Smackdown du 29/01/2015 : Sur la bonne voie (rapide) ?

– Pourquoi, Monsieur Anderson ? Pourquoi persister ?

– Parce que j'en ai fait le choix…

L'agent Smith et Neo, The Matrix Revolutions

 

Après un Rumble match catastrophique et un Raw en huis clos qui a aidé la WWE à limiter les dégâts, l'épisode de Smackdown de cette semaine avait lieu dans une ambiance particulière : il s'agissait de redonner au public l'envie d'aimer le spectacle proposé par la fédération, de corriger le tir en quelque sorte. Tel était l'objectif du show bleu cette semaine, mais a-t-il été rempli ?

 

 

Voici un indice sur la réponse à cette question.

 

 

Nalyse de Smackdown du 29 janvier

 

 

– Pourquoi, Monsieur Anderson ? Pourquoi persister ?

– Parce que j'en ai fait le choix…

L'agent Smith et Neo, The Matrix Revolutions

 

Après un Rumble match catastrophique et un Raw en huis clos qui a aidé la WWE à limiter les dégâts, l'épisode de Smackdown de cette semaine avait lieu dans une ambiance particulière : il s'agissait de redonner au public l'envie d'aimer le spectacle proposé par la fédération, de corriger le tir en quelque sorte. Tel était l'objectif du show bleu cette semaine, mais a-t-il été rempli ?

 

 

Voici un indice sur la réponse à cette question.

 

 

Nalyse de Smackdown du 29 janvier

 

 

Comme on n'y a pas eu droit lundi soir et que ça nous manquait atrocement, le show de ce jeudi a commencé par un discours de Triple H ! Je retiens trois choses de ces dix longues minutes. Tout d'abord, Hunter, sous couvert de tomber le masque et de parler "pour de vrai" de la mutinerie du WWE Universe depuis le Royal Rumble, est retombé dans ses vieux travers de heel cool qui veut être aimé de son public, et c'est bien dommage. Ensuite, le COO de la compagnie a défié Sting à Fast Lane : c'est un probable futur combat qui s'annonce donc entre l'icône et l'assassin cérébral, combat d'autant plus justifié car il n'y a effectivement rien de pire que de se faire pointer du doigt par un mec déguisé en The Crow une fois tous les 36 du mois… Oui, je suis peu enthousiaste à l'idée de ce match, vous avez deviné. Enfin, Triple H a déclaré qu'il avait pris en compte le mécontentement du public lors de la victoire de Roman "down our throats" Reigns, et qu'il allait faire une annonce d'importance… lors du prochain Raw. Parce que bon, il ne faut pas déconner non plus, on ne va quand même pas faire avancer une histoire dans le B-show, hein !

 

 

N'importe quoi : parler pour ne rien dire, c'est ce que je fais tout le temps à Raw, je vois pas pourquoi je ferai autre chose à Smackdown !

 

 

Quand on parle du loup, il sort du bois, ou plutôt du public. Roman Reigns est apparu juste après l'annonce de Triple H, et tenta tant bien que mal d'affirmer sa position de vainqueur du Rumble, disant que Hunter ne pouvait rien y faire. Après tout, il a gagné, c'est fait, c'est fait, donc Reigns va à Wrestlemania et basta. Gros nez répondit qu'on verra bien lundi, avant de coller un match de rêve dans la foulée : Roman Reigns contre le Big Show. C'est exactement ce qu'il fallait pour nous donner envie, non ?

 

 

– Écoute Show, on peut résoudre tout ça sans se battre, discutons, OK ?

– Ah non ! Il est hors de question que tu touches une fois de plus à un micro !

 

 

Le match, comme on pouvait s'y attendre, fut chiant. Désolé, mais je ne trouve pas d'autre mot. Roman Reigns a déroulé sa panoplie habituelle, sans éclat, mécaniquement. Big Show, comme à son habitude, était lent, ce qui n'a pas aidé à m'embarquer dans le match, d'autant que j'ai presque eu l'impression que le gros chauve se laissait taper dessus tellement il n'en avait rien à faire… Le combat s'est évidemment conclu par une victoire de Reigns sur un Spear, mais ça n'a rien changé à la réaction du public. Certes, il fut moins virulent qu'à Philadelphie, mais il faut bien admettre qu'il y a un grave problème quand ton futur top babyface est hué par le moitié du public…

 

Pire encore, alors que Roman a voulu montrer qu'il était autre chose qu'une machine à distribuer les Superman Punchs et les Spears, ce match n'a été que l'occasion de l'enfoncer un peu plus, quand il a voulu faire un Hurricanrana qui restera comme l'un des plus mauvais de l'histoire, digne de figurer à Botchamania : entre Reigns qui se contente de tomber mollement après avoir galéré pour mettre ses jambes autour du cou du Big Show, et un géant qui se jette tout seul comme un grand par dessus la troisième corde deux heures après le Rana en question, en voyant ça, je ne savais plus s'il fallait en rire ou en pleurer…

 

 

Worst. Rana. Ever.

 

 

Le segment suivant mettait en scène la vraie superstar de l'année 2014, quoi qu'en disent les Slammy Awards, j'ai nommé Seth Rollins. L'homme à la mallette dorée déclara qu'il allait prouver ce soir qu'il méritait d'être le prochain champion en défiant quiconque aurait le courage de le rejoindre sur le ring. L'assurance de l'architraître vola en éclats quand il vit débarquer Ryback, mais heureusement pour lui, Jaime Noble et Joey Mercury empêchèrent le gros affamé de s'en prendre à lui. Mais le répit fut de courte durée, puisque Rowan vint à la rescousse ! Enfin, il essaya de venir à la rescousse de Ryback, puisqu'il fut rapidement maîtrisé par les trois heels. Dolph Ziggler vint alors tenter sa chance, en vain également. Rollins finit par s'enfuir après avoir sauvé J&J Security des griffes d'Erick Rowan. Pas de match finalement, mais les débuts d'une histoire intéressante avec un Seth qui voit tous les faces ou presque de la compagnie vouloir sa peau… En tout cas, je suis curieux de voir comment il va s'en sortir.

 

 

Dégage, gros nul ! J'ai dit que ce soir, j'affronterai n'importe qui, pas n'importe quoi !

 

 

Place ensuite à la midcard avec un match opposant Jey Uso à Tyson Kidd. Le combat fut des plus sympathiques, d'autant que ça fait plaisir en ce moment de voir les champions aux ceintures de cuivre affronter quelqu'un d'autre que le Miz et sa doublure… Jey était bien entendu accompagné de son frangin et de Naomi, alors que Kidd était venu avec sa femme Natalya et son nouveau complice Cesaro. Tout le monde a fait sa petite intervention lors de ce match, et je me suis pris à rêver d'un petit trois contre trois mixte à Fast Lane qui serait bien cool à regarder et apporterait un peu de fraîcheur à la scène par équipes. D'autant que la victoire finale de Tyson Kidd peut donner envie à lui et à Cesaro de prendre les ceintures aux jumeaux…

 

 

– Ce serait génial que ton mari gagne, Nattie : comme ça, on pourra devenir champions par équipes avec Tyson, et surtout on n'aura plus à se battre contre New Day et à traîner avec Adam Rose !

– Ouais, et en plus je pourrai montrer à Naomi qui est la meilleure Total Diva !

– Oui… Il y a ça, aussi.

 

 

C'est un Rusev très énervé qui est venu sur le ring peu après ce match. Le plus bulgare des Russes était en effet frustré par sa situation actuelle : alors qu'il aurait dû être le vainqueur du Royal Rumble et affronter le seul adversaire à sa taille selon lui, j'ai nommé Brock Lesnar, pour enfin devenir le champion du monde à Wrestlemania, le pauvre doit se contenter d'affronter ce gros loser de John Cena dans un PPV de seconde zone. Comme disait Jack Slater, il n'y a de quoi se la prendre et se la mordre, n'est-ce pas ?

 

Le Marine, vexé de se faire traiter de nullos par un sale communiste, est alors venu exercer son droit de réponse. Si le début de la promo de Cena m'a bien plu parce qu'elle montrait que John assumait enfin sa position de mâle dominant du roster de la WWE ("Dis donc, tu sais à qui tu parles, là ? Je suis John Fucking Cena, quinze fois champion du monde, le mec qui dirige la place, tocard !"), la suite m'a refroidi aussi sec : Cena est vite retombé dans ses travers avec ses blagues lourdingues, profitant de l'occasion pour humilier la pauvre Lana qui n'avait rien demandé, le tout en mode "America fuck yeah t'es qu'un gros pédé et ta meuf c'est une pute qui te tient par les couilles"… John a donc finalement fait comme d'habitude, il s'est comporté comme un gros beauf et m'a donné envie de lui coller des baffes. Le match l'opposant à Rusev à Fast Lane ne sera pas pour le titre, en tout cas ce n'est pas le cas pour l'instant, du coup il semble évident que la domination soviétique touche à sa fin, avec peut-être une victoire par disqualifiaction du Marine au prochain PPV, avant la chute définitive de Rusev à Wrestlemania, où il se fera sans doute déposséder de son titre et de son invincibilité en solo avant de retomber en lowcard, de faire un face turn en devenant un clown et de se faire virer avant l'été. Youpi.

 

 

Et t'as encore rien vu, lopette : la semaine prochaine, je fais péter Photoshop sur le titantron !

 

 

En coulisses, on a eu droit à un petit segment avec les Divas. Paige était interviewée par Renee Young avant de subir les moqueries de Nikki et de Brie Bella, qui ont ensuite attaquée l'Anglaise, histoire de vendre le futur match de championnat qui opposera Paige à Nikki lors de Fast Lane. Un segment court et très classique sur la forme, mais qui a provoqué deux choses chez moi : on devrait vraiment donner le micro à Paige parce qu'elle semble être plus que capable de faire de bonnes promos, et surtout je pense que je suis en train de tomber amoureux de l'Anglaise…

 

 

Ah ben manquait plus que ça, tiens…

 

 

Avant d'arriver au main event, expédions les trois derniers segments, qui n'ont eu que peu d'intéreêt. The Ascension a vaincu Gold et Stardust, non pas grâce à leur talent (qui est de toute façon inexistant) mais à cause d'une faute d'orgueil de Stardust, semant les graines d'une probable future séparation entre les frères cosmiques. En même temps, ça ne fait qu'un an que je l'annonce, cette rivalité fratricide, donc j'aurai raison tôt ou tard à ce sujet… Mais cette fois, ça a l'air d'être la bonne ! Le Miz et Damien Mizdow ont ensuite fait les zouaves avec un magicien en coulisses, et Bray Wyatt a fait une promo que j'ai zappé. Place au main event donc !

 

 

– Bon, on la fait, cette feud fratricide ?

– Je t'ai déjà dit oui, bon sang, Cody ! Je peux finir de chier tranquille, maintenant ?

 

 

Le dernier match de la soirée opposait Daniel Bryan et Kane, dans un match du cercueil dont le principe consiste à enfermer son adversaire dans le cercueil susnommé afin de remporter le combat, et probablement la rivalité entre la chèvre et le démon. C'est d'ailleurs la seule bonne nouvelle d'un match qui, s'il n'était pas pour autant mauvais, n'a pas réussi à m'emballer. Ce combat m'a néanmoins rassuré sur la forme physique de Daniel Bryan, qui a livré une performance énergique face à un Kane qui a assuré le minimum syndical. C'est finalement Bryan qui a enfermé le monstre rouge dans le cercueil, permettant enfin au chouchou de l'IWC de se tourner vers un nouveau rival. Reste à savoir qui…

 

Au final, cet épisode de Smackdown n'a pas changé les choses. Le booking de Roman Reigns est toujours aussi catastrophique, et il a en plus manqué l'occasion de montrer qu'il savait faire autre chose que distribuer des coups de poings et des Spears. Triple H a promis de prendre des mesures d'importance, mais il ne le fera pas avant lundi prochain. John Cena est redevenu un gros lourd qui donne envie de le détester quand on a plus de trois neurones. À part un léger renouvellement sur la scène tag team et la fin de la rivalité entre Bryan et Kane, cet épisode n'a en fin de compte pas apporté grand chose de neuf. Alors que la WWE se dirige vers Fast Lane, Smackdown, lui, continue de tourner au ralenti, et c'est bien dommage.

 

 

Repose en paix, Kane. Et ne reviens plus, par pitié.

 

 


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