Avoir un bon copain
Voilà ce qu'il y a de meilleur au monde
Oui car un bon copain
C'est plus fidèle qu'une blonde
Henri Garat
Dans l'univers de la WWE où règne la loi de la jungle, où même le top face n'aide jamais ses amis, il existe un petit monde magique où l'on avance par deux. Amis, copains de secte, frères ou jumeaux, nous allons élire ce soir la meilleure équipe de l'année 2014. En un sens, nous récompensons avant tout l'amitié.
Ça c'est bien vrai, l'amitié c'est important, pas vrai Erick ?
CDC Awards : meilleure équipe
Avoir un bon copain
Voilà ce qu'il y a de meilleur au monde
Oui car un bon copain
C'est plus fidèle qu'une blonde
Henri Garat
Dans l'univers de la WWE où règne la loi de la jungle, où même le top face n'aide jamais ses amis, il existe un petit monde magique où l'on avance par deux. Amis, copains de secte, frères ou jumeaux, nous allons élire ce soir la meilleure équipe de l'année 2014. En un sens, nous récompensons avant tout l'amitié.
Ça c'est bien vrai, l'amitié c'est important, pas vrai Erick ?
CDC Awards : meilleure équipe
Rappelons-le, ce trophée est un petit nouveau puisqu'il n'a qu'un an. En effet, au moment de faire les votes pour les CDC awards, nous avions un problème : l'année de la résurrection de la division tag team, l'année du Shield, de Hell No et des frères Rhodes, nous n'avions aucun moyen de récompenser ceux qui nous ont donné les meilleurs matchs de 2013 ! Aussitôt dit aussitôt fait, et autant dire que le premier palmarès de l'award de la meilleure équipe a plutôt de l'allure :
1. The Shield, 68 points sur 75 possibles
2. Hell No, 61
3. Rhodes Brothers, 44
4. Real Americans, 18
5. The Usos, 17
6. Rhodes Scholars, 12
7. Wyatt Family, 5
8. 3MB, Prime Time Players, 1
– Ouais, l'amitié c'est le plus important.
– Bien dit Roman. La loyauté aussi. Hein Seth ? Seth ?
Mais la question se posait : ce trophée, mille fois légitime en 2013, allait-il l'être autant les années suivantes ? La WWE nous a habitués à mettre de côté sa division par équipes, à peine mieux considérée que les Divas. Peu de temps accordé, le titre donné à des tag teams créées sans autre but que d'occuper des catcheurs solo… Bref, cette embellie allait-elle durer ?
Sur le plan du booking, difficile à dire car c'est souvent très paresseux. Prenons pour exemple la rivalité entre les frères Rhodes et les Usos, on a eu un nombre incalculable de matchs en weekly opposant les quatre catcheurs, ou bien Jey en solo contre l'un des deux, ou Jimmy en solo contre l'un des deux, ou bien les deux accompagnés d'un autre face, contre les Rhodes et un heel… Bref, arrivés au PPV, on a l'impression d'avoir vu ce combat un million de fois.
Et pourtant, celui-ci a de bonnes chances d'être très bon. Car c'est là que la division tag team a confirmé cette année : elle a été régulière en fournissant beaucoup d'excellents matchs. Citons notamment le 2 out of 3 falls entre les Usos et la Wyatt Family à Battleground qui a de bonnes chances de figurer dans notre classement des matchs de l'année. En résumé, si les storylines n'ont pas toujours été au rendez-vous, dans le ring on ne s'est clairement pas ennuyé cette année chez les ceintures de cuivre. Et à qui le devons-nous, d'après la rédaction ?
Non citée, l'éphémère association Chris Jericho – Heath Slater.
Eh bien pas à Los Matadores, déjà, qui bien qu'impliqués dans le match pour le titre à Wrestlemania, n'ont pas obtenu une seule voix. Pas vraiment mauvais dans le ring sans déchaîner les foules, ils ont sans doute souffert d'un manque d'intérêt à la fois des bookers et du public. Après tout, leur prestation la plus marquante de l'année reste le WeeLC d'Extreme Rules, et ils n'étaient même pas techniquement dans le match…
Pas plus de votes pour les gros que pour les petits : nada pour Big Show & Mark Henry, qui ont pourtant fait… Euh… Enfin, pas de point quoi. Quant à Slater Gator et Adam Rose et son Lapin, ils n'auront pas plus convaincu les rédacteurs. Ça ne perturbera pas trop Heath Slater qui a bien d'autres problèmes à régler.
Un animal fou qui encule tout ce qui bouge, et le Bunny.
Enfin, réglons tout de suite la question qui fâche : c'est un trophée de tag teams, et pas de trios ! Ainsi, vous ne trouverez ni Shield (c'était l'équipe composée de Seth Rollins et Roman Reigns qui avait remporté le trophée l'an passé, et non pas la stable) ni Evolution dans ce classement.
Mais oui Big E, sans cette règle vous auriez été cités, bien évidemment.
Commençons !
7. New Age Outlaws, 3 points
On essaye tous de l'oublier, mais Road Dogg et Billy Gunn, quand ils n'ont pas été occupés à essayer de droguer une vieille dame, ont bel et bien combattu à la WWE cette année et même porté le titre ! Tous ? Non ! Un irréductible membre de la Cenation résiste envers et contre tout au jeunisme, et offre la troisième place de son classement aux deux membres de Degeneration-X. S'il admet "qu'ils sont vieux et quasi bons à rien dans le ring", Jyskal a aimé leur "roublardise et leur intro déjantée". And if you're not down with that, we've got two words for you…
The Shield.
6. Rybaxel, 7 points
Ils n'ont jamais touché les titres, n'ont pas eu de matchs vraiment mémorables, ni même de séparation à l'écran. Leur équipe s'est séparée comme elle a été formée : parce que. Et c'est pour ça que les deux anciens Heyman guys ont été cités par six rédacteurs différents, parce qu'il faut bien une équipe qui est là pour mettre en valeur les autres sans goûter soi-même à la lumière, et que Curtis Axel et Ryback l'ont bien fait en offrant régulièrement des matchs solides. Ça a en plus permis à deux catcheurs de montrer un peu de leur personnalité et de développer leurs points faibles, en particulier Ryback, souvent accusé d'être un danger public, qui a pu passer quelque temps avec une superstar parmi les plus respectées pour être très sûr dans le ring. Et tant pis si c'était parfois un peu chiant.
– Hey Ryback, c'est moi, Curtis, ton meilleur pote ! Alors, quand est-ce qu'on reprend notre tag team, j'ai un booking pour Superst…
– Je ne vous connais pas monsieur, veuillez me laisser tranquille maintenant, j'ai un main event de Raw qui m'attend.
5. The Real Americans, 11 points
Tant qu'on parle de catcheurs réunis par un manager commun pour mettre en valeur les autres… Eux non plus n'ont jamais touché le titre et en 2014, les deux hommes ont plus catché en solo qu'en duo et ce même avant leur séparation. Pendant que Cesaro rentrait dans la danse pour le titre de la WWE en pénétrant dans l'Elimination Chamber, Swagger obtenait un match pour la ceinture Intercontinentale. Et lorsqu'ils étaient en équipe, c'était pour mieux se bouffer le nez, jusqu'à briser leur équipe après une nouvelle défaite en pre-show de Wrestlemania, avant que Cesaro ne devienne le premier vainqueur de la bataille royale André the Giant et un Heyman guy, avec le succès que l'on connait. Mais malgré cette année peu marquante, les rédacteurs auront voulu récompenser une équipe composée de très bons techniciens qui aura joué un rôle important dans l'ascension de Cesaro jusqu'à Mania.
Bwahaha le titre Intercontinental ? Laisse tomber, je me barre moi, j'ai un destin ! Swaggloser, tu resteras un heel de midcard toute ta vie.
4. Miz & Mizdow, 39 points
Grand bond en avant pour trouver ceux qui ne sont plus aujourd'hui que les anciens champions par équipe, et la confirmation que dans le catch tout va décidément très vite : qui, il y a un an, aurait prédit que Mr. Money in the Bank Damien Sandow allait toucher pour la première fois le titre en étant la doublure du Miz, revigoré dans le rôle qui lui va le mieux, celui du vrai connard que l'on adore détester ? Et que ce duo allait être un des plus populaires et fun de la WWE ? Les deux acteurs obtiennent même la première place dans le classement et dans le coeur de SpanishAnnounceTable qui admet, "désolé pour les excellents Samoans mais Sandow déclenche à lui seul par une mimique plus de réactions qu'un high spot de la part des Usos". Mais une tag team, c'est deux catcheurs, et n'oublions pas le Miz qui "fait le taf dans le ring et pour mettre over son partenaire" comme le fait remarquer le Big Botch Man. Cette association n'est pas faite pour durer et on attend tous de voir comment sera gérée leur séparation mais quand on voit où se trouvaient les deux catcheurs avant cette tag team, et après, on peut déjà parler d'un grand succès !
Eh bien, les enfants à la sortie de l'école en auront pour leur argent ce matin.
3. Wyatt Family, 41 points
Si le cas Bray Wyatt scinde toujours les Cahiers du Catch, ce n'est pas le cas de ses anciens sbires dont l'équipe fait l'unanimité. Si Luke Harper a fait ses armes dans les fédérations indépendantes et avait déjà ses fans au moment de son arrivée à la WWE, Erick Rowan était plus inconnu, et parfois raillé. Il a pourtant montré qu'il était largement capable d'élever son niveau, et ils ont tous les deux offert des matchs assez dingues. Entre leur feud contre le Shield et celle contre les Usos, on cumule un sacré paquet d'étoiles… C'est ce qui a convaincu les votants, notamment Major Tom qui parle d'une "belle équipe de big men, qui ont livré une superbe feud avec les Usos". Alors que l'on croyait plusieurs fois que c'était leur moment, ils n'ont finalement jamais réussi à vaincre les Samoans et à remporter le titre tag team, une erreur pour beaucoup. Rapha-Hell déplore que les deux hommes se soient "séparés sans aucune logique", un constat que partage Jyskal mais qu'il trouve "difficile de regretter quand on voit l'éclosion solo de Harper".
Je le dis et je le répète, je refuse de quitter cette chaise avant d'avoir vu la Wyatt Family gagner le titre.
2. Rhodes Brothers, 42 points
Que ce soit sous le nom de The Brotherhood, en frangins retrouvés ou de Gold & Stardust, en catcheurs dorés à la recherche de la clé cosmique, les frangins Rhodes auront fait toute l'année en équipe, une régularité récompensée par les votants. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils auront beaucoup bougé : une défaite contre les New Age Outlaws, un changement de gimmick, un heel turn, une nouvelle victoire pour les ceintures, puis une autre perte de titre… C'est cette versatilité qui pousse Yerem à les placer deuxièmes de son classement, vantant "deux des catcheurs les plus inventifs et pleins de ressources, qui incarnent leur rôle à merveille et sans demi-mesure". Plus grand chose à signaler malheureusement depuis qu'ils ont cédé les ceintures, poussant Seifer à dire que "leur gimmick tourne en rond". Il faut sans doute y voir là aussi la frustration de voir Cody, habitué de l'award du catcheur le plus sous-utilisé, rester bloqué à la midcard et aux tag teams… En attendant, on s'est quand même bien éclatés devant leurs segments, à ces deux tarés !
Ils commencent à exagérer avec les gimmicks "Dust" quand même.
1. The Usos, 67 points sur 70 possibles
Ben oui, qui d'autre ? Toujours cités et jamais en-dessous de la troisième place, douze fois premiers sur quatorze votants… Rien que du très logique pour une équipe qui a totalement explosé cette année. Les frangins avaient commencé en 2013 à montrer de belles choses après avoir été trop longtemps des habitués de Superstars voire, dans les bons jours, de Main Event, mais pour citer Flying Panda, "2014 fut l'année des Usos pour ce qui est du catch par équipe". Doubles champions tag team, ils ont enchaîné les très bons matchs avec une régularité assez folle. Leur gimmick n'est pas très développé et pourrait rapidement stagner ? Peu importe disent Major Tom et Seifer alias Dupont et Dupond, car "ils ont porté la division toute l'année", ce dernier ajoutant que "peu importe l'adversaire, ils étaient dans l'un des matchs du PPV/weekly". Difficile de leur donner tort sur les deux points : ils ont passé toute l'année dans la title picture sans que jamais ça puisse poser problème, et que ce soit la famille Wyatt, les frères Rhodes ou Miz & Mizdow, leurs combats n'ont jamais déçu. Ils ont même réussi à tirer des matchs corrects des New Age Outlaws, c'est dire !
Mieux, ils pourraient constituer un pilier autour duquel bâtir la division par équipes dans les années à venir. Contrairement aux autres équipes passées présentes ou futures, on a du mal à imaginer une feud entre Jey et Jimmy avant que les deux ne poursuivent leur carrière séparés… C'est ce qui réjouit Yerem, heureux de retrouver de "fiers représentants d'une certaine image des tag teams, de celles qui ne naissent et ne meurent pas le même jour". Enfin, plus encore que de bons catcheurs, les Usos ont aussi su se rendre populaire au sein des fans de la WWE, en particulier des enfants qui raffolent de leur style virevoltant, de leurs visages peints ou de leurs chants. En bref, ils sont bons, ils sont over, et ils sont là pour durer.
Non Jimmy, c'est un trophée, pas un appareil photo, tu ne peux pas prendre de selfie avec. Bravo quand même.
Le classement
1. The Usos, 67 points sur 70 possibles
2. Rhodes Brothers, 42
3. Wyatt Family, 41
4. Miz & Mizdow, 39
5. Real Americans, 11
6. Rybaxel, 7
7. New Age Outlaws, 3
Et rendez-vous en 2016 !
– Hey yo Vik, what's the old saying ?
– U-SO !
– More like U-SUCK.
– HEUAAARGH !
– Ouais, pareil.