Après-midi exponentielle

Ce qui constitue une nation, ce n'est pas de parler la même langue, ou d'appartenir à un groupe ethnographique commun, c'est d'avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l'avenir.

Ernest Renan

 

Sous la houlette de l'unique magazine (encore vivant) consacré à notre passion en France, une assemblée de catchophiles s'est réunie il y a une semaine dans un beau salon du douzième arrondissement parisien. Une mise en bouche fort à propos pour saluer la venue de la WWE à Bercy. Ainsi sera-t-il uniquement question de cet avant-match et non du spectacle lui-même.

 

 

L'écran d'accueil avait pour but de faire rebrousser chemin aux smarts.

 

 

Compte-rendu de la première convention de fans de catch en France, 12 novembre 2014

Ce qui constitue une nation, ce n'est pas de parler la même langue, ou d'appartenir à un groupe ethnographique commun, c'est d'avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l'avenir.

Ernest Renan

 

Sous la houlette de l'unique magazine (encore vivant) consacré à notre passion en France, une assemblée de catchophiles s'est réunie il y a une semaine dans un beau salon du douzième arrondissement parisien. Une mise en bouche fort à propos pour saluer la venue de la WWE à Bercy. Ainsi sera-t-il uniquement question de cet avant-match et non du spectacle lui-même.

 

 

L'écran d'accueil avait pour but de faire rebrousser chemin aux smarts.

 

 

Compte-rendu de la première convention de fans de catch en France, 12 novembre 2014

 

Paris, aux alentours du Palais Omnisports de Bercy

 

Les salons de l'Aveyron: on pouvait être légitimement sceptiques à l'annonce que ce lieu à l'aspect cosy allait accueillir une assemblée de fans de catch. L'idée du magazine Planète Catch n'en restait pas moins séduisante : permettre une mise en chauffe d'un public averti, venu parfois de très loin, avant l'étape de la tournée européenne WWE dans la capitale.

 

Accueilli par des amis parisiens, je n'ai pas hésité longtemps pour embrayer sur les sept heures de train me conduisant à la capitale (trajet de jour, mais en couchette et avec une place en première moins chère qu'en seconde allez comprendre!), prometteur séjour de quatre jours avec d'entrée le pic émotionnel. Nulle occasion de voir un show WWE en live depuis Strasbourg en avril 2008, il fallait rapidement remédier à cela.

 

Le début de matinée passé du côté de Montparnasse, notamment pour prendre une place pour le show en dernière minute, je n'étais pas encore conscient du climat catchesque à l'horizon. Cependant la bonhomie du vendeur d'une célèbre enseigne culturelle était réjouissante : « Ah vous allez voir la castagne ? Ne vous inquiétez pas, prenez une place à petit tarif, c'est loin d'être complet et vous pourrez descendre dans les gradins quand ça commence », « Oui on m'a aussi dit que c'était pas trop dur de truander », lui répondis-je, « Oh, à ce niveau-là il s'agit même pas de truander, c'est juste normal de profiter si des meilleures places sont libres. » Sur ces bons mots, je bifurquai sur la ligne 6 du métro pour passer une première fois devant Bercy. Aucun signe ostensible de reconnaissance ou vêtements franchisés parmi les groupes que je croise, plutôt jeunes et propres sur eux, loin des bourrins sur lesquels la télé se répand en sujets « vérité ».

 

Vu le peu d'endroits à la fois décents et bon marché pour manger dans le secteur, j'opte pour la firme jaune et verte qui propose de composer son sandwich de A à Z. La clientèle est là aussi très jeune, sûrement des fans dans le lot. J'ai l'impression que tout le monde s'observe du coin de l’œil, sans dissiper une interrogation sourde : « En est-il ? En est-il pas ? ». Je me demande d'où vient cette gêne face à des membres d'une communauté d'intérêt commun. Est-ce le facteur risque de les avoir mal identifiés qui nous empêche de leur adresser la parole ? Ou la rareté de croiser les « siens » dans la vie de tous les jours ?

 

 

L'endroit où vous n'arriverez pas par hasard.

 

 

La Fan Expo débute à 13h30 dans la (petite) Rue de l'Aubrac, située à quelques encablures et pourtant pas si simple à trouver. Je remercie mon plan détaillé arrondissement par arrondissement qui me permet d'arriver parmi les quelque deux cent personnes présentes d'emblée. Des hôtesses nous invitent à descendre au -2 où se déroulent les festivités en question.

 

Pas de décoration particulière dans la pièce nous accueillant, mais aucun doute sur la nature du domaine ayant investi les lieux. Sur une première table sont mis à disposition posters, flyers et autocollants, ainsi que des papiers prédécoupés où les fans sont invités à inscrire des questions destinés aux commentateurs de la télévision française. La présence du duo Agius-Chéreau vers 15h constituera en effet le gros morceau de l’événement.

 

En attendant, le stand d'achat de dvd et articles de la boutique croule sous la foule. Des chaises de salon (largement plus confortables que les gradins de Bercy) sont disposées dans la plus grosse partie de la pièce et un écran géant nous diffuse extraits et bandes-annonces de shows récents. En l'occurrence SummerSlam 2014 sera le fil rouge de transition entre les différentes interventions prévues. Voilà justement le rédacteur en chef de Planète Catch sur la scène pour annoncer le programme de la journée : jeux, débats et vidéos seront les trois pôles de cette Road to Bercy.

 

Passé le léger couac de l'absence de réseau dans ce sous-sol, rendant caduque l'invitation de l'animateur du jour à évoquer cette réunion sur les réseaux sociaux en temps réel, nous débutons avec un blind test opposant quatre fans. D'abord en duo de deux puis par le biais d'une finale entre les membres de l'équipe vainqueur. Il s'agit bien entendu de rester dans l'esprit du rendez-vous, à savoir reconnaître des musiques d'entrée de catcheurs. Les participants trouvent tout à l'exception de celle du Latino Heat Eddie Guerrero, la seule portant sur un catcheur n'étant plus en activité du côté de Stamford. L'instigateur du jeu reconnaît que celle-ci était difficile tandis que certains smarts conspuent bruyamment les candidats pour ce manque de savoir « biblique ».

 

Suit un jeu de questions plus pointues, d'autant qu'elles concernent directement l'histoire du magazine Planète Catch, pas forcément la lecture favorite d'une communauté jurant beaucoup par Internet. Le procédé se poursuit au sujet cette fois du duo Agius-Chéreau. L'organisateur ironise volontiers sur la qualité des questions, concoctées par un certain Allan, par ailleurs aux commandes de la régie.

 

Le premier segment « jeux » s'achève avec un concours d'imitation de Ric Flair, démarche combinée avec le fameux Wooooo. La salle se réchauffe d'autant plus à l'issue de cette séquence. Un adepte de la première heure, individu chauve portant un tee-shirt de Stone Cold Steve Austin, émet une bruyante protestation et est invité sur scène pour imiter… CM Punk. Décidé à miner le programme, il vilipende les organisateurs lorsqu'ils lancent en fond l'ancien thème WWE de son catcheur favori et non Cult of Personality. Il consent finalement à reproduire l'arrivée du Second City Savior sur sa musique pré-2011. Acclamations de la salle et fin de ce premier acte.

 

 

Manquait seulement un CDCiste pour compléter le tableau.

 

 

Durant l'entracte qui suit, rythmé par la diffusion du fameux lumberjack match entre Seth Rollins et Dean Ambrose, je salue le travail d'une jeune fille ayant customisé une mallette en bois pour la faire ressembler en tous points à celle du MITB, jaune et verte avec le logo WWE fidèlement reproduit. Je sympathise également avec un couple âgé totalement impliqué dans sa passion: ils suivent les programmes de AB1 et RTL9, sont abonnés à Planète Catch et le cas échéant anticipent en allant regarder les shows le lendemain de leur diffusion américaine sur un célèbre et controversé site Internet.

 

À l'approche de 15h, le lieu s'avère de plus en plus confiné pour accueillir une nouvelle horde de fans. J'ai eu le bon réflexe de laisser des affaires sur ma chaise entre deux sorties, ce qui m'évite de figurer parmi la centaine de personnes debout ou assises entre les rangs.

 

Sur l'initiative du rédac chef de PC, nous nous exerçons à simuler l'arrivée de Christophe Agius et Philippe Chéreau, musique du Macho Man Randy Savage en fond et cri « Par-dessus la troisième corde ! » en signe de reconnaissance.

 

Voilà les principaux intéressés qui débarquent pour un jeu de questions/réponses dynamique. Inutile de préciser l'ovation reçue, bientôt renforcée par les gestuelles et mimiques humoristiques des deux compères, aussitôt en mode Catch Off, ce court programme qu'Agius lui-même qualifiera de nul durant la session.

 

 

Agius a su sortir de l'ombre pour emballer la conférence.

 

 

Pour l'heure c'est la qualité de l'urne recueillant les questions qui concentre les vannes :

Une urne en carton quoi !! Planète Catch, le magazine en carton !, lance Agius.

En tout cas une chose est sûre, on va faire un carton avec ces questions, enchaîne Chéreau.

 

Afin de bien dissocier tous les thèmes évoqués, je vais séparer chacun d'entre eux tout en conservant l'ordre chronologique du tirage au sort des questions.

 

* Premier sujet soulevé, la personnalité de John Cena dans la vie. Les deux s'accordent sur les preuves de professionnalisme et d'implication témoignées par The Marine sur et en dehors du ring, concédant juste une petite nuance puisqu'ils l'ont croisé pas plus de trois fois.

 

* Lorsqu'on leur demande s'ils lisent Planète Catch : « Oui, aux toilettes », assure Chéreau, avant de convenir de l'importance d'encourager de telles publications ou autres « brochures » diverses. Agius le reprend sur ce terme péjoratif et c'est de nouveau l'occasion d'un simulacre de fight verbal entre eux.

 

* Au sujet de l'arrêt de la vente de DVD traduits en français, ils évoquent de vastes raisons de réseaux de distribution les dépassant puis la baisse des ventes due à la généralisation du téléchargement. Un smart régit vivement à l'encouragement à acheter des DVD et subit les foudres d'Agius : « Toi ça se voit à tes cheveux que tu télécharges, tu devrais aussi télécharger une coupe. »

 

* Le plus jeune des deux commentateurs est décidément d'humeur féroce et hors kayfabe puisqu'il n'élude pas l'interrogation portant sur le fait que les résultats soient ou non connus à l'avance : « Attendez, je croyais que nous étions entre fans ici ? Évidemment, il y a des scénaristes, des scripts etc, cela n'enlève rien aux qualités de ceux que l'on admire. » Face à quelqu'un du public articulant péniblement un cri de protestation, il poursuit dans la lignée : « S'il vous plaît, veuillez arrêter de servir de l'alcool à ce monsieur. »

 

* Le jeune strasbourgeois concentre les demandes, à présent sur sa vie privée. Il confirme être célibataire tandis que les allusions à Vickie Guerrero, sa « doudou » à l'antenne, fusent de tous bords : « Je ne savais pas qu'on commentait depuis Aqualand », lâche Chéreau.

 

* Concernant l'arrêt de la diffusion sur NT1, Agius ne prend pas de gants pour traiter de « cons » les responsables de la chaîne tandis que son aîné nuance, parle de la nouvelle politique privilégiant une audience féminine, notamment la ménagère de moins de 50 ans :

– Or, si on regarde bien dans la salle, on n'a pas de ménagère ici.

– Plutôt une ménagerie.

 

* Vient alors MA question, volontairement ironique, sur l'éventuelle nostalgie qu'ils éprouveraient à l'égard des programmes boursouflés de la WCW avec lesquels ils avaient dû composer sur RTL9 en 2000-2001. Ils confirment avoir eu de la sympathie pour cette compagnie, évoquent l'anarchie régnant alors en coulisses, reflet du déclin à grande vitesse. Aussi, en tant qu'intervieweurs, ils ont apprécié car ils avaient accès à tout, mais cela traduisait un amateurisme certain.

 

* Agius est très pessimiste sur un éventuel retour de CM Punk, il relaye les news selon lesquelles il s'oriente vers une carrière de scénariste de comics.

 

* Ils sont dithyrambiques sur la qualité du show NxT, continueront à suivre ce qu'il s'y passe même s'ils n'auront plus la chance de le commenter.

 

* Ils affirment ne tourner à aucune drogue particulière, sinon la passion. D'ailleurs, Agius révèle qu'en dehors de l'antenne il est beaucoup plus posé voire endormi.

 

* Ils décrivent brièvement leur protocole récurrent avant d'enregistrer des commentaires, puis réalisent une simulation de lancement du PPV Survivor Series de cette année.

 

* Concernant un nouveau retour de Batista, ils répondent par la négative. Chéreau témoigne de son incompréhension vis-à-vis de la réaction des fans, à l'opposé de la demande insistante pour qu'il revienne pendant près de quatre ans, Agius confirme en citant le succès naissant de l'Animal au cinéma.

 

* À l'évocation de son WrestleMania préféré, Agius ne tranche pas. Il opte d'une part pour le 17 en termes d'action, d'autre part pour le 30, vécu aux abords du ring.

 

* Chéreau est interrogé sur les différences d'émotions ressenties entre les commentaires de catch et de Nascar. Pour lui elles sont plutôt similaires, si ce n'est une approche un peu plus rigoureuse qu'exige le sport mécanique.

 

* Agius répond à une private joke concernant sa numérisation d'enregistrements TV sur de vieilles cassettes vidéo, pèriode Canal+ avec Guy Auray et Edouard Carpentier. Il confirme s'être équipé du matériel nécessaire pour réaliser la transposition.

 

* Concernant un retour de Jeff Hardy à la WWE, il dépendra selon eux directement de la fermeture ou non de la TNA. Si celle-ci poursuit, Jeff semble se satisfaire de son emploi du temps allégé. Décision selon eux regrettable car il serait le catcheur ayant drainé le plus de nouveaux fans en France à la fin des années 2000.

 

* Leur complicité et la dynamique de leur duo est la seule garante de l'absence de lassitude. Ils racontent avoir déjà commenté jusqu'à onze heures consécutives.

 

* Ils parlent de leur séjour spécifique à WrestleMania 30, des possibilités offertes par leur accréditation « All Access ». Par ailleurs ils ont été stupéfaits de la présence en masse du public français à cette édition du Showcase of the Immortals, si bien qu'ils ont entendu continuellement des chants à leur attention depuis leur table de commentateurs.

 

* À leur tour ils imitent la gestuelle de Ric Flair. Mention spéciale à Agius qui maîtrise son sujet sur le bout des doigts.

 

* On leur réclame un « Par-dessus la troisième corde » et ils exécutent le commentaire aux côtés du fan (vêtu d'un tee-shirt de Cena comme beaucoup d'autres) ayant formulé la demande.

 

Quelques ultimes palabres sur la vie privée et c'est déjà l'heure pour eux de répondre à des obligations de la WWE. Une partie des fans retardera néanmoins leur départ pour obtenir des autographes.

 

 

Malgré les bâtons dans les roues mis par la TNT, les deux commentateurs tirent toujours dans le même sens.

 

 

Nouvelle projection issue de SummerSlam 2014, le main event Cena/Lesnar. J'en profite pour lier plus ample connaissance avec mes voisins belges. D'abord sur la spécificité d'AB3 puis sur leurs places à Bercy. Ils ont la chance d'avoir eu des invitations via une amie à eux travaillant dans la partie marketing de la WWE. Pas sûr que je les recroise du côté des tribunes populaires du coup.

 

Une importante désertion de la salle est constatable à partir de 16h, mais le public qui reste conserve le même enthousiasme enfantin. Trés peu de smarts au final, ce qui est logique pour qui a parcouru quelques forums spécialisés les jours précédents. La valeur de la carte annoncée faisait un peu trop grincer des dents pour débourser 90 voire 120 euros, car il est exclu de voir ça de loin à Smartland bien entendu. Si l'absence de réseau ne me permet pas de correspondre avec des membres du CDC Universe, je croise les podcasteurs de Wrestle's Radio distribuant leurs cartes à l'entrée de la salle et me mélange un temps les pinceaux avec ceux de Feud of the Year. Bref, la passion commune ne peut que me pousser à saluer leur initiative. Je retrouve mon rang et constate que la fille à la mallette ne s'en contente pas niveau équipement, elle est aussi dotée de ceintures, affiches, d'un tee-shirt de Cena multicolore (le pire de la gamme sans aucun doute) et d'un sac à dos taggé de toutes parts.

 

Suit une session proche d'un café philo entre la salle et les deux hommes sur la scène : Jérôme Pourrut, le rédac chef précédemment cité et Sylvain Guernalec, remplaçant du duo Agius-Chéreau sur NT1 et lui-même catcheur. L'occasion d'une nouvelle série de questions, en mode puristes de la discipline :

 

* À la question de savoir si Brock Lesnar est un bon Champion, Guernalec répond positivement. Il estime que la rareté de ses apparitions glorifie le titre mondial, rappelle un temps où la ceinture n'était pas systématiquement défendue dans les grands shows et empêche le fan de saturer. Le deuxième intervenant tempère l'enthousiasme, cite en exemple la situation ridicule d'un Seth Rollins muni d'une mallette censée lui permettre de casher quand il veut, alors que le tenant du titre est absent.

 

* Au sujet justement de l'utilisation de cette mallette, les deux s'accordent sur le fait que Rollins n'attendra pas WrestleMania 31. Il se pourrait même que cela prenne acte très prochainement selon eux.

 

* Sur l'identité de l'homme devant battre Brock Lesnar, Jérôme P. défend le principe selon lequel Daniel Bryan est le plus légitime. Cela pourrait ainsi faire redémarrer un règne pressenti à l'origine pour être long. Il cite l'osmose extraordinaire dans la salle à WrestleMania 30, compare même cela avec la victoire de la France à la Coupe du Monde 1998.

 

* Échange vif entre deux personnes du public au sujet de Roman Reigns. Une fille hyper mark considère qu'il a tout pour être le visage de la WWE d'ici deux ans, l'autre intervenant pointe ses limites au micro, devenues flagrantes depuis la fin du Shield et notamment dans cette pèriode de blessure.

 

* Guernalec évacue la possibilité d'un Reigns/Taker au prochain WrestleMania. Selon ses sources, la présence du Deadman est loin d'être garantie, en revanche il croit savoir que celle de Sting est acquise.

 

* Concernant l'avenir à moyen terme de Rusev, notamment lorsqu'il se sera incliné par pin pour la première fois, ils ne le voient pas grimper plus haut. Sont développés ensuite les défauts inhérents à cette gimmick de l'étranger invincible, dégonflée aussitôt la première défaite venue. Umaga est l'exemple-type cité.

 

* Interrogés sur Bray Wyatt, les deux saluent la fraîcheur apportée par sa gimmick, l'originalité de ses promos et storylines.

 

* Concernant la difficulté de Dolph Ziggler à crever une fois pour toutes le « plafond de verre », Jérôme P. insiste sur le manque de contacts influents du technicien, son statut de catcheur self-made-man quant d'autres sont issus de cercles familiaux. Il vise particulièrement Randy Orton, à qui la compagnie passe toutes les erreurs alors qu'elle sanctionne Ziggler à la moindre incartade.

 

* Guernalec estime les quatre principales figures de NxT suffisamment armées pour devenir le futur de l'industrie. Une petite boutade sur le nom choisi par l'ancien Prince Devitt ne plaît pas à la frange de fans la plus acharnée.

 

* Pour eux le résultat du main event Team Cena vs Team Authority aux Survivor Series ne fait aucun doute. Le retour à l'antenne de Vince McMahon n'a de sens qu'à la condition d'un changement de direction. Ils parient sur l'implication du patron dans le build up de l'éventuelle feud Triple H/The Rock.

 

* Interrogé sur une nouvelle séparation des deux ceintures mondiales, Guernalec tâtonne. D'un côté le prestige voudrait qu'il n'y en ait qu'une, mais de l'autre le faible temps d'antenne du Champion actuel pourrait justifier la mise en circulation d'un autre titre.

 

Durant toute cette première partie, un running gag a émergé via un fan évoquant Ryback à chaque fois qu'une formulation ouvrait la possibilité de le faire. Il sera gentiment taclé au fil des réponses.

 

 

Sylvain Guernalec saura imiter la chute de Ric Flair, aurait-il pu en faire de même avec le Spear de Ryback ?

 

 

Une nouvelle série de jeux entrecoupe cette discussion, identique à celle des débuts sur la forme : questions sur Agius/Chéreau puis sur Planète Catch, blind test et imitations de Ric Flair. À noter des participants moins « kids » dans l'âme puisque l'un porte un tee-shirt d'Adam Bomb (oui!) et un autre cite Paul Orndorff comme son catcheur préféré (wonderfull!).

 

Les organisateurs reprennent la main pour nous amener jusqu'à la fin de la convention :

 

* Rollins-Ambrose, possible rivalité de la décennie ? (dossier du dernier Planète Catch) Guernalec est catégorique : on tient là le potentiel d'une feud se poursuivant à travers le temps à l'image de The Rock/Triple H. La seule limite apparente est selon lui le manque de masse musculaire d'Ambrose.

 

* Concernant la présence des deux Français du roster au prochain WrestleMania, Jérôme P. estime que cela paraît un peu tôt. Il vante néanmoins le travail effectué par Sylvester Lefort auprès de Lance Storm, le chemin parcouru sans coup de pouce ou piston. À terme, Marcus Louis et Lefort devront être intégrés aux shows A pour prétendre éventuellement à une place dans les PPV.

 

* Interrogé sur le niveau de Stéphanie McMahon sur le ring, Guernalec se déclare agréablement surpris de son match avec Brie Bella à SummerSlam. Il la considère bien plus compétente aujourd'hui qu'en 2000.

 

* Il s'agit à présent de Charlotte, la fille de Ric Flair, désormais Championne à NxT. Son niveau est estimé convaincant et le titre dû à son seul mérite sportif. Néanmoins, Jérôme P. pense que la présence de son père dans les storylines est nécessaire, imagine les segments tordus possibles avec Flair au milieu des jeunes femmes de la division. Sylvain G cite la qualité du récent Charlotte/Natalya Neidhart. Un groupe de fans invétérés abondent bruyamment.

 

* L'équipe Marcus Louis/Sylvester Lefort est de nouveau mise sur le tapis. Son avenir paraît plus que compromis puisque les récentes storylines tendent à les séparer. Le déroulement de ce split mettrait d'ailleurs davantage en avant Louis.

 

Il est à présent près de 18h et la convention s'achève. Juste le temps de repasser au stand des ventes pour les plus dépensiers, la plupart des autres (dont moi) jonglent avec leur téléphone pour s'accorder sur un point de rendez-vous avec des amis n'ayant pu venir à ce before. L'affluence était au rendez-vous, les rires continuels, les jeux mis en place sur la scène réussis, les combats diffusés de choix, je n'ai pour ma part pas boudé mon plaisir. Bien sûr il s'agit d'un premier jet et on peut rêver à des réunions de fans de plus grande ampleur, notamment en termes d'interactivité, mais rappelons-nous d'où revient le catch en France.

 

Cerise sur le gâteau, la journée se clôturait avec l'annonce du retour de la WWE dans l'Hexagone en avril 2015, qui plus est à Toulouse, mon fief et ville de cœur.

 

 

Aucune mention pour l'heure d'une Fan Expo Salons d'Ile De France, mais tous les espoirs sont permis.


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