Raw du 11/05/2015 : À celui qui nous manquera

L'absence a des torts que rien ne défend.

Daniel Balavoine

 

Quatre catcheurs vont se mettre sur la gueule dimanche soir lors du main event de Payback, un peu après que John Cena aura fait crier « I quit » à son ennemi juré. Cela étant su, difficile d’attendre grands renversements ou révélations de dernière minute à Cincinnati dans l’Ohio pour un dernier Raw avant le PPV annoncé du mois de mai. Mais parfois, les surprises ne viennent pas là où on les attend. C’est d’ailleurs souvent le principe d’une surprise. Alors, malgré le retour du cerveau de l’Autorité et les guerres pour le Graal, la vedette du go home show a été volée par un petit barbu laid en chemise à carreaux. Qui nous laisse un goût de larme dans la bouche.

 

 

Je vais pouvoir aller chasser tout l’été le caribou avec Shawn Michaels, YES ! YES ! YES !

 

 

Nalyse de Raw du 11 mai

 

 

L'absence a des torts que rien ne défend.

Daniel Balavoine

 

Quatre catcheurs vont se mettre sur la gueule dimanche soir lors du main event de Payback, un peu après que John Cena aura fait crier « I quit » à son ennemi juré. Cela étant su, difficile d’attendre grands renversements ou révélations de dernière minute à Cincinnati dans l’Ohio pour un dernier Raw avant le PPV annoncé du mois de mai. Mais parfois, les surprises ne viennent pas là où on les attend. C’est d’ailleurs souvent le principe d’une surprise. Alors, malgré le retour du cerveau de l’Autorité et les guerres pour le Graal, la vedette du go home show a été volée par un petit barbu laid en chemise à carreaux. Qui nous laisse un goût de larme dans la bouche.

 

 

Je vais pouvoir aller chasser tout l’été le caribou avec Shawn Michaels, YES ! YES ! YES !

 

 

Nalyse de Raw du 11 mai

 

 

Tout commence par l’arrivée de Triple H. Le COO de la compagnie revient après plusieurs semaines d’absence durant lesquelles le pouvoir fut délégué à Kane, dont les décisions ne suscitèrent pas l’unanimité au sein de son propre camp. Le Game veut donc justement régler les conflits qui ont enflé au sein de l’Autorité, en mettant les choses à plat entre le Big Red Monster et Seth Rollins.

 

 

-Alors, dites moi quels sont vos griefs respectifs.

-Cette montagne de merde est incompétente.

-Je veux éviscérer la tafiole en pantalon moulant.

-Bien, sachant ça, nous allons pouvoir régler le conflit dans le calme.

 

 

Le champion reproche à l’ancien démon favori du diable d’avoir intégré Dean Ambrose dans la course au titre, et finit par réclamer son départ. Kane, lui, est plus direct : il veut juste casser la gueule du jeune impertinent. Triple H menace son directeur des opérations de licenciement si l’Architraître quitte Payback sans son trophée. Ce soir, Kane va affronter Roman Reigns tandis que le champion se frottera à Randy Orton. Cette annonce ne plait pas du tout à Jamie Noble qui s’en prend oralement au COO. Pour qui roulent les deux nabots ? Ne sont-ils pas censés obéir au chef ? Sont-ils désormais uniquement les hommes de main de Rollins ? Du coup, furieux d’être interrompu,  le Game donne J&J Security en pâture à Dean Ambrose. Triple H renoue avec ses vieilles habitudes de grand méchant qui ne rate pas une occasion pour humilier un autre méchant en s’attirant du coup la sympathie du public, mais je sais qu’Axl ne tombera pas dans le panneau.

 

Le Lunatic Fringe est ici chez lui et ça se sent. Sous les vivats d’une foule totalement acquise à son champion local, Ambrose remporte sans trop de difficultés son match, laissant libre cours à sa folie furieuse.

 

 

Allez, tout l’monde par terre, nananère !

 

 

Sans transition, la WWE enchaîne un nouveau match. Le noble King Barrett, plus élégant et racé que jamais, déballe sa formidable verve à l’encontre de son adversaire du soir, Dolph Ziggler, qui arbore une drôle de tenue et a visiblement mis du fard à paupière, c’est nouveau ça ?

 

 

Opposition de style.

 

 

Le match est suivi par Sheamus, habillé comme à la ville, qui s’est assis à côté de JBL.

J’ai vraiment du mal à voir le natif de Dublin en véritable méchant et je trouve ce heel turn un peu forcé. Rien à redire sur l'aggressivité du lutteur, ni sur son look haineux, mais Sheamus est un face naturel.

D’abord surpris par la vivacité du Show Off, King BNB l’emporte en plaçant son Royal Bullhamer grâce à une intervention du Grand Rouquin Blanc, qui en profite pour finir un peu le blondinet et l’humilier. Revanche est promise pour dimanche, où l’Irlandais pourra se venger de sa défaite d’Extreme Rules.

 

Après Sheamus, nous continuons dans la pilosité orangée avec le retour d’Eric Rowan. Lors du dernier Smackdown, l’ancien disciple de Bray Wyatt est redevenu l’ami de Luke Harper, son frère d’armes. Ce retour en duo peut sonner comme un aveu d’échec quelque part, mais est peut-être la meilleure chose qui pouvait leur arriver. Harper est un génie du ring, mais la concurrence est rude en midcard et ne lui laisse guère la place de briller. Ces deux-là ont donné de magnifiques matchs en équipe en 2014. La division TagTeam peut leur permettre de rebondir et d’octroyer une place à Rowan. Que serait Krilin s’il n’était pas l’ami de Sangoku ? Face à la barbe rousse en tout cas, Fandango perd en moins de deux minutes.

 

 

-Mais je te connais toi… Tu ne faisais pas partie du troupeau que j’ai égorgé hier soir ?

-Non Luke, c’est moi Erick, j’ai juste mis mon masque !

 

 

S’ensuit l’heure du John Cena Open challenge. C’est cool d’avoir un match chaque semaine, mais il se sent obligé de raconter sa vie à chaque fois ? Bon, il faut bien ménager un peu de suspense, faire monter la sauce, le prestige du trophée et des Etats-Unis en général, la grandeur de la nation…

 

 

On dirait que >insérer le nom de la ville< est The place to be ! USA greatest country on earth, blabla, trophée symbolique, blabla, Georges Bush et Custer, etc…

 

 

Au bout de l’ennui, Neville nous réveille et se présente pour une affiche alléchante.

Et le match est magnifique. Animé, virevoltant, alors que le résultat semble couru d’avance, plus le combat progresse, plus Neville semble proche de l’exploit. Le jeune anglais domine même, se relève d’un STF puis d’un AA, place Cena au sol, porte son Red Arrow, tente le tombé… Rusev sort de nulle part et d’un coup de pied, achève le match et les rêves du rookie.

 

 

Neville est tellement populaire que la WWE vend des ballons de baudruche à son effigie. Mais il ne faut pas les lâcher.

 

 

Le Bulgare ne veut pas changer de cible pour ce dimanche, et il le fait savoir en martyrisant un John qui n’a pas dû bien comprendre ce qui lui arrivait, tandis que le public réclame Lana. Il semble évident que les scénaristes éloignent la belle blonde du soviétique pour lui retirer son principal atout charme et popularité. Mais la rupture est un peu ridicule et éculée. On dirait qu’à la WWE, toute équipe ou couple manager/catcheur n’existe que pour être un jour détruite. Rusev survivra sans Lana, la belle blonde trouvera une place sans le Bulgare, mais les deux sont quand mêm parfaitement assortis. Ça me rappelle avec douleur la lamentable fin du brillant duo Del Rio-Rodriguez, et je souffre.

 

 

John souffre avec moi.

 

 

En suivant, Kane était censé avoir un match contre Roman Reigns, mais il n’a pas attendu que la cloche sonne et a démonté méthodiquement son rival aux abords du ring. Jusqu’à ce que le jeune ne se ressaisisse et porte un Spear au Big Red Monster sur la table des commentateurs. Histoire de montrer, si l’on en doutait, que le Samoan est prêt pour dimanche et que Kane ne fait plus mal à grand-monde.

 

 

-Aïe ! Un poteau ! C’est affreusement douloureux !

-C’est bien petit, tu sais déjà des choses que Cena ne saura jamais.

 

 

C’est l’heure des filles ! Ce qui m’enthousiasmait il y a encore quelques semaines me désespère à nouveau. Brie Bella affronte la revenante Tamina, la première accompagnée de sa sœur, l’autre de Naomi. Les choix scénaristiques pour la division féminine sont incompréhensibles. Le départ d’AJ marquait pour nous tous un immense coup dur et son petit short en jean nous manque cruellement. Mais cela aurait pu marquer un nouveau départ et une heure de gloire pour les Divas, avec la montée de quelques talentueuses femmes d’NXT et la mise en valeur des membres du roster les plus méritantes. Avec l’absence temporaire de Paige, la WWE tenait l’occasion d’enfin porter au sommet la populaire et talentueuse Naomi.

Mais non.

Au lieu de donner naturellement à la danseuse un rôle de gentille héroïne face aux deux pestes siliconées, les bookeurs ont décidé illogiquement de faire passer les pétasses suprêmes pour de gentilles filles, sans que rien ne le prouve dans leur comportement. Les Bellas sont faces parce qu’elles sont tapées par des heels. Moué. Et le retour de Tamina, absente des rings depuis plus d’un an et qui représente un peu l’équivalent féminin de Roman Reigns, a été totalement raté.

Bref, pour ce match, Tamina l’emporte sur un impressionnant kick dans les mâchoires.

 

 

-BRIE MODE ! Encouragez-moi, publiic !

-LOL t’as vu on dirait qu’elle a un tatouage sur la chatte.

 

 

Comme si la WWE avait senti ma tristesse face à la division féminine, elle envoie le quart d’heure d’humour. Curtis Axel est toujours en proie à une crise de personnalité qui le fait s’identifier à Hulk Hogan. Qu’à cela ne tienne, face à lui se dresse l’encore plus fou Macho Mandow. Vous l’aurez compris, il s’agit de Damien Sandow qui, ayant fini son rôle de doublure du Miz, reprend la gimmick de Charlie Haas en se déguisant en légende. C’est drôle, car les deux cabotinent à mort. On peut regretter le Sandow méprisant de la grande époque qui catchait avec Cody Rhodes et remportait la malette du Money In The Bank. Peut être qu'un jour, il retrouvera un niveau sérieux, mais en attendant, il semble sincérement s'épanouir dans le rôle de l'amuseur.

 

 

-RANDY SAVAGE ! RANDY SAVAGE !

-Huhu, ça y est j’ai repris à mon compte les hommages de CM Punk. A moi le règne de 500 jours !

 

 

Le match a à peine débuté que survient l’intervention salvatrice de l’Ascension. Les effrayants Illuminatis se moquent de ceux qui essayent d’imiter les anciennes gloires alors qu’ils n’en ont pas le talent. Un discours bien entendu étonnant de la part de ceux qui se prennent pour les Road Warriors. D’ailleurs, au lieu de semer la peur et la destruction, ils sont humiliés par la nouvelle alliance entre les deux comiques.

J’espère qu’un jour ils auront quand même l’aura qu’ils méritent. Les Usos aussi ont longtemps joué les guignols avant de devenir crédibles et champions. J’ai confiance pour l’avenir des anciens champions NXT, même si la route sera un peu longue.

 

C’est le moment important, le retour du champion intercontinental Daniel Bryan, blessé et absent des rings depuis de (trop) longues semaines. Son titre lui a été laissé jusqu’à présent, mais si sa convalescence se prolonge, une décision devra être prise. Et c’est la raison de sa présence ce soir. Ovationné et encouragé par la foule, l’American Dragon rappelle qu’il donne toujours le meilleur de lui-même et souhaite être au top. Mais il sait que le public de la WWE mérite un champion compétitif chaque semaine, ce qu’il n’est pas capable d’être actuellement. Les médecins qui le suivent ne peuvent se prononcer sur sa blessure. Il ignore quand il pourra revenir. Il ignore s’il pourra revenir. Daniel Bryan laisse donc son titre intercontinental au centre d’un ring tremblant de la voix de milliers de personnes hurlant « Thank you Daniel ! ».

 

 

– MERCI DANIEL !

– Ne vous en faites pas, en attendant mon retour je vous laisse ma femme que vous pouvez acclamer !

– FALLAIT PAS TE SENTIR OBLIGÉ, DANIEL !

 

 

Une nouvelle page Bryan se tourne. Un run de seulement quatre mois depuis son retour début janvier. La WWE a-t-elle assez protégé son catcheur ? La question déchire les forums et les tribunes. Je me permets de donner mon avis.

Pour reprendre les discussions, certains disent « la WWE a protégé Bryan puisqu’elle ne l’a pas intégré dans le championnat suprême », ce à quoi on leur répond « d’accord mais ils l’ont mis dans un match à échelles ! », qui se voient rétorquer « un match à sept, ça laisse le soin aux autres de prendre des coups ! » et le dialogue n’en finit pas. Je crois qu’il est très important de faire une distinction entre histoire et sport.

-D’un point de vue storyline, clairement la WWE n’a pas souhaité remettre Bryan au plus haut niveau qu’il avait en 2014. Un Rumble anecdotique, une rivalité contre Kane qui main evente Smackdown, une course à l’Intercontinental… A part son face à face contre Reigns en février, l’American Dragon n’est jamais placé au sommet tout en restant chaque soir dans le top 5, voire 3, des segments importants. Ce qui a fait grandement débat, mais qui aujourd’hui s’avère un choix payant : imaginez Bryan WWE Champion en mai 2015, obligé de remettre son titre vacant ? Voilà qui serait une répétition dramatique et pathétique de la situation de l’an dernier. D’ailleurs, le barbu a repris ce lundi exactement tous les arguments de Stephanie Mc Mahon sur la nécessité d’avoir un champion en activité, arguments que lui-même n’entendait pas en 2014.

-D’un point de vue purement sportif, éloigner un catcheur du main event n’a jamais protégé son intégrité physique. CM Punk est bien placé pour en parler. Ziggler ou Kidd donnent des performances bien plus épuisantes pour leur corps que Reigns ou même Orton. Bien que confiné à la midcard, Bryan n’a absolument pas changé son style de combat depuis son retour. Tombés suicidaires, sauts virevoltants, coups de crâne… Rien n’a semblé montrer une évolution protectrice. Il est apparu dans quelques matchs collectifs ou par équipe, mais comme n’importe quel autre lutteur à vrai dire. Et ses affrontements en solo ont presque toujours dépassé les quinze minutes.

Alors… la WWE a-t-elle bien géré le cas Bryan ? Je ne peux y répondre. Car je n’ai pas la réponse, et personne ne l’a à mon avis. Daniel n’a pas été surprotégé, rien dans son activité depuis son retour n’a réellement traduit un profond changement des règles le concernant. Mais si sa situation était bonne à ce moment-là, il est compréhensible qu’on l’ait laissé faire ce qui le rend populaire… Toujours est-il que l’American Dragon va nous manquer.

 

New Day envahit la salle de ses chants positifs. Le positionnement enfin ambigu de la clique obtient de bonnes réactions. La WWE sait corriger son tir, parfois. On apprend qu’à Payback, les nouveaux champions donneront une seconde chance aux déchus Cesaro et Kidd dans un Two out of Three falls.

En attendant, le Suisse affronte Big E. Incroyable, l’ancien Antonio sait vraiment tout faire, et l’on peut soupçonner qu’il soit le meilleur catcheur actuellement en activité dans le roster. Il l’emporte sur un étrange tombé.

 

 

La prise dite « du compte en Suisse ». Inévitable.

 

 

Puis, l’obscurité se fait. Des milliers de lucioles envahissent l’air, voletant sur le rythme angoissant d’une musique ténébreuse. Bray Wyatt continue d’être incroyable dans ses apparitions. Il met l’accent sur la fragilité de son nouvel adversaire Ryback. Le cowboy prouve le contraire en débarquant pour expulser l’araignée du ring. Si la rivalité ne m’emballait pas au début, les similitudes entre les deux catcheurs sont étonnantes. Ils sont apparus en atteignant rapidement le sommet, avant de redescendre d’un cran dans la carte sans avoir réussi à glaner un seul titre. Les deux hommes sont des catcheurs moyens qui bénéficient d’un bon personnage. De mon point de vue, Wyatt est quand même bien supérieur à l’ex Skip Sheffield. La séparation de la Family reste la plus grosse erreur de booking à laquelle j’ai assisté à la WWE.

 

 

On retourne avec le ptit gros alors ?

 

 

Enfin, il n’est plus temps de s’interroger car voilà le main event.

Le champion de la WWE Seth Rollins retrouve son bourreau de Wrestlemania, Randy Orton.

Les deux hommes ont une excellente alchimie sur le ring, et encore une fois ils nous régalent et se réinventent. Notamment ce Backbreaker somptueusement contré par le chacal.

 

 

-Tiens, prends ça dans ta main !

-Je… Je ne pourrai plus signer d’autographes, damned, tu es un monstre !

 

 

Dix minutes d’excellent catch passent, un plaisir pour les yeux. Jusqu’à ce que la Vipère ne prenne un peu trop l’avantage et pousse J&J Security à intervenir pour précipiter la fin de la rencontre. A trois contre un, la donne change, et les méchants ne perdent pas l’occasion d’humilier RKO. Soudain, Kane surgit dans la salle. Le temps s’arrête, tout le monde se demande ce que fera le monstre. La réponse est simple : rien.

Alors qu’il se saisit d’une chaise et semble prêt à intervenir, sans que l’on ne sache réellement à l’avantage de qui, la grosse machine rouge se fige et regarde la suite des événements.

Les événements, ils se précipitent avec l’arrivée de Dean Ambrose et de Roman Reigns, qui viennent éjecter les deux microbes du ring, et ridiculisent collectivement le pauvre Seth qui subit successivement Dirty Deeds, Spear et RKO.

 

 

Coucou Kane, tu veux voir nos finishers ?

 

 

Mais au lieu de profiter calmement de leur domination, les gentils pètent les plombs. Reigns porte un Spear sur Orton, ce qui peut se comprendre au vu de leurs rivalités passées, puis Ambrose inflige de manière totalement incompréhensible son finisher à son ancien partenaire.

Tout ce gâchis de cohérence pour finir sur l’image de l’Instable dominant chez lui. Aussi pour nous jouer le coup rabâché de « le titre de champion est plus fort que toute amitié »… Qui a tendance à me lasser un peu. Franchement, que Reigns encaisse un Dirty Deeds ce lundi ou pas, ça ne changera rien au résultat de dimanche. Ambrose parait en tout cas plus fort que jamais, signe probable de sa défaite à venir.

 

 

Et puisque personne ne semble intéressé par son devenir, je me proclame moi, Rapha-Hëll, nouveau Champion Intercontinental de la WWE !


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