Le réveil de la Force (de Roman)

Trois chaises identiques achetées, la quatrième offerte.

Promo IKEA (valable jusqu'au 3 janvier 2016)

 

Qui dit fin d'année à la WWE, dit forcément TLC. Dernier ppv avant d'attaquer la fameuse road, voyons voir de plus près ce que nous réserve cette cuvée 2015. Et je vous rassure tout de suite: à quelques jours de Noël, la WWE nous a épargné le traditionnel segment avec le Père Noël distribuant tout un tas de produits dérivés estampillés WWE (mais qu'à cela ne tienne, nous y aurons forcément droit dans un ou deux Raw!).

 

 

Allez chéri, on va aller acheter quelques meubles chez IKEA. Tu as pensé à prendre la carte de fidélité au moins?

 

 

Nalyse de TLC 2015

 

Trois chaises identiques achetées, la quatrième offerte.

Promo IKEA (valable jusqu'au 3 janvier 2016)

 

Qui dit fin d'année à la WWE, dit forcément TLC. Dernier ppv avant d'attaquer la fameuse road, voyons voir de plus près ce que nous réserve cette cuvée 2015. Et je vous rassure tout de suite: à quelques jours de Noël, la WWE nous a épargné le traditionnel segment avec le Père Noël distribuant tout un tas de produits dérivés estampillés WWE (mais qu'à cela ne tienne, nous y aurons forcément droit dans un ou deux Raw!).

 

 

Allez chéri, on va aller acheter quelques meubles chez IKEA. Tu as pensé à prendre la carte de fidélité au moins?

 

 

Nalyse de TLC 2015

 

 

La soirée débute de la plus belle des façons avec le New Day qui nous gratifie d'un petit discours inaugural dont il a le secret. Les champions par équipes moquent leurs adversaires du soir en maniant la dérision à merveille. Comme d'habitude ils sont déchaînés au micro, agissent en roue libre et exultent sans retenue pour le plus grand plaisir des spectateurs de Boston desquels ils reçoivent d'ailleurs un colossal soutien.

 

La synergie est totale, le New Day est au sommet et dans ces conditions, on voit mal les trublions être dépossédés de leurs biens. Même les Usos semblent relégués au second plan et bien qu'ils jouissent encore d'une solide popularité, les jumeaux ne reçoivent assurément plus de la foule l'indéfectible appui auquel ils étaient habitués l'an passé.

 

Le combat démarre à cent à l'heure et se finit… à cent à l'heure! Le spectacle est au rendez-vous, c'est le moins que l'on puisse dire. Les Lucha Dragons font bien plus que de la figuration en nous gratifiant au passage d'une manœuvre aérienne proprement hallucinante, ayant pour conséquence la casse d'une échelle et d'une paire de testicules. Kalisto est véritablement doté de super pouvoirs sur ce coup là, immense respect à ce petit bonhomme et à feu ses grosses couilles (parce que pour claquer une telle prise, il fallait en avoir une sacrée paire).

 

Les autres participants ne sont pas en reste, loin de là. Personne ne s'économise et nous assistons à une véritable avalanche de prises brutales et spectaculaires à la fois. Je décerne une mention spéciale à Kofi qui nous rappelle de fort belle manière à quel point il excelle dans ce type de match (le passage où il termine en « crêpe » m'a fait avoir mal pour lui).

 

Bref, je pense que nous tenons là un sérieux prétendant au match of the year avec ce brillant Ladder match tant le rythme fut diaboliquement effréné pendant plus d'une vingtaine de minutes absolument formidables. D'autant plus que les cavaliers de la licorne conservent leurs ceintures (il est vrai aidés par un magistral lancé de trombone de la part de Woods, resté sagement aux commentaires pendant quasiment tout le reste de l'affrontement).

 

Du grand art de bout en bout, bravo messieurs, vous avez marqué les esprits, marqué des points et marqué de votre empreinte la division tag team.

 

En un mot, la soirée ne pouvait pas mieux être lancée: tout le public du TD Garden et moi-même sommes aux anges. Je plains ceux qui vont devoir passer ensuite…

 

 

New Day rocks. Un point c'est tout.

 

 

Le match suivant oppose Rusev à Ryback, autrement dit l'homme le plus malchanceux du moment puisque lorsqu'il combat Rusev, il finit systématiquement par trouver Lana sur sa trajectoire, causant ainsi à chaque fois un accident involontaire avec la belle blonde (j'ajoute au passage que Ryback possède également la faculté d'associer entre elles des couleurs vestimentaires qui ne s'accordent pas du tout ensemble. Sérieusement, vous avez vu la tronche de ses tenues?).

 

Ce genre de pseudo rivalité est globalement dénuée d'intérêt dans la mesure où on peut difficilement adhérer au rôle du mari vengeur que Rusev essaie d'endosser. Je veux dire qu'il est absolument évident que le Big Guy n'a jamais eu la moindre intention de s'en prendre sciemment à l'intégrité physique de Lana – c'était à chaque fois accidentel, rien de plus, donc pas de quoi en faire une montagne.

 

Tout ça rappelle vaguement le triangle que composaient à l'époque Daniel Bryan, AJ et le Big Show lorsque ce dernier avait percuté par mégarde la frêle fiancée de la Chèvre. Bryan en avait alors profité pour faire culpabiliser le géant et ainsi prendre l'ascendant psychologique sur lui. C'était en tout cas bien plus intéressant que ce que nous a été proposé ce soir.

 

Le combat des pachydermes a d'ailleurs été vite expédié, conclu par une bonne vieille Accolade qui permet au Bulgare de regagner un semblant de prestige.

 

J'attribue tout de même un bon point à Ryback pour l'exécution des deux ou trois manœuvres aériennes qu'il a récemment incorporées à son arsenal – vu son gabarit, c'est une prouesse notable que de claquer un missile drop kick (même de la deuxième corde).

 

 

La capacité mémoire de Ryback est tellement limitée qu'il lui fallait faire un choix: apprendre des prises aériennes OU apprendre à harmoniser la couleurs de ses vêtements.

 

 

Enchaînons avec le chairs match dont on n'attendait pas forcément grand chose tant l'issue semblait évidente. Et le fait est que nos a priori étaient tout à fait justifiés puisque c'est bel et bien Del Rio qui repart avec sa ceinture américaine, pour le plus grand malheur de Swagger qui avait pourtant juré de l'emporter afin de laver l'honneur de son mentor Zeb Colter.

 

Ce combat – même s'il a bénéficié d'un finish relativement original et visuellement réussi avec la carcasse de Jack foudroyée sur un matelas de chaises – m'a fait réaliser à quel point les affrontements cantonnés aux chaises peuvent s'avérer limités. Les deux hommes m'ont donné le sentiment d'être un peu trop focalisés sur lesdites chaises, au point de parfois sombrer dans une utilisation exclusive et un peu idiote des ustensiles, allant même jusqu'à oublier qu'ils sont avant tout des catcheurs.

 

En tout cas, c'était pas super exaltant et s'acharner autant à frapper son adversaire avec une chaise nous a finalement considérablement éloigné de ce qu'est vraiment le catch.

 

Jack n'a pas démérité (au point d'obtenir un nearfall assez crédible) mais je crains pour lui que ce retour en pay-per-view ne soit que de très courte durée.

 

 

Bon, et si maintenant on m'envoyait un vrai adversaire?

 

 

Passons maintenant à ce qui constitue l'un des gros morceaux de la soirée: le elimination tag team tables match. Sur le papier, la confrontation est des plus séduisantes puisque les vétérans ayant fait les belles heures de la grande ECW se retrouvent face à la Wyatt Family, réunie au grand complet.

 

Tâchons de ne pas trop nous attarder sur le fait que cette rivalité aurait bien évidemment dû pu démarrer le mois dernier dans le cadre d'un traditionnel match de Survivor Series et concentrons-nous sur la performance de ces huit déménageurs.

 

Pour être franc, en voyant le début de match, je redoutais que tout cela tourne vite au joyeux bordel proprement impossible à suivre mais le chaos ambiant ne dura finalement pas trop longtemps. Tout comme le combat d'ailleurs, vite expédié et surtout vite remporté par les barbus crasseux. Alors oui, nous pouvions légitimement nous attendre à leur triomphe dans la mesure où d'une part, l'équipe de Bray avait fortement besoin de redorer son blason après avoir été pulvérisée par Papy Taker et d'autre part, on sentait bien que les ex-ECW étaient essentiellement revenus à la WWE pour mettre en valeur la nouvelle génération. Soit. Mais cela étant dit, fallait-il pour autant expédier la chose aussi rapidement? Laminés et n'ayant réussi à éliminer qu'Erick Rowan, les vieux ont rendu une copie plutôt terne et décevante. C'en est même à se demander s'ils avaient réellement bien compris la finalité du match parce qu'au lieu d'ensevelir Braun Strowman sous une tonne de tables, ils auraient mieux fait de s'efforcer de le faire passer au travers d'une table!

 

La brève perspective finale de voir un Wyatt côtoyer une table enflammée aura vite été dissipée par l'alliance des trois crados restants, éliminant ainsi facilement un Bubba Ray Dudley approximatif et transparent, exactement à l'image de son équipe.

 

 

Nous, on avait déjà réuni les ECW Originals il y a quelques années et c'était pas fameux. Alors vous vous attendiez à quoi franchement?

 

 

Revenons aux fondamentaux avec un combat on ne peut plus classique et donc sans stipulation. Le règne intercontinental de Kevin Owens est menacé par le fougueux Dean Ambrose, à tel point que la confrontation se solde par une victoire du Lunatic Fringe au terme d'un petit affrontement sympathique mais pas non plus ébouriffant.

 

Que Dean remporte la ceinture blanche ne me pose absolument aucun problème, c'est même largement mérité au vu de la très bonne année qui a été la sienne. Ses prestations tiennent la route et le public est à fond derrière lui depuis maintenant pas mal de mois et bien qu'étant souvent resté dans l'ombre de Roman Reigns, il fait incontestablement partie des valeurs sûres que compte actuellement le roster.

 

Ce qui me chagrine en revanche beaucoup plus, c'est que cette petite consécration se fasse aux dépens du talentueux Owens. Déjà que le Québécois s'était presque fait humilier en demi-finale face à ce même Ambrose en novembre dernier, je ne le voyais vraiment pas s'incliner à nouveau, d'autant plus que cette fois la ceinture était en jeu.

 

A mon grand regret, KO finit donc l'année très loin du niveau qui était le sien à son arrivée il y a quelques mois à Raw et je lui souhaite vivement de toujours trouver grâce aux yeux des dirigeants de Stamford. Qui sait, peut-être est-il promis à accomplir de grandes choses dans les semaines à venir si vous voyez ce que je veux dire… Kevin Owens vainqueur du Royal Rumble, vous aussi ça vous tente?

 

 

Et si on veut chipoter, on notera que les mollets de Ambrose empêchent les épaules de Owens de toucher le sol. Techniquement, la victoire n'a pas lieu d'être.

 

 

Du côté des filles, Paige et Charlotte ont remis ça sauf que désormais, la championne assume pleinement son héritage paternel en empruntant les mimiques et l'attitude du vieux Ric (venu d'ailleurs assister au combat aux abords du ring, afin d'apporter à sa fille toute l'expertise qui est la sienne en matière de tricheries et autres fourberies diverses et variées).

 

Après un début un peu mollasson, les deux jeunes femmes finissent par passer la seconde en se rendant coup pour coup non sans une certaine agressivité, le tout sur fond de constante moquerie réciproque.

 

Il était entendu que Ric Flair n'était pas venu jusque là pour simplement faire de la figuration. Le vice étant profondément ancré en lui, c'est le plus naturellement du monde qu'il aida sa progéniture à conserver son titre. Avec un arbitre inattentif et un coin du ring dénudé pour mieux y sonner la pauvre Anglaise, le tour était joué.

 

Les rôles ont donc été inversés: Paige, en tant que victime, réintègre le camps des gentilles tandis que Charlotte affiche maintenant une attitude méprisante au possible, allant même jusqu'à snober sa bonne vieille copine Becky.

 

On imagine que Sasha Banks sera à présent la prochaine prétendante pour affronter le clan des teignes Flair.

 

 

– Chez les Flair, se comporter comme une grosse raclure est quelque chose qui se transmet de père en fille.

– On comprend que dalle quand tu parles Papa. Mais bon, quoi que tu dises, j'suis d'accord avec toi.

 

 

Pour conclure, reste à voir ce que nous réserve le main event.

 

Roman « Le Maudit » Reigns doit y affronter Sheamus « Le Pistonné » et les deux hommes y sont allés à fond. Les bougres se sont livré une féroce bataille dans le cadre de ce TLC match, n'hésitant pas à user et abuser des trois accessoires mis à leur disposition, le tout sous le regard d'un public particulièrement ingrat car peu enclin à s'investir dans le déroulement de cette joute pourtant plutôt agréable à suivre.

 

La foule a sans doute un peu trop voulu se la jouer smart en scandant pendant toute la rencontre le nom des grands absents qui auraient probablement su davantage capter son attention. Cena (mais qu'à moitié), Rollins, Bryan, Punk ont ainsi été réclamés haut et fort, comme pour signifier à Vince que les deux acteurs présents ce soir pour conclure la soirée n'avaient pas la carrure requise. Jugement rudement sévère de la part de Boston à l'égard des deux bagarreurs car même s'il lui manquait clairement un petit quelque chose pour électriser la foule, ce match aura au moins eu le mérite d'être solide et agrémenté de tout un tas de cascades particulièrement délectables.

 

Dommage que la fin soit si prévisible: la League of Nations (moins Barrett, où était-il?) est bien évidemment venue prêter main forte à Sheamus au moment où Roman s'apprêtait à décrocher la ceinture.

 

La véritable conclusion du show est un peu plus surprenante (bien que trop longue): Triple H déboule et tente de calmer les ardeurs d'un Reigns arnaqué une fois encore mais finit par subir le courroux du Samoan, prodigieusement excédé par l'acharnement du sort contre lui.

 

 

« Malchance », « Guigne », « Poisse »… Roman hésite encore pour son prochain surnom.

 

 

Voir Reigns sortir de ses gonds était assez jubilatoire, dommage que la séquence ait tant trainé en longueur. Ce Roman en mode ultra furax nous a permis de découvrir une nouvelle facette de son personnage et j'ai trouvé le bonhomme particulièrement convaincant et efficace, notamment au moment où il a exterminé à lui seul la League of Nations.

 

Son regard était habité d'une véritable hargne qu'on ne lui connaissait pas jusqu'à présent et compte tenu du contexte (être passé si près du titre une fois encore), j'ai trouvé ce passage en « mode Super Saiyan » finalement assez cohérent et pas si abusé que ça. Ayant emmagasiné en lui une tonne de colère au cours de ces derniers mois, il fallait bien que ça sorte un jour.

 

 

C'est vrai quoi, marre d'être constamment le dindon de la farce. C'est bon Triple H, tu l'as bien sentie ma grosse Force?

 

 

Au final je retiens de ce TLC 2015 un grandiose opening match très largement au dessus des autres affiches et je me réjouis de la brutale animalité dont l'ami Reigns a su faire preuve en fin de soirée.

 

Reste maintenant à voir s'il saura conserver cet esprit de rébellion dans les semaines à venir ou s'il redeviendra le gentil gars un peu trop lisse et policé qu'on nous a servi depuis plus d'un an maintenant.

 

 

Et au fait, il devient quoi lui?  


Publié

dans