The true one-man band

It’s all about me

Forget about you

So whatcha gonna do

Are ya gonna get it up?

Mya (ft. Sisqo), It’s all about me

 

La WWE semble avoir repris du poil de la bête ces dernières semaines. L’absence du champion force les créatifs à se sortir les doigts pour nous proposer un build à la hauteur de la réputation des Survivor Series. L’enjeu est de taille car c’est justement la survie de l’Autorité qui est en jeu. Et qui de mieux que John Cena pour mener la rébéllion face aux méchants vendus? N’importe qui.

 

 

Vous remercierez Stephanie à la fin de cette nalyse.

 

 

Nalyse de Raw du 17 novembre

 

It’s all about me

Forget about you

So whatcha gonna do

Are ya gonna get it up?

Mya (ft. Sisqo), It’s all about me

 

La WWE semble avoir repris du poil de la bête ces dernières semaines. L’absence du champion force les créatifs à se sortir les doigts pour nous proposer un build à la hauteur de la réputation des Survivor Series. L’enjeu est de taille car c’est justement la survie de l’Autorité qui est en jeu. Et qui de mieux que John Cena pour mener la rébéllion face aux méchants vendus? N’importe qui.

 

 

Vous remercierez Stephanie à la fin de cette nalyse.

 

 

Nalyse de Raw du 17 novembre

 

 

Le show démarre avec l’arrivée de l’Autorité au grand complet, composée des quatre costume-cravates habituels (Triple H, Kane, Jamie Noble et Joey Mercury), de Stephanie McMahon, et des membres confirmés de l’équipe qui va les représenter au PPV de ce dimanche: Seth Rollins, Rusev, Mark Henry et, surprise du chef, Luke Harper (Kane étant le cinquième membre).

 

Triple H prend la parole, l’air grave, et rappelle que si son équipe perd, l’autorité serait purement dissoute, ce qui provoque les « Yes ! » du public. Une WWE qui serait dirigée par des Cena ou des Ziggler deviendrait alors comparable à un asile dont les fous auraient pris le contrôle, un peu comme l’était la WCW en fin de vie, assène le COO. Il est de notoriété publique qu’une des raisons de la chute de la WCW est que trop de pouvoir en backstage a été accordé à des catcheurs, qui avaient tendance à squatter les têtes d’affiche et à enchaîner les décisions de booking foireuses. Hunter s’est bien gardé de mentionner que deux des responsables de ce fiasco sont ses meilleurs potes Kevin Nash et Scott Hall, mais passons…

 

Dans notre intérêt, l’Autorité ne doit pas perdre, et c’est pourquoi dès ce soir elle va décimer la team Cena, avant de convier ce qu’il en restera à la plus grosse signature de contrat de l’histoire de Raw.

 

Quid de Ryback du coup ? Le gros gars vient interrompre Stephanie McMahon à peine a-t-elle évoqué son nom, et déclare qu’il ne travaille que pour une seule équipe : Team Ryback. La Billion Dollar princess a beau faire diffuser sur le Titantron une compilation des pires blagues de John Cena sur le compte de Ryback lors de leur feud de l’an passé, ce n’est pas suffisant pour convaincre ce dernier qui préfère rester neutre, avant de quitter la salle.  Ryback affrontera plus tard Cesaro dans ce qui sera l’un de ses meilleurs matchs à la WWE, ce qui est peu surprenant étant donné la qualité de son adversaire. Le combat est nettement plus disputé qu’il y a dix jours à Smackdown, pour le même résultat : Ryback achève Cesaro d’un Shell Shock. On signifie bien au spectateur que l’équipe qui réussira à le recruter possèdera un avantage significatif. Du beau boulot.

 

 

 

Par contre, cette ceinture par-dessus ce juste-au-corps, c’est non.

 

 

Plus tôt dans la soirée, la première étape de la décimation annoncée par Triple H était une alléchante confrontation entre Luke Harper et Dolph Ziggler pour le titre intercontinental ! À peine l’introduction des catcheurs terminée, Ziggler se fait attaquer par derrière par Noble, Mercury, Harper et Rollins. Ce n’est pas comme si Harper en avait besoin, vu son net avantage au niveau du gabarit, mais un bon beatdown des familles sur le champion, ça ne mange pas de pain. Le match fut relativement court (7 minutes), et nettement dominé par Harper face à un Ziggler admirable de combativité. Ziggler faillit remporter le combat avec un superkick out of nowhere avant de succomber sur un discus lariat du barbu (suivi pour faire bonne mesure, après la fin du match, par un Curb Stomp infligé par Rollins). Premier titre en solo pour Harpo le crado, qui récompense un des meilleurs workers de la fédération. Et saluons Dolph Ziggler pour avoir su redonner du prestige au titre intercontinental, par ses défenses régulières et ses très bons matchs. Après avoir mangé son pain noir durant de longs mois, voilà les portes du main event qui s’ouvrent de nouveau à lui. Espérons que ce soit la bonne cette fois.

 

 

Prends ça, Bray !

 

 

Deuxième étape du grand projet de l’Autorité : s’occuper du Big Show. Alors qu’on le retrouve plus tard sur le ring pour un match dont l’adversaire est inconnu, Stephanie McMahon s’amène pour tenter de faire ce qu’elle sait faire de mieux : manipuler des grosses pleureuses de 2m10. L’attaque du jour : Big Show a toujours été relégué au second plan. Et ce, dès le début de sa carrière à la WCW, où il n’a été présenté « que » comme étant le fils d’André le Géant. Parce qu’il a toujours voulu plaire au public, alors que ce ne sont pas ces demeurés qui décident des têtes d’affiche, mais l’Autorité seule. Du coup, elle propose au géant de rejoindre la Team Authority : en contrepartie, Big Show serait… l’unique membre actif du roster à être intégré au Hall Of Fame cuvée 2015. Alors que le colosse semble en profonde réflexion, Sheamus et sa barbe dégueulasse viennent interrompre la discussion pour le ramener le Big Show sur les bons rails et l’inviter à entrer dans l’Histoire en étant l’un des héros qui provoqueront la chute de l’Autorité. Stephanie se fout complètement de sa gueule, laisse planer des menaces sur son visa, qui auraient pour conséquence de le renvoyer fissa dans son pays… et organise de suite un combat avec le Big Show avec comme enjeu un title shot pour le titre de champion du monde !

 

 

Qu’ils sont mignons !

 

 

Logiquement, les deux compétiteurs vont s’entretuer au cours d’un match brutal, qui sera finalement  interrompu par Rusev et Mark Henry, causant un no-contest. Les deux représentants de l’équipe heel massacrent les deux membres de Team Cena déjà diminués. Sheamus se fait aplatir par Mark Henry sur la table des annonceurs et Big Show étouffe sous l’accolade de Rusev et sous de très audibles chants « Cena ». Le quindécuple champion du monde ne viendra jamais. Paie ton leadership : en à peine plus d’une heure, Team Cena vient de perdre les trois quarts de son effectif, et son porte-drapeau n’a strictement rien fait pour l’empêcher…

 

 

Voilà qui ne va pas arranger les statistiques sur l’origine ethnique des délinquants.

Eric Zemmour likes this.

 

 

Ce n’est peut-être pas l’avis général des fans, mais la rivalité entre Dean Ambrose et Bray Wyatt me fait chier. Elle oppose pourtant deux futurs main eventers, charismatiques et doués au micro. Sur le papier, ça aurait dû donner quelque chose de génial, mais le timing est juste mauvais.

 

D’une part, il me paraît stupide de voir qu’Ambrose ne soit pas impliqué dans le traditionnel match par élimination alors qu’il a passé les six derniers mois à se faire casser la gueule par l’Autorité, en étant pas loin d’y laisser la vie. S’il y en a bien un qui paraît légitime pour mener la rébéllion contre l’Autorité, c’est bien lui, pas John Cena, le golden boy assumé de la fédération.

 

D’autre part, le perdant sera plombé, quelle que soit son identité. Ambrose doit se refaire au cours de sa feud de transition, avant sans doute de reprendre de plus belle face à son ennemi Seth Rollins. Wyatt a subi une remise à zéro de sa gimmick, donc une victoire serait nécessaire pour le re-consolider parmi les top heels, lui qui n’a jamais réussi à sauver qui que ce soit d’on ne sait quoi sur les dix-huit derniers mois. Enfin, la feud est reléguée au second plan par le sort de l’Autorité, et semble déjà tourner en rond.

 

Pour faire court, Bray Wyatt se propose encore de sauver Dean Ambrose et de le guérir de son enfance douloureuse. Le lunatique apparaît sur le Titantron, en lui faisant savoir qu’il a appris un nouveau tour de magie : l’enregistrement vidéo, et sitôt terminé, on retrouve Ambrose attaquant Bray Wyatt sur le ring, histoire de faire monter un peu la tension… Bref, le tout résulte en une rivalité bien moins excitante que sur le papier, et les deux catcheurs auront fort à faire pour pimenter cela lors de leur affrontement ce dimanche.

 

 

Et un dernier tour de magie pour la route : je te fais disparaître… du ring ! Haha !

 

 

De son côté, Adam Rose est trop occupé à se faire voler la vedette par cette saleté de lapin. Celui-ci se permet même de copier son entrée, y compris le moment où il se laisse tomber du ring pour être receptionné par la bande l’Exotic Express. Le match est une revanche entre le rocker et Tyson Kidd. De nouveau sans intérêt, jusqu’à ce que Bunny se mette à dragouiller Natalya, venue accompagner son mari aux abords du ring. Rose est de nouveau distrait, et se fait surprendre par un Sharpshooter. Bunny vient à nouveau s’excuser auprès d’Adam Rose, qui répond par une droite. Esquive du lapin, qui se met derrière Adam Rose, et là, c’est le drame…

 

 

What’s up doc ?

 

 

En fait, ce segment illustre bien les propos de l’ancien booker Vince Russo, qui reproche à Vince McMahon de vouloir plaire à un maximum de tranches d’âge, ce qui résulte en des shows souvent indigestes. D’un côté, il donne l’impression d’attirer les kids en faisant se battre des nains en costume d’animaux, et de l’autre il cherche également à donner un côté plus impertinent au même show en y ajoutant des vannes qu’à priori seuls des adultes peuvent comprendre, comme le coup du vibromasseur dans la mallette de Seth Rollins lors du Raw du 29 septembre. Là, c’est la même histoire. On a un mec déguisé en lapin mignon faisant des bonds autour du ring, et qui va quelques minutes plus tard faire semblant de sodomiser un gourou de la fête. Typiquement le genre de conneries qui ne font rire que le big boss. Du coup, la vraie question qui se pose est celle-ci : les bookers vont-ils pousser le mauvais goût suffisamment loin pour découvrir que c’est en fait Darren Young sous le costume de lapin ? Les paris sont ouverts, chers lecteurs.

 

 

Coucou ! Tu veux voir ma carotte ?

 

 

Chez les dames, Nikki Bella affrontait AJ Brie dans le seul combat féminin de la soirée. Oui, AJ Brie, qui est en fait Brie Bella déguisée en AJ Lee. La championne avait d’ailleurs rejoint la table des commentateurs. Le match est en fait un simulacre où Nikki Bella fait étalage de sa puissance contre sa sœur, forcée de ne pas se défendre. AJ en a marre de cette purge. Elle va donc distraire Nikki au moment où elle porte sa prise de finition, ce qui permet à Brie de la surprendre par derrière pour un roll-up et la victoire. Oups ! Humiliée, Nikki s’en prend à sa sœur, et se fait à nouveau surprendre, cette fois par AJ avec un Shining Wizard. Brie Bella essaie de lancer des chants « Yes ! » de la manière la plus maladroite du monde, puis se fait punir par un DDT d’AJ. Le suspense autour de cette ceinture est réel, mais tire surtout sa source des incessantes rumeurs de départ imminent d’AJ Lee, ou d’autres laissant entendre que les membres de Total Divas pouvaient finalement avoir le droit de porter la ceinture au papillon. Le bon côté des choses, c’est que la WWE tiendrait en Nikki Bella une championne heel que tout le monde aurait réellement envie de détester.

Pour égayer ses nuits avec son estropié de mari, Brie Bella est prête à tous les sacrifices, comme celui de se déguiser en son ex-petite amie.

 

 

Avant de détailler la signature de contrat, passons vite en revue les segments sur lesquels il y a le moins à développer :

 

– Rusev explose un Heath Slater déguisé en Oncle Sam.

– Nouvelle vignette de la stable New Day, avec cette fois Big E dans le rôle du motivateur. Le capital sympathie du trio (Big E, Xavier Woods et Kofi Kingston) est immense, la gimmick ambitieuse, mais je doute que cela prenne vis-à-vis du public moyen de la WWE. Vous imaginez les bouseux d’Atlanta chanter à l’unisson sur du gospel avec Xavier Woods?

– L’apparition du Grumpy Cat s’est limitée à deux segments gênants en backstage avec Miz et Mizdow, qui tentaient de faire ami-ami avec lui (et une apparition d’Erick Rowan pour voler la « doublure » en peluche que Damien Mizdow a amené). Le chat a d’ailleurs pris sa sieste en direct. Il a tout compris.

– The Miz et Mizdow, justement, et les Dust Brothers ont battu Los Matadores et les Usos dans un match très plaisant. Les quatre équipes vont se retrouver dans un 4-way programmé aux Survivor Series qui s’annonce spectaculaire.

 

 

– Ensemble, nous allons conquérir le box-office. Nous sommes félins pour l’autre !

– Tuez-moi…

 

 

Arrive donc la séquence de la signature de contrat, avec de nouveau l’Autorité au grand complet sur le ring. Le plan des salauds s’est déroulé comme prévu : trois des quatres membres de la Team Cena sont hors d’état de nuire, laissant donc notre boy scout préféré théoriquement tout seul au moment d’apposer sa croix au bas de ce fameux document. Triple H se lance d’abord dans un court discours décrivant à quel point la WWE représente tout pour lui et sa famille. Puis Stephanie décide d’introduire ce qui reste de la Team Cena. John Cena arrive, et constate tout penaud que personne ne l’accompagne.

 

 

C’est quoi le problème ? Team Cena EST au complet ! THE CHAMP IS HEAAARRGHHH !

 

 

L’intervention de John Cena se limite d’abord à répéter que l’Autorité va perdre. Rien à foutre qu’ils aient décimé le reste de l’équipe, il fera quand même en sorte que l’Autorité soit mise hors d’état de nuire ce dimanche ! Mais s’ils tiennent tant que ça à avoir une équipe complète en face d’eux, c’est simple, il va recruter dans le public ! Il sort faire le tour du ring, et jette son dévolu sur deux gars déguisés en nonne et en capitaine de la série « La croisière s’amuse », et deux gosses de six ans. Et ça va suffire parce qu’eux au moins ont ce que l’autre bande de vendus n’a pas : la passion pour la WWE ! Mais c’est bien sûr !!!

 

Comme le sérieux de la situation s’y prête, Cena se lance ensuite dans une navrante succession de blagues pipi-caca sur chacun des membres de l’équipe heel, qui sont cités par ordre d’élimination prévue, pour info, Kane, Luke Harper, Rusev, Mark Henry, et enfin le chacal sodomite. Ce serait marrant si cela se vérifiait dimanche. Stephanie met fin au massacre en giflant John Cena, qui retire son t-shirt, prêt à en découdre avec la meute entière dans le ring.

 

Faisons une petite pause, et posons-nous une question : c’était quoi cette merde!?

 

On résume : John Cena passe la soirée entière à se toucher la nouille sans intervenir une seule fois lorsque ses co-équipiers se font systématiquement défoncer par leurs rivaux. Pis, il réduit à néant leur importance en proposant de les remplacer par des clampins et des gosses choisis au hasard dans le public. On parle quand même de trois champions du monde dans le lot ! Plus tôt dans la soirée, il en était arrivé à traîter Ryback d’égoïste en backstage parce que celui-ci faisait le choix de rester neutre.

Mais putain au contraire, n’importe quel être humain sain d’esprit ferait tout pour s’en éloigner, puisque tout tourne autour de Cena, qui serait de toute façon capable de terrasser l’équipe toute entière à lui seul ! Et comme souligné très justement sur le forum, pourquoi personne parmi l’équipe heel n’a levé le petit doigt pour lui faire fermer sa gueule ? Cette promo n’a en rien traduit l’importance de l’enjeu du match, et absolument personne ne sort mis en valeur. Catastrophique.

 

 

Je vous prends tous en même temps sans me lever de ma chaise !

 YOU WANT SOME ? COME GET SOME !

 

 

Retour au segment de fin, Cena se tient prêt à en découdre avec l’Autorité. Le thème de Ziggler retentit, à la grande joie du public, et le show-off rejoint Cena sur le ring. Au tour du Big Show de faire la même chose, ce qui fait trois personnes sur cinq. Jerry Lawler, dans un éclair de lucidité, souligne que même diminuée, Cena dispose maintenant de 80 % de son équipe. La vieillesse est un naufrage.

 

 Au tour de… Erick Rowan ?? Hors kayfabe, il semblerait que Sheamus se soit réellement blessé lundi soir, et dans le rush, le choix s’est porté sur l’ex-coéquipier de Luke Harper pour le remplacer. Ce serait bien qu’on ait des éléments de justification lors du prochain Smackdown, parce que personne ne l’avait vu venir ! Cela fait donc quatre combattants face à cinq, et la dernière personne à se pointer est… Cesaro !

 

Voir The Swiss Superman face à l’Autorité n’est pas plus cohérent que de voir Erick Rowan, mais c’est très bon !!! Cesaro se place aux côtés de l’équipe face, avant de… pointer John Cena du doigt en riant, puis de rejoindre l’Autorité. Aïe. Ryback rejoint enfin l’équipe Cena. Bagarre générale dans le ring, et cela se termine par Cena qui porte un AA sur Triple H à travers une table, et qui célèbre avec le public son équipe recomposée.

 

Que retenir de tout cela ? Une agréable surprise avec Luke Harper qui devient le premier membre de la Wyatt Family à toucher un titre majeur, trois bons matchs (Sheamus vs Big Show, Ryback vs Cesaro et Usos/Matadors vs Dust Brothers/Miz & Mizdow) , et malgré tout, un gros effort développé sur le main-event des Survivor Series. Tout n’est pas parfait, comme la rivalité Ambrose/Wyatt qui ne passionne pas autant qu’elle le devrait, ou le traitement de John Cena qui, une fois de plus, passe pour une enflure de première catégorie malgré son statut de top face incontesté. Cela reste mieux que ce à quoi la WWE nous avait habitués après Summerslam, et le PPV qui arrive dimanche devrait tenir toutes ses promesses.

 

 

Disponible sur le Network pour la modique somme de 0,00$.


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