomb — ou au moins d’une place dans la première partie du classement. On peut dire qu’il a fait tous les efforts en ce sens. Y compris en nous faisant croire, à plusieurs reprises, à une relance de sa carrière! Prenez le Rumble : dans le kickoff, associé à Mark Henry, il gagne contre plusieurs autres duos le droit de participer au grand combat à trente. Il déboule à une très intéressante 24ème position, on se dit qu’il pourrait, pourquoi pas, surprendre son monde et réussir une belle perf… et il est sorti par Lesnar 29 secondes plus tard. Bon, c’est pas grave, il va se refaire! Le voilà en feud contre Chris Jericho, jamais le dernier pour jobber contre des gars plus jeunes… mais à Roadblock, Jack est vaincu par le vieux rocker. Allez, Mania se profile! La bataille royale André le Géant pourrait représenter un marche-pied intéressant vers un retour au premier plan… ah non, il est sorti dans l’anonymat. Bon, heu, y a la draft, et donc un reboot possible! Ah non, Jack perd contre… Jinder Mahal, putain. Et change d’affiliation pour aller à Smackdown. Dans quel but? On saura pas puisqu’il disparaît promptement dans la nature. Bien joué Jack, t’as bien plaidé ta cause!
Haha, mais qui pouvait sérieusement croire qu’un gimmick aussi bas du front pouvait fonctionner en 2016?
The Undertaker
Ouais ouais, c’est une légende, un immense pro, nanana, on connaît la chanson de ses fans enamourés. Mais si on se bouche les oreilles, on l’entend plus leur chanson. Si on se contente de regarder les programmes, en 2016, on se dit que ce type est devenu tout à fait pathétique. Rappel de sa courte et médiocre année : en février, Vince décide de punir son insolent bambin Shane, et annonce qu’il affrontera le Taker dans un Hell in a Cell à Mania! Le démon s’exécute, bonne poire. Pourquoi accepte-t-il, lui qui évolue depuis des lustres au-delà du bien, du mal et de toutes les contingences humaines, de servir d’homme de main au patron, qui se permet même de dire que le Taker est sa « bitch »? On ne le saura jamais (ce n’est qu’après que Vince annonce que si le Taker perd, il ne recatchera plus jamais à Mania). Le match lui-même est une purge, le vieux croque-mort se voyant obligé de vendre les coups ridicules du fils à papa, avant de l’exécuter d’un Tombstone foireux après plus de trente minutes. Accessoirement, si Shane gagnait, il devenait le boss de Raw. Il perd : pas grave, il devient peu après celui de Smackdown. Le Taker, quant à lui, peut repartir soigner son arthrose pour quelques mois, avant de revenir à la surprise générale en novembre, peu avant les Series, pour encourager l’équipe de Smackdown. On s’attend à ce qu’il remplace Shane en son sein, mais que dalle : pour ça faudrait catcher, et il l’a déjà fait à Mania, oh! Donc il fait rien. On se dit ensuite qu’il va au moins punir Ambrose, qui aux Series n’a guère servi la cause bleue… mais non, il ne se dérange plus. Bref, une année avec un seul combat (qui fut nul, mal amené et n’eut absolument pas les conséquences annoncées) et un segment là aussi totalement déconnecté des programmes. Le pire, c’est qu’il va encore se traîner à Mania au printemps prochain, prolongeant un déclin dont le spectacle devient réellement gênant…
Selon vous, que dit ce regard:
1) Je suis une célébrité, sortez moi de là!
2) Je vais vraiment devoir faire semblant d'avoir mal quand tu me frapperas avec tes petts poings, comme ça?
3) On a cent ans à nous deux, on serait pas mieux à se faire une partie de golf peinards?
4) Je suis la Terreur, la Nuit, la Destruction, la Cage Infernale est mon Domaine, et à Wrestlemania je… putain j'y arrive plus, désolé.
Darren Young
Lui aussi a eu droit à sa tentative de reboot, mais autant dire que ça partait sur de mauvaises bases : le dingue Bob Backlund, en un gimmick qui constitua une très lointaine et très obscure référence à la campagne victorieuse de Donald Trump, décida un beau jour de « make Darren Young great again ». Pardon? Again? Il a déjà été great, lui? Quand ça? On a beau avoir intensément suivi la WWE depuis des années, on peine à trouver un seul moment où Young aurait été ne serait-ce que passable. À la rigueur, une séquence ou deux des PrimeTime Players, mais ça fait lège la grandeur. Du coup, personne ne fut surpris quand le résultat se révéla inexistant : Backlund s’est vaporisé, Young n’a toujours rien de great, loin de là, mais obtient toujours un peu de temps d’antenne ici et là, et c’est déjà bien trop. Au moins, en 2015, il s’était retrouvé au cœur d’un scandale sur fond d’homophobie. Là, que dalle.
Rien de tel pour convaincre le public que vous êtes devenu une menace à prendre au sérieux que de vous faire porter par un sexagénaire visiblement atteint de scoliose.
De nombreux autres noms ont bien sûr été envisagés au cours de nos débats : Bo Dallas, Roman Reigns, Kane, Big Show, les Dudley Boyz, Brian Kendrick, Lana, Dean Ambrose, les Vaudevillains, Eva Marie, Dana Brooke, Gallows & Anderson, Erick Rowan, Nikki Bella, TJ Perkins, Carmella. Vous n’êtes pas d’accord? Vous pensez que certains de ceux-ci, ou d’autres encore, auraient bien plus mérité d’être dans la liste d’infamie que tel ou tel candidat finalement retenu? Vous souhaitez défendre votre poulain ou enfoncer ceux que vous haïssez? Pas de problème, la section des commentaires est là pour ça. Le vote sera ouvert pendant dix jours, pendant lesquels nous vous dévoilerons progressivement nos CDC Awards 2016. Have fun!
Je compte sur vous pour désigner un lauréat digne de cette magnifique année!
Et n'oubliez pas…
… au fond, quel que soit votre vote, c'est à lui qu'il sera destiné.