Tough Enough du 23/06 au 07/07 : Les premiers seront les derniers

Celui qui finit deuxième est surtout le premier des derniers

José Mourinho

 

Aujourd’hui je me sacrifie pour le bien de la communauté, et je vais vous parler de l’emission Tough Enough qui a commencé il y a trois semaines. Alors Tough Enough, cette année, qu’est-ce que c’est ? C’est une émission de téléréalité où les candidats cherchent à obtenir un contrat WWE. Et cet article, à quoi il sert ? A rien, je sais. Mais encore ? Déjà ce n’est pas une nalyse de l’épisode de la semaine (je suis trop une rebelle, et surtout trop feignante pour rédiger un article par semaine). Non c’est une tentative (incertaine) de présentation du concept actuel (qui ne ressemble pas du tout à la dernière édition, qui a eu lieu en 2010) qui vise à faire le point sur l’émission après trois épisodes et essayer d’annoncer ce à quoi on peut s’attendre pour la suite.

 

 

Pour l’audience, on m’a dit de mettre des filles au lit. J’ai bon ?

 

 

Le point sur Tough Enough Edition 2015

 

 

Celui qui finit deuxième est surtout le premier des derniers

José Mourinho

 

Aujourd’hui je me sacrifie pour le bien de la communauté, et je vais vous parler de l’emission Tough Enough qui a commencé il y a trois semaines. Alors Tough Enough, cette année, qu’est-ce que c’est ? C’est une émission de téléréalité où les candidats cherchent à obtenir un contrat WWE. Et cet article, à quoi il sert ? A rien, je sais. Mais encore ? Déjà ce n’est pas une nalyse de l’épisode de la semaine (je suis trop une rebelle, et surtout trop feignante pour rédiger un article par semaine). Non c’est une tentative (incertaine) de présentation du concept actuel (qui ne ressemble pas du tout à la dernière édition, qui a eu lieu en 2010) qui vise à faire le point sur l’émission après trois épisodes et essayer d’annoncer ce à quoi on peut s’attendre pour la suite.

 

 

Pour l’audience, on m’a dit de mettre des filles au lit. J’ai bon ?

 

 

Le point sur Tough Enough Edition 2015

 

 

Alors commençons par le plus simple. Tough Enough regroupe 14 candidats (7 garçons et 7 filles) et il y aura deux vainqueurs (une fille et un garçon). L’émission est diffusée le mardi sur USANetwork. Et c’est une coproduction WWE et USANetwork (donc ce n’est pas un pur produit WWE, c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup).

 

Il y a une élimination par semaine décidée par le vote du public. Les jurés choisissent les trois plus mauvais de la semaine et la WWE Nation vote pour sauver son préféré. C’est simple. En plus, les jurés bénéficient chacun d’un unique sauvetage supplémentaire dans la saison.

 

Le concept de cette année est un concept un peu hybride. C’est un mélange de show en direct de l’université de Florida (là où on enregistre NXT) et de scénettes pré-enregistrées qui résument la semaine des candidats au Performance Center de la WWE.

 

 

C’est bon, tout le monde suit ? 

 

 

Dans la partie pré-enregistrée, on retrouve les challenges chapeautés par les trois entraineurs (Billy Gunn, Booker T. et Lita) qui permettent de « classer » les candidats toutes les semaines. Les challenges sont sensés représenter les différents aspects du business (oui ça semble évident mais en fait c’est pas toujours aussi clair). Alors, pour résumer par semaine, on a eu droit à :

 

– deux challenges qui permettaient de juger le cardio des candidats : une course d’obstacle dans un stade de foot américain (celui qui a accueilli Wrestlemania 24, si je me souviens bien) et un autre exercice, entre les cordes cette fois, qui consistait à répéter jusqu’à épuisement un cycle composé de course entre les cordes, burpees, et ramassage et projection d’un sac lesté.

 

– deux challenges pour juger le « courage » : une course à la nage dans un marécage infesté d’alligators et un bump à plat dos (oui j’ai cherché, non j’ai pas trouvé meilleure description, pour les plaintes s’adresser à la direction des CDC) de la troisième corde sur un ring spécial (un peu plus mou que celui, typique, en bois).

 

 

Si, si, savoir nager c’est important pour devenir une superstar de la WWE.

 

 

– un challenge pour juger de la personnalité avec la création d’un personnage et d’une entrée basée sur un gimmick tiré au sort.

 

 

Et tout le monde a réussi à éviter le ridicule !

 

 

Bon on ne peut pas dire que ça aille loin niveau catch. Et je vous rassure tout de suite, ça ne s’améliore pas dans le reste de l’émission. En effet, dans la partie pré-enregistrée on profite aussi de la vie dans les « baraques ». Les garçons font les machos, les filles jouent les garces, ça crie, ça s’embrouille pour un rien. Les entraineurs viennent les réveiller à l’aube au mégaphone. C’est vraiment de la télé-réalité caricaturale. Et c’est tellement une caricature que toutes ces scènes semblent surjouées.

 

 

Pour les vieux, y a même un jacuzzi comme dans le loft de Loana.

 

 

Dans la partie en direct, Chris Jericho est responsable de l’animation. Renee Young s’occupe des interviews et annonce les règles à chaque fois. Le jury est composé de Paige, Hulk Hogan et Daniel Bryan.

 

 

Un jury composé de professionnels de la profession donc. C’est du sérieux, vous voyez.

 

 

Les membres du jury donnent leur impression entre chaque partie pré-enregistrée. Ils posent des questions (genre quelle est la capitale de le Honduras, non je déconne c’est sur les événements de la semaine) aux candidats avant de décider des trois à mettre en danger.

 

Une fois que les trois sont nommés, les votes ne sont ouverts que pour quelques petites minutes et chaque candidat bénéficie de 30 secondes pour se sauver auprès du spectateur. A noter un petit changement dans le format la semaine dernière (il faut voir si ça se confirme), où les trois plus mauvais ont dû refaire le challenge de l’entrée (avec le gimmick imposé) avant leur plaidoyer de 30 sec.

 

Passons aux performances des candidats. J’avoue que j’ai encore un peu de mal à définir un favori parce qu’on n’a pas vu grand-chose de leur niveau de catch (que ça soit en matière de technique ou de mic skill, d’ailleurs). Mais quelques-uns se sont fait remarquer. Chez les garçons, Patrick (un grand black de 19 ans) et Tanner (un petit aux cheveux longs qui ressemble à Rollins) ont l’air au dessus du reste. Chez les filles, Giorgia semble la seule qui se détache.

 

En trois épisodes on a vu le départ de deux garçons (les deux premiers éliminés) : Hank (qui vanne un mec qui se fait battre par les filles alors que lui aussi s’était fait battre par les filles) et Alex (qui pense que connaitre l’histoire de la WWE, ça sert à rien). Chez les filles, Daria a été éliminée cette semaine un peu par surprise (en plus elle était lesbienne, c’est pas de chance, la WWE voulait exploiter ça) et Dianna a abandonné (elle sera remplacée la semaine prochaine a priori).

 

Et il faut noter que deux candidats ont déjà été nommés deux fois : ZZ (un redneck qui lutte avec des alligators, une sorte de Bray Wyatt en vrai quoi) et Sara Lee (une fille un peu trop normale pour ce genre d’émission), mais ils ont été sauvés par le soutien du public.

 

 

Le prochain Bray Wyatt, mesdames et messieurs !

 

 

Cela dit, il y a peu de chances que ces deux-là aillent au bout pour autant. Ils se feront sortir dès qu’ils seront nommés face à l’un des favoris. A moins que l’un d’entre eux se révèle un grand technicien, mais j’ai comme un doute. Tous les autres sont donc pour l’instant un peu interchangeables (donc je vais pas chercher à détailler plus). Mais bon, il reste encore dix semaines pour mieux les connaitre. Et je pense qu’on va commencer à voir un peu plus de catch dans les prochaines semaines.

 

Après trois épisodes, j’ai donc réussi à me faire un avis sur le programme (oui je suis lente mais je suis une femme, ce n’est pas de ma faute). Et vous mourez tous d’envie de le lire (oui je lis dans les pensées des garçons, c’est franchement pas compliqué).

 

D’abord, je trouve le format hybride (en direct et enregistré) très bizarre et ça ne permet clairement pas d’approfondir la partie technique du catch ou de connaitre les entraineurs. Pour l’instant on n’a eu qu’une crise de Billy Gunn à se mettre sous la dent. C’est très peu.

 

 

Et quand ils se battent c’est ridicule.

 

 

Et dans la partie en direct, trop de monde cherche les spotlights. Il y a le jury qui veut briller (et Paige qui fait la mini-heel et c’est très mauvais), il y a Jericho qui veut faire le malin. Il y a les règles à répéter, et le segment des votes. Et il y aussi le plaidoyer des trois bonnets d’âne de la semaine. Ca fait beaucoup en si peu de temps (45 minutes en tout sans les pubs). Peut-être que l’émission mériterait d’être plus longue avec deux  vrais parties bien distinctes. Ou peut-être que le jury est inutile et que Jericho devrait tout faire lui-même. Surtout que je suis sûre que les nommés sont définis à l’avance par la production. Enfin bon, c’est très bancal et le public américain a l’air d’accord avec moi. Les audiences ne sont pas géniales même si le troisième épisode a vu du progrès.

 

Mais surtout la conclusion la plus importante de mon visionnage c’est que le but du programme n’est pas de trouver la prochaine superstar. Oui, je sais, c’est officiellement le pourquoi de l’émission. Mais non ; en fait, c’est une conspiration pour vous faire croire que la WWE tient compte de votre avis.

 

 

La réaction de Billi Gunn quand on lui a dit que c’était le public qui décidait.

 

 

Honnêtement, aucun candidat (à part Patrick, et encore) n’a une expérience de catch, les entrainements sont super basiques et on passe plus du temps sur les disputes entre les challenges que sur les challenges eux-mêmes. C’est clairement de la pure télé-réalité et si une pépite en sort, ça sera un coup de bol improbable (et faites-moi confiance, j’ai un doctorat en télé-réalité américaine).

 

 

Spoiler Alert : le futur de la WWE ne se trouve pas parmi ces quatorze-là.

 

 

Pour comparer avec les autres émissions de télé-réalité on est très loin de Top Chef et on est plus proche de Hells Kitchen (un truc où Gordon Ramsay prend des cuisiniers de fast food et tente de faire de l’un d’entre eux le prochain chef d’un de ses restos) ou de Top Model USA (une ancienne top model choisit des filles et des gars sur leur physique pour en faire des top models pour de vrai). Ces deux émissions ne durent que grâce à la personnalité de leurs présentateurs : Gordon Ramsay et Tyra Banks. Dans les deux cas, ils sont capables de colères mémorables pour nous faire comprendre que les candidats sont vraiment trop mauvais. C’est marrant et ça nous fait revenir pour l’épisode d’après. Et l’autre point commun de ces émissions, c’est qu’on se moque un peu de savoir si les gagnants sont bien devenus ou pas les futures stars des podiums ou de la gastronomie. D’ailleurs on passe très peu de temps sur ça dans les émissions.

 

 

La seule image de « catch » que j’ai trouvée en trois épisodes.

 

 

C’est clairement le même principe ici sauf qu’il nous manque le présentateur charismatique qui pique des colères mémorables. A la place, l’autorité est divisée entre sept personnes (trois entraineurs, trois jurés et un présentateur) et celle qui essaye le plus d’être la méchante est aussi la moins crédible (Paige donc). Et c’est le plus gros défaut de Tough Enough édition 2015. Il suffit de remplacer les jurés par les entraineurs, de mettre Jericho dans le jury et de le faire présenter, et on améliore déjà beaucoup l’émission (oui je suis experte, j’ai un doctorat j’ai dit).

 

Alors si j’ai un conseil à vous donner : si vous cherchez la prochaine star du catch, si vous voulez voir les dessous de la formation des catcheurs, ce n’est pas cette émission-là qu’il faut regarder (cela dit, c’est peut-être celle-là qui marcherait auprès du public). Par contre, si vous voulez voir 10 singes prêts à tout et surtout au ridicule pour obtenir une infime chance d’être célèbre, je vous conseille Tough Enough.

 

Mais soyons honnête : vous pourriez aussi regarder la même chose sur la prochaine star de la coiffure, finalement tout ça importe peu.

 

 

Et y en a au moins un qui aurait bien besoin d’un nouveau coiffeur.

 


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