Growing in numbers
Growing in speed
Can't fight the future
Can't fight what I see
Moby, We are made of stars
Payback a cette drôle de particularité de devoir être un Pay-per-view ne proposant que des matchs revanche de Wrestlemania 32, enfin ça, c’est si on se base sur une des traductions du mot « Payback ». Et c’est la plus positive car sinon, c’est « remboursement » et je doute que la WWE souhaite que son public gueule « remboursez ! ». Donc, on dit que c’est revanche et on sort le saucisson et la rince-cochon.
Hey, ça rime! J'en ai une aussi: J'ai trempé ma corne dans du guacamole, ça m'a donné une demi-molle. Pour qu'elle devienne plus dure, je l'ai claqué contre le mur.
Nalyse de Payback 2016
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Payback a cette drôle de particularité de devoir être un Pay-per-view ne proposant que des matchs revanche de Wrestlemania 32, enfin ça, c’est si on se base sur une des traductions du mot « Payback ». Et c’est la plus positive car sinon, c’est « remboursement » et je doute que la WWE souhaite que son public gueule « remboursez ! ». Donc, on dit que c’est revanche et on sort le saucisson et la rince-cochon.
Hey, ça rime! J'en ai une aussi: J'ai trempé ma corne dans du guacamole, ça m'a donné une demi-molle. Pour qu'elle devienne plus dure, je l'ai claqué contre le mur.
Nalyse de Payback 2016
Et de revanche, il n’y en a guère eu. Un match, en pré-show entre Ryback et Kalisto, gagné par le tenant du titre US. Super. Rassurons-nous, il n’y aura pas de belle. De même que Corbin ne viendra pas montrer ses yeux vides au PPV. Lui et Ziggler (qui gagnera le match) resteront au pré-show.
Baron Corbin, dernier de sa promo à l'Actors Studio.
Ici, l'exercice sur la détermination.
Payback nous le dit d’entrée: avec l’arrivée temporaire aux manettes de Shane O'Mac, la WWE est entrée dans une nouvelle ère sobrement surnommée « new Era » avec les jeunes talents fringants que sont Apollo Crews, Tyler Breeze, Baron Corbin, SWAFT, les Vaudevillains et leurs meneurs de revue : Sami Zayn et Kevin Owens (liste non exhaustive et destinée à grandir).
Coupé net
Alors pour faire comprendre cette idée, le premier match proposé est la finale du tournoi first contender tag team entre les moustachus Vaudevillains et SWAFT. Je ne suis pas fan de ces derniers, le look d’Enzo Amore me dérange tellement que j’ai l’impression de voir un mélange de culture pop des années 1980-1990.
Heureusement qu’il parle pendant cinq minutes avant d’entrer en action, je peux jouer aux identifications:
Cheveux : Christophe Lambert dans Subway et Dennis Rodman dans Double Team et
Chaîne: Mr. T.
Tatouage: 50 cent.
Et le match dura moins longtemps que cette promo d’entrée. 3 minutes et 58 secondes, avant que Simon Gotch des Vaudevillains envoie Amore dans les cordes. Sauf que ce dernier rate sa glissade et manque de se guillotiner en se vautrant et en prenant la deuxième corde dans la poire.
Pim. KO, le laideron. Et le public s’éteint assez rapidement, choqué et surpris par cet arrêt brutal du combat et l’arrivée de la civière pour exfiltrer Amore. Tout au long du PPV, Michael Cole donnera des nouvelles de la santé du catcheur, qui sortira de l’hôpital plus tard dans la soirée.
N'oublions pas que, normalement, là, il a les fesses à l'air sur cette photo de sortie d'hopital. On dirait même qu'il s'est barré sans prévenir les médecins.
L’heure Owens
Comment faire remonter l’intérêt du public ? En lui offrant un match de fou, hypé à mort sur l’amitié fraternelle et un montage vidéo sur leur passé privé commun, entre Sami Zayn et Kevin Owens. Et ce fut assez dingue.
Tout simplement parce qu’Owens est un heel efficace, haranguant la foule, les commentateurs, Zayn. De la bonne provocation comme il faut! Et Zayn quant à lui incarne à la perfection un résistant acharné se battant pour des valeurs respectables.
Je sais que t'es dans la dèche Sami, mais la régie vient d'avoir Marty Jannety au téléphone, il faudrait lui rendre son futal.
Sur le modèle du basketteur Jeremy Lin qui, il y a trois ans aux New York Knicks enchainait les grosses performances au point de devenir un symbole (la presse US parlait de Linsanity), Sami Zayn devrait surfer sur l’InZaynity. Vite une ceinture pour le rouquin et qu’on dépose le terme d’InZaynity.
Les deux catcheurs ont donc déroulé leur arsenal, alternant les périodes de domination et réussissant à nous faire croire que ça pourrait être le dernier match de leur rivalité. Mais on n’est pas con pour autant.
2018: vingtième affrontement consécutif entre Zayn et Owens. A court d'idées, la WWE leur a imposé un 100 mètres.
Kevin Owens remporte le match sans tricherie et, une fois Sami Zayn hors du ring, invite son souffre-douleur préféré, Byron Saxton, à venir lui poser quelques questions.
La peur se lit dans les yeux du commentateur et on peut craindre pour sa santé physique, mais finalement, Owens pose les questions et donne les réponses. Il veut simplement récupérer SA ceinture intercontinentale.
C’est assez rassurant de voir qu’il n’a pas oublié qu’il était champion entrant à Wrestlemania.
Ah oui, ça surprend toujours quelqu'un qui choisiy de chanter du Diane Tell au karaoké.
Byron Saxton lui glisse que le match IC est le suivant dans le planning, Owens s’invite donc à la table des commentateurs. Il en profite d’ailleurs pour récupérer le fauteuil de Saxton, lui laissant donc une pauvre chaise.
En PPV, c’est assez rare d’assister aux commentaires d’un catcheur, alors qu’on connait le principe en weekly sachant pertinemment que ce dernier interviendra à un moment pour disqualifier l’un ou l’autre catcheur.
Mais là n’est pas l’intérêt d’Owens, il s’en tape du Miz comme de Cesaro. Il veut la ceinture.
Non, elle n'a rien a faire là cette photo, mais j'aime bien le mec à droite, avec la casquette, complètement concentré sur Maryse.
Le match, très bon, ne sera pas parasité par des regards appuyés entre Owens et l’un des participants (l’éternel classique) et on peut savourer les bons mots du Québécois, coiffé du stetson de JBL, et la poursuite de sa feud verbale avec Byron Saxton. C’est bien simple, à chaque fois que Saxton ouvrait la bouche, Owens lui répondait « shut up, Byron »
En douce, Michael Cole souffle un "bien joué" à l'attention d'Owens.
Sur le match en lui-même, on peut noter que le Miz a simplifié son move set et a bien resisté aux assauts de Cesaro et de ses Uppercuts. Mais la star d'Hollywood a tout de même fini par céder, abandonnant dans un Crossface du bondissant Suisse.
Seulement, l’arbitre était préoccupé ailleurs. En effet, Sami Zayn venait de revenir des coulisses pour casser la gueule à son rival! La bagarre quitta la zone des commentateurs pour arriver aux abords du ring. Cesaro dégagea alors les deux belligérants… et se fit surprendre par un roll-up du champion.
Mais oui Kevin, ça c'est un bon Kevin, t'apportes maintenant? Non? Allez… 'Gade, j'ai un autre nonosse, un plus doré. Gouzigouzi… Qu'il est con putain!
Owens – Zayn – Cesaro et le Miz dans un fatal 4 way à Extreme Rules, je prends facilement.
La mauvaise réponse des anglophones
Passé les francophones, c'est maintenant aux anglophones, de Winnipeg à Calgary, de briller avec leurs catchphrases à rallonge.
– Je suis "The Best In The World At What I Do", "The Man of 1,004 Holds" et "The Ayatollah of Rock 'n' Roll". Et toi, t'es qui?
– Dean.
– Efficace.
Si j’en crois le montage vidéo récapitulant la feud entre Ambrose et Jericho, le sujet est l’annulation d’un Highlight Reel, remplacé par un Ambrose Asylum avec quelques vannes sur l’écharpe de Chris… C’est peu. C’est même loin du coup d’épaule donné à Night of Champions 2015 et c’est peut-être la bonne raison. Ce match arrive trop tard.
Et bien que de bonne qualité générique, il ne fut pas aidé par un gros coup de mou du public qui semblait s’en foutre royalement. Alors, on a eu un récital vu et revu, des Walls of Jericho aux sauts dans le vide d’Ambrose en passant par le rebond dans les cordes de Dean pour sa clotheline pour au final, une victoire du Lunatic Fringe qui semble se positionner, temporairement, dans la short list des prétendants au titre.
Non mais qui a écrit ce script de merde, qu'est ce qu'il m'arrive dans la suite de la saison? Je meurs c'est ça? Comme un personnage principal de Game Of Thrones?
Jericho n’était pas la superstar canadienne anglophone attendue: son compatriote, le seul et l’unique Bret Hart, accompagnait sa nièce dans son match pour la ceinture féminine contre Charlotte et son manager de père.
Belle astuce pour les petits gros, laisser reposer son bidon sur le bord du ring.
Le match féminin n’est pas aussi bon que celui de Wrestlemania mais il est quand même loin des purges du passé. Ric Flair ne passe pas son temps à humilier Natalya comme il l’a fait avec Becky Lynch et Sasha Banks en essayant de leur rouler des pelles (et pour Becky, il y arriva), Bret Hart reste dans son coin, les deux encourageant leur protégée dans les différentes prises de finition : Figure Eight et Sharpshooter sont évidemment au programme.
Puis, sans crier gare, alors que Nattie est prise dans un Sharpshooter appliqué par Charlotte, l’arbitre Charles Robinson décide de faire sonner la cloche, de donner la victoire aux Flairs et de se barrer comme un lapin pris dans les phares d’une voiture. Grosse incompréhension autour du ring. La WWE a osé refaire le coup d’un screwjob à destination des Hart.
Pfff, encore un coup du lobby 100% blond.
Nattie et Tonton se vengeront comme ils le pourront en sharpshootant Ric et Charlotte pour le plaisir du public.
– Natou, c'est normale que ça fasse Craaack? J'me souviens plus bien.
– Non, Tonton, tu as juste arraché la hanche de Ric Flair.
Mais alors que les McMahon tiennent ensuite une discussion sur la prise de pouvoir de Raw, aucun d’entre eux ne parlera de cet événement. Qu’ils ne demandent pas un rematch, déjà ça passe moyen, mais qu’ils s’en foutent, c’est pour le moins étrange.
Alors ? C’est qui le patron ?
Sans transition, à part des nouvelles d’Enzo Amore qui aurait dit « Mais qu’est-ce que c’est que cette gueule de con ? » au docteur Carter du Cook County après s’être vu dans un miroir, Vince McMahon descend la rampe sous les « CM PUNK ! » du public chicagoan.
Vince a beau rappeler que ça fait deux ans maintenant, ça va quoi, ayez une vie, il rappelle pourquoi il est là et parle de ses enfants, de la nouvelle Era, du succès d’estime des dernières semaines et appelle sa fille à venir sur le ring.
Papa, si tu me donnes le contrôle de Raw, je te promets qu'il n'y aura plus d'ouverture de Raw avec un segment parlé de vingt minutes vantant Triple H.
Bon, je vais faire court, elle est huée, Vince demande qu’on la respecte, blabla. Shane arrive à son tour, montre un PowerPoint des différentes bonnes réactions dans la presse internet sur sa gestion (pas vu les cahiers du catch 🙁 ) et rejoue avec le public sur le thème de la direction de Raw.
Le segment dure bien trop longtemps pour un PPV donc on accélère jusqu’à la décision, et bien ce sera Sylvain et Sylvette qui dirigeront le show ensemble. SUPER. Tout ça pour aboutir à un consensus mou digne d’une décision de François Hollande.
Et hop. Six mois de bookés. Avec union jusqu'à Summerslam, disputes et conclusion à Survivor Series. C'est qui le boss ici?
Un champion en difficulté
La principale interrogation du match pour le titre était de savoir pour qui roulaient Luke Gallows et Karl Anderson. Et la réponse fut évidente: pour AJ Styles. Mais ce dernier gère mal l’implication hargneuse de ses potes dans le déroulement du match.
Il est beau, jeune et talentueux et peut vous aider en géométrie: ici, il vous explique l'astuce pour se souvenir de l'aire d'un cercle.
Heureusement qu’elle n’arriva qu’a la toute fin et qu’on a eu droit à deux montées de rythme successives.
Le combat commença lentement, le public tournant surtout pour AJ avec de petites périodes de domination de l'un ou l'autre catcheur permettant de jauger la valeur. Bon, c'est devenu presque une routine chez Reigns, mais c'est logique dans un affrontement teinté de respect et de valeur.
Après quelques slams de Reigns et un contre d'AJ sur un Superman punch par une reprise de volée du pied gauche sur l'arrière de la tête du Samoan, le match s'accéléra.
Les photos sont belles, mais la WWE devrait se mettre aux gifs.
Roman se retrouva vite dehors après un Calf crusher et se reposa près de la table d'annonce. Il n'en faudra pas plus pour voir The phenomenal one asséner un Phénomenal forearm écrasant par la même occasion la table.
Boing!
Splash!
Reigns étant complètement KO, AJ traina le corps de son adversaire vers le ring, sous le décompte de l'arbitre. A 9 et sans moyen de le faire remonter sur le ring, AJ s'y hissa lui-même… 10. Victoire par Count-out de Styles, ce qui signifie que Reigns demeure champion.
"Here comes the Money…" Shane se retrouve sous le titantron et déclare que Payback ne se terminera pas comme ça. Maintenant, c'est no Count-out.
Longue domination du "vainqueur" avec Pele Kick, un 450° Splash (contré par Reigns) et une tentative de Phenomenal Forearm que Reigns interceptera par un COUP DANS LES COUILLES! L'arbitre fera sonner la fin du match et promulguera AJ vainqueur par disqualification.
DANS LES COUILLES, JE VOUS AI DIT.
Au tour de Stephanie d'apparaitre et de compléter la stipulation donnée par son frère en ajoutant "No disqualification".
A ce moment, faut dire qu'il est bien dommage de ne pas les avoir vus intervenir durant le match des femmes, car là, ça devient un peu what the fuck…. surtout quand on vote AJ Styles à Feud of The Year (je dis ça, je dis rien)
Ne pas faire gagner Latrell, es-tu sans coeur, Roman?
C'est pourtant un gentil bougre, et Make a Wish c'est de la merde?
Forcément maintenant, c'est un autre match. Meilleur car imprévu et on a droit a l'arrivée de Gallows et Anderson en soutien de leur copain. Sans souci, ils sont venus exploser Reigns pour que Styles puisse avoir le droit de tenter un nouveau tombé (interrompu par l'arbitre ayant vu le pied de Reigns sur une corde).
Les Usos sont intervenus également, un peu tard d'ailleurs, juste pour prendre des bumps des catcheurs officiels.
Bon, c'est pas mal hein, c'est juste dommage qu'AJ Styles ne soit pas dans le lot.
Et après un suicide dive de Reigns et un forearm de Styles en ringside, Styles traine le corps de Roman sur le ring, 450° Splash, mais n'obtient pas la victoire. Tentative de Styles clash, interrompue, nouveau contre de Reigns, pour au final vaincre d'un spear violent.
Post-match, en coulisses, la famille se félicite de la bonne tenue du combat suprême. Papa a apprécié les interventions de ses enfants et leur demande ce qu'ils comptent faire pour Extreme Rules car AJ Styles mérite un re-match. Ce sera un Extreme Rules décidé par Shane et validé du bout des lèvres par Steph, de quoi donner un meilleur match encore dans quelques semaines.
Un pay-per-view qui devrait nous donner quelques autres cadeaux.