CDC Awards 2014: catcheur le plus sous-utilisé

On ne sait jamais que manger ; faire un choix, c'est anéantir tous les autres. La carte du restaurant est la métaphore absolue de toutes nos frustrations.

Romain Gary, Chien blanc

 

Bienvenue dans le confessionnel des désirs, l’antichambre des frustrations, la grotte aux souhaits. Ici, pas de John Cena, de Shield ou de Wyatt. Il n’y a pas de place pour les Top Guys : ils squattent le haut de l’affiche chaque semaine. Ici pas de The Rock, de Hulk Hogan ou de Steve Austin. Il n’y a pas de place pour les retraités : ils sont déjà trop souvent invités. À la place vous y trouverez Justin Gabriel, Tyson Kidd ou Dolph Ziggler. Tous ici font l’objet de la satiété inaccessible des spectateurs affamés. Parce qu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils méritent, parce qu’ils végètent en bas de tableau ou parce qu’on ne les voit simplement pas assez, voici le classement 2014 des catcheurs les plus sous-utilisés.

 

 

On a faim bordel !

 

 

CDC Awards 2014 : Catcheur le plus sous-utilisé

 

On ne sait jamais que manger ; faire un choix, c'est anéantir tous les autres. La carte du restaurant est la métaphore absolue de toutes nos frustrations.

Romain Gary, Chien blanc

 

Bienvenue dans le confessionnel des désirs, l’antichambre des frustrations, la grotte aux souhaits. Ici, pas de John Cena, de Shield ou de Wyatt. Il n’y a pas de place pour les Top Guys : ils squattent le haut de l’affiche chaque semaine. Ici pas de The Rock, de Hulk Hogan ou de Steve Austin. Il n’y a pas de place pour les retraités : ils sont déjà trop souvent invités. À la place vous y trouverez Justin Gabriel, Tyson Kidd ou Dolph Ziggler. Tous ici font l’objet de la satiété inaccessible des spectateurs affamés. Parce qu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils méritent, parce qu’ils végètent en bas de tableau ou parce qu’on ne les voit simplement pas assez, voici le classement 2014 des catcheurs les plus sous-utilisés.

 

 

On a faim bordel !

 

 

CDC Awards 2014 : Catcheur le plus sous-utilisé

 

Mais avant de plonger dans le Royaume des Eternels Insatifsaits, voici un rappel des résultats précédents.

 

Palmarès 2013

1. Wade Barrett, 31 points sur 70 possibles

2. Justin Gabriel, 27

3. Antonio Cesaro, 25

4. Drew McIntyre, 24

5. Dolph Ziggler, 19

 

2012

1. Jack Swagger, 54 points sur 75 possibles

2. Tyson Kidd, 50

3. Wade Barrett, 20

4. Kofi Kingston, 16

5. Zack Ryder, 12

 

 

2011

1. John Morrison, Jack Swagger, 19 points sur 30 possibles

3. Drew McIntyre, 10

4. Tyson Kidd, 7

5. Gail Kim, William Regal, 5

 

 

2010

1. Christian, 13 points sur 25 possibles

2. Kaval, 8

3. Zack Ryder, 6

4. MVP, The Usos, Drew McIntyre, Paul Burchill, 5

 

 

2009

1. Jack Swagger, Shelton Benjamin, 16 points sur 30 possibles

3. Paul Burchill, 15

4. Evan Bourne, 13

5. Mike Knox, Natalya, Kane, 7

 

 

Palmarès 2014

 

19. Jack Swagger, Curtis Axel, 1 point sur 70 possibles

 

Triple vainqueur de la catégorie, Jack Swagger est simplement venu faire un petit coucou cette année. Toujours armé de sa gimmick de vrai Américain, il n’aura connu qu’une évolution, mais pas n’importe laquelle : il a tout simplement effectué le premier face-turn de sa carrière. Un changement d’alignement qui mériterait un sujet à part entière, tant il fut un intéressant tour de passe-passe. Ses multiples défenses du drapeau américain face à l’envahisseur Rusev auront muté son infecte xénophobie en respectueux patriotisme. Mais ni l’une, ni l’autre face de la même pièce ne séduit les spectateurs francophones qui se contentent de le nommer pour la forme.

 

D’après Seifer, Curtis Axel est propre et doué. On en attend pas moins du fils de “Mr. Perfect”. Malheureusement, être propre sur soi ne suffit pas, et être doué en 2014 est un pré-requis. Débarrassé de son partenaire tag-team en cours d’année et blessé par ce dernier (sic), l’ancien Champion Intercontinental n’aura suscité ni le désir des fans, ni l’inspiration des bookers, qui l’ont fait revenir en septembre dans l’indifférence totale.

 

 

– Encore premier !
– Jack, tu lis le classement à l'envers.
– Putain de sens de lecture niakoué !

– Sacré Jack.

 

 

16. David Otunga, Mark Henry, Emma, 2

 

David Otunga, c’est d’abord A+ dans toutes les matières au lycée. David Otunga, c’est ensuite une licence de pyschologie. David Otunga, c’est ensuite un poste dans la recherche en neuroscience cognitive. David Otunga, c’est enfin le barreau passé avec succès à Harvard. Et David Otunga, c’est finalement un avocat marié à une star d’Hollywood, père de trois enfants, double champion par équipe et un orateur hors-pair. Mais au bout du compte, David Otunga, c’est deux points.

 

Si Mark Henry est présent, c’est grâce aux règles cruelles – mais tacites – du classement. Et au zèle sans faille du surveillant Axl qui, prenant le fraudeur Latrell en flagrant délit de scission des Usos, lui ordonne de regrouper les frères samoans en une unique entité et de trouver fissa un cinquième larron. Pris à rebrousse-poil, mais gardant son flegme légendaire, Latrell éjecte alors Jimmy et Jey du classement et y intègre deux autres minorités ethniques : Big E et Mark Henry.

 

Cette année, elles seront deux représentantes du sexe fort (Madame lit mes papiers). Transfuge de l’école NXT, Emma fera des débuts étonnamment discrets, consistant en une série d’apparitions dans le public. Croyant en ses capacités de chauffeuse de salle, les bookers la poussent dans les bras tatoués de Santino Marella. Commence alors une interminable série de matchs face à Summer Rae et Fandango. L’usure ronge alors tout engouement possible et c’est par un jour de juin que la carrière d’Emma percute la dure réalité d’une caisse automatique. Arrêtée pour vol de coque d’iPhone, elle aura droit à son mugshot et purgera dignement une peine de travaux publics. Avec un excellent sens du timing, la WWE annonce d’abord le licenciement de l’Australienne, avant de rebrousser chemin quelques heures après. Emma plonge alors dans l’enfer de l’émission Superstars. Fin.

 

 

En vertu de l'art.54 du Code Breaker, je demande un recomptage des votes.

 

 

13. Adam Rose, Zack Ryder, Tyson Kidd, 3

 

L’autre saltimbanque recraché par la machine NXT. Si en 2012 et en 2013, le show jaune nous a légué les mercenaires du Shield et les perchés de la Wyatt Family, cette année, l’héritage aura été moins inspiré. Maitre déjanté de la fête, Adam Rose débarque à Raw en mai, où il décide de s’en prendre à ceux qui ne partagent pas sa vision de la vie nocturne. Escorté par sa troupe de joyeux drilles bariolés et constamment sous drogue, le party-timer n’en finit plus de gesticuler, provoquant l’irrémédiable overdose du public. Pire, l’un de ses adeptes lui vole la vedette dans des segments lubriques. Adam Rose aime toujours la fête, mais il a un goût amer dans la bouche.

 

Internet is broken. C’est ce qu’a du se dire Zack Ryder face au miroir de son Face-Time. Ancien chouchou du public, il aura du attendre le 21 juillet de cette année pour remporter sa première victoire solo depuis… décembre 2012 ! En mode loser éternel, il a perdu quasiment l’intégralité de ses rencontres. Les bookers et les followers sont partis. Les quinze minutes de célébrité sont derrière lui. Même l’algorithme de Facebook n’a pas voulu générer la rétrospective 2014 de Zack Ryder. Tout le monde en a parlé, mais personne n’en voulait. Zack Ryder est le Ello du catch.

 

Tel un lecteur de Games of Thrones, laissez-moi vous spoiler les 4 prochaines saisons. Tyson Kidd sera et restera pour toujours dans le classement des catcheurs les plus sous-utilisés. Parce que le gars est un incroyable technicien, parce qu’il est marié à Natalya et parce qu’il est resté voie de droite tout le trajet.

 

Les Broskis font du zèle.

 

 

12. Brodus Clay, 4

 

Cette fois c’est bon, quelqu’un a vraiment appelé la mère de Brodus Clay pour qu’elle vienne le chercher. Redevenu un monstre Heel (malheureusement inoffensif), il termine sa carrière à NXT, où il challenge Adrien Neville à plusieurs reprises pour le titre de champion. Le show jaune n’est pas qu’une couveuse pour jeunes talents, c’est également une chapelle pour talents gâchés.

 

 

Vraiment, je vois pas où ça a foiré.

 

 

10. Fandango, Alicia Fox, 5

 

Ils sont deux à être venus assister au gala de Fandango et à en vouloir davantage. Au premier rang de ses fans, Rapha-Hell, amateur de tango et qui reconnaît un talent et un investissement sans faille du catcheur pour son personnage. Bloqué dans une feud sans fin avec Santino, Emma et Summer Rae, puis étiré dans un triangle amoureux incluant sa blonde et Layla, Fandango glisse sur une peau de banane. Blessé et absent pendant de nombreux mois, sa tournée reprend en novembre. Délaissant la danse de salon et Summer Rae au profit de la salsa et de Rosa Mendes, on lui a confié une nouvelle mission : reconquérir le public hispanique, orphelin suite aux départs cumulés de Mysterio, Del Rio, Rodriguez et Original Sin Cara.

 

La voici, la voila. Notre deuxième représentante du sexe fort (Madame lit méticuleusement mes articles). Citée trois fois, chacun de ses partisans semble avoir apprécié ses crises hystériques d’après-match, où elle provoquait et humiliait les commentateurs, l’équipe technique et même le public. Un comportement à la frontière du kayfabe, inattendu et interprété avec vigueur par Alicia Fox. Mais l’implacable réalité la rattrape et en un claquement de doigts, réinitialise la foldingue névrosée en potiche muette. La récréation est finie, interdiction formelle d’en parler. Mais tout le monde sait bien ce qu’il s’est passé, qu’il y a quelque chose derrière le mur, bien caché. Comme si l’espace d’un instant, une fille avait réussi à s’échapper de l’asile aseptisé et libineux de la division féminime de la WWE.

 

 

– Allez les gars on va fêter ça !

– Madame Fox, vous nous faites peur.

 

 

7. Brock Lesnar, Justin Gabriel, Big E, 7

 

Croyez-le ou non, mais Brock Lesnar n'apparaît dans ce classement qu’à la grâce de deux votants. Kovax, qui dans une roublardise de coaching digne d’une entrée à la 93ème minute, place son poulain à la faveur d’un edit de post accordé de justesse. Bastoune, muet comme une carpe, lui accorde une insignifiante quatrième place. Mais que s’est-il passé ? Retour en arrière. Brock Lesnar annonce ses intentions pour 2014 : il veut affronter le gagnant de la rencontre pour le titre de Champion Poids-Lourds WWE qui oppose John Cena à Randy Orton. À la place, on lui propose un match de gala à Wrestlemania contre l’opposant de son choix. Brock rit jaune avant de traverser une table, chockslammé par le vieillissant The Undertaker. La suite vous la connaissez, elle vient d’être auréolée d’un prestigieux CDC Award. La machine est mise en pause jusqu’à Summerslam, où un match de championnat est booké entre The Beast and The Champ. La suite vous la connaissez également, elle a obtenu la 7ème place du même classement. C’est ensuite  que tout déraille. Le champion défend son titre une seule fois en six mois, ses apparitions se comptent sur les doigts d’une main de Bart Simpson et la ceinture ultime disparait des radars. Bénéfices pour les uns (un titre inaccessible est un titre prestigieux, mise en avant des autres ceintures, spot braqué sur d’autres catcheurs) et préjudices pour les autres (un titre absent est un titre sans valeur, affaiblissement du champion, squat des autres storylines par John Cena). Contrat mal ficelé, booker mal inspiré ou fausse bonne idée ? Chacun se fera sa petite idée. En attendant le Royal Rumble qui devrait à priori, remettre la ceinture suprême autour des hanches d’un catcheur à temps complet.

 

Systématiquement bloqué en dessous du sous-sol de verre (dixit Axl), Justin Gabriel ne fut pas le partenaire de Tyson Kidd pour rien. Partageant un historique commun : champion par équipe, apparition dans Total Divas ; souffrant des mêmes “carences” : un catch technique et acrobatique, un charisme discret et un mutisme profond,  les deux compères ont vécu les aléas du sport et se sont vu relégués en troisième division.

 

On ne peut pas dire que Big E commence mal l’année. Fraîchement monté du titre de Champion Intercontinental, émancipé de Dolph et AJ et adulé par Krix Junior, Big E est appelé à une grande destinée. Mais l’oracle s’est plantée. Big E perd son titre au profit d’un Anglais. Il se tourne alors vers un Russe (personne n’a du le prévenir) pour y perdre dans une Accolade ce qu’il lui restait encore de momentum. C’est Kane et Barbu qui nous conte la fin de cette navrante histoire : Big E, mis au placard, ressorti pour faire une mauvaise imitation de Martin Luther King et jobber contre Rusev, remis au placard et qui aujourd'hui sourit et saute partout… Quel gâchis pour un mec qui a le look, les compétences et le charisme.

 

 

Où est Lesnar ?

 

 

6. Sheamus, 11

 

2014 est une drôle de parenthèse enchantée pour Sheamus. Il commencera et terminera l’année de la même manière : à l'hôpital. Invité surprise au Royal Rumble, il débarque en fanfare, nettoie le ring et atteint héroïquement le tiercé final. Cela sera une constante pour l’Irlandais. L’éternel finaliste qui fait place nette, colle des Brogue Kick et démonte les têtes avant de se faire éjecter aux portes de la victoire. Présent dans les Final Four de plusieurs tournois, il restera systématiquement bloqué sur le perron. Pour autant, son année ne sera pas totalement vierge. Il réussit à s’emparer du titre de Champion des Etats-Unis, à l’occasion d’une bataille royale programmée pour destituer Dean Ambrose. Ce titre, il le perdra six mois plus tard, face à Rusev, devenant une victime de plus du Bulgare. Mais les spectateurs sont habitués à le voir plus haut dans la carte, dans des storylines physiques et jamais éloigné du main-event. Une victime de plus de la fusion des deux titres mondiaux ?

 

 

Dans ce cas, on va tenter notre chance en tag-team.

 

 

 

5. Alberto Del Rio, 12

 

Voici un autre Top-Guy dorénavant refoulé par le vigile à l’entrée du club Main-Event. Alberto Del Rio restera non seulement bloqué sur le perron de la porte, mais servira aussi de paillasson pour le revenant Batista. Pris dans une histoire backstage peu glorieuse, soulevant le couvercle du racisme au sein de la WWE et visiblement désabusé, c’est par la petite porte que le Mexicain quitte Stamford après quatre années finalement très riches. Major Tom conclut le chapitre en posant l’ultime question : Vous trouvez pas que la forme extrême de la sous-utilisation c'est de virer un mec talentueux ?

 

 

Communiqué officiel de la WWE : "Après des discussions constructives entre Monsieur Alberto Del Rio et notre avocat, Maitre Otunga, Monsieur Del Rio a décidé de retirer sa plainte."

 

 

4. Kofi Kingston, 19

 

596. C’est le nombre de jours sans titre de Kofi Kingston. Une année sans titre à la WWE, ce n’était jamais arrivé au Ghanéen. Ancien champion de transition par excellence, il est définitivement cantonné au rôle d’acrobate et d’amuseur public. Finis les titres intermédiaires ou par équipe. Il aura évidemment son inconditionnel spot WTF à chaque bataille royale. Et quand la possibilité d’un changement d’alignement pointe le bout de son nez, avec l’épisode Luther King de Xavier Woods, c’est pour mieux disparaître à la faveur d’un fait divers sanglant. Le Black Power Gang se transforme en Sunday Gospel Show. Les revendications sociales se transforment en chants euphoriques. Et Kofi n’aperçoit même plus le plafond de verre.

 

 

– Bonjour, je m'appelle Kofi, je suis accro aux titres intermédiaires, et je n'ai pas touché à une ceinture depuis 596 jours.

– Bonjour Kofi !

 

 

3. Dolph Ziggler, 24

 

Entre 2013 et 2014, c’est une véritable symétrie pour Dolph Ziggler. Si 2013 démarra sur les chapeaux de roues (porteur de malette, cash-in réussi, face-turn applaudi) avant de se faner (blessure, cantonné aux pré-shows), 2014 fut l’exact opposé. Blessé en janvier par l’incomparable Ryback, il flambe au Royal Rumble avant de connaitre la traversée du désert. Et puis l’été arrive. Son soleil, son Summerslam et le titre Intercontinental. Une ceinture blanche désespérément éprise du beau blond puisqu’elle lui reviendra trois fois au total. Impliqué dans la lutte face à l’Autorité, Ziggler marquera de son empreinte les Survivor Series en offrant la victoire à son équipe, synonyme de fin de mandat pour Triple H et ses sbires. Pour couronner le tout (et pour ce que ça vaut) le magazine Rolling Stone le nomme Catcheur de l’année. Finalement, cette troisième place en tant que catcheur le plus sous-utilisé est-elle méritée ? Il faut certainement y voir là, l’incroyable fringale difficilement contenue des rédacteurs des CDC qui en veulent toujours plus, et placent en Dolph Ziggler d’incroyables espoirs. La WWE les a peut-être entendus, puisqu’en offrant ainsi tant de lumière au natif de Cleveland, elle tend à démontrer qu’elle a peut-être enfin compris. Mais attention à la symétrie, ce fourbe de concept géométrique pourrait bien s’amuser encore un peu avec l’ancien Floridien.

 

 

Dolph découvrant qu'il est bloqué dans un concept géométrique.

 

 

 

2. Cody Rhodes, 25

 

Année de transition pour Cody Rhodes ? 2014 commence mal avec la perte du titre par équipe qu’il détenait fièrement avec son frère, face aux échappés de la maison de retraite que sont les New Age Outlaws. Tourmenté par leurs défaites successives, Cody remet en cause sa capacité à être un bon partenaire. Après des semaines de doute, il revient sous les traits de Stardust, versant cosmique de Goldust. Le gimmick est pétillant et Cody interprète avec ferveur un personnage tout droit sortie d’un épisode de Batman. Les frangins tournent heel, récupèrent les titres par équipe qu’ils perdront en fin d’année. La magie ne prend pas tant que ça, les vignettes métapatatophysiques des frangins disparaissent et on se demande déjà quelle sera la prochaine gimmick du surdoué Cody. Tout comme pour Dolph Ziggler, les rédacteurs sont sur leur faim, et beaucoup souhaitent voir Cody Rhodes quitter la Galaxie Mid-Card pour la Planète Main-Event.

 

 

En avant-première, nous vous révélons les neuf prochains gimmicks de Cody Rhodes.

 

 

1. Cesaro, 67 points sur 70 possibles

 

Ils ne sont que deux rédacteurs à ne pas avoir placé Cesaro en première position. Mais comme à la WWE, rien n’est parfait aux CDC. Suisse patriote américain, Paul Heyman Guy non-reconnu par Paul Heyman, victime préférée des bookers, véritable girouette à l’alignement variable, privé de micro (regardez quand même le dernier Raw), rejeté par Triple H, absent aux Survivor Series, jobber à Superstars… la liste est certainement sans fin. Le vainqueur du trophée André le Géant (unique moment de lucidité des bookers) est le meilleur technicien du vestiaire, possède une panoplie de coups unique, innove à chaque match, a offert une liste d’affrontements enthousiasmants, fait tourner les foules avec son Cesaro Swing, se trimballe une réputation impeccable en coulisses, passe à NXT pusher les jeunes et pointe tous les jours sans broncher. Décidément, il y a quelque chose qui cloche. On invoque un micro-skill faiblard (qu’on l’entraine !), une gueule passe-partout (qu’il laisse pousser sa barbe !) et un Vince McMahon pas fan du bonhomme (qu’il meure ! – signé CM Punk). En 2015, si les rédacteurs des Cahiers du Catch n’avaient que trois voeux, Cesaro serait l’un d’entre eux.

 

 

Paul Heyman célébrant la victoire de Brock Lesnar.

 

 

Et vous amis lecteurs, quel catcheur a fait l’objet de votre plus grande frustration en 2014 ? Qui auriez-vous voulu voir plus haut, plus souvent, plus loin, plus vite ? Et quels sont vos espoirs pour cette nouvelle année qui démarre ?

 

 

Et poussez pas trop fort.

 

 


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