Plus c’est long, plus c’est long

I appreciate a good single malt. I don't pretend I can make one.

Harvey Specter, Suits (saison 1 épisode 5, Bail Out)

 

Je me plains régulièrement de la longueur de Raw : deux heures et demie par semaine, mine de rien, ça prend pas mal de temps. Et quand le spectacle ronronne (pour utiliser un euphémisme poli) comme en ce moment à la WWE, il faut vraiment que je me force pour consacrer ce temps au visionnage du navire amiral de la fédération, surtout quand je suis en pleine partie de la trilogie Mass Effect… Et cette semaine, pas de miracle, hélas, Raw fut comme trop souvent juste moyen.

 

 

On s'en fout : la fin justifie les moyens !

 

 

Nalyse de Raw du 12 janvier

 

 

I appreciate a good single malt. I don't pretend I can make one.

Harvey Specter, Suits (saison 1 épisode 5, Bail Out)

 

Je me plains régulièrement de la longueur de Raw : deux heures et demie par semaine, mine de rien, ça prend pas mal de temps. Et quand le spectacle ronronne (pour utiliser un euphémisme poli) comme en ce moment à la WWE, il faut vraiment que je me force pour consacrer ce temps au visionnage du navire amiral de la fédération, surtout quand je suis en pleine partie de la trilogie Mass Effect… Et cette semaine, pas de miracle, hélas, Raw fut comme trop souvent juste moyen.

 

 

On s'en fout : la fin justifie les moyens !

 

 

Nalyse de Raw du 12 janvier

 

 

L'émission a commencé comme d'habitude par une demi-heure de palabres. John Cena déclare à son public qu'il a eu une idée lumineuse pour faire revenir Dolph Ziggler, Ryback et Erick Rowan : une fois qu'il aura gagné le titre de champion du monde au Royal Rumble, il fera grève comme le premier Lesnar venu tant que ses potes ne seront pas réintégrés. L'Autorité répond à cette provocation digne d'un Punk du pauvre en donnant une chance au Marine de laver son honneur : s'il parvient à battre Seth Rollins ce soir, les trois nouveaux chômeurs pourront revenir. Tu parles d'un défi… Pourquoi ne pas proposer à Cena un vrai dilemme, du style "si tu veux tant que ça faire revenir tes amis, fais un vrai sacrifice et renonce à ton match pour le titre" ? Là, on aurait l'occasion de faire bouger les lignes, et d'enfin faire évoluer le personnage de Cena… Mais il faut croire que l'Autorité n'est pas très rancunière envers celui qui l'a foutue dehors.

 

 

Tout est pardonné, John !

 

 

Toujours est-il que le match a lieu juste après. Pour s'assurer que tout reste sous contrôle, l'Autorité a fait de ce combat un Lumberjack match, avec uniquement des heels pour encadrer le ring. Du coup, le résultat coule de source : grâce à l'aide de la douzaine de bûcherons et de J&J Security, Rollins remporte le match. Encore une fois, Cena échoue à aider ses amis… Sauf qu'on se doute bien qu'ils finiront par revenir d'une façon ou d'une autre. Mais le bon côté de la chose, c'est que cela montre que l'Autorité a repris la main et va une fois pour toutes faire taire toute volonté de rébellion dans les effectifs.

 

 

Seth Rollins a donc gagné. Tout seul, comme vous le voyez.

 

 

Afin de mater les dernières poches de résistance, Stephanie McMahon décide de punir les Usos ainsi que Dean Ambrose. La femme de Jimmy, Naomi, devra combattre Alicia Fox avec une main attachée dans le dos. Elle perdra bien entendu ce match dans l'indifférence générale. Quant au Lunatic Fringe, Stephanie lui impose une évaluation psychologique qui donnera lieu à trois courts segments assez rigolos sans être tordants (on est loin de la thérapie des Hell No par le docteur Shelby) et qui se terminera par un Ambrose déclaré apte après que ce dernier eut rendu son psychologue complètement dingue…

 

 

Je comprends que tu craques mon pote, ils sont encore plus difficiles que d'habitude, les mots croisés du Times de cette semaine…

 

 

Après la victoire de Kofi Kingston et Big E sur Cesaro et Tyson Kidd dans le cadre d'une rivalité dont tout le monde se fout (si ce n'est que le Suisse et le Canadien font une belle équipe), l'annonce de l'arrivée de Randy "Macho Man" Savage au Hall of Fame et celle de la présence de Hulk Hogan, Shawn Michaels, Ric Flair et Scott Hall (ou Razor Ramon, je ne sais plus, je les confonds toujours) dans le Raw de la semaine prochaine, le Big Show a tenté de nous endormir en faisant une promo vantant sa force de géant. Apparemment, cela sert de prétexte pour le début d'une rivalité contre Roman "pushed down our throats" Reigns, qui a débarqué pendant la promo du gros chauve, et l'a traité de loser avant de promettre de lui casser la gueule. En attendant, Roman s'est fait la main sur Luke Harper, explosé après un Superman Punch et un Spear, mais n'a pas pu fêter sa victoire puisqu'il a été mis KO par Big Show, resté dans les parages. Bref, encore une rivalité qui vend du rêve et qui va user un peu plus la touche "avance rapide" de ma télécommande.

 

 

En tout cas, Randy Orton ne va pas apprécier que Luke Harper se permette de lui voler sa pose de victoire et son Punt Kick en son absence…

 

 

Brock Lesnar s'est souvenu qu'il bossait à la WWE et nous a fait l'honneur de sa présence pendant la promo de Paul Heyman visant à nous donner envie de regarder le Royal Rumble, sur le mode "mon client est indestructible, il va gagner au PPV, il est trop, d'ailleurs, je vous ai dit qu'il a brisé la streak de l'Undertaker à Wrestlemania, ici même, à la Nouvelle-Orléans ?" Rien de nouveau, mais ça fait plaisir de voir que Brock va bien : je commençais à me faire du souci.

 

 

Attendez une minute : c'est pas ici, l'Hippopotamus ?

 

 

Le concept de Raw, ce sont les promos, mais parfois, ils sont coupés par des matchs. Aussi, après le discours de Paul Heyman et avant celui de Daniel Bryan, on a pu voir Jey Uso, accompagné de son frère Jimmy qui à le voir danser comme un taré ne devait pas avoir grand chose à foutre du traitement infligé à sa femme, opposé au Miz, toujours accompagné de sa doublure génial Damien Mizdow. Le match, dispensable et mou au possible, ne vaut d'être vu que pour les pitreries habituelles de Mizdow, et s'est conclu sur une victoire du Miz obtenue grâce à une distraction de sa doublure.

 

 

– Mademoiselle Naomi, votre mari m'a chargé de vous dire que vous n'avez pas besoin de l'attendre pour rentrer chez vous, il est parti en boîte avec son frère.

– Tant mieux, je suis rassurée de savoir qu'il va bien !

 

 

Daniel Bryan est donc venu après ce match sur le ring, pour déclarer qu'il comptait bien remporter le Royal Rumble afin d'avoir un nouveau match pour le titre à Wrestlemania et de faire ainsi un doublé historique. Un beau rêve, hélas mis à mal par Stephanie McMahon qui vint gâcher la fête, mais aussi par Kane, bien décidé à pourrir une nouvelle storyline en venant casser la gueule de Bryan, qui heureusement parvint à prendre le dessus et à chasser le gros monstre cravaté. Kane, si tu veux recevoir le FOTY Award de la pire Superstar de l'année deux années de suite, tu t'y prends très bien, continue.

 

 

Éloignez-vous de lui, monsieur Bryan, c'est trop dangeureux ! Cet homme est extrêmement contagieux, il a déjà infecté six rivalités l'année dernière, et nous n'avons pu en sauver aucune !

 

 

Un mot rapide sur le deuxième match féminin de la soirée, avec la victoire de Brie Bella sur Paige obtenue sur une distraction de Tyson Kidd venu soutenir les heels jumelles avec sa femme. Une distraction qui a donc provoqué la défaite de la blafarde Anglaise, qui décida de se venger en giflant Kidd. Pourquoi était-il là, pourquoi a-t-il aidé Brie, pourquoi Natalya n'a rien fait pour retenir son mari de faire ce mauvais coup à Paige ? Les bookers semblent s'en contrefoutre, alors du coup, moi aussi.

 

 

Je n'ai aucune idée de la raison pour laquelle j'ai choisi cette image pour illustrer cette séquence. Ah si, ça me revient maintenant…

 

 

Dernière ligne droite avant le main event de la soirée avec trois segments : Bray Wyatt a envahi mon écran pour déclarer qu'il allait gagner le Royal Rumble. Moi vivant, ça n'arrivera jamais. The Ascension a éclaté des jobbers. Il faudra leur dire de rendre leurs costumes aux méchants de Ken le Survivant et que les années 1980 sont terminées depuis longtemps. Enfin, Dean Ambrose a encore perdu un match. Cette fois, c'est contre Rusev, toujours invaincu en solo. Il faut dire que c'est l'arbitre qui a décidé de mettre un terme à la rencontre, Ambrose ayant vendu une douleur de plus en plus grande au genou, une séquelle de sa défaite contre Wyatt dans le match de l'ambulance de la semaine dernière. Sage décision d'un point de vue kayfabe pour préserver la santé de Dean (Phil appréciera cette attention), mais hors kayfabe, ça me donne l'impression qu'on fait tout pour tuer l'intérêt du public envers Ambrose… Hé Vince, ce n'est pas parce que tu enterres Dean que je vais tout à coup me mettre à aduler Roman Reigns !

 

 

Bon, dans ce cas, vous l'aurez voulu : la semaine prochaine, Dean Ambrose commence une nouvelle rivalité contre… Kane ! Bien fait pour vos gueules !

 

 

Raw s'est donc conclu par la signature du contrat du match pour le titre de champion du monde poids lourds de la WWE au Royal Rumble, entre l'actuel champion Brock Lesnar et ses challengers, John Cena et Seth Rollins. Chacun des trois a roulé des mécaniques pour impressionner les deux autres et affirmer qu'il sera le vainqueur de ce match : Heyman a sorti son discours habituel sur Brock le conquérant, Rollins sait qu'il sera le champion à la fin du pay-per-view car s'il ne gagne pas le match, il lui reste sa mallette, et Cena a promis de donner une fessée à ses deux adversaires et qu'il gagnera parce qu'il est gentil, lui.

 

Comme toujours lors d'une signature de contrat, le tout s'est fini en bagarre générale : Cena a attaqué Rollins, Lesnar a placé une German Suplex à ses deux challengers, le Marine a ajusté l'attitude de la Bête Incarnée en l'envoyant à travers la table des négociations… Et c'est finalement Seth Rollins qui a mis fin au show en collant un Curb Stomp non seulement à Cena, mais aussi à Lesnar. L'architraître termine l'épisode en position de force, et cette domination est ma foi bien agréable à voir, car c'est bien lui, et lui seul, qui donne de l'intérêt au match pour la ceinture suprême au Royal Rumble, en s'incrustant dans une affiche que jusqu'alors on n'avait que trop vue.

 

 

Je fais pareil à Philadelphie, je deviens champion… Et je cashe ma mallette en me trahissant moi-même ! Mouhaha, je suis trop machiavélique, personne ne verra ça venir !

 

 

En éteignant mon écran, la première idée qui m'est venue à l'esprit et que j'aurais mieux fait de passer ces deux longues heures et demie sur le Normandy, en route pour recruter Jack, Grunt, Kasumi Goto et les autres. Ce n'est pas que Raw fut mauvais cette semaine : le peu de matchs proposés ont été sympas à regarder, et l'histoire principale reste cohérente… Bref, pour peu qu'on ne soit pas trop regardant, c'était une émission plutôt honnête. Mais c'est bien là le problème : à part l'histoire principale, les bookers de Raw ne s'occupent pour ainsi dire de rien d'autre. J'aimerais pouvoir leur dire : donnez plus de temps à la lowcard, à la midcard, aux titres secondaires, à la division par équipes et aux Divas, bon sang ! Il n'y a que comme ça que j'oublierais de regarder ma montre entre deux discours de Triple H.

 

 

– Entièrement d'accord, l'Autorité prend bien trop de temps d'antenne ! C'est d'ailleurs pour ça que Brock ne vient plus ! Hein Brock ?

– Non, c'est juste que j'ai la flemme.

 

 


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