Raw du 30/03/2015 : La fête après la fête

We are awesome !
Le public de Raw à San Jose ce lundi
 
Ce qu'il y a de bien avec le "Raw du lendemain", c'est qu'en général il n'y à rien à jeter dans cet épisode. La WWE s'efforce de mettre les petits plats dans les grands, les catcheurs sont motivés car ils savent que la planète catch toute entière a les yeux braqués sur eux et au lendemain de la grand-messe qu'est Wrestlemania, une atmosphère particulière émane de ce show si particulier. Par conséquent, les spectateurs présents sur place entendent bien savourer goulument chaque instant de ce spectacle et ne se privent pas pour faire entendre haut et fort leurs rugissements de plaisir.

 

 

– Moi aussi je suis heureux d'être là. Ça se voit non ?
– Ça crève les yeux Brock. Ça crève les yeux.

 

 

Nalyse de Raw du 30 mars

 

We are awesome !
Le public de Raw à San Jose ce lundi
 
Ce qu'il y a de bien avec le "Raw du lendemain", c'est qu'en général il n'y à rien à jeter dans cet épisode. La WWE s'efforce de mettre les petits plats dans les grands, les catcheurs sont motivés car ils savent que la planète catch toute entière a les yeux braqués sur eux et au lendemain de la grand-messe qu'est Wrestlemania, une atmosphère particulière émane de ce show si particulier. Par conséquent, les spectateurs présents sur place entendent bien savourer goulument chaque instant de ce spectacle et ne se privent pas pour faire entendre haut et fort leurs rugissements de plaisir.

 

 

– Moi aussi je suis heureux d'être là. Ça se voit non ?
– Ça crève les yeux Brock. Ça crève les yeux.

 

 

Nalyse de Raw du 30 mars

 

Ce show a été bon et ça n'est, en soi, pas du tout une surprise puisque ça fait maintenant un bail que la WWE nous a habitués à produire un divertissement de qualité au lendemain de Wrestlemania et cette cuvée 2015 a elle aussi le bonheur de prolonger avec brio cette tradition.
 
D'emblée, on nous annonce que trois matchs de championnat auront lieu au cours de la soirée. Rien que ça. Et ça commence d'entrée de jeu avec l'arrivée d'un Brock Lesnar acclamé par une foule survoltée, venu réclamer son rematch par la voix de Paul Heyman qui nous confirme au passage que pour la première fois depuis plus de dix ans, la Bête prendra bel et bien part à un combat à Raw ! Le tout sera même confirmé par Stephanie venue préciser que Seth Rollins, retenu actuellement par une émission télévisée, viendra effectivement défendre son titre fraichement acquis une fois arrivé à l'aréna de San Jose.
 
En attendant, cela permet de lancer le combat pour la ceinture intercontinentale en mettant face à face le nouveau champion Daniel Bryan et un challenger de choix, Dolph Ziggler. Les entrées des deux hommes sont malheureusement coupées par une séance diapo qui nous remémore quelques faits marquants de la veille. Mais le plus important est ailleurs car en plus d'être une sorte de dream match dont tout bon fan ne peut que se réjouir, cette confrontation est de fait un véritable petit bijou qui vaut assurément le coup d'œil : les contacts sont virils, les prises techniques, et le résultat indécis jusqu'au bout tant les deux hommes semblent se donner à fond aussi bien pour le gain du titre que pour maintenir le prestige de leurs réputations respectives. C'est finalement une brutale série de coups de boule qui mettra un terme au duel, conclu par un Running Knee décisif. Après avoir subi deux défaites d'affilée au cours des semaines précédentes face au blondinet, c'est Bryan qui ressort victorieux et affirmons sans trop prendre de risques qu'il semble bien parti pour redonner un véritable lustre à la ceinture blanche. Barrett étant aux commentaires, il semblait couru d'avance qu'il interviendrait tôt ou tard. C'est d'ailleurs ce qu'il fit à l'issue de cet affrontement dont le seul défaut aura été sa trop courte durée.
 
À peine le temps de souffler que Sheamus, dont on se demandait s'il allait enfin effectuer un jour son retour, déboula pour faire le ménage sur le ring en s'en prenant à tous ceux qui trainaient dans le coin, qu'ils soient heels ou faces. Stupeur dans les chaumières, l'Irlandais est redevenu méchant ! Les rumeurs qui annonçaient un Celtic Warrior de retour du mauvais côté de la force étaient donc fondées, et c'est finalement le nouveau look totalement inattendu du grand rouquin blanc qui s'est avéré bien plus surprenant que sa nouvelle attitude.

 

 

Bah ouais : le nouveau Mad Max sort bientôt et je suis fan. Je voulais juste rendre hommage.

 

 

Rollins n'étant pas encore arrivé sur place, il restait encore un peu de temps pour mettre sur pied un combat à huit, opposant les champions par équipe Kidd et Cesaro, associés à The Ascension contre deux tiers des New Day couplés aux nouveaux venus dans le grand bain, les Lucha Dragons, enfin libérés de NXT. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les luchadors n'ont pas raté leur entrée en matière. Non contents d'entamer leur carrière à Raw avec une éclatante victoire, ils ont en plus démontré d'évidentes aptitudes dans le domaine des manœuvres aériennes et ce avec une facilité déconcertante. En l'occurrence, c'est surtout le virevoltant Kalisto qui a le plus convaincu et époustouflé la foule en plaçant quelques prises dignes des plus grands catcheurs mexicains. Le plus dur sera peut-être de confirmer cette première très bonne impression mais en l'état, ce lancement dans le grand bain est incontestablement un premier test très encourageant.

 

 

Faire des débuts marquants, c'est facile hein… Le plus dur, c'est de tenir la distance !

 

 

Et c'est à ce moment de l'émission que se produisit un événement d'une rareté inouie : rendez-vous compte que la première des trois heures de la soirée n'était pas encore terminée que la musique d'entrée de Brock "j'suis en colère" Lesnar se mit à retentir pour la seconde fois. La Bête effectua alors sa deuxième apparition en l'espace de cinquante minutes à peine ! On n'a tout simplement jamais autant vu le gars Brock à la télé en un laps de temps si restreint, faites une croix sur le calendrier ! Il faut dire qu'il est quelque peu furieux et vindicatif depuis la perte de son titre subtilisé par l'opportuniste Chacal Sodomite™ à qui il compte bien faire la peau, tellement il lui en veut à mort. Le nouveau champion WWE ne tarde d'ailleurs pas à faire, comme prévu, son entrée lui aussi. Allons-nous donc assister comme annoncé en ouverture de l'émission à un double événement en direct à Raw ? Lesnar va t-il en effet livrer un combat dans un weekly, qui plus est avec le titre suprême à la clé ?
 
Bien évidemment, cette alléchante perspective était bien trop belle pour avoir bel et bien lieu. Et malheureusement rien de ce qui était prévu ne s'est produit : cette annulation étant justifiée par les propos de l'Architraître™ qui justifie son renoncement au combat du soir par une douleur au pied causée par les nombreux Curb Stomp portés la veille à ses adversaires. La vanne a beau être plutôt drôle, elle ne fait pourtant que moyennement rire Lesnar qui décide (parce qu'il a un irrésistible besoin de se défouler afin d'évacuer la colère emmagasinée au cours de ces dernières vingt-quatre heures) de ravager littéralement tout ce qui lui passe entre les mains. Le couard bicolore réussit, comme souvent, à se faire la belle en laissant ses sbires se faire massacrer à sa place. C'est Stephanie en personne qui tentera, avec la plus grande des difficultés, de mettre fin au carnage orchestré par l'ex-champion de la WWE en étant obligée de le sanctionner sur le champ, en lui signifiant qu'il était à présent suspendu indéfiniment jusqu'à nouvel ordre, et en plus sous le coup d'une forte amende.

 

 

Tu te calmes immédiatement Brock, sinon je fais les gros yeux !

 

 

Les répercutions de cette décision disciplinaire ne se sont pas faites attendre puisque Lesnar a fait savoir dans la foulée par voie de presse qu'il comptait attaquer la WWE devant les tribunaux pour abus manifeste de pouvoir, tout en annonçant  par ailleurs qu'il avait repris les négociations avec Dana White dans le but d'établir un nouveau deal avec l'UFC le plus rapidement possible avec pour objectif de remonter à l'intérieur de l'Octagon à très court terme.

 

 

Pendant ce temps, loin de tout ce marasme, Booker T en profite pour faire un petit somme.

 

 

Après de telles échauffourées, il fallait bien reprendre ses esprits et passer à un registre plus léger. Et c'est la tâche qui fut confiée (et pleinement remplie) à Damien Mizdow qui se débarrassa assez facilement de Stardust sous les très vives acclamations d'un public qui pouvait enfin le reconnaître à sa juste valeur sans être pour une fois rabroué par les incessantes invectives d'un Miz devenu de plus en plus jaloux de sa doublure. Le triomphe de Damien ne fut que de courte durée, car rapidement interrompu par son ex-employeur venu en fin de combat lui porter un Skull Crushing Finale. Mizou lance enfin pour de bon la rivalité entre les deux, rivalité qui devrait pouvoir alimenter pour un certain temps la midcard tout en s'avérant de surcroit très plaisante à suivre.
 
Après les Lucha Dragons, un autre baptême du feu a eu lieu à San Jose, et il est d'ailleurs dorénavant très probable que la WWE se serve de l'émission du lendemain de Wrestlemania pour propulser sur le devant de la scène les jeunes pousses les plus talentueuses de NXT. En effet, après Paige l'an passé, c'est Adrian Neville qui a effectué ce soir ses grands débuts officiels à Raw. Notons au passage qu'il a été lui aussi victime de la terrible "malédiction-qui-fait-perdre-son-prénom", qui je le vous rappelle avait déjà frappé Rusev et Cesaro avant lui. Il est tout de même assez déplorable d'avoir livré en pâture à Neville le très sympathique Curtis Axel dont le populaire "Axelmania movement" a peut-être vécu ici ses derniers soubresauts après un enterrement si expéditif.
 
Le dernier combat mettant en jeu une ceinture s'est déroulé entre John "Je kiffe trop ma patrie" Cena et Dean Ambrose venu relever le challenge lancé par le nouveau champion US. Les deux hommes ne se sont pas économisés et nous ont rendu une copie particulièrement propre à l'issue d'une lutte âpre, captivante et pleine de rebondissements. C'est bien évidemment Cena (incroyablement hué) qui a fini par l'emporter face à un Ambrose (soutenu comme jamais par le public) ultra déterminé mais encore clairement un cran en dessous du Marine.

 

 

– ♫ John Cena sucks, John Cena sucks… ♪
♪ John Cena sucks, John Cena sucks… ♫
– C'est bon, vous avez fini? J'peux en placer une?
 

 

Une fois Lesnar évacué de l'aréna, Rollins ne put s'empêcher de venir fanfaronner en coulisses avant d'être interrompu par un Randy Orton qui ne manqua pas de lui rappeler sa victoire de la veille. Bon prince, Seth (rejoint par Kane et le Big Show) proposa à Randy de se dénicher deux partenaires histoire de finir la soirée dans la joie et l'allégresse en trois contre trois.
 
Pendant que la Vipère s'attelait à la tâche, les Divas nous proposèrent elles aussi un trois contre trois pas désagréable et ma foi plutôt bien rythmé. Les victorieuses de Mania Paige et AJ, alliées à Naomi, glanèrent une victoire supplémentaire en s'imposant face aux Bellas épaulées par Maîtresse Natalya.
 
Pendant ce temps, Ryback accepta promptement de venir prêter main forte à l'Apex Predator, car botter le cul de l'Authority est pour lui toujours un plaisir.
 
Et le temps que Rusev démolisse le pauvre Goldust (tombé bien bas et dont on n'aura probablement jamais le fin mot de sa rivalité fratricide), Orton avait réussi à se dégoter un troisième larron ne demandant qu'à affronter l'arrogant champion WWE entouré des deux géants vétérans. C'est ainsi que Roman Reigns se pointa dans le main event sous un colossal torrent de huées, rappelant (comme si cela était encore nécessaire) qu'à Wrestlemania, ce sont les smarts qui sont les rois. Malgré ce climat extrêmement hostile, c'est bien le Samoan qui finit par apporter la victoire à son équipe à l'issu d'un combat de gala divertissant, mais dont on n'aura pas tiré de véritable enseignement, si ce n'est que Seth Rollins a vraisemblablement deux challengers potentiels (Orton et Reigns) qui se dressent en travers de sa route pour ce qui constituera sa première défense de titre, dans un mois, à Chicago, pour Extreme Rules.
 
Le spectacle fut donc globalement réjouissant, et force est de reconnaître que, pour une fois, l'intégralité de l'émission a été agréable à suivre. Et c'est suffisamment rare pour être souligné car s'il y a bien un moment dans l'année où la durée indigeste d'un Raw passe comme une lettre à la poste, c'est précisément ce soir là, au lendemain du Grandest Stage of Them All.
 
Et pour conclure, j'adresse un grand merci au public pour avoir participé avec une telle implication : vous avez mis une sacrée ambiance, et c'est toujours un régal.

 

 

Et cet homme avait des choses à dire mais c'était tellement important qu'il les a dites en catimini sur le Network.

 

– Dis-moi Seth : elle est pas un peu disproportionnée cette ceinture pour toi ?
– Parce que tu crois que sur un nabot d'un mètre cinquante, ça rendrait mieux ?

 

 


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