Big Show, une vie de turns

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Dicton populaire

 

Parce qu'il devrait prendre sa retraite incessamment sous peu, notre ami Paul « The Giant » Wight, devenu Big Show suite à sa bifurcation de la WCW à la WWE, mérite un hommage en bonne et due forme. Moins sur ses accomplissements in ring que sur la grande tare qui l'aura poursuivi tout au long de sa carrière : sa quantité ahurissante de turns, plus ou moins justifiés, plus ou moins porteurs, plus ou moins dictés par le néant créatif autour de son personnage.

 

 

Une vie à courir après sa carrière, le mythe de Sisyphe revisité.

 

 

Historique subjectif des changements d'alignement du Big Show

 

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Dicton populaire

 

Parce qu'il devrait prendre sa retraite incessamment sous peu, notre ami Paul « The Giant » Wight, devenu Big Show suite à sa bifurcation de la WCW à la WWE, mérite un hommage en bonne et due forme. Moins sur ses accomplissements in ring que sur la grande tare qui l'aura poursuivi tout au long de sa carrière : sa quantité ahurissante de turns, plus ou moins justifiés, plus ou moins porteurs, plus ou moins dictés par le néant créatif autour de son personnage.

 

 

Une vie à courir après sa carrière, le mythe de Sisyphe revisité.

 

 

Historique subjectif des changements d'alignement du Big Show

 

 

« Tu es grand, tu es un gars qui fait le show, tu t'appelleras le Big Show à partir de maintenant. » La sentence est lâchée par Vince McMahon au détour d'un couloir, et elle n'a pas ravi le principal intéressé. Cette anecdote contée dans le dvd officiel retraçant la carrière de Paul Wight situe bien le fond du problème : à physique exceptionnel, raccourci catchesque. Parce qu'il est doté d'une carrure hors-normes, le Big Show n'a jamais eu droit à un rôle à la psychologie approfondie, à une gimmick construite sur des aspects propres à sa personnalité ou à des feuds travaillées en profondeur. Qui peut citer spontanément une feud mémorable du Big Show ?

 

Et pourtant sa carrière a de quoi faire rougir tous les géants éphémères passés dans les rangs des grandes compagnies américaines, il n'est pas un freak qu'on se le dise ! Il est même la carte maîtresse que l'on sort lorsque les storylines sont figées ou les main eventers absents (toutes proportions gardées Abyss incarne la même fonction à la TNA). Challenger de transition (le plus récemment contre Orton lors de son dernier run en face), équipier bouche-trou (la fameuse alliance avec Jericho suite à la blessure d'Edge en 2009), partenaire naturel de destruction pour d'autres légendes (Kane en tête), bras armé de la direction (avant l'Authority, il s'était joint à toutes les figures de commandement, à la WCW comme à la WWF/E), voilà les qualités principales d'une Superstar versatile : jouer les utilités en toutes circonstances. Et si en vingt ans de carrière il aura fini par collecter la quasi totalité des ceintures WCW/WWE, la marque de fabrique du Big Show restera cette capacité à retourner sa veste dans les moments critiques.

Voici donc l'anti top 10 de ces revirements, évalués en fonction de leur logique immédiate, mais aussi de leurs conséquences sur la carrière du géant (push, stabilité, alliances diverses).

(Petit biais à l'analyse : le non-développement de ses antagonismes à la WCW, faute de connaître assez bien les tenants et les aboutissants. Mis de côté aussi sa pige/punition à la OVW (sorte de NxT en moins professionnel) en fin d'année 2000. Ses turns pré-WWE sont néanmoins intégrés dans le tableau récapitulatif des alignements en fin d'article.)

 

 

Et pourtant dieu sait qu'il y a eu du nawak en barre.

 

 

10. Le turn le plus nécessaire storylinement parlant : Face-turn pendant l'Invasion (2001).

 

Oui, parfois le changement d'alignement du Big Show répondait à une logique scénaristique, en l'occurrence globale ici puisqu'il s'agissait du fil rouge de l'année 2001, l'alliance WCW/ECW contre les représentants de la compagnie de V2M. À partir du moment où les enfants McMahon se sont alliés à Paul Heyman, la répartition des rôles entre les deux camps était claire: à la compagnie survivante les honneurs ! En tant que récents transfuges, les Jericho, Benoit, Guerrero, Malenko et bien sûr Show pouvaient légitimement avoir le cœur qui balance. Étonnamment le débat n'a guère eu lieu pour le géant qui après seulement deux ans faisait déjà partie des meubles à Stamford. À l'époque devenu un vulgaire concurrent de la division hardcore (souvenons-nous du purgico fun Kane/Show/Raven de WrestleMania X-Seven), le fidèle écuyer de Vince se pose progressivement en atout de poids pour la victoire finale de la WWE. Une cohérence de fond n'empêchant pas les incongruités, il aura fait équipe à court terme, tout en basculant dans le camp agressé, avec des figures estampillées ECW comme Tajiri ou Spike Dudley.

 

 

Un spécialiste du turn va faire basculer ce match, mais pas celui que l'on croit.

 

 

9. Le turn/return le plus rapide au gré de la foule : Heel et face à la fois vs Floyd (2008).

 

Un exemple de booking/acting raté dans les grandes largeurs. La feud avec le champion de boxe invaincu répondait à la nécessité d'apporter du starpower à WrestleMania 24. Le casting semblait excellent puisque le géant s'avère l'homme bankable pour rencontrer des guest stars ou surfer sur des bizarreries (Akebono à WM 21, voir aussi ses feuds avec célébrités à la WCW). Le timing paraissait bon lui aussi avec une première interaction au PPV No Way Out. Ce soir-là, Show vient en civil réaliser une promo après plus d'un an d'absence. Il est affûté comme jamais auparavant (et jamais plus depuis), il se montre souriant, enthousiaste avec le public… puis détruit soudainement un fragile Rey Mysterio, demeuré groggy au bord du ring depuis le match précédent. Une façon de marquer son territoire pour celui qui reste sur une désastreuse prestation au PPV December to Dismember de la branche ECW 2.0 fin 2006. Présent dans les premiers rangs, Floyd Mayweather s'insurge et déclenche les vivats de la foule en adressant une rafale au visage d'un Show provocateur. Le postulat est posé, il ne sera hélas plus du tout respecté par la suite. Au fil des shows, l'attitude arrogante de Money le rattrape tandis que le géant en vient à incarner à son corps défendant l'emblème du catch face à un sportif extérieur (pour ceux qui suivent l'UFC c'est un peu la même situation advenue entre Randy Couture et le boxeur James Toney en 2010). Le booking de ce WrestleMania 24 enfonce un peu plus le clou avec une multitude d'armes et intervenants aux services du boxeur face à un Paul Wight héroïque. Bon perdant, ce dernier reprendra sa vie comme si de rien n'était le lendemain à Raw. On ne saura jamais vraiment si cette proximité avec un statut de tweener, rare nuance dans la carrière de Show, était subie ou un effet désiré de la feud.

 

 

De loin le match le plus spectaculaire de la carrière de Floyd.

 

 

8. Le turn le plus incongru sur le fond comme sur la forme : Comedy wrestler (2000).

 

Sept ans avant Santino Marella, la WWE s'était choisi un drôle d'oiseau dans le rôle du bouffon de service. Sortant d'une pâle participation au main event de WrestleMania 2000, le géant fait le ménage dans son catch, écarte Shane McMahon (alors manager) de son horizon et adopte une attitude cool. Voilà qu'il se met à se dandiner, s'affiche avec des couleurs flashy ou s'amuse à imiter ses confrères, copiant leurs tenues, entrées, finishs, movesets, catchphrases.

Ce grand classique du destructeur obligé de se réinventer en a touché d'autres avant lui (Rikishi Phatu), en touchera d'autres après (Great Khali, Kozlov). Le public américain, historiquement friand de ce genre de trips, prendra fait et cause pour lui. Et aussi courte durera cette période, elle rimera avec squashs insensés en sa faveur. À l'image de ce poutrage en deux minutes d'un Kurt Angle encore green à Backlash, le tout sous les traits du Showster, fidèle incarnation d'Hulk Hogan.

Qu'arrive-t-il quand la Showstermania arrive à bout de souffle ? Un nouveau heel-turn précipité avec dès l'été le ralliement à un clan mené par Shane McMahon… Oui oui, le même homme rejeté trois mois plus tôt !

 

 

Ce genre de rebondissements vaut mieux qu'une sextape, brother.

 

 

7. Le turn le plus « extrême » l'air de rien : Champion dominant de la ECW 2.0 (2006)

 

Comment savoir quel était le plan originel ? Comment ignorer l'influence de la suspension de Rob Van Dam, alors frais tombeur de John Cena pour le titre suprême, dans le parcours inattendu réalisé par le mastodonte au sein de l'ECW nouvelle ? Si Mr Monday Night ne s'était pas laissé prendre à son goût pour la fumette, qui découlera sur une perte prématurée de ses deux ceintures mondiales, le Big Show nouveau n'aurait pas vu le jour. Or le besoin de changement était là tant son incarnation d'un grand dadais gentillet depuis octobre 2004 arrivait en bout de course. Avec Paul Heyman en homme pensant à ses côtés, il connaît son plus beau run de champion mondial, bien qu'uniquement star du C-show de la WWE.

Il devient alors le seul catcheur à avoir détenu les titres poids lourds des trois fédérations majeures. Durant près de six mois l'émission du mardi soir voit débouler tout le who's who des différents rosters pour défier le tenant du titre ECW : Ric Flair, Undertaker, Kane, Batista, Sabu, D-Generation X, The Sandman… En plus de prolonger son règne, le géant se mêle à la feud DX vs McMahon dont la conclusion sera la face de Vince au milieu de ses fesses (PPV Unforgiven), puis participe à la mini-feud triangulaire entre les champions de chaque show. C'est King Booker de SmackDown qui sortira victorieux du triple threat en couvrant le leader de Raw, John Cena. Le règne s'achève lors du fumeux December to Dismember avec le couronnement de Bobby Lashley. Malgré cette fin au goût amer, Show peut se prévaloir du crédit apporté à l'ECW nouvelle formule (hélas vite redescendue l'année suivante avec le run de champion de Vince McMahon).

 

 

Le lancer de Sabu, sport national de l'ECW.

 

 

6. Le turn le plus prévisible dans son ignominie : Du côté de John Laurinaitis (2012)

 

En pleine pèriode « People Power », le géant ne trouve rien de mieux à faire que s'allier à la figure dirigeante du moment. Soit une redite de ses nombreuses associations avec des GM de shows hebdomadaires (Ric Flair, Authority, Vickie Guerrero), une vraie tendance dans ce sport/spectacle où tout se recycle.

Nous sommes à Over The Limit 2012, le main event sent le souffre avec l'opposition en apparence déséquilibrée entre John Cena et John Laurinaitis. Six jours plus tôt, le GM a donné dans l'abus de pouvoir en virant purement et simplement le géant. Ce dernier, en pleine feud funky avec Cody Rhodes, s'est rendu coupable de moqueries envers le dirigeant. Alors, quand Show pointe son nez au cours du PPV, la logique voudrait qu'il aide Cena à contrer les fourberies de l'homme à la voix éraillée. Cependant, en bon spectateur de catch aguerri on sent le contre-pied poindre. Verdict ? KO Punch sur The Champ'. Au Raw suivant, Show rappelle à tous son côté mercenaire : son job était en jeu, qu'importe ce qu'il fallait faire pour le conserver ! S'en suit un retour progressif dans le main event, aboutissant à une ceinture mondiale autour de la taille au dernier trimestre 2012. Contrairement à la pâle association avec The Authority fin 2014, celle-ci s'est accompagné d'un véritable push, et le géant n'était pas apparu aussi puissant depuis 2008-2009 (voir par ailleurs).

 

 

Boss, si je fais un turn je crèverai le plafond de verre moi aussi ?

 

 

5. Le turn si bref que non-officiel : Trio de fortune vs The Shield (WrestleMania 29, 2013)

 

Simulacre de face-turn pour mieux planter ses équipiers le jour J. Une variation sur un thème dont Ric Flair s'était fait le spécialiste du temps des Four Horsement ou de l'Évolution. Alors associé à Sheamus & Randy Orton pour contrer le clan créant la sensation, alias The Shield, Show reprend une grosse dose de heel heat le soir du PPV. Ce faux changement se situe dans la continuité du règne de mercenaire précédemment cité. Après avoir été dominé à plusieurs reprises par l'inattendu babyface Alberto Del Rio, le géant voyait se profiler une Road to WrestleMania déserte. C'était avant qu'il soit impliqué dans un assaut du Shield, initialement destiné aux seuls Orton et Sheamus. Ces derniers se méfient de cet allié de circonstances, mais ne peuvent refuser la main tendue. Vient ce match tag team en opener de WrestleMania 29, davantage prétexte à maintenir l'aura naissante du Shield qu'à replacer les trois vétérans sur le devant de la scène. Ainsi Show détruit ses équipiers sans se préoccuper d'améliorer sa score card infâme au Superbowl of Wrestling. Il n'en restera pas moins mis de côté les semaines suivantes avec pour seule finalité une micro-feud contre Orton.

Comme à chaque fois que les bookers arrivent au bout du rouleau concernant le mastodonte, le choix de prendre une pause des écrans s'impose.

 

 

Hmm ça m'en touche un sans faire bouger l'autre.

 

 

4. Le turn le plus empathique et idiot à la fois : Le Big Souriant (2004)

 

Comment ne pas se laisser prendre de sympathie pour ce grand costaud gentillet, et comment ne pas le trouver simultanément énervant sur les bords ? Comme mentionné plus haut, ce face-turn est efficace au niveau de la foule, mais les retombées sportives sont mineures. Si l'on excepte un run de champion tag team avec Kane (habituel partenaire bouche-trou en absence de storylines solides), Wight passe cette phase à crédibiliser des main eventers (Kurt Angle, JBL, Triple H) ou à servir de gatekeeper aux nouveaux arrivants (Snitsky notamment).

Les motivations d'une telle posture ? Une remise en cause générale après des mois d'absence à l'antenne (suite à une défaite contre Eddie Guerrero mi-avril) et plus tard, le sentiment d'une dignité perdue lorsque Kurt Angle lui rase le crâne. De cette époque découle le fameux doigt appuyé sur la bouche, demandant le silence au public pour mieux faire claquer les atémis sur le poitrail de ses adversaires.

Autre héritage intact de cette période « dents blanches » : Show ne s'est plus jamais laissé pousser les cheveux.

 

 

Ha ha les naïfs je leur refais le coup du sourire, et ils replongent.

 

 

3. Le turn illustrant le manque d'inspiration des bookers : The Authority (2014)

 

Les ficelles étaient bien grosses avant ce grand classique du Survivor Series match à conséquences : en cas de défaite de sa team, l'Authority devrait abandonner le pouvoir, en cas d'échec de la Team John Cena, les équipiers du Marine seraient licenciés de la compagnie. Triple H et Stéphanie McMahon affichent une confiance insolente avant le PPV, sûrs de bénéficier d'une carte bonus dans leur manche. Le rebondissement répandu du traître infiltré dans l'équipe adverse apparaît d'autant plus faible avec la désignation du Big Show pour le rôle. Les fans de l'IWC sont déjà lassés depuis longtemps des multiples revirements du géant, sujets de moqueries répétées tant ses incohérences psychologiques défient toutes les « suspensions consenties de l'incrédulité ».

Les bookers ne se donnent même pas la peine de construire une justification les semaines suivantes, ni de booster cette action d'éclat avec une feud majeure. À l'écran Show ne récolte pas les fruits de sa trahison, il est traité en second couteau par l'Authority, rajoute la stupidité au déshonneur. Jobber il était depuis début 2013, jobber il est resté.

 

 

Bon les gars je vais m'allier à vous au final, mais je prends soin de transpirer une demi-heure pour le fun avant.

 

 

2. Le turn le plus valorisant : KO Punch et Jerishow, les idées gagnantes (2008)

 

À la base peu ou prou les mêmes ingrédients que l'association avec John Laurinaitis quatre ans plus tard : Show subit des mind games de la part de la GM de SmackDown, Vickie Guerrero, et y réagit si fortement qu'une nouvelle menace de renvoi pèse sur sa tête.

Un revirement stratégique s'impose pour se mettre la gérante dans la poche, cela passera par une attaque sur Undertaker, alors en pleine retombée de sa feud avec Edge. Durant ce temps fleurit le Knockout Punch comme finish à part entière (même élu Best Finishing Maneuver aux Slammy Awards du 8 décembre 2008), puis s'enchaîne l'un de ses meilleurs runs à long terme. Feud triangulaire avec Edge et Cena pour le titre poids lourds en début d'année 2009, draft à Raw pour poursuivre sa rivalité avec The Champ', puis cerise sur le gâteau : son duo dominateur avec Chris Jericho durant tout le deuxième semestre.

Instabilité caractérielle, goût pour la collaboration avec les tenants du pouvoir, équipier destructeur par excellence, toutes les caractéristiques du Big Man ont été rassemblées pour le meilleur.

 

 

Tiens mais j'ai des gros poings moi ! Ce ne serait pas con de terminer mes matchs avec !

 

 

1. Le turn le plus « flopesque » à tous les niveaux : The Union (1999)

Une alliance de cocus cherchant à se venger de leur amant commun, voilà comment on pourrait résumer le concept de The Union, le clan d'anciens sbires de la Corporation de Vince McMahon (Big Show, Mankind, Test, Ken Shamrock). Sorte d'équivalent face au build accéléré au moment de la formation de la League of Nations. Dans cette faction, Mick Foley, sortant de deux brefs règnes mondiaux, était le leader naturel, tandis que le récent transfuge de la WCW était l'adjoint zélé.

Rien ne collait dans The Union : du thème d'entrée obscur, plus approprié à un groupe heel, à la gimmick consistant à arriver muni d'une espèce de madrier, en passant par le manque de synergie entre les membres durant les promos. Manque de chance avec ça, puisque leur seul combat significatif, un tag team contre Corporate Ministry, se déroule lors du PPV Over The Edge, resté célèbre pour le tragique accident d'Owen Hart.

L'expérience tournera court, avec éparpillement façon puzzle, heel-turn à la clé pour Mr Paul Wight, le premier d'une longue série à la WWE.

 

 

Ptain dommage j'avais le profil pour intégrer le groupe, ho hooooooooo !

 

 

Synthèse récapitulative de ses alignements et remarques

 

En un clin d’œil toutes les mutations connues par notre géant instable depuis vingt ans.

 

Statut

Période

Alliés

Feuds

Titres remportés

Heel

Oct.1995-Déc.1996

Kevin Sullivan

NWO

Hulk Hogan

4 Horsemen

2x WCW Heavyweight Champion

Vainqueur World War 3.1996

Face

Janv.1997-

Avril 1998

Diamond Dallas Page

Lex Luger

Kevin Nash

NWO

2x WCW Tag Team Champion

Heel

Mai 1998-Janv.1999

NWO noire et blanche

NWO rouge et noire

WCW Tag Team Champion

Heel

Fév.1999-

Avril 1999

The Corporation

Mankind

 

Face

Avril 1999-Juillet1999

The Union

The Corporate Ministry

 

Heel

Juil.1999-Oct.1999

Undertaker

Kane/X-Pac

2x World Tag Team Champion

Face

Nov.1999-Fév.2000

 

Big Boss Man

Triple H

WWE Heavyweight Champion

Heel

Fév.2000-

Avril 2000

Shane McMahon

The Rock

 

Face

Avril 2000-

Mai 2000

 

Shane McMahon

 

Heel

Juil.2000-

Mars 2001

The Conspiracy

Undertaker

Kane

WWE Hardcore Champion

Face

Mars 2001-

Mars 2002

Team WWF

Team WCW/ECW

WWE Hardcore Champion

Heel

Mars 2002-Avril 2004

NWO

Paul Heyman

Steve Austin

Brock Lesnar

Undertaker

John Cena

WWE Heavyweight Champion

United States Champion

WWE Hardcore Champion

Face

Oct. 2004-

Mai 2006

Kane

Kurt Angle

JBL

Gene Snitsky

Triple H

World Tag Team Champion

Heel

Juin 2006-Déc.2006

Paul Heyman

Sabu

Bobby Lashley

ECW Heavyweight Champion

Heel

Fév.2008-

Avril 2008

 

Floyd Mayweather

 

Face

Avril 2008-Sept.2008

 

Great Khali

Mark Henry

 

Heel

Sept.2008-

Avril 2010

Vickie Guerrero

Chris Jericho

The Miz

Undertaker

John Cena

DX

2x WWE Tag Team Champion

Face

Avril 2010-

Mai 2012

Kane

Rey Mysterio

Daniel Bryan

Jack Swagger

CM Punk

The Corre

New Nexus

Mark Henry

Cody Rhodes

World Heavyweight Champion

Intercontinental Champion

WWE Tag Team Champion

Heel

Mai 2012-

Mai 2013

John Laurinaitis

John Cena

Sheamus

World Heavyweight Champion

Face

Août 2013-Nov.2014

Daniel Bryan

Mark Henry

The Shield

Authority

Rusev

 

Heel

Nov.2014-Déc.2015

Authority

 

John Cena

Roman Reigns

Ryback

Andre The Giant Memorial battle royal

Face

Janv.2016-…

Kane/Ryback

Wyatt Family

 

 

  • Certains micros turns ont été ignorés dans ce décompte, car non traduits concrètement par une attitude nouvelle, des réactions nettes de la foule, un changement de moveset, façon de combattre, finish ou autre. Ainsi The Giant était le champion heel régnant à la WCW lors de la formation de la nWo. De part cette conjoncture exceptionnelle, tout le roster passait pour tweener en comparaison des méfaits originels du trio Nash/Hall/Hogan. Aussi peut-on considérer l'opposition amenant la reprise de pouvoir du Hulkster sur le titre mondial (Juillet-Août 1996) à une feud heel vs heel. Le fait que Show rejoigne la nWo peu après n'est donc pas un turn en tant que tel, plutôt le choix tactique d'un heel destitué de joindre la force dominante.

  • Les bookers semblent avoir un tropisme prononcé pour les affrontements Big Show/John Cena, à tel point que tous les heels-turns réalisés par le géant depuis 2002 débouchent sur des feuds avec l'éternel face, que l'on peut légitimement percevoir comme son antithèse.

  • Les premières lueurs du printemps s'avèrent les plus propices à un passage dans le camp face. En calendrier catch, cela se traduit par un changement d'alignement dans les jours suivant WrestleMania. Le cas de figure s'est présenté à cinq reprises : 1999, 2000, 2001, 2008, 2010. À l'exception de ce dernier exemple (victoire dans match par équipe avec The Miz), il sortait systématiquement d'une désillusion au Grandaddy of Them All.

  • À l'inverse l'automne/hiver se prête davantage à ses métamorphoses heels. Comme si l'approche des Survivor Series (PPV majeur dans son histoire puisque terreau de son couronnement mondial en 1999 et 2002) flattait son versant maléfique. Étrangement d'ailleurs, heel ou face, ses quatre titres majeurs (2 WWE, 2 World Heavyweight) ont été obtenus durant le dernier trimestre du calendrier, les deux autres fois à Hell In A Cell et TLC.

  • Son record de stabilité est le même dans l'une ou l'autre posture, environ deux ans et un mois. De mars 2002 à avril 2004 pour la période heel, d'avril 2010 à mai 2012 pour la phase face.

  • Malgré trois intégrations distinctes à la nWo, à chaque fois en heel, le Big Show ne reste pas parmi les noms cités en premier lorsque l'on évoque le clan. Pour cause, ses performances sous la bannière noire et blanche ont rarement atteint des sommets. Restera éventuellement sa victoire dans la bataille royale du PPV World War 3 en 1996… mais qui se souvient de ce concept foutraque à soixante catcheurs en dit rarement du bien.

 

 

 

Actuellement sur la touche, le géant devrait effectuer un dernier tour de piste (voire plus) puisque un programme avec le basketteur Shaquille O'Neal a été lancé au cours de la bataille royale hommage à André The Giant, encore une fois pour promouvoir son sport avant de penser à sa pomme. Ce catcheur aux multiples angles ou feuds le laissant penser fragile ou frustré, prouve en réalité sa capacité à survivre à tout. Associé à beaucoup de monde tout au long de sa carrière, il n'a en fait besoin de personne. Son aura résiste à tous les aspects objectivement défavorables pavant son parcours : règnes de champions plus courts que la moyenne, relégations régulières dans le midcard, losing streak à WrestleMania, et bien sûr changements de statut inopinés, puisque c'est ce dont il s'agit ici. Le personnage passe, l'homme reste.

 

 

Hey man, quand tu auras rien de mieux à faire, ça te dit un énième titre tag team ?
Ca roule.

 

 


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