Un bulletin de vote est une balle. On ne vote pas tant qu'on ne voit pas la cible, et si la cible est hors d'atteinte, on garde le bulletin dans la poche.
Malcom X (Pas d'inquiétude Malcom, on n'a pas eu besoin de chercher bien loin pour trouver tout un tas de cibles potentielles.)
2015 agonise et touche à sa fin. Et ça, ça signifie que bon nombre d'entre vous iront se murger comme des sagouins dans quelques jours (ou avant) afin d'enterrer l'année écoulée et tout le lot de calamités qu'elle aura générées. Mais en attendant d'aller fracasser vos précieux neurones au soir du 31, accordez-nous un peu de votre précieux sens du discernement afin de nous aider à accomplir une tâche fort délicate. Car une fois encore, chers lecteurs, nous vous investissons en cette fin d'année d'une mission de la plus haute importance puisque l'heure est venue de désigner la Ceinture de Plomb 2015. Nous comptons vivement sur votre active participation, ça se déroule juste ICI et souvenez-vous bien que l'abstention, c'est mal.
– D'ailleurs cette trainée de Summer Rae ferait bien de pratiquer un peu d'abstention, ça lui ferait pas de mal à elle.
– Heu… T'as sûrement voulu dire « abstinence » non?
– … Peut-être ouais. Fais pas chier. Ca va, c'est bon, t'as compris.
– Ouais enfin ce que j'ai surtout compris, c'est que cette année plus que jamais, on a de fortes chances de décrocher la Ceinture de Plomb.
Ceinture de Plomb 2015 : Présentation des candidats et module de vote
Un bulletin de vote est une balle. On ne vote pas tant qu'on ne voit pas la cible, et si la cible est hors d'atteinte, on garde le bulletin dans la poche.
Malcom X (Pas d'inquiétude Malcom, on n'a pas eu besoin de chercher bien loin pour trouver tout un tas de cibles potentielles.)
2015 agonise et touche à sa fin. Et ça, ça signifie que bon nombre d'entre vous iront se murger comme des sagouins dans quelques jours (ou avant) afin d'enterrer l'année écoulée et tout le lot de calamités qu'elle aura générées. Mais en attendant d'aller fracasser vos précieux neurones au soir du 31, accordez-nous un peu de votre précieux sens du discernement afin de nous aider à accomplir une tâche fort délicate. Car une fois encore, chers lecteurs, nous vous investissons en cette fin d'année d'une mission de la plus haute importance puisque l'heure est venue de désigner la Ceinture de Plomb 2015. Nous comptons vivement sur votre active participation, ça se déroule juste ICI et souvenez-vous bien que l'abstention, c'est mal.
– D'ailleurs cette trainée de Summer Rae ferait bien de pratiquer un peu d'abstention, ça lui ferait pas de mal à elle.
– Heu… T'as sûrement voulu dire « abstinence » non?
– … Peut-être ouais. Fais pas chier. Ca va, c'est bon, t'as compris.
– Ouais enfin ce que j'ai surtout compris, c'est que cette année plus que jamais, on a de fortes chances de décrocher la Ceinture de Plomb.
Ceinture de Plomb 2015 : Présentation des candidats et module de vote
Le concept est désormais bien connu de nos suiveurs, puisque c’est la sixième fois que nous décernons (ou plutôt que vous décernez) ce grand prix d’infamie. Rappelons quand même brièvement de quoi il en retourne : il s’agit d’attribuer la Ceinture au catcheur ou à la catcheuse de la WWE qui, cette année, a été le plus lamentable, misérable, pathétique, irritant, scandaleusement nul, etc. Chacun a ses critères, bien sûr. Et évidemment, à travers un catcheur donné, on dénonce tout autant, voire plus, son booking que son comportement devant les caméras. D’aucuns « récompenseront » les jobbers dont chaque minute à l’écran fait bailler le spectateur, d’auteurs pointeront du doigt des performers bien établis qui n’ont pas mérité leur temps d’antenne, d’autres encore voteront avant tout en fonction de la qualité du travail in ring, du jeu d’acteur en promo, de l’évolution constatée au cours de l’année… et c’est très bien comme ça, puisque la perception du catch mêle habilement tous ces aspects.
Sont éligibles tous les catcheurs (pas les annonceurs, valets, etc.) ayant évolué en 2015 à la WWE, mais ces Awards, CDP comprise, ne tiennent pas compte de l’univers de NXT, trop spécifique. Les seuls non éligibles sont les anciens vainqueurs, à savoir, pour ceux d’entre eux qui étaient encore en activité cette année, Ryback (lauréat 2013) et Cameron (2014).
Nous avons élaboré après discussion une liste qui, forcément, ne pourra pas satisfaire tous nos lecteurs. Mais comme on le dit chaque année, étant donné la variété des critères retenus et des perceptions individuelles, si cent suiveurs de la WWE établissaient chacun une liste de quinze nominés à la CDP, on se retrouverait probablement avec cent listes différentes…
Cependant, que cet avertissement ne vous empêche pas de dire, en comms, qui à votre avis n’a rien à faire là, qui vous y auriez inclus, et pour qui vous allez voter (le module vous demande de classer les quinze dans l’ordre : le premier de votre liste aura 15 points, le deuxième 14, et ainsi de suite jusqu’au dernier qui aura 1; suite à quoi le module additionnera les points et attribuera la Ceinture à celui qui en aura récolté le plus).
Avant de passer à la présentation, rappel des tops 5 des années précédentes :
2014
1. Cameron, 9,39 points sur 15 possibles
2. Kane, 9,17
3. Big Show, 8,98
4. Aksana, 8,96
5. Adam Rose, 8,27
2013
1. Ryback, 10,43 points de moyenne sur 15 possibles
2. Curtis Axel, 9,61
3. The Miz, 9,10
4. Eva Marie
5. Wade Barrett
2012
1. The Great Khali, 9,68 points sur 15 possibles
2. Aksana, 9,10
3. Tensai, 9,09
4. Ted DiBiase
5. Evan Bourne
2011
1. Sin Cara, 9,78 points sur 15 possibles
2. The Great Khali, 8,23
3. Jinder Mahal, 8,09
4. Jacob Novak
5. Johnny Curtis
2010
1. Matt Hardy, 9,24 points sur 15 possibles
2. The Great Khali, 8,07
3. Shad Gaspard, 7,60
4. David Otunga
5. Titus O’Neil
2009 :
1. Hornswoggle
2. The Great Khali
3. Eric Escobar
4. Les Bella Twins
5. Matt Hardy
– Cameron a tellement eu peur de réaliser un doublé qu'elle a préféré ne pas catcher du tout cette année.
– C'est idiot! Elle était immunisée vu qu'un lauréat à la CDP ne peut pas la remporter une deuxième fois.
– Que veux-tu, elle comprend jamais rien aux règles. Elle est conne. C'est comme ça.
SELECTION 2015
La liste! (par ordre alphabétique, rédigée de main de maître par Seifer, Major Tom et surtout notre gourou à tous, Axl)
The Ascension
Normalement, on ne considère pas un duo comme une entité unique, mais cette règle accepte une exception : on peut nominer un duo quand ses membres sont pratiquement indissociables. Par exemple, on a nominé les Bella ensemble une année où elles avaient sans cesse été alignées ensemble, et on aurait pu nominer les Matadores cette année ou, en théorie, les Uso. Les gars de l’Ascension sont certes un peu plus différenciés que ces couples de jumeaux ou de catcheurs identiquement masqués, mais ils n’ont jamais catché en solo en 2015, et sérieusement, il faut être un vrai spécos très attentif pour distinguer Viktor de Konnor. Rarement une équipe aura porté un nom aussi peu approprié. L’Ascension, qui avait tout pété en 2014 à NXT, n’a connu qu’une longue chute tout au long de 2015.
Les deux ersatz de la Legion of Doom ont à peine eu le temps de gagner un match ou deux pour s’installer qu’ils étaient immédiatement précipités au fin fond de la lowcard, jobbant en quelques minutes, voire secondes, pratiquement à chaque apparition, face à tout ce que la WWE compte d’équipes constituées ou éphémères. On crut à un début de push à l’été, quand ils s’associèrent à Stardust, mais ce fut encore plus pathétique qu’avant : au moins, avant, ils ne passaient sur nos écrans que quelques secondes, cette fois ils avaient plusieurs minutes pour s’exprimer et… il n’y avait rien à voir. Un catch banal, jamais inventif, un gimmick jamais vraiment « vécu » par les protagonistes, bref un échec total pour une équipe à laquelle on promettait les sommets lorsqu’elle est apparue dans le roster principal, et qui finalement n’a strictement rien fait alors même que le contexte était favorable puisque même les Prime Time Players ont réussi à glaner les ceintures de bronze en 2015…
– Tu le crois ça Darren? On réussit à finir l'année devant The Ascension! Et pourtant, on n'a pas foutu grand chose en 2015.
– Ca me laisse sans voix…
Curtis Axel
Deuxième à la CDP en 2013 pour son année de rookie, Curtis Axel s’était si bien planqué en 2014 qu’il avait échappé à la nomination. Il a failli refaire le coup cette année, mais la vigilance de Wrestlemaniac nous a remis en mémoire ce qui lui tient lieu d’année 2015. La candidature de Curtis Axel est là pour satisfaire les sadiques d’entre vous qui rient des malheureuses victimes d’un coup du sort dont elles ne sont nullement coupables. En effet, après deux années pathétiques où il avait tenté, sans jamais y parvenir, à nous faire croire qu’il était digne de son immense paternel, Axel était bien parti pour se réinventer dans un emploi laissé libre par le départ de Santino Marella : celui de comedy heel.
Rappelez-vous : le pauvre homme avait été attaqué alors qu’il s’apprêtait à faire son entrée dans le Royal Rumble, par Erick Rowan, qui prit ainsi sa place. N’ayant pas participé au Rumble, Axel n’en avait donc jamais été éliminé! Un argument casuistique plus tard et il se proclamait « véritable vainqueur du Royal Rumble », multipliant les interventions scandalisées et exigeant, sous le rire bonhomme du public, de participer au main event de Wrestlemania. Le hashtag #Axelmania naissait, et le terme lui rappelait celui de Hulkamania. Ni une ni deux, le voilà fringué en Hulkster, déchirant son tshirt et proclamant que rien ne l’arrêtera, brother. Ajoutez-y un Damien Sandow en mode Randy Savage, et voici Axel dans un duo humoristique nommé les Metapowers, en référence aux Megapowers formés en leur temps par Hogan et le Macho Man. Tout cela était fort sympathique et augurait d’un avenir assez positif mais… mais on n’imite pas Hulk Hogan impunément. Car le vrai Hulkster se retrouvait à l’été au cœur d’un scandale colossal quand était rendu public l’enregistrement d’un dialogue sur l’oreiller avec sa maîtresse, où il confessait sa haine absolue des, heu, gens de couleur, dirons-nous pour ne pas employer les termes fleuris utilisés par Hulk lui-même. Résultat : Hogan est viré par la WWE, et plus aucune mention n’est faite de lui. Victime collatérale : le pauvre Curtis Axel, privé de ce fait de son gimmick. Il était rendu à redevenir Curtis Axel et rien d’autre, et donc à retrouver l’ambiance confidentielle de Superstars et Main Event pour s’y faire dégommer par les quelques midcarders passant par là. C’est ce qu’il a fait sans discontinuer depuis juillet, et on ne voit pas d’issue, hors la porte. Voter Axel, c’est voter pour rire de la scoumoune la plus improbable de l’année!
Question scoumoune, c'est quand même moi qui reste le mieux placé cette année!
Wade Barrett
Sur le papier, l’année de King Bad News n’a pas été si mauvaise que ça : il a été champion Intercontinental et a remporté le King of the Ring. Mais quand on y regarde de plus près, au secours. Son run de champion IC, qui a duré du 5 janvier jusqu’à Wrestlemania, a été marqué par un nombre incroyable de défaites, le porteur du titre apparaissant d’une faiblesse insigne à chaque apparition, perdant systématiquement en quelques instants contre quiconque, y compris R-Truth. Dépossédé de son bien lors du Ladder Match de Mania, il gagne dans la foulée le King of The Ring mais n’en apparaît pas plus fort pour autant, puisqu’il est éliminé (par R-Truth) dans le match en chambre pour le titre IC à Elimination Chamber et enchaîne par une série de déconvenues face à Neville. Il s’associe alors en un duo qui ne fonctionnera jamais avec Stardust… et prend le pin des mains de l’acteur Stephen Ammell à Summerslam. Le reste est tout aussi sordide, avec notamment un statut de premier éliminé lors du match à cinq contre cinq des Survivor Series (par le terrifiant Sin Cara) et un rôle de laquais au sein de la League of Nations, où il sert essentiellement de punching ball à Reigns. Le tout en se fringuant d’une couronne et en agitant son spectre. Quelle misère…
Wade, I'm afraid I've got some bad news for you!
Brie Bella
On épargne sa sœur, qui a campé en 2015 une championne heel tenace et obsédée par le record de durée de règne, qu’elle a donc fini par obtenir. En revanche, Brie mérite amplement sa nomination, elle qui n’a cessé, malgré son statut de heel, de multiplier en ring les références à son époux, le bien-aimé du public Daniel Bryan. Résulat : des spectateurs mitigés, ne sachant pas s’il fallait la huer ou l’applaudir, et un rôle certain dans la débâcle que fut cette Divas Revolution qui n’a guère porté ses fruits.
Je te l'avais bien dit frangine: une grosse paire de seins fait forcément toute la différence.
The Big Show
Lui est là pour le rôle excessif qui lui a été attribué cette année. Est-il normal que, en 2015, le Big Show, 43 ans et vingt ans dans les rings derrière lui, soit l'avant-dernier éliminé du Rumble, livre une feud interminable à Roman Reigns, gagne la Bataille royale de Wrestlemania, tienne le haut du pavé face à Ryback et Owens dans une feud pourrie autour du titre IC, et enterre Cesaro à l’automne afin d’apparaître comme une menace crédible pour Lesnar en vue de leur confrontation live au MSG? Non, c’est pas normal. Ajoutons-y l’oubli soudain de son alignement avec l’Autorité, et on tient une année d’autant plus moisie que le géant a été largement mis en avant alors qu’il n’a clairement plus grand chose sous le capot.
Ca c'est bien vrai qu'il a plus grand chose sous le capot le vieux géant.
Alberto Del Rio
C’est une surprise de le retrouver là, déjà parce qu’on ne pensait pas le revoir après son départ outré en août 2014 et son arrivée triomphale subséquente à la AAA, où il ne manqua pas de dénoncer le racisme dont il avait été victime à la WWE. El Patron avait ensuite connu un run très réussi à la Lucha Underground. Et le voilà de retour à la WWE à Hell in a Cell, sans doute parce que la compagnie qui l’avait si mal traité lui a fait un gros chèque afin de récupérer une star latino établie. D’entrée de jeu, il obtient un énorme bâton de maréchal puisqu’il exécute John Cena clean en quelques minutes et lui arrache le titre US que le Marine avait si férocement protégé pendant des mois. Sur le papier, c’est énorme. Dans les faits, nettement moins. Del Rio s’est en effet associé, histoire qu’on comprenne bien qu’il est heel, à son ancien ennemi juré Zeb Colter, les deux hommes promouvant le concept douteux de « Mexamerica », qui ne veut rien dire et vise apparemment à capitaliser à la fois sur l’irritation causée par les racistes et sur le racisme anti-mexicain. On ne comprend rien à ce qu’ils veulent démontrer, le perso est très flou, les matchs suivants passables sans plus, et en fin d’année Del Rio se débarrasse de Colter… et s’associe aux autres heels étrangers dans la League des Nations, troquant son individualisme forcené contre un rôle de larbin de Sheamus qui ne lui va guère. Tout cela est d’autant plus irritant qu’il semble en marche automatique lors de ses matchs, n’a pas l’air spécialement concerné et a incorporé à son arsenal un finisher très laid et très peu crédible en lieu et place du redouté Armbreaker. Bref, un retour qui aurait pu être grandiose et qui se révèle extrêmement décevant.
Tapez pas trop fort sur Del Rio: c'est quand même grâce à lui si je suis revenu en ppv.
Kane
Alors l’année 2015 de Kane, c’est tout un putain de poème.
Au Rumble, il reste bien trop longtemps, au même titre que le Big Show, et n’est pas pour rien dans la réception cataclysmique du ppv par le public. Il est toujours affilié à l’Autorité et passera les mois suivants à jouer avec Seth Rollins un jeu qui nous emmerdera tous, trop d’épisodes de Raw et même de ppv dépendant, en 2015, de ce que décidera Kane : va-t-il se rebeller contre Rollins? Va-t-il l’envoyer chier? Va-t-il perdre son statut de Directeur des opérations? En a-t-on quelque chose à foutre, surtout? Tout cela est interminable et inintéressant au possible, mais on n’a encore rien vu. Blessé par Brock Lesnar puis moqué par Rollins à Raw le 13 juillet, Kane revient à Night of Champions… sous la forme du Démon! Mais dans le même temps on le voit en civil affirmer que de démon, il n’y a point! Resucée d’une storyline menée par la TNA il y a quelques années avec Joseph Park / Abyss, l’histoire schizophrénique sera racontée n’importe comment, le Démon s’incrustant au passage dans un match en solo pour le titre suprême à Hell in a Cell. Sa défaite implique le renvoi de Kane de son poste dans l’administration mais à ce stade, personne n’en a quoi que ce soit à foutre. Du coup il turne face sans autre explication que « il faut aider le Taker » — et les deux vieillards de la destruction humilient les pauvres Wyatt aux Survivor Series parce qu’en 2015 il faut absolument que ces deux-là look strong. Il disparaît ensuite pour un mois avant de revenir dans l’indifférence générale aux côtés des anciens de l’ECW pour affronter de nouveau les Wyatt. Omniprésent, hyper relou, auteur de matchs sans intérêt, Kane, classé deuxième l’année dernière, fait figure de sérieux favori à la victoire finale.
Allez quoi, faites un petit effort et filez-la moi cette Ceinture de Plomb.
The Miz
Année atroce pour le plus must see chépakoi, qui a fait de la merde avec une constance qui mérite le respect. Ses Miz TV sont toujours nuls, ses matchs de plus en plus pitoyables, son gimmick d’acteur à la manque ne prend pas, et on ne retiendra de lui que son début d’année quand, associé à Damien Mizdow, il était systématiquement éclipsé par son double, un comble pour une telle star, non?
Qu'elle est loin mon année 2011, qu'elle est loin…
Adam Rose
Adam Rose, le roi de la fête. Mais si, le sidekick du lapin! Si tout le monde a oublié cet incroyable lutteur qui n'a à son actif qu'une micro-rivalité contre… le cousin de Buggs Bunny, c'est parce que son catch, loin d'être transcendant, et son gimmick qu'il peinait à incarner l'ont conduit dans les oubliettes de l'oubli oublieux. Regardons ses faits marquants: un heel-turn le conduisant à un rôle de despote de la fête (despote peu respecté, puisque son Exotic Express a sauvé Kofi lors du Rumble) sorti en 24 secondes lors de ce fameux match, un passage éclair lors de la "André Battle Royale" et une feud qui se résuma à… un match face à Zack Ryder et des échanges de tweets. Ah si! Comment oublier cette amourette avec Rosa Mendes, où la future maman n'avait cure du sieur Rose, avant pendant et après la liaison (non je ne parlerai pas des goûts et des couleurs pour avoir choisi Rosa)?
Mais la routourne (comme le dit Ribery), et Raymond Leppan a lancé des vignettes… que l'on peut qualifier d'au mieux de médiocres et dispensables. La fête est finie, il est temps de récompenser ce tueur d'ambiance.
Faites lui sa fête… au roi de la fête. Ah ah lol. Ok je sors.
Rusev
Au début de l’année, c’était l’un des heels les plus respectés et effrayants du roster. Champion US depuis le 3 novembre 2014, il défonçait méthodiquement tous les adversaires qui se dressaient face à lui. Au Rumble, il éliminait six hommes avant de sortir et manquait de gagner puisqu’il était le dernier éliminé (la foule conspuant son élimination par Roman Reigns). A Fastlane, il faisait succomber John Cena lui-même dans son Accolade et conservait son titre! Mais on ne bat pas impunément Cena. Arrive Wrestlemania et l’année de Rusev prend un tournant catastrophique, malgré une entrée badass en char russe. Cena profite d’une distraction causée inopinément par Lana pour le vaincre d’un simple Attitude Adjustment. Il ne reverra jamais son titre, mais c’est le cadet de ses soucis puisqu’il entre alors dans un quadrangle amoureux avec Lana, Dolph Ziggler et Summer Rae qui dure pendant DES MOIS et ne s’interrompt pas même quand il se fracture le pied. On préfère ne pas parler ici de cette période qui pourrait à elle seule fournir tous les instants de notre WTF Award. Mais ce fut affreux affreux affreux, et le pauvre Bulgare (oui il a oublié Mother Russia à un moment, sans turner face pour autant) a été au cœur de cette horreur, à son corps défendant. C’est ça, avec bien sûr la fin de son invincibilité de 2014, qui en fait un candidat de premier choix pour la CDP. Même sa réconciliation avec sa belle, apparemment due au fait que leur mariage IRL ait été révélé sur Twitter, ne change rien à sa dégringolade : à l’instar de Del Rio, le voilà réduit à jouer les larbins de Sheamus au sein de la League of Nations. Seul point positif de cette annus horribilis : il catche désormais en chaussures et a donc probablement moins de mycoses qu’auparavant.
Et c'est certainement pas moi qui vais m'en plaindre!
Damien Sandow
Qu’on ne s’y trompe pas, on l’adore. Mais ce n’est pas la première fois qu’on nomine un performer qu’on aime beaucoup pour souligner la lose terrible que les bookers lui ont collée aux basques. On l’a déjà fait il y a quelques années avec John Morrison, par exemple. Sandow n’a certes pas les extraordinaires qualités catchesques du Guru of Greatness, mais il partage avec lui un goût certain pour la lose, si l’on en juge par son année 2015, qu’il démarra en étant pratiquement le catcheur le plus populaire du roster, tant sa partition de doublure du Miz était bien jouée. Hélas, comme elle l’a souvent fait avec ses gars si talentueux que leur aura dépasse le rôle qui leur est attribué, la WWE s’est empressée de lui couper les ailes. C’est ainsi que les fans de Mizdow croient que le grand jour est arrivé à Wrestlemania, quand il élimine de la bataille royale son patron et finit seul face au Big Show… mais celui-ci le sort sans ménagement. On ne le sait pas encore mais Mizdow vient de vivre l’apogée de son année. La suite sera un désastre, puisque le Miz remportera la feud subséquente (et les palots de Summer Rae en prime), avant que Damien ne s’associe avec Curtis Axel pour un trip Metapowers avorté du fait du Hogangate. C’était il y a près de six mois. Depuis, on a brièvement revu l’homme en dark match à Smackdown et à Main Event, et il serait revenu à son personnage de sauveur intellectuel des masses, celui-là même avec lequel il a débuté au printemps 2012… Voter Mizdow, c’est cracher votre rage à la face des bookers qui en ont fait un tel paillasson alors que tous les stades du monde lui mangeaient dans la main!
Chienne de vie.
Stardust
On le connaît bien Cody Rhodes, et on apprécie autant ses capacités dans un ring que son talent à interpréter un personnage original et intéressant, qu'il soit dashing ou défiguré. On se demande donc ce qu'il est parti foutre avec ce gimmick galère qui ne lui a apporté que des emmerdes. Cette année, le poussiéreux aux étoiles a tout raté : sa rivalité plutôt attendue avec son frère a accouché d'un flop à Fastlane, et il a ensuite navigué dans la lowcard, s'est blessé en milieu d'année et a été incapable de se relancer par la suite, même affublé de deux acolytes (dont on vous a parlé un peu plus haut). Il y a douze mois, le public taquin chantait "We want Cody !". L'opinion générale n'a pas vraiment changé, mais les salles se sont désormais tues et accueillent le peinturluré avec une indifférence polie. Vite, du démaquillant!
– T'es sûr que tu veux mettre fin à notre équipe, Cody? Ca marche pas trop mal pourtant…
– T'es fou, j'ai de super projets avec the Ascension et Wade Barrett, le ciel est la limite!
Jack Swagger
Quand Jack Swagger a fait sa réapparition, il y a quelques semaines, pour s’opposer (évidemment sans succès) à Alberto del Rio, on a tous eu la même réaction : « tiens, il est encore sous contrat, lui? » Eh oui, on réagit désormais à Jack Swagger comme à JTG en son temps… Normal, puisqu’on ne l’avait plus vu depuis ses participations éphémères au Rumble et à la bataille royale de Wrestlemania. L’ancien champion du monde poids lourds fait désormais figure de has been total, et ses tentatives dérisoires de continuer de faire vivre le gimmick éventé et hautement discutable « We, the people » font plus pitié qu’autre chose, surtout avec cette coupe de hipster SS.
Faut VRAIMENT que je fasse quelque chose pour ma coiffure.
Bray Wyatt
Wyatt est le visage de la peur… en train de tourner au running gag. Car Bray Wyatt ne parait plus aussi menaçant qu'avant. Le paillasson préféré des quadras (Show/Kane au Rumble, Papy Taker à Mania, les Papys of Destruction aux Series, il a raté le perfect à TLC), n'a remporté qu'une seule de ses rivalités en 2015 face à… Ryback, ce qui découlera par une prise de titre Intercontinental du cyborg et une nouvelle rivalité aléatoire pour le gourou.
Les bookers ont clairement montré qu'ils tournaient en rond avec le gros dégueu. Le cycle des rivalités est identique: dans un discours incohérent, Wyatt prévient son adversaire sans le citer, puis l'aggresse, puis se fait rétamer. Sans parler de ce méga-over désaveu de la part des bookers: le gourou libère ses sbires (qui, du coup ont eu plus d'exposition que lui aux Series et à TLC) car ils sont prêts pour… euh, j'en sais rien moi, demandez-lui.
Bref, comme cela ne fonctionnait pas, on prend les mêmes et on reforme le clan. SAUF que nous rajoutons une force invincible… pendant deux semaines. Sans parler de son sens de la stratégie ("Nous nous faisons rétamer à quatre contre le Taker et Kane? Alors allons-y à deux!"), Wyatt, à cause de ses rivalités identiques et toutes perdues, est en train de prendre pour une partie du public le rôle d'Adam Rose, celui du comique de service qui essaie de faire peur.
Sérieux? Bray est tombé aussi bas que moi?
Dolph Ziggler
Je tiens à préciser que ce passage est écrit par un Dolphin convaincu [en l'occurrence, Seifer].
Dolph Ziggler, c'est THE MAN de la fin 2014. Le super-survivant. Le motif de licenciement de l'Autorité. Le gars qui a ré-haussé le prestige de la ceinture blanche… Et qui commence par un passage éclair au Rumble, sorti comme une poubelle par le tandem de jeunots Kane et Big Show. S'ensuit alors une course-poursuite façon Bip-Bip et Vil Coyote pour la ceinture intercontinentale. Qu'il perdra dans un concours de coups de boule face à Bryan. Puis ce fut le drame, Ziggler et Lana en couple! Il commença la rivalité avec Rusev blessé; les bookers, ne comprenant pas le message divin envoyé, se sont entêtés, alternant les segments suscitant de profonds malaises (ah, le fameux pénis vu sous la douche par Summer Rae!), et les matches quelconques (il est dur d'être motivé quand tout le monde se blesse chacun son tour).
Mais la feud fut enfin terminée, le blondinet pouvait se remettre dans la course au titre… ou se farcir Tyler Breeze, la copie "conforme". Etre jobber to the stars, c'est bien, mais quand on assurait le statut de top face en décembre 2014, pour être battu par tout le monde un an plus tard, c'est une putain de désillusion. Dur de se motiver dans ce cas là, et cela se ressent dans les matches quelconques que Ziggler est amené à faire dans des feuds que je peux qualifier de pourries. Sans parler de son heel-turn teasé par son comportement entre le cordes avant… le néant. Les bookers ont dû penser que Ziggounet est une diva, et pouvait changer d'alignement comme de culotte.
Etre fan de Ziggler, c'est kiffer la frustration par le manque d'inspiration dont les bookers font preuve pour l'un des gars les plus talentueux entre les cordes. Et c'est encore plus frustrant quand on sait qu'il peut donner un bon match au Miz, un grand match pour le titre US face à Cena ou de bons matches pour des #1 challenger match. RENDEZ NOUS LE ZIGGLER DE 2014 BORDEL!
Et attends, t'as pas encore vu celui de 2016!
Ca y est, vous avez désormais toutes les cartes entre les mains pour aller voter et établir un joli classement qui déterminera le plus nase d'entre tous. GO GO GO!
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C'est officiel? Je ne suis pas nominé à la CDP 2015?! Tain, ça valait le coup de mourir sur le ring.