La fin justifie les moyens.
Machiavel
Money In The Bank n’est que dans une semaine. Vous êtes triste de ne pas avoir de PPV sous les yeux ces temps ci ? Il est temps de vous tourner vers la division des jeunes, qui a offert ce mercredi soir un spectacle de haute volée. En plus, c’était une occasion à ne pas louper car elle marquait la fin. La fin du début. Ou le début de la fin. Enfin bref, la gimmick du Takeover n’était pas très claire, mais on s’en fout, c’était sympa. Revenons-y.
THIS IS WILDER ! Euh non DAWSON ! Ha merde je n’sais jamais lequel je suis.
Nalyse de NXT Takeover : The End
La fin justifie les moyens.
Machiavel
Money In The Bank n’est que dans une semaine. Vous êtes triste de ne pas avoir de PPV sous les yeux ces temps ci ? Il est temps de vous tourner vers la division des jeunes, qui a offert ce mercredi soir un spectacle de haute volée. En plus, c’était une occasion à ne pas louper car elle marquait la fin. La fin du début. Ou le début de la fin. Enfin bref, la gimmick du Takeover n’était pas très claire, mais on s’en fout, c’était sympa. Revenons-y.
THIS IS WILDER ! Euh non DAWSON ! Ha merde je n’sais jamais lequel je suis.
Nalyse de NXT Takeover : The End
Première édition sous cette nomination, « The End » est aussi le dixième Pay Per View d’NXT. Pour l’occasion, point d’invasion jaune dans les immenses salles de Dallas ou Brooklyn. On fête ça à la maison, dans l’ambiance chaleureuse du Ful Sail University. La soirée commence par un beau clip à la gloire des jeunes pousses qui ont fait leurs premiers pas sous la rampe floridienne avant d’écrire l’histoire du business. Paige, Seth Rollins, Kevin Owens, la Wyatt Family… Tous ont commencé là, tous en sont partis. C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel. Tout finit un jour et c’est donc la thématique de cette nuit qui, elle, commence.
Pour une fois, Triple H, disparu des écrans de Raw depuis WrestleMania, ne vient pas ouvrir le show.
Le premier match est plutôt synonyme de débuts puisqu’il s’agit de la première apparition du transfuge mexicain Andrade « Cien » Almas, plus connu dans son pays d’origine et au Japon sous le nom de la Sombra. Le rookie affronte l’autoproclamé « Perfect Ten », Tye Dillinger.
Je l’avoue, j’ai beaucoup de mal avec le numéro dix. En fait, je ne sais pas comment le prendre. J’ai l’impression qu’il joue une sorte de heel un peu demeuré mais il est presque le catcheur le plus populaire de la fédération. Sa gimmick ne colle pas du tout avec son rendu entre les cordes, loin de mériter la note suprême. Il doit donc être à prendre au second degré mais est trop technique pour être un vrai comedy wrestler. Bref, c’est pas clair et ça me déplait, mais peu de gens à Ful Sail partageaient mon avis ce soir là.
Malgré le soutien de la foule, Tye laisse une première victoire de politesse à Almas qui est encore un peu timoré mais semble avoir un riche potentiel acrobatique.
En même temps, entre Perfect Ten et « Cien », il y a une puissance dix.
La suite va enflammer la salle. C’est l’heure de la remise en jeu du titre par équipes. Les méchants de The Revival ont leur revanche face aux American Alpha. Ces derniers sont ultrapopulaires et leurs adversaires sont des heels hyper efficaces. Vilains, anonymes, méthodiques mais spectaculaires, ils font un remarquable travail pour valoriser leurs adversaires qui sont eux-mêmes très talentueux. Le public passe par toutes les émotions durant ces quinze minutes de haute volée. Prises en groupe, domination des gentils, sauvetages in extremis, soumissions, voltiges, je recommande cet affrontement à tous.
La course en brouette reste une des épreuves les plus difficiles d’Intervilles.
Malgré la force de Jordan qui semble en feu, Dash et Dawson réussissent à trouver la faille en renversant à leur avantage le finisher de leurs adversaires. Pour la première fois dans l’histoire NXT, une équipe récupère son titre : The Revival est double championne tagteam et c’est aussi le dixième règne de la ceinture.
Fort marris, les perdants bénéficient d’une petite ovation de la foule, alors que cette défaite semble augurer leur montée méritée dans la division supérieure. C’est alors que deux golgoths surgissent d’on ne sait où pour détruire les Alphas fatigués. La foule désapprobatrice demande aux gros vilains « Who are you ? » La réponse vient en partie de la rampe, puisque le légendaire manager Paul Ellering, aux airs de croquemort, descend récupérer ceux qui sont ses poulains. Une nouvelle équipe vient donc de naitre à NXT, prestigieusement accompagnée du Hall of Famer qui a coaché les Road Warriors.
– Alors, quelle est la prochaine épreuve, Tortue Géniale ?
– Débrouille toi avec Krilin pour me ramener la culotte d’Alexa Bliss, Sangoku.
Le temps de nettoyer le ring des corps de Jordan et Gable, on nous envoie le clip de l’affiche suivante. Et quelle affiche, un dream match international qui voient s’affronter deux proclamés « meilleurs catcheurs au monde», Austin Aries et Shinsuke Nakamura. Arrivés au même moment à la WWE, le Japonais et le petit barbu ambitionnent de voler la vedette de l’entreprise. Briguant la même place, ils entrent donc en collision au régal du public, parti pour en prendre plein les yeux pendant vingt minutes.
Les deux bonhommes n’ont pas usurpé leurs surnoms. Après avoir vibré sur l’entrée de Nakamura, la foule assiste aux échanges de coups. Son cœur penche clairement du côté du King of Strong style, déjà le chouchou suprême de l’écurie. Mais son rival est un vétéran accompli, capable de trouver la parade à chaque attaque et à l’utiliser à son avantage. Personne ne réussit à installer une domination, les prises s’enchainent de chaque côté à vitesse grand V. Aries ralentit par moment le rythme en travaillant le dos et le genou du Japonais.
Un petit extér du gauche bien travaillé.
Après presque vingt minutes de régal, la fin est de toute beauté : ayant vraisemblablement tué son vis-à-vis en lui éclatant le dos sur l’arête du ring, AA pêche par excès de confiance et se projette à l’extérieur. Mal lui en prend : Nakamura évite le coup et l’ancien champion ROH encaisse la barrière dans les dents, quelques secondes avant d’y recevoir aussi le genou de son adversaire. Kinshasa victorieux. Les violons peuvent jouer la musique de l’esthète de la discipline et la foule applaudit. Deuxième participation à un Takeover pour Shinsuke Nakamura, deuxième victoire et deuxième superbe prestation. Il aura peut-être manqué à ce match un peu de spectacle comparé à celui contre Zayn, mais il avait une meilleure dramaturgie grâce à l’alignement heel assumé d’Austin Aries. Il est évident que nous n’avons pas fini de voir ces deux là.
Le match féminin voit la championne Asuka remettre son titre en jeu contre Nia Jax, qui a gagné à la sueur de son front une opportunité possible grâce au forfait de Bayley dont la revanche est repoussée. Intéressante opposition de style entre la virevoltante japonaise et l’imposante hawaïenne. J’ai personnellement du mal avec la cousine du Rock. Elle possède un physique hors normes dans la division féminine qui lui permet de se défaire ou de projeter ses rivales de façon très spectaculaire, mais elle est tout de même lourde et lente sur le ring, en plus d’avoir beaucoup de mal à transmettre des émotions. Ce n’est pas une bonne comédienne, c’est rien de le dire. Grâce au talent d’Asuka et à leurs différences physiques, le match est plaisant à suivre mais n’atteint pas des sommets.
Cela fait au moins plaisir à l’arbitre.
Nia me fait un peu penser à une Mark Henry au féminin, impressionnante et destructrice mais difficile à faire gagner. Sa présence permet d’entendre quelques voix demander « We want Eva », mais c’était peut-être juste pour le plaisir de faire réagir l’arène entière qui répond « NO WE DON’T ! »
Après avoir fait tomber au sol sa rivale, la championne réussit à lui infliger assez de coups de pied à la tête pour la couvrir et conserver sa ceinture. La revanche avec Bayley peut donc venir pour Brooklyn en août.
Le clou de la soirée se déroule pour la première fois à NXT dans une cage. Samoa Joe, le nouveau monstre dominant de la fédération, défend son titre contre Finn Balor à qui il l’a pris. La guerre entre les deux hommes dure depuis plus de six mois et représente (les anciens me diront si je me trompe) la plus intense et longue rivalité entre main-eventers de la division jaune. Après avoir passé cinq mois à buter contre la maestria de l’Irlandais Takeover après Takeover, Joe a atteint le Grâal lors d’un house show à la fin avril. Le plus long règne de la ceinture était brisé, mai Finn compte bien continuer d’écrire la légende en devenant le premier double champion NXT de l’Histoire.
Danny…Danny ! I’m coming !
Malgré la face patibulaire du Samoan, la foule n’a pas de favori mais apprécie beaucoup l’affiche. Mus par une haine réciproque, les deux lutteurs s’envoient d’entrée de bonnes mandales dans la tronche. Ça fait pas semblant, même si le So Cal tente par deux fois la voie rapide en essayant de sortir précipitamment de la structure métallique. D’abord débordé par l’énergie du Démon qui lui assène une série d’Atémis et de kicks, Joe réagit et sa puissance lui permet de reprendre la main sur le match, visiblement ravi de projeter le corps léger de son adversaire sur la froideur acérée de l’acier. Le match est violent et spectaculaire, malheureusement la configuration casse souvent le rythme, et il est regrettable de voir que dès qu’il s’agit de sortir d’une cage, tous les catcheurs du monde entier semblent prendre vingt ans et trente kilos tant ils sont lents.
WWE.com : « The brutal force of the titleholder is indisputable”. Tu l’as dit bouffi.
Les deux athlètes réussissent à tirer le meilleur de la stipulation et à proposer de magnifiques séquences. Chacun réussit à se relever du finisher de l’autre. Il faut sortir la très grosse artillerie, ce que réussit finalement à faire Samoa Joe en portant à Balor un Muscle Buster depuis la deuxième corde. Le Demon est vaincu. L’ancien champion de la TNA peut célébrer et savourer la poursuite de son règne. Cette étape était probablement la dernière de la rivalité. Finn Balor semble promis à intégrer la division supérieure, après avoir été le visage de NXT pendant plus d’une année.
Hé ben, il m’aura donné du mal celui-là.
Etait-ce une fin, un début, un peu des deux ou rien de tout cela ? En tous les cas, les Takeover continuent de rendre des copies irréprochables et des performances de très bonne qualité. Les équipes ont grandement contribué à mettre le feu à la salle par un match exceptionnel, donnant le ton pour la suite qui fut au diapason. Nous sommes sous le giron de la famille McMahon, et Austin Aries, Nakamura, Finn Balor et Samoa Joe sont les vedettes. De quoi avoir confiance en l’avenir.
Et surtout, hein, ne faites pas ça chez vous.