L’art du rebond ?

Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Dicton populaire

 

Après un Bound For Glory mitigé, la TNA se devait de surprendre pour conserver l'intérêt de ses (rares) fidèles voire captiver un public mainstream grâce à son armada d'anciens WWE sous les feux du spotlight. Hardys, Lashley, Aron « Damien Sandow » Rex, Gail Kim, Maria ou Cody Rhodes peuvent-ils constituer un argument suffisant quand la construction de storylines continue à pêcher ?

 

 

 

De là à ce qu’ils nous pondent un trio tag team championship il n’y a qu’un pas.

 

 

 

Nalyse-Synthèse TNA Impact octobre 2016

 

Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Dicton populaire

 

Après un Bound For Glory mitigé, la TNA se devait de surprendre pour conserver l'intérêt de ses (rares) fidèles voire captiver un public mainstream grâce à son armada d'anciens WWE sous les feux du spotlight. Hardys, Lashley, Aron « Damien Sandow » Rex, Gail Kim, Maria ou Cody Rhodes peuvent-ils constituer un argument suffisant quand la construction de storylines continue à pêcher ?

 

 

 

De là à ce qu’ils nous pondent un trio tag team championship il n’y a qu’un pas.

 

 

 

Nalyse-Synthèse TNA Impact octobre 2016

 

 

Résultats rapides des combats disputés le mois dernier à l'Impact Zone d'Orlando :

 

6 octobre

1-Le trio DJ Z/Braxton Sutter/Mandrews surpasse l'alliance Trevor Lee/Andrew Everett/Marshe Rockett.

2-TNA Knockouts Championship : Gail Kim © conserve sa ceinture devant Sienna.

3-TNA Tag Team Championship : The Broken Hardys © remportent la revanche de BFG face à Decay. Il s'agissait d'un wolf creek cage match impliquant de nombreuses armes.

4-TNA Impact Grand Championship : Aron Rex © s'impose par soumission au 2e round devant Baron Dax. Ce dernier avait jusque là le pointage des juges en sa faveur.

5-TNA Heavyweight Championship : Eddie Edwards contre le Spear de Bobby Lashley © avec son Boston Knee Party pour s'emparer du titre suprême à la surprise générale.

 

13 octobre

1-TNA Impact Grand Championship : Aron Rex ©, de nouveau mené aux points, conserve sa ceinture via un tombé sur Jessie Godderz au 3e round.

2-Cody Rhodes l'emporte sur Mike Bennett.

3-TNA X-Division Championship : DJ Z © domine le nouveau venu Marshe Rockett.

4-TNA Knockouts Championship : Dans un match sans disqualification, Gail Kim © prend le meilleur sur Maria, sonnée par un Eat Defeat sur une poubelle. Suite à cet échec, la belle rousse se voit également retirer la tête de la division.

5-Moose obtient la victoire face à Ethan Carter III, lui ouvrant droit à un affrontement avec Lashley pour obtenir le prochain title shot.

 

20 octobre

1-Bobby Lashley remporte son duel face à Moose avec un Spear de la troisième corde.

2-TNA Tag Team Championship : The Broken Hardys © surclassent The Tribunal, vaincu avec un double Twist Of Fate.

3-Mike Bennett assène un Miracle in Progress pour rapidement vaincre Mahabali Shera.

4-TNA Heavyweight Championship : Eddie Edwards © contre une Superplex de la troisième corde de Cody Rhodes en Roll-Up pour le compte de trois.

 

27 octobre

1-Aron Rex & Eli Drake obtiennent le succès sur la paire Ethan Carter III/Jessie Godderz.

2-DJ Z/Braxton Sutter/Mandrews prennent le dessus sur l'association entre Rockstar Spud & Decay.

3-Laurel Van Ness inflige une véritable leçon à la pauvre Allie.

4- Le couple Cody & Brandi Rhodes bat leur nemesis Mike Bennett & Maria Kanellis en exécutant simultanément la manœuvre de soumission nommée American Nightmare.

 

 

 

Ici losing streak = title shot, rejoins-nous Jack Swagger !

 

 

 

En bref

 

 

– X-Division : DJ Z sauve l'essentiel.

 

Malgré la faible concurrence qui lui est opposée, l'ancien sbire des BroMans parvient tout doucement à redonner de la valeur à la ceinture emblématique de la compagnie. Au point de devenir un des seuls babyface « à l'ancienne » à recueillir le soutien inconditionnel du public. Et ce en dépit d'un booking lui imposant des affrontements en équipe de trois (formation de la dite Team X Gold avec Braxton Sutter et Mandrews) ou une défense de titre sortie de nulle part face au nouveau venu Marshe Rockett, vendu comme un ami personnel de Billy Corgan par les commentateurs (improvisation sans doute liée aux règlements de compte ayant lieu backstage). Entre deux, un début de feud a émergé avec Rockstar Spud, choix judicieux tant la tête à claques britannique s'avère le parfait nemesis du flamboyant cosmic boy.

 

 

– Eli Drake, le passe-plat devenu showstealer.

 

Le vainqueur de la bataille royale de BFG n'a pas encore donné de pistes quant à sa cible privilégiée. Ce ne sera pas a priori l'Impact Grand Championship puisque le présentateur du Fact Of Life a conclu une alliance avec le tenant du titre, Aron Rex. Fort de son impopularité naissante, l'ancien Damien Sandow a tourné le dos à ses intentions initiales (voir par ailleurs). Mais ce qui était censé élever son parcours en mettant sur sa route Ethan Carter III démontre un peu plus sa pâleur, son manque de charisme… tandis que Drake crève l'écran en engreneur patenté. Ses segments avec ECIII ont installé une belle tension entre deux des meilleurs catcheurs au micro. La TNA tient son The Miz, il lui reste à en faire quelque chose.

 

 

– Dixie Carter, Billy Corgan, The Fight Network : prêts, procés, divergences d'intérêts.

 

Naturellement pas un mot à l'antenne, ni changement significatif qui trahirait les affres vécus par la compagnie depuis plusieurs semaines. Aussi, pour se pencher sur la trame en cours côté coulisse, il faut se référer aux multiples déclarations des protagonistes sur les réseaux sociaux et remontées des cours judiciaires. Pour faire simple, la TNA a accumulé des dettes diverses à l'attention de ses investisseurs, ceux-ci se décomposent en trois pôles principaux : la société Aroluxe, The Fight Network et le musicien rock Billy Corgan.

 

Longtemps auréolé de mystère, le financement du PPV Bound For Glory et de la vague d'enregistrements d'Impact ayant suivi (comprenant des épisodes jusqu'à la fin de l'année civile a priori) a été officialisé par Anthem Sports & Entertainement Corp, la maison-mère de Fight Network qui a tout intérêt à assurer la survie de la TNA en tant que distributeur.

 

De con côté, Corgan, auteur d'un prêt de quasiment 2 millions de dollars à son arrivée, s'est estimé trahi par les négociations menées dans son dos pour vendre le catalogue vidéo à la WWE. Bien que celles-ci aient échoué, il a usé de son statut d'actionnaire (36 % des parts) pour tenter de bloquer l'activité de la compagnie et récupérer ses billes. La court de Nashville a rejeté le processus de blocage, sans invalider le fondement des arguments de Corgan. Apparemment les mensonges de Dixie Carter ont été légion durant ces derniers mois, visant principalement à cacher l'état de décrépitude de la compagnie et convaincre ainsi de nouveaux financiers.

 

 

– Des partenaires historiques de la compagnie jettent l'éponge.

 

Pour poursuivre cette longue page d'information sur les événements hors-antenne, deux mauvaises nouvelles sont tombées à la fin du mois d'octobre : Dave Lagana, le booker en chef, a présenté sa démission, tandis que le diffuseur de la compagnie en Angleterre, Challenge TV, interrompra l'émission à compter de janvier 2017. Encore un signal étonnant quand on connaît le gros succès rencontré de l'autre côté de la Manche.

 

 

– Longs highlights, replays intégrals, musiques en berne et autres signes du déclin.

 

Des signes objectifs ont cependant émergé pour aller dans le sens d'une situation financière catastrophique. Notamment la durée réduite d'Impact en termes de contenus inédits, puisque si un épisode tourne toujours, hors pubs, autour d'1h20/1h25, il y a eu de larges extraits, parfois même une rediffusion totale de combats d'un épisode à l'autre. Les prétexte de récapituler les feuds ou de resituer les faits saillants pour introduire un segment paraissent bien légers. Entre autres bizarreries, on a aussi eu droit à des musiques d'entrées avec la sono en sourdine, donnant l'impression d'une foule bruyante, concernant DJ Z et Mike Bennett. La raison derrière est le retard pris par la compagnie dans le paiement de droits d'auteurs. Sans ce stratagème, la chaîne Pop TV aurait tout bonnement annulé la retransmission. Vous l'aurez compris le temps est à l'économie à Orlando.

 

 

 

Toute une tartine sur la direction du show et rien sur le super assistant Aiden O'Shea ?

 

 

 

Knockouts : Maria perd du pouvoir

 

Alors qu'Allie continue à être maltraitée sans donner signe de rébellion, sa patronne s'embourbe dans ses activités multiples : manager des destructrices Sienna et Laurel Van Ness, prétendante à reconquérir la ceinture de championne dont Gail Kim l'a privée, rivale désignée aux côtés de son mari Mike Bennett du couple Rhodes, Maria est bien dure à suivre. Cette spécificité TNAienne des multi-feuds a parfois du bon, elle souffre ici du manque de temps pour exploiter correctement chaque histoire.

 

Elle se fait d'abord torcher par Kim dans un no holds barred où toutes ses alliées habituelles sont bannies du ring (décision de Billy Corgan dont l'attitude de GM penche tantôt face tantôt heel), perdant simultanément son contrôle de la division knockouts. Un premier aspect bancal puisque Dixie Carter avait en théorie déjà destitué Maria de cette fonction.

 

La reine auto désignée prend ensuite soin de fomenter sa punition envers Allie, envoyée se faire détruire par Laurel Van Ness, celle-ci étant par ailleurs titillée par les approches de son boyfriend Braxton Sutter envers la blonde niaise. Malgré une intervention de Billy Corgan venant expliquer à Allie qu'elle n'a plus à obéir au booking de Maria, le carnage a bien lieu. Enfin, Kannelis s'incline la dernière semaine dans un match mixte impliquant son mari et les Rhodes. Une nouvelle déconfiture après l'échec du Miracle en match solo, pas de quoi nourrir l'argumentation autour du complot dont les Bennett s'estiment victimes depuis BFG.

 

Rien de bien valorisant pour les femmes d'Orlando tant la construction est décousue, minée par le désintérêt complet des knockouts faces ou l'absence d'une Dixie Carter en contre-pouvoir, l'ambiguïté de l'alignement de Billy Corgan étant aussi contre-productive.

 

 

 

Laquelle des trois n'a pas été championne des knockouts ? Un indice : elle sait catcher.

 

 

 

L'Impact Grand Championship : déjà un flop

 

Passé les acclamations de sa promo d'arrivée (facile quand on crache sur la WWE), rien dans le comportement d'Aron Rex n'a ressemblé à une attitude face. Le gain de l'Impact Grand Championship (ce nouveau titre disputé en rounds avec pointage des juges) n'a pas aidé. Initialement prévu pour rencontrer Drew Galloway en finale du tournoi, le grand gaillard a dû composer avec l'hyper populaire Eddie Edwards en remplaçant. La victoire par décision partagée n'a pas convaincu davantage. S'ensuit la tentative de mettre sur un pied d'égalité cette couronne avec celle de TNA Heavyweight Champion lors du segment d'ouverture de l'Impact du 6 octobre. Essai invalidé aussitôt par la rencontre concernant le titre dans la soirée. Rex a défendu à deux reprises la ceinture le mois écoulé, s'imposant à chaque fois via finalisation alors qu'il était largement dominé, et par conséquent en retard dans le pointage des juges. De quoi attiser l'animosité du public et glisser vers un inévitable heel-turn.

 

Un autre problème plombe le début de parcours TNA de l'ex Damien Sandow : ce championnat n'est pas une compétition propre, puisque en dehors des matchs pour le titre aucune rencontre sous cette stipulation n''est proposée. Il n'y a pas une partie du roster qui serait encline à se lancer à la conquête de l'IGC. Autrement dit aucune désignation d'un challenger par le biais sportif, d'où les présences bouche-trous de catcheurs de bas de carte comme Baron Dax ou Jessie Godderz.

 

Pour sauver ce qui peut encore l'être, Rex s'est intégré à la feud naissante Eli Drake/Ethan Carter III. Alors qu'elle paraissait couler de source à son arrivée, sa place dans le main event prend du plomb dans l 'aile.

 

 

 

Vais me reconvertir en Eli Rex et reproduire ce que tu fais, ça va être vite réglé !

 

 

 

Hardys, Decay, Tribunal et irruption du clan DCC

 

Sortis en héros de la Great War de BFG, les frères Hardy ont à présent la lourde tâche de perpétuer la magie de la « Broken Era ». Les segments vidéos se font plus rares pour laisser la place à leurs prestations au milieu du ring. Ils remportent aisément le rematch disputé dans une cage face à Decay, puis coupent court aux velléités de nos représentants nationaux à Orlando, The Tribunal, Baron Dax et Basile Baracca. Lors de l'épisode précédant Halloween, nous revenons néanmoins dans la demeure familiale où une flopée de gamins sonnent pour réclamer des bonbons. Dans la mêlée, des déguisements prétextes à envoyer des allusions au public smart tel cet « ouragan » reprenant le personnage de Shane Helms à la WWE.

 

La révolution de la division tag team se situe à deux niveaux différents : d'abord par l'évocation par les frangins des tenants du titre des autres grandes compagnies de catch aux USA : New Day et les Young Bucks, cités de manière légèrement détournée, soit les prémisses d'un futur challenge inter-fédérations mentionné par Matt Hardy sur les réseaux sociaux ; d'autre part un trio d'individus masqués à la manière des anonymous a fait son apparition, sous les initiales DCC (Death Count Councill), ils « s'incrustent » à l'antenne via des conférences clandestines rappelant férocement le FLNC ou des attaques éclairs sur le ring, jusqu'ici sur des jobbers (The Tribunal, la paire Grado/Robbie E).

 

Si les clips, vendus comme un hacking de l'antenne, peuvent renvoyer aux flashs de 2013 sur AJ Styles lorsqu'il avait soi-disant quitté la compagnie avec la ceinture mondiale, l'action de DCC est facilement assimilable à celle des Aces & Eights de sinistre mémoire. Serons-nous davantage surpris par l'identité des individus sous les masques ? Les spoilers sont naturellement déjà remontés, mais pour qui aime le suspense l'espoir fait vivre.

 

 

 

Syllogisme catchesque : si Aces & Eights était un clan de jobbers attaquant des légendes, et que les DCC se concentrent sur des assauts contre des jobbers, qui sont-ils ?

 

 

 

Le virage radical de la big belt : entre audace et suicide

 

À la sortie de BFG, Lashley apparaissait comme plus dominateur que jamais. Ce n'étaient pas les arrivées d'Aron Rex ou Cody Rhodes qui allaient contrarier son règne. Pour sortir de l'impasse du champion indétrônable (heel qui plus est), la TNA a opté pour la carte de la suffisance. Ainsi ce bon vieux Bobby se voit offrir le choix de son challenger lors de l'épisode du 6 octobre. Entre Ethan Carter III qu'il vient de vaincre, Moose dont les récents états de service en font un sérieux prétendant ou Eddie Edwards, le courageux Loup sortant de plusieurs échecs à des titres secondaires. Par facilité, c'est ce dernier qui a la préférence du champion. Lashley dispute donc le duel au ralenti, se rit de ce poids moyen dont les possibilités se réduisent à son courage, se comporte en sadique voulant torturer son gibier. Or Edwards s'avère être dans la forme de sa vie: il lui faudra un petit huit minutes pour contrecarrer le scénario attendu et surprendre Lashley en évitant un Spear pour placer une sorte de high kick.

 

L'idée du complexe de supériorité coupable est bien vue, le finish du combat un peu moins. En effet la manœuvre d'EE ne dégage pas suffisamment de puissance pour aboutir sur un compte de trois, un simple Roll-Up aurait été préférable avec ce type de scénario.

 

De plus, les perspectives du règne d'Edwards sont faibles. On pouvait croire que l'imminence d'un match important au Bellator MMA justifiait la perte de titre de Lashley, mais le Destroyer est resté présent à l'antenne par la suite. Ainsi délivre-t-il un violent brawl à son tombeur la semaine suivante. Il cause ensuite la première défaite de Moose pour bénéficier d'un rematch (pourquoi n'y-a-t-il pas droit automatiquement ? Mystère…). D'ici à cette revanche début novembre, Edwards a croisé le fer avec l'auto main eventer Cody Rhodes. Débarquement à BFG, succès sur Mike Bennett deux semaines plus tard, title shot sept jours plus tard, le fils de Dusty a connu une courbe à l'ascension prodigieuse. Le tout pour évidemment échouer lors du premier essai, là aussi lors d'une brève opposition où les protagonistes n'ont pas pu montrer grand-chose.

 

Ce tournant consistant à passer d'un champion ultra-dominateur à un règne d'underdog se réalise au détriment de la compétition. Les véritables poids lourds sont sur la touche (ECIII, Moose, Eli Drake voire Aron Rex) quand Edwards/Rhodes offre un duel plutôt gênant et sans doute plus approprié sous l'égide de la X-Division.

 

 

 

Peut-être un stratagème pour valoriser le règne X-Division de DJ Z ?

 

 

 

Un mois notoirement foutraque du côté de la Ligue 2 du catch américain. Chaque sous-division du roster a connu ses aberrations : désignation de challengers arbitraires, y compris parfois de personnes restant sur une losing streak importante (Baron Dax, aussi bien opposé à Aron Rex pour l'IGC qu'aux Hardys pour les tag team titles) ; multitude de feuds démarrant alors que les précédentes n'étaient pas closes ; segments communs et associations sans aucune cohérence (Grado/Robbie E, Spud/Decay, ECIII/Jessie G, Tyrus/Mahabali Shera, Eli Drake/Aron Rex).

 

D'autant plus déplorable que la qualité in ring décline elle aussi, la seule fois depuis le début de l'année. Reste le caractère intrigant des différentes pistes lancées : The Hardys contre le reste du monde ? DCC force de l'ombre comprenant des membres historiques de la compagnie ? Eddie Edwards, inévitablement réduit à un rôle de champion de transition ? Une sorte de fascination morbide sauve une nouvelle fois la TNA, la curiosité de savoir comment elle va cette fois encore se dépêtrer de la situation.

 

 

 

Comme d'hab, en activant le mode "roue libre" baby !


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