Par dessus la troisième variable

99 bouteilles de bière sur le mur,
99 bouteilles de bière !
Si une de ces bouteilles
Venait à tomber,
98 bouteilles de bière sur le mur…
Comptine populaire

 

Dans nos papiers, l'approche du Royal Rumble a toujours permis de sortir des anecdotes croustillantes suivant l'entrée ou la sortie des catcheurs. Ainsi, les cas Numéros 14, 17 et le 20e éliminé nous ont donné des raisons supplémentaires de suivre ce match légendaire. Mais, de même que les montages vidéos de la WWE, il y a de multiples choses cachées au fond d'un Rumble match…

 

 

Nom de Dieu, qui a remplacé mon Powerpoint et mes jolis graphiques par des photos du Bastion Booger sortant du bain ! … Non, mais c'est fou ce qu'il fait avec ce cuissot, mate ça, Jerry.

 

 

Le rumble et les statistiques

 

 

99 bouteilles de bière sur le mur,
99 bouteilles de bière !
Si une de ces bouteilles
Venait à tomber,
98 bouteilles de bière sur le mur…
Comptine populaire

 

Dans nos papiers, l'approche du Royal Rumble a toujours permis de sortir des anecdotes croustillantes suivant l'entrée ou la sortie des catcheurs. Ainsi, les cas Numéros 14, 17 et le 20e éliminé nous ont donné des raisons supplémentaires de suivre ce match légendaire. Mais, de même que les montages vidéos de la WWE, il y a de multiples choses cachées au fond d'un Rumble match…

 

 

Nom de Dieu, qui a remplacé mon Powerpoint et mes jolis graphiques par des photos du Bastion Booger sortant du bain ! … Non, mais c'est fou ce qu'il fait avec ce cuissot, mate ça, Jerry.

 

 

Le rumble et les statistiques

 

 

Dans sa preview d'avant pay-per-view, la WWE nous parle du plus grand nombre d’éliminés sur un unique match (Roman Reigns, l’an dernier), par un seul catcheur durant toute sa carrière (Shawn Michaels), du mec qui est resté le plus longtemps sur un ring (Rey Mysterio sur un match et HHH sur sa carrière), etc. C’est bien beau mais, même si on revoit Yokozuna le temps de cinq secondes, ça ne me tease plus le match comme avant.

 
 
On ne se vante jamais des premières fois, mais ça reste toujours quelque part au fond de nous. Hein, Yoko?
 
 
Alors on cherche, on regarde l’historique et on se pose des questions… La première venue immédiatement est due aux conséquences du dernier rumble match avec l’absence critiquée de Daniel Bryan dans le match titre qui a énervé tout Pittsburgh et Rey Mysterio.
 
J’étais l’un des premiers à bramer que c’était normal et que c’était quand même assez rare de voir un type participer au rumble match alors qu’il avait déjà eu un match dans la soirée. Vous pouvez me pointer du doigt, je me suis bien planté.
 
 
Attendez, je n'ai pas terminé.
 
 
En effet, c’est arrivé douze fois sur les vingt-sept rumbles, pré-show non inclus. En gros, deux fois sur cinq. Belle boulette d’assurance, non ? Et bien que les dernières années ont montré que c’était possible (toujours un depuis 2010, sauf l’an dernier), ce n’était pas le cas les années précédentes. 
 
Il faut remonter à 1992 pour voir le phénomène apparaître avec Rowdy Roddy Piper. Et pas pour juste un petit clin d’oeil. Après avoir obtenu le titre intercontinental des mains du Mountie, il entre dans le rumble à la 15e position et y reste plus d’une demi heure. Le deuxième temps de présence après Ric Flair, vainqueur et 3e entrant.
 
 
Et les couilles à l'air !
 
 
L’année la plus prolifique est 2000 (et non 1997 comme je le dis dans le podcast Feud of the Year) avec sept catcheurs: les participants du match Intercontinental (Chris Jericho, Chyna et Hardcore Holly) et ceux du match tag team (The Acolytes et les élégants New Age Outlaws). 
 
Contrairement à Piper, on ne peut pas dire que leurs présences ont été remarquables. Moins d’une minute sur le ring pour Faarooq et Bradshaw des Acolytes, idem pour Chyna qui a juste eu le temps d’éliminer Chris Jericho (plus de trois minutes). 
 
Hardcore Holly et les Outlaws sont restés plus longtemps. Onze minutes et quelques secondes pour celui qui est maintenant décédé, dix et dix-neuf minutes pour ceux qui reviennent nous hanter cette année.
 
 
Jusqu'au bout, on te fera chier. Jusqu'au bout… et pour le faire correctement, on ira à Wrestlemania, on piquera le titre aux Usos et on dansera avec Rosa Mendes ! On adore ce gars là.
 
 
Tout ce beau monde nous donne trente sept occurences sur la totalité des rumbles. Mais peu, très peu ont atteint le final four. Et c’est là, le couteau dans la plaie des fans de Daniel Bryan. 
 
Parce qu’ils ne sont que cinq à avoir atteint ce stade de la compétition et un seul l’a remporté. Bret "The Hitman" Hart en 1994 (co-vainqueur avec Lex Luger). Autant dire que faire venir Daniel Bryan au rumble et le faire perdre n’aurait rien changé à l’histoire du catch.
 
 
Mazette. Il essaie de nous embobiner les amis.
 
 
En plus, on la connaît assez bien, l’égalité avec Lex Luger n’était pas prévue mais ce dernier avait préféré se vanter les jours précédents dans un rade avec des rednecks. Bret Hart venait de sortir d’un tag team match, avec son frère Owen, blessé à un genou. Ce qui lança une feud fratricide entre les deux, histoire racontée ici
 
Les quatre autres catcheurs ayant atteint le Final Four sont: 
 
L’Undertaker en 1997 : entré en dernière position après un match perdu contre Vader. il élimina Henry Godwin et  Mankind, resta six minutes et fut sorti par le vainqueur Stone Cold Steve Austin.
 
 
1997… J'étais jeune et fringuant, je m'apprêtais à cogner Sycho Sid à Wrestlemania, à être champion, la belle vie quoi.
 
 
Big Boss man en 1999 : entré en vingt-deuxième position après une victoire contre Road Dogg, il resta presque dix-neuf minutes mais n’élimina qu’X-Pac et D’Lo Brown et fut sorti, lui aussi, par Stone Cold Steve Austin. 
 
 
Quelques semaines plus tard, il se pendit dans sa cage en écoutant Savage Garden.
 
 
Edge en 2005 : Une grosse soirée. Une victoire contre Shawn Michaels dans un match de plus de dix-huit minutes. Une entrée à la septième position, quarante minutes de présence, le record d’élimination au rumble avec cinq catcheurs (Eddie Guerrero, Rey Mysterio, Chris Benoit, Ric Flair et Mohammed Hassan avec tout le monde). Il fut sorti par la courte alliance John Cena/Batista, ce dernier remportant le rumble.
 
 
Quelque semaines plus tard, Edge devenait le premier représentant en Samsonite de la WWE.
 
 
Randy Orton en 2011 : Dans le rumble à 40, il fallait bien puiser large dans le roster. Donc, on fit appel à Randy à l’antépénultième position. Il sortait d’un match de championnat perdu contre le Miz. Il élimina Kingston, Sheamus et Barrett et fut sorti par le vainqueur Alberto Del Rio. Final Four assez cocasse où était également présent Wade Barrett et Santino Marella.
 
 
Aaah le rumble à 40 catcheurs, Diesel qui revient et qui éclate la gueule de Rey Mysterio, la joie chez les trentenaires…
 
 
Cette année, les participants au match tag team sont également annoncés, mais il y a quand même peu de chances de voir le Miz, Mizdow ou un des deux Usos dans les quatrièmes dernières places. Donc si vous participez au concours de pronos, oubliez-les.
 
Autre question, on parle souvent des vainqueurs du rumble et du pourcentage de victoire à Wrestlemania. Mais, vous êtes-vous déjà demandé qui étaient les plus gros losers ? Ceux qui terminent souvent dans les finalistes mais qui ne gagnent jamais ? Ceux qui sont venus de nombreuses fois et qui ne sont pas restés le temps d’une pause cigarette ? Oui ? Et bien, vous voilà servi.
 
Le plus gros loser est, je vous le donne en mille, notre ami Kane. Quatre fois dans le final four, jamais vainqueur. Alors c’est beau d’avoir le record de participations avec 17 (!!) entrées ou, avant Roman Reigns, celui du nombre d’éliminations sur un rumble, ou celui sur la totalité de ses participations, à égalité avec Shawn Michaels avec cinq rumbles de moins, mais c’est que des récompenses de kermesse, comme les poissons rouges qu’on donne aux enfants qui pleurent.
 
 
– Il va faire son dix-huitième rumble. C'est dingue non, Hunter ?
– Il ne vit que pour ça, il se croit jeune, il veut battre le record de Shawn. Pauvre homme… Après, je pense qu'on le piquera.
 
 
Oh et, un petit graphique aussi tiens:
 
 
 
 
Kane est donc dans les trois derniers éliminés en 2000, 2001, 2003 et 2008. Il est un peu seul au monde et il y a peu de chances de voir le Big Show le rejoindre au panthéon de la lose. On notera la performance étrange et très belle de Mr Perfect, qui réussi à atteindre ce stade à deux reprises en douze ans d’écart.
 
Quatre ne sont pas parmi les plus vernis des bookers car se retrouver dans cette position deux années de suite et ne jamais gagner, ils avaient de quoi se la mordre.
 
 
Major Tom: "Quelle fin pourrie de rumble, quand même."
 
 
Mais les plus gros nullards, qui sont-ils ? Alors regardons par nombre d’apparitions (j’ai exclu l’erreur de la nature, Kane, et ceux qui ne sont venus qu’une seule fois), ceux qui ont tenu le moins longtemps en temps cumulé et ceux qui ont éliminé le moins d’adversaires. Évidemment, les vainqueurs ont été exclus. Ce ne serait pas drôle (et surtout sans intérêt).
 
À deux rumbles, on trouve 57 catcheurs différents. Et y a quelques noms sympathiques comme Eddie Guerrero, André the Giant ou Kwang ! Vous avez tous oublié Kwang, hein, avouez-le ! Et bien c’est Irwin R. Schyster qui en 43 minutes (27 en 1992, 16 en 1993) sur le ring et n’a éliminé personne. Celui qui est resté le moins longtemps est l’inconnu Simon Dean, vingt et quarante-cinq secondes. L’important est de participer, n'est ce pas?
 
 
Kwang. Pour l'éternité.
 
 
Il n'avait même pas un vrai Segway! Punaise! Simon Dean, le symbole pourrave des années 2000.
 
 
Avec trois rumbles, on trouve 29 catcheurs, du 1-2-3 Kid (et son autre personnage d’X-Pac) à Zack Ryder en passant par Kurt Angle et Jeff Jarrett. C’est Finlay et ses 38 minutes qui est resté le plus longtemps mais qui n’a daigné ne virer personne. Celui qui avait oublié de couper le gaz est Luke des Bushwhacker. Le gimmick bien senti de la première partie des années 90.
 
 
Avant Peter Jackson et sa trilogie du seigneur des anneaux, pour le grand public, la Nouvelle-Zélande, c'était eux. Oui, on dirait Axl à gauche.
 
 
Quatre rumbles, on pense trouver des vedettes régulières et… on est formidablement déçu. Des types comme Hercules, Haku, Val Venis partagent le classement avec Swagger et Ted DiBiase père. On apprend d’ailleurs que le Real American n’a éliminé personne en 27 minutes, un peu moins de temps qu’un autre nullard dans l’exercice, le Honky Tonk Man et ses 29 minutes et 24 secondes. Le plus précoce est Scotty 2 Hotty. 4 minutes. Juste le temps de faire une prise et de sortir.
 
 
Et il était revenu marcher sur Heath Slater en 2012.
 
 
À partir de cinq rumbles, il devient plus difficile de trouver des catcheurs au nombre d’éliminations vierge… Mais dans une assemblée de douze hommes comportant Santino Marella, Bob Backlund et Diesel, c’est Chavo Guerrero et sa seule élimination en 24 minutes qui se distingue. Comme je suis sympa, je vais dévoiler la victime, et ça ne va pas lui plaire, il pourrait rebouder chez son copain. Et oui, c’est CM Punk en 2008, peu de temps après avoir perdu le titre ECW contre ce même Chavo. Fichtre bigre. Celui qui est resté le moins longtemps, c’est Ron Simmons. Damn !
 
 
– Mais… mais, s'il dit "Damn!", je n'ai plus rien à faire ici, John. Il a piqué mon truc, ce con ! Il vient de me faire prendre conscience de la vacuité de mon existence !
 
 
 
Six rumbles ! On approche de la fin, que du beau monde (Randy Savage, John Morisson, Davey Boy Smith) et Rob Van Dam. Tensai et ses anciens personnages réussissent de faire moins bien que Chavo Guerrero vu qu’il n’a fait passer personne par dessus la troisième corde en 47 minutes… Même celui qui a passé peu de temps sur le ring, R-Truth et sa faible demi-heure en a dégagé deux d’un coup, le Big Show et Mark Henry… Enfin, il n’a fait que les basculer par dessus, vu qu’ils se cognaient entre eux.
 
 
Sapristi, ce jeune athlète noir à fait éliminer, d'un seul coup, les deux lourdaux. Si j'en crois mon intuition, il est bien parti pour être champion WWE dans quelques mois. Reste sur tes gardes Johnny, la relève est là.
 
 
Sept rumbles ! Wouhou ! Maintenant c’est du sérieux ! Avec le Miz en grosse tâche au milieu de Jake Roberts, Mark Henry, Matt Hardy, Owen Hart et Rick Martel… C’est le frère de Bret qui n’a pas fait long feu, 47 minutes tout de même et 7 éliminations… Meilleur ratio que le Miz et ses deux éliminations en 77 minutes. Et des vedettes en plus, Alex Riley et R-Truth.
 
 
Ouais, que des anciens amis. Je suis une belle petite catin.
 
 
Huit rumbles, des noms étranges tout de même, comme Hardcore Holly ou Kama (là aussi en comptant ses multiples personnages) qui côtoient Chris Jericho, Booker T, Shelton Benjamin et le Great Khali. C’est ce dernier qui a mis plus de temps à arriver sur le ring qu’à y rester, 20 minutes… Bien loin des 3 heures de Chris Jericho. Il a peut-être éliminé seulement dix bonhommes, dont sept lors de sa première apparition, mais c’est en 2012 où il est resté plus de temps, 7 minutes 30.
 
 
Non, c'est trop fatiguant, je finis de faire semblant et je me fais sortir comme une merde.
 
 
Kama, lui, n’en a viré qu’un en 35 minutes (Duke Droese l’éboueur cool, en 1996, avec l’aide de Diesel) mais ce n’est pas pire que Holly qui n’en a dégagé que deux (l’énigmatique Daniel Puder en 2005 et Viscera avec tout le monde deux ans plus tard) en plus de 108 minutes. Il devait cuire un jarret de bœuf en coulisses, je pense.
 
Et enfin, neuf rumbles, le maximum, le succès des bêtes de foire entre Mabel-Viscera-Big Daddy V, Goldust et le Big Show. Tous au dessus des 45 minutes. Et le frangin Rhodes est celui qui en a dégagé le moins, 4, bien loin des 25 du gros lard encore vivant. Mais Goldust n’a pas viré des pignoufs, HHH en 97, Mankind et Vader en 98 et Cody Rhodes l’an dernier.
 
 
Bien joué frangin, c'était un gros nigaud Cody Rhodes… Piou piou.. J'ai un pistolet !!! 
 
 
Que nous réserve cette nouvelle édition ? Un vainqueur surprise, des nouveaux records, une dixième édition pour Goldust et/ou Big Show ? Swagger va-t-il éliminer enfin quelqu’un ou intégrera-t-il les losers du club des cinq ? Que de nouvelles questions que vous pourrez vous poser en plus de l’impatience d’attendre le numéro 14.
 
 
– Faut me réexpliquer les règles aussi, c'est vachement dur le catch. J'ai le droit d'éliminer quelqu'un d'autre que mon rival du moment ?
– T'en a pas.
– C'est bien embêtant.

 

 


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