Dix catcheurs dans le vent

Un seul ennemi fait plus de mal que dix amis ne font du bien.

Jonathan Swift

 

Nouveau concept aujourd'hui, éventuellement reproductible par la suite : en janvier 2015, plein de mecs ont brillé, à la WWE comme ailleurs. Les dix meilleurs se trouvent dans les lignes qui suivent.

 

 

Et si quelqu'un se sent de faire également un flop 10, qu'il ne se gêne pas !

 

 

Top 10 des meilleurs catcheurs de janvier, toutes fédérations confondues

 

Un seul ennemi fait plus de mal que dix amis ne font du bien.

Jonathan Swift

 

Nouveau concept aujourd'hui, éventuellement reproductible par la suite : en janvier 2015, plein de mecs ont brillé, à la WWE comme ailleurs. Les dix meilleurs se trouvent dans les lignes qui suivent.

 

 

Et si quelqu'un se sent de faire également un flop 10, qu'il ne se gêne pas !

 

 

Top 10 des meilleurs catcheurs de janvier, toutes fédérations confondues

 

 

Une petite explication du principe : ce classement tient compte du kayfabe, mais pas uniquement, comme vous allez le constater. Leurs performances dans le ring, leur promos iconiques, ou simplement leur capacité à fait parler d'eux ont permis aux dix catcheurs de la sélection de s'y retrouver. Evidemment, celle-ci est totalement subjective, et n'engage que son auteur. Quant à l'ordre dans lequel sont classés les différents protagonistes présentés ici, il est encore plus arbitraire, et trier des catcheurs venant d'horizons très divers est un exercice tout à fait périlleux. Nul doute que chacun aura son avis sur les catcheurs surcotés ou sous-estimés dans la liste qui vient. Ceci étant dit, entrons dans le vif du sujet !

 

 

  1. 10) Daniel Bryan

  2.  

  3. En janvier 2015, Daniel Bryan est revenu au monde du catch. Et rien que ça, c'est déjà pas mal, car nous étions plusieurs à ne pas être franchement certains de le voir un jour remonter sur un ring. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, il n'a pas perdu grand chose de son talent, et est revenu tout de suite dans le grand bain, en catchant deux fois par semaine, tout comme en houseshow. Son omniprésence en main event de Smackdown depuis le passage du show bleu au jeudi et sa victoire dans la feud contre Kane ont fait le reste : D-Bry est de retour à la place de deuxième top face de la WWE.

 

 

– Tu te rappelles quand on formait Hell No, tous les deux ? Tu faisais des bons matchs à l'époque.

– Ah m'en parle pas, je fais encore des cauchemars rien qu'en y repensant.

 

 

9) Kevin Owens

 

C'était à NXT R-Evolution : Kevin Owens faisait ses débuts dans le roster du show, et effectuait au passage un heel-turn en démolissant Sami Zayn après son épique conquête du titre suprême. Depuis, tous se passe bien : les tee-shirts « K.O. » se vendent par paquets de dix, et surtout, l'ex-Steen a repris sa feud au long cours contre l'ex-El Generico, dans un louable effort de la WWE qui s'inspire pour une fois du passé indé de ses catcheurs. Le match entre les deux aura lieu dans une petite semaine, et s'annonce déjà comme un classique à ne manquer sous aucun prétexte.

 

 

Si Kevin avait su faire un avion en papier, aurait-il été mieux classé?

 

 

8) Cage

 

En attendant l'arrivée d'Alberto « El Patron » Del Rio, la dernière recrue de la Lucha Underground s'appelle Cage. Et cet homme est tout simplement monstrueux. Il a perdu son prénom depuis son passage à la PWG, mais a gardé ce mélange incroyable de force et d'agilité. Imaginez un taureau croisé avec un papillon, et vous obtiendrez ce big man capable de porter deux adversaires sur ses épaules comme d'enchaîner les moonsault. De quoi le propulser directement n°1 contender pour le titre de la fédération, et principal homme de main du machiavélique Dario Cueto.

 

 

– JE PEUX PORTER DEUX MECS SUR MES ÉPAULES !

– Comme Cena à Wrestlemania XXV?

– OUAIS !

–  C'était Edge et le Big Show.

– Ah. Ouais non, moi c'est Chavo et Machin là, Pentagon…

 

 

7) Lashley

 

La TNA a également fait son retour en janvier sur une nouvelle chaîne, et l'homme fort de la fin 2014 s'est une nouvelle fois montré en forme : le 7 janvier, Lashley a remporté pour la deuxième fois le titre WHC de la fédération en battant Bobby Roode, et effectué un face-turn dans les semaines suivantes. On a d'ailleurs bien du mal à reconnaître le Big Man sans charisme qui a été champion ECW en voyant évoluer ce catcheur surprenant, capable de performances insoupçonnées, excellent storyteller. A 38 ans, celui qui poursuit en parallèle sa carrière de fighter est dans la forme de sa vie.

 

 

Par contre, il semble mort à l'intérieur. On dirait un poisson cuit.

 

 

6) Brock Lesnar

 

Lui aussi a fait ses preuves sur un ring de MMA, lui aussi est fort mais rapide. Brock Lesnar nous a rappelé pourquoi chacune de ses apparitions est une performance à ne pas louper lors du Royal Rumble. On salive encore devant ce spot le voyant rattraper Rollins sur ses épaules, puis enchaîner avec un F5, et on tremble de la punition qui lui a été infligée en milieu de match, seulement pour le voir revenir plus fort à la fin de celui-ci, avec un admirable sens du timing. Certes, Lesnar est protégé par le booking. Mais il se montre quasiment toujours à la hauteur de celui-ci, et même l'extraordinaire Paul Heyman semble passer au second plan devant les performances de la Bête.

 

 

Ah ça, le gros costaud de la classe qui embête tout le monde, il fait moins le malin en apprenant la décision du conseil de classe.

 

 

5) Prince Puma

 

Nouvelle venue dans le monde foisonnant des fédérations de catch, la Lucha Underground ne s'était pas jusqu'ici dotée d'un titre mondial. C'est désormais chose faite puisque lors du premier épisode de l'année, Prince Puma (qui catche également sous le nom de Ricochet en indy et au Japon) a remporté un Aztec Warfare Match à 20 catcheurs, dans lequel son adversaire en finale était Johnny Mundo, celui-là même qu'il avait affronté lors du main event du tout premier épisode du show. Ses défenses de titre face à Fenix et Cage plus tard dans le mois ont été à la hauteur de ce que Puma nous avait montré avant ça : brillantes. Puma s'impose vraiment comme l'homme fort de la compagnie, et on attend d'en voir encore plus de sa part.

 

 

Info zoologie: le puma est un animal sans tâches. A ne pas confondre avec le jaguar. Mais ça, la Lucha Underground n'en a rien à foutre et c'est bien dommage.

 

 

  1. 4) Hiroshi Tanahashi

  2.  

Le 4 janvier dernier avait lieu Wrestle Kingdom 9, plus gros PPV annuel de la NJPW et deuxième show en terme d'affluence derrière Wrestlemania. Et, comme lors des quatre années précédentes, Tanahashi en a remporté le main event, contre son grand rival, Kazuchika Okada. Un résultat qui a fait grincer des dents, certains suiveurs étant agacés par l'omniprésence depuis si longtemps (1350 jours de règne cumulés !) du John Cena japonais. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence : Tanahashi est le plus grand catcheur du pays du soleil levant depuis Misawa et Kobashi. Une immense star qui ne réalise jamais un mauvais match, et qui l'a prouvé une nouvelle fois dans son septième affrontement contre le Rainmaker. Les protagonistes de la plus belle rivalité des années 2010 sont maintenant à trois victoires chacun (et un match nul), et on a du mal à voir comment leur prochain match pourra surpasser les précédents.

 

 

L'air guitar, j'ai rien contre. Mais, avec des amis en pyjama aux soirées… difficile de se concentrer.

 

 

3) Seth Rollins

 

Notre catcheur WWE de 2014 a commencé la nouvelle année de la même manière qu'il avait terminé la précédente : en boulet de canon. Loin d'être la troisième roue du carrosse lors du title match du Royal Rumble, il a été extraordinaire, multipliant les spots brutaux et les mouvements spectaculaires, comme l'improbable Phoenix Splash (qui se trouve être le finisher de celui qui le précède au classement) sorti en fin de match. Plus encore que le top heel de la WWE, Rollins en est sa caution « excellence dans un ring », le tout avec une constance rare. Le bicolore a toujours sa mallette et devrait donc, sauf accident de parcours, toucher un titre mondial en 2015. Il est parfaitement prêt pour enchaîner les main events, en tout cas.

 

 

– Seth, dis-moi, on est déjà arrivés à la troisième place de ce classement et je n'ai toujours pas vu mon nom, crois-tu que…

– Mais non Bouboule, tu rêves, tu sais bien qu'il n'aime pas les chauves corpulents.

 

 

2) Kota Ibushi

 

Si vous cherchez un exemple parfait de « Star-making performance », regardez le match livré par Ibushi pour le titre Intercontinental à Wrestle Kingdom. Le highflyer avait déjà montré d'intéressantes promesses, notamment il y a un an lorsqu'il avait battu Prince Devitt (qui catche désormais sous d'autres latitudes et sous un nom différent). Il les a confirmées au centuple lors de son match face à Nakamura, reprenant au passage à son compte une partie du moveset de son adversaire. Résistant, spectaculaire, et, disons-le, montrant enfin le charisme qui lui faisait jusque-là défaut, Ibushi a tout pour être l'énorme star japonaise des prochaines années. Il serait très surprenant de ne pas le voir combattre pour le titre mondial dans l'année.

 

 

Ah, je crois qu'on a retrouvé le voleur de la coupe du monde de handball.

 

 

1) Shinsuke Nakamura

 

Lorsque Wrestle Kingdom 9 a été diffusé pour la première fois avec les commentaires ricains de Jim Ross et Matt Striker, un certain nombre de fans anglophones ont décidé de se pencher pour la première fois sur cette fédération dont ils ont entendu tant de bien. Et un homme a fait l'unanimité : le champion Intercontinental, Shinsuke « Charisma over 9000 » Nakamura. Vainqueur de Kota Ibushi dans le semi-main event du show pour conserver son titre, il a une nouvelle fois brillé avec ce style si particulier, mélange de mimiques Michael Jackson-esques et de coups de genou bien brutaux dans la gueule. Les lecteurs du Wrestling Observer ne s'y sont pas trompés, et lui ont carrément décerné l'award du meilleur catcheur de l'année 2014. Pas mal pour un mec qui n'a pas été champion du monde depuis cinq ans. Nak' commence l'année 2015 en trombe, directement avec un match 5 étoiles dans sa besace.

 

 

– YEOH !


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