Raw du 16/03/2015 : La passe de trois

Cria cuervos y te sacaran los ojos.

Proverbe espagnol

 

Et de trois : est-ce signe de confiance totale de la part de mes collègues chroniqueurs, ou plutôt la preuve du désintérêt total envers le show phare de la WWE ? C’est le troisième Raw d’affilée que j’ai l’honneur de vous nalyser ce soir. Il n’en reste plus que deux avant Wrestlemania, la tension devrait être à son comble, les segments exceptionnels devraient s’enchainer, tous les matchs devraient donner envie d’en voir plus. Et bien… Ce n’est pas encore tout à fait ça, mais il y a du mieux. Si près du terme, la fédération de Stamford ne laisse plus de place à la lowcard. Toutes les séquences ont de l’importance pour la suite. Chaque match, chaque discussion est un pas de plus vers l’évènement suprême. Le prestige dû à la hauteur du show qui arrive n'est pourtant pas vraiment présent, et nous sommes en droit de demander le meilleur.

 

 

Mais le meilleur n'était pas là.

 

 

Nalyse de Raw du 16 mars

 

 

Cria cuervos y te sacaran los ojos.

Proverbe espagnol

 

Et de trois : est-ce signe de confiance totale de la part de mes collègues chroniqueurs, ou plutôt la preuve du désintérêt total envers le show phare de la WWE ? C’est le troisième Raw d’affilée que j’ai l’honneur de vous nalyser ce soir. Il n’en reste plus que deux avant Wrestlemania, la tension devrait être à son comble, les segments exceptionnels devraient s’enchainer, tous les matchs devraient donner envie d’en voir plus. Et bien… Ce n’est pas encore tout à fait ça, mais il y a du mieux. Si près du terme, la fédération de Stamford ne laisse plus de place à la lowcard. Toutes les séquences ont de l’importance pour la suite. Chaque match, chaque discussion est un pas de plus vers l’évènement suprême. Le prestige dû à la hauteur du show qui arrive n'est pourtant pas vraiment présent, et nous sommes en droit de demander le meilleur.

 

 

Mais le meilleur n'était pas là.

 

 

Nalyse de Raw du 16 mars

 

 

Nous sommes à la Well’s Fargo Arena à Des Moines dans l’Iowa. Avant même le début du show, une petite  vidéo nous rappelle les agissements de Randy Orton la semaine dernière, qui a longuement tabassé son rival Seth Rollins. La vipère a encore faim et veut un match à Wrestlemania contre l’Architraître.

 

Raw commence exactement comme la semaine dernière : Big Show, Kane, J&J Security et Rollins sont au centre du ring. Dans l’Iowa, le chacal bicolore est chez lui mais il éteint vite tout soutien de la foule en affirmant que le seul moyen de devenir quelqu’un quand on vient de la région, c’est de la quitter. Enfin, trêve de plaisanterie, Seth s’estime trahi par Orton à qui il faisait couillonnement confiance. Il est dégoûté. Il relève le défi à Wrestlemania… À une condition : que la Vipère accepte un premier match ce soir même à Raw.

 

 

Tu veux te battre contre moi dans deux semaines, Randy ? À une condition : que tu veuilles te battre contre moi ce soir. Haha, te v’là bien embêté hein ?

 

 

Orton arrive, traite gentiment le chacal de "little bitch", et confirme son envie d’en découdre dès ce soir, même s’il sent qu’il aura plutôt droit à un cinq contre un. Il n’a pas peur.

 

Chose inhabituelle, les filles sont les premières à se battre. AJ affronte la championne Nikki, chacune étant accompagnée de sa future partenaire pour Santa Clara. Depuis le retour d’AJ, les  chants à la gloire de son mari ont repris. Ça y est, la division féminine a sa chance : le match est long et indécis. Pendant plus de huit minutes, la vivacité d’AJ répond difficilement à la force brute de la jumelle. Nikki est une catcheuse moyenne au selling hésitant, mais elle a une violence appréciable.

 

 

Dire qu’on croyait la p’tite sur un siège éjectable…

 

 

Finalement, une échauffourée entre Paige et Brie déconcentre la Black Widow qui encaisse un vilain coup de poing et un Torture Rack. Victoire de Nikki, sans contestation. Dommage que dans tout ça, personne ne semble se soucier de reprendre le titre à la sœur aux airbags. J'imagine que ça viendra. L'affiche féminine est totalement vide d'enjeu, mais on peut espérer une bonne surprise entre les quatre femmes. Avant d'assister dès le lendemain au début d'une nouvelle ère ?

 

En coulisses, Kane et le Big Show continuent de se chamailler car le Big Red Machine met trop sa supériorité hiérarchique en avant. Rollins les traite de crétins, ce qui ne leur plait pas trop. Kane lui reproche de trop jouer les enfants gâtés et décide qu’ils ne viendront pas l’aider ce soir.

 

Pendant ce temps, le big guy a faim. Ryback affronte le Miz, accompagné par Mizdow comme si de rien n’était. Durant le match, Ryback ceinture son adversaire à l’extérieur du ring et propose à Mizdow de frapper son boss. Ce dernier semble séduit par l'idée, mais il n’en aura pas l’occasion.

 

 

La tentation, allégorie.

 

 

Le match est très rapide et Ryback gagne sans que son adversaire ait pu esquisser un mouvement. Le Miz était fort avant, lorsqu’il affrontait Ziggler à armes égales ou qu’il combattait seul contre les Usos, mais là il redevient un jobber totalement impuissant. Lorsque Mizdow vient le relever, il lui porte un Skull crushing finale ! Serait-ce enfin la fin définitive de cette fin d’alliance qui dure à n’en plus finir ?

 

 

Toujours quitter la salle en vainqueur.

 

 

Les corps sont ensuite évacués, une table trône sur le ring qui a été recouvert de noir. L’instant est de haute importance, c’est la signature du contrat pour le match mettant en jeu le championnat des États-Unis. Le challenger arrive en premier. La foule est partagée envers Cena, et elle donne de la voix. Le Champ' dit que ce contrat est le plus important qu’il ait jamais eu à signer à la WWE. Genre plus que celui avec CM Punk en 2011 ?

 

 

Mon dernier contrat comportait une clause avec cunnilingus. Je suis ravi de voir qu'ici ce n'est pas le cas.

 

 

Le Marine n’hésite pas, comme à son habitude, à souligner la puissance de Rusev. Il dit que le Bulgare représente les États-Unis tant qu’il est champion. Il est donc très important de lui prendre le trophée au nom du peuple américain et de son image. C’est un peu gerbant de patriotisme, voire totalement insupportable pour mes pauvres oreilles, mais ça marche. Cena a retrouvé dans cette guerre froide une popularité qu’il n’avait pas eue depuis longtemps. Il compare le contrat à celui de l’indépendance, et Wrestlemania à la révolution. Putain que je regrette Ryback et son « big guy vs big guy » qui me paraissait beaucoup plus sain. Les États-Unis sont le plus grand pays du monde, affirme John ! Je déteste cette phrase puante. Ça veut dire quoi ? Il y a un concours entre les pays ? C'est bien une phrase d'américain ça. Pourvu qu'il perde à Santa Clara.

 

 

Donc, les États-Unis sont le premier pays du monde, j’ai le classement sous les yeux c’est confirmé. La Russie n’est que quatrième. La Norvège est seizième. Le Bhoutan fait une belle remontée à la quarante-quatrième place. Bonne chance à tous pour la prochaine fois !

 

 

Rusev arrive sans Lana, en costume solennel. Le public réclame à pleine voix la plantureuse blonde. À sa place, il y a un petit freluquet à lunettes présenté comme l’avocat de l’ancien Alexander qui refuse de signer le contrat car le match a été proposé sous contrainte la semaine dernière. Ce qui n’est pas faux.

 

 

Il a un peu perdu depuis La Ferme Célébrités, Mickael Vendetta.

 

 

Rusev est prêt à relever le défi à Santa Clara… Si Cena le laisse parler ce soir. Voilà une condition pas trop dure à honorer, a priori. Bien obligé, le Marine écoute avec rage son opposant bulgare. Ce dernier traite un peu les américains de grosses lopettes et de perdants finis, et John ça l’énerve beaucoup. La plus grande fierté de Poutine finit sa diatribe, signe le contrat, renverse la table à la face du Champ' et s’en va. Cena s’en fout, il a le contrat donc son match à Wrestlemania ! Mais encore une fois, le drapeau russe flotte dans le ciel de la WWE.

 

 

Où est Lana ? Pas sous la table ?

 

 

La tension retombe d’un cran tandis que les New Day avec la tête de couillon de Big E dansent sur le ring. Ils affrontent ce soir les champions Kidd et Cesaro. On apprend une mauvaise nouvelle : Jey Uso est blessé et l’incertitude plane quand à sa durée de convalescence, mais les Matadores sont en pleine forme et observent le match depuis l’estrade. Après quelques minutes de combat, Cesaro fait gagner son équipe d’un uppercut par derrière. Les Matadores s’en prennent alors violemment aux membres du New Day. Sauf qu’El torito vient également attaquer Cesaro. C’est chacun pour soi aussi entre les équipes. Aucun match n’est encore annoncé pour le Grandaddy of them all, nul doute que la blessure des Samoans risque de perturber la carte. Et j'ai vraiment pas envie de voir Cesaro noyé au milieu de tous ces ploucs.

 

 

Team Magma contre Team Aqua.

 

 

En backstage, Noble se rebelle contre Rollins. Lorsque Seth veut le virer, Jamie démissionne… et Mercury dans la foulée. Le bicolore se retrouve seul et furieux.

 

Lesnar n’est pas là ce soir. Qu’importe, la WWE diffuse une bonne vidéo qui fait peur, où il rappelle son statut de monstre incontesté, de Bête sans morale. Mais n’y a-t-il pas mieux comme promesse de souffrance envers Reigns que de dire qu’il va lui "kick his ass" ? Heureusement que le Minotaure a Paul Heyman pour parler à sa place.

 

On pense avoir droit à un nouveau match entre le Big Show et Eric Rowan. Mais le roux est tabassé avant même que la cloche ne sonne et le géant s’en va en le laissant pour mort.

 

 

File-moi ton goûter, toi !

 

 

Le barbu est clairement sacrifié pour ce Wrestlemania et ne sert qu’à monter un peu le prestige de ses adversaires, c’est-à-dire du Big Show. Pourtant, je suis persuadé que la Wyatt Family aurait pu rester au complet et massacrer New Day avant de s’en prendre ensemble à l’Undertaker. Enfin, le mal est fait et c’est bien dommage.

 

Un nouveau nom se rajoute au Hall of fame : Larry Zbyszko. Un nom imprononçable que je découvre, mais à en croire la vidéo promotionnelle toujours aussi bien faite pour mettre en valeur la carrière d’un mec, c’est une vraie légende du métier qui a notamment combattu face à Bruno Sammartino.

 

Pendant ce temps, plein de monde a débarqué sur le ring : Curtis Axel, Fandango, Goldust, Jack Swagger, Zack Ryder, Titus O’Neil… et Kane qui a invité tous ces braves gens pour faire une démonstration de sa force et prouver qu’il gagnera le Memorial André le Géant. Sauf que Mark Henry l’interrompt pour annoncer sa participation dans la fameuse bataille royale. D’ailleurs, c’est bien une répétition ce soir, le but étant de jeter tout le monde à l’extérieur. C’est très rapide, et il ne reste vite plus que les deux golgoths sur le ring. Surprise, Curtis Axel avait attendu dehors et tente de voler la victoire, mais rien n’y fait : Henry gagne.

 

 

Curtis Axel doit encore contrôler ses émotions.

 

 

L’ancien haltérophile revient en force. Aucune explication sur ses quatre mois de disparition après les Survivor Series, où il faisait partie de l’équipe de Kane et de l’Autorité d’ailleurs. Dorénavant, le voici gentil alors que le Big Show est passé du mauvais côté. Serait-ce impossible que les trois monstres aient le même alignement en même temps ?

 

Paul Heyman est venu tout seul. Il rappelle avec tout son talent que Lesnar est un monstre et qu’il viendra faire la guerre à Wrestlemania. Son client est un mercenaire plus fort que la WWE elle-même et restera le champion de la fédération quoi qu’il arrive, même s’il décide de s’en aller pour des horizons plus grands. Paul continue d’avoir des soucis de micro qui alimentent sa parano conspirationniste. Il oriente son discours vers Roman Reigns qui est pour lui un « Samoan-american’t ». Le concerné arrive avec un t-shirt « I can, I will » mais comme dit JBL, ce ne sont pas les t-shirts qui battront Lesnar. L’ex-beau gosse du Shield n’a rien contre Heyman et s’adresse directement au champion, le regard décidé mais sous un public mitigé. Comme toujours, il promet de gagner dans quelques jours à Santa Clara.

 

 

– Je vais détruire Brock Lesnar. Je suis très décidé.

– Mais… Que faites-vous avec ce couteau, ce pistolet, cette corde, ce verre de poison et ce sommet d'une falaise ?

– Je suis très décidé.

 

 

Plus tard en coulisses, Paul annonce à Renée la venue de Brock la semaine prochaine.

 

La rivalité sac de nœuds autour du titre Intercontinental s’exprime ce soir dans un match par équipes, Ziggler, Ambrose et Bryan affrontant Harper, Stardust et Barrett. R-Truth, le seul à ne pas combattre, rejoint la table de JBL, la ceinture cachée dans le dos ! Au vu des forces en présence, le match est forcément bon.

 

 

Le marcel, cette nouvelle tendance 2015.

 

 

Stardust prend d’abord très cher, mais Ziggler vole un tag à Bryan, entamant un peu la confiance mutuelle dans l’équipe des gentils. La foule joue le jeu et fait du bruit à chaque moment fort. Le blondinet de Cleveland reste longtemps sur le ring, empêché de tourner grâce au vice de ses adversaires. Globalement, les méchants s’entendent mieux. Après une série d’attaques en tout genre, Ambrose  obtient victoire sur Barrett.

 

Mais le match ne finit pas le segment : alors qu’il fuit avec la breloque, R-Truth s’en voit dépossédé par Stardust, lui-même volé par le Lunatic. Enfin, Barrett distribue les mandales et récupère son précieux. Même s’il encaisse souvent les pinfalls, l’Anglais sera un adversaire coriace à abattre pour dimanche. Quand même, l’affiche est très belle et le spectacle promet d’être impressionnant entre tous ces athlètes. Difficile de pronostiquer un vainqueur !

 

 

Moi je suis un putain de boss !

 

 

En désespoir de cause, Rollins vient enfin demander le soutien Triple H et Stéephanie. Sauf qu’il empire son cas en étant un peu trop insolent vis-à-vis de l’Autorité. Le couple princier lui demande de faire ses preuves et de se débrouiller tout seul ce soir.

 

Bray Wyatt, lui, n’a pas peur d’être tout seul, ni du noir. Il continue son délire dans sa grotte et promet que Wrestlemania XXXI sera le requiem de l’Undertaker, son dernier souffle. Une fois les vieux démons abattus, Bray deviendra définitivement le nouveau visage de la peur. Rien de bien nouveau à l'ombre quoi.

 

Et nous sommes déjà au main event. Finalement, le Raw de ce soir est passé assez vite. Seth Rollins est donc opposé à Randy Orton. La Vipère arrive en premier sur le ring. Le chacal suit, mais a un micro. Il applaudit le Legend Killer qui a réussi à ridiculiser l’Autorité en trois semaines… Mais lui, Rollins, a réussi à ridiculiser Orton en trois heures. On apprend alors que tout était un coup monté. L’Autorité débarque au grand complet. Tous les segments vus pendant le show servaient à endormir la méfiance du serpent qui est désormais encerclé par tous ses adversaires.

 

 

Rho là là, ce coup, c’est mon chef-d’œuvre. Le mec en début de show accepte de m’affronter en sachant que ça serait du cinq contre un… et finalement c’est bien un cinq contre un ! Je suis impitoyable.

 

 

Randy a saisi une chaise sous le ring, mais face à Kane, J&J Security, Big Show, Rollins et Triple H, il est évident que cela ne suffira pas. Au moment où l’architraître donne le signe de l’assaut, un cri de corbeau retentit… La lumière s’éteint. Quand elle se rallume, la foule de Des Moines est en folie : Sting se tient aux côtés d’Orton. Jouant de l’effet de surprise, de la chaise et de la batte, les deux héros du public se débarrassent de leurs ennemis. Les membres de J&J encaissent chacun un finisher, et le RKO est largement plus spectaculaire que celui du Stinger.

 

Triple H est fou de rage, mais c’est trop tard. La petite démonstration de pouvoir qu’il voulait sûrement infliger au fils de Bob s’est transformée en humiliation. C’est bien le TNA Hall of famer qui trône au centre de l’arène lorsque finit le show.  

 

 

Oui, ça fait six mois que je suis là et je n’ai encore jamais ouvert la bouche, du coup je le fais en post-show et pour dire absolument rien d’intéressant.

 

 

Plus qu'un Raw avant Wrestlemania désormais. Et tant mieux, car on commence à tourner en rond. Le fil conducteur de ce show, tourné autour du main event, jouant sur les vraies tensions au sein de l'Autorité pour finalement s'achever sur une ruse, était plutôt bien joué. L'apparition de Sting a mis en feu le public et a surpris positivement son monde : c'est la première fois que le quinquagénaire m'a vraiment donné envie de le voir dans un match.

 

Toujours est-il que tous les matchs étant bookés, on commence à tourner un peu en rond. Barrett a récupéré sa ceinture, mais même s'il la reperd, ce n'est pas très important. La carte de la bataille royale est une sorte de lot de consolation pour tous les perdants. Seule l'entrée surprise d'un Sheamus ou d'un Bo Dallas pourrait un peu donner d'intérêt à ce match pour le moment dominé par des géants quadragénaires. La seule affiche incertaine concerne le championnat par équipes, et elle ne fait pas envie. Clairement, Wrestlemania XXXI est booké avec l'application qu'ont les écoliers à rendre un devoir propre, sans folie ni éclat particulier.

 

On a eu droit qu'à seulement deux vrais matchs ce soir, dont un féminin. Les autres ont été de rapides squashs. C'est peu pour un show de catch, et clairement l'important était ailleurs ce soir. Pourtant le show est resté plaisant à suivre, et donne à peu près envie de voir les affrontements de Santa Clara. Je met un point d'honneur à saluer le public présent dans l'arène qui y est pour beaucoup dans l'ambiance du soir.

 

 

Et j'avais envie de finir en beauté.

 

 


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