Ryback 3: l’épuisement du booking

Hey, mais il y a le petit gros, là, qui veut participer…
Quatre garçons pleins d’avenir
 
Oh, je sais ce que vous allez dire “gnagnagna, toujours à gueuler, jamais content, pire que Jean-Pierre Bacri ce Latrell”, eh bien vous n’aurez probablement pas tort. Oui, c’est vrai, je suis un râleur. Oui, j’abuse en critiquant l’étincelle de lucidité chez la WWE mais laissez-moi quand même expliquer pourquoi.
 

 

NAN! T’es qu’un con! Et on n’aime pas les cons par ici! Retourne chez ta mère!

 

 

Nalyse de Smackdown du 14 novembre

 

 

Hey, mais il y a le petit gros, là, qui veut participer…
Quatre garçons pleins d’avenir
 
Oh, je sais ce que vous allez dire “gnagnagna, toujours à gueuler, jamais content, pire que Jean-Pierre Bacri ce Latrell”, eh bien vous n’aurez probablement pas tort. Oui, c’est vrai, je suis un râleur. Oui, j’abuse en critiquant l’étincelle de lucidité chez la WWE mais laissez-moi quand même expliquer pourquoi.
 

 

NAN! T’es qu’un con! Et on n’aime pas les cons par ici! Retourne chez ta mère!

 

 

Nalyse de Smackdown du 14 novembre

 

 

Avant de s’en prendre au gros balourd qui squattait le main event avec le fossoyeur de storylines Kane, revenons sur les autres péripéties de ce Smackdown qui se sont produites sur les rives de la Mersey, à commencer par le Highlight Reel de Jericho (présent parce que Fozzy tourne au Royaume-Uni en ce moment) avec l’AUTORITÉ.

 
Ce segment d’ouverture n’apporte absolument rien à la grosse storyline du moment, Team Cena vs Team AUTORITÉ. Jericho ne fait que rappeler qu’en cas de victoire du chef boy scout et de ses louveteaux, Triple H et Stephanie McMahon devront laisser la direction des opérations à quelqu’un d’autre.
 
OK, mais à qui du coup? On retournerait vers des general managers face et fades? McMahon explique, si on était demeuré… (mais vu qu’on est en Angleterre, c’est bien possible), qu’il est nécessaire pour les héros de la WWE d’avoir un adversaire de taille, à la Lex Luthor pour Superman.
 

 

– Chou, ils connaissent Superman en Angleterre?
– J’espère, poussin, leur seule idole n’est quand même pas ce laideron de Prince William.
 
 
Jericho aurait dû rebondir là-dessus et se proposer pour rejoindre les rangs de l’AUTORITÉ aux cotés de Seth Rollins, Kane, Mark Henry et Rusev à une seule condition, qu’on lui donne une chance de récupérer le title shot de John Cena, par exemple. HHH l’aurait légitiment envoyé paître sur une autre colline, arguant qu’il y a de la concurrence pour le dernier spot avec Luke Harper.
 
Mais non. juste “hey-hey goodbye” et du rira bien qui rira le dernier.
 
Je ne comprends toujours pas le but de cet affrontement à venir. OK, si Cena et ses compagnons gagnent, le pouvoir change de mains pour aller vers quelqu’un d’inconnu, bon ou méchant, c’est le hasard. Mais si la bande du chacal sodomite gagne, qu’est ce qu’il se passe? Pour l’instant, j’ai l’impression que ce sera le statu quo et la balance est clairement en défaveur de Rollins et ses copains. déjà qu’ils se fadent Kane… Il reste un Raw et un Smackdown pour sortir un dernier atout, allez la WWE, passez au dessus du “c’est pour se taper, parce que c’est ce qu’on aime faire” et donnez-nous la cerise sur le gâteau de cette construction ! N’oubliez pas, non plus, qu’il y a le gros Lesnar qui hiberne.
 

 

– Jojo lapin, sais-tu ce que devient Brock Lesnar?
– File-moi ma dose, mec, je suis grave en manque.
 
 
Ton impertinence me déplaît fortement, Jojo Lapin. Tâte donc de ma botte!
 
 
La perle de la soirée fut le match pour la ceinture intercontinentale qui a donc été défendue pour la neuvième fois en weeklies et PPV depuis début septembre. Et aujourd’hui, pardonnez-moi l’expression mais on a eu un putain de match. Un triple threat à élimination entre Dolph Ziggler, Cesaro et le revenant Tyson Kidd qui a duré presque vingt minutes.
 
Le match est sorti des habituels standards que nous propose cette stipulation. On a vraiment senti le terme “menace” dans le match. Le match est un “must see” très rythmé avec énormément de surprises. Etant très mauvais pour décrire le déroulement d’un combat et n’ayant aucune envie de retranscrire ce qui se fait ailleurs, je vais vous donner quelques preuves de l’ingéniosité du déroulemenr:
 
– Cesaro contient Ziggler dans une prise de force, Dolph s’échappe et se prend un double kick de Kidd.
– Ziggler est inerte dans un coin du ring, Cesaro est dans un sharpshooter porté par Kidd. Cesaro avance jusqu’à Dolph pour tenter un tombé.
 
 
Ingénieux, non?
 
 
Au tour de Ziggler de se retrouver dans la prise de soumission de Tyson Kidd: Cesaro vient porter un étranglement sur le tenant du titre. Kidd lache prise et vient donner des coups de pieds au Suisse.
 
Cette réaction provoque un “What a stupid move!” venu des enfers de la part de JBL. Effectivement, c’est crétin. Le match est à éliminations et si le champion est dehors, on est sûrs d’avoir un nouveau champion.
 
 

Limpide.

 

 

Dolph Ziggler remporte le match en assénant à chacun de ses adversaires, un zigzag… même si le peuple ne retiendra que Tyson Kidd a éliminé Cesaro. Ce dernier a maintenant une série de quinze défaites consécutives en tant que challenger à un titre (WWE, US, intercontinental et tag team championship). Forcément, ça pique. 

 
Mais mérite-t-il les craintes nouvelles de l’IWC? Est-il aux portes du licenciement ou de l’enterrement de première alors qu’il sort quand même des performances régulièrement dingues? Certes, il est en dehors des scénarios importants. Certes, il sert de chair à saucisse pour builder la colère d’un Ambrose. Mais, il reste quand même quelqu’un d’important pour la WWE et, malgré les prévisions que j’avais eues au mois de février dans une nalyse de Raw, je crois encore que son futur sera glorieux, mais que ça mettra un peu plus de temps que prévu.
 
Pour revenir sur la particularité du match, habituellement et surtout quand John Cena est concerné, un des trois est envoyé dehors et les deux autres s’affrontent. Si la confrontation oppose deux faces – dont John Cena – et un heel, si ce dernier est aux abords du ring, évanoui, les deux se toisent, regardent la foule, laissent monter les hourras, parce que tout le monde attend l’affrontement entre les deux gentils… surtout quand “vous savez qui” est dans l’équation. Ici, rien de tout ça, comme je l’ai dit, ça se tabasse à trois et c’est cool.
 
 
C’est parce que je n’ai pas compris le concept de ce genre de match. Pour moi, nous sommes tous des amis sauf les méchants.
 
 
Je parlais d’Ambrose à l’instant et, lui aussi, on peut dire qu’il est empêtré dans une voie peu glorieuse. Après avoir démonté un Sin Cara de passage (sans son compère Kalisto des Lucha Dragons de NXT et débarrassé de son immonde éclairage spécifique), Bray Wyatt proposa, une nouvelle fois, de le réparer.
 

Le projet de garagiste des lutteurs est ambitieux pour Wyatt, mais pourquoi commencer par l’impulsif à la langue qui pend? Déjà, en intervenant lors du final de sa feud fratricide avec Seth Rollins, tu n’as pas choisi le meilleur moment. En effet, si il voulait s’occuper de “fixer” Dean Ambrose, fallait le faire après sa potentielle défaite à Hell in a Cell, pas pendant et en en étant la cause.
 
 
Monsieur Cara, d’ici, je vois très bien que c’est la colonne vertébrale qui a pété. Va falloir trois semaines pour commander la pièce.
 
 
A mon avis, il aurait été plus judicieux que Wyatt s'en prenne à des mecs ayant vraiment besoin de son aide. Comme ça, je pense à des Heath Slater et Titus O’Neil, dont le manque de communication dans leur tag team est quand même flagrant ou à l’évidence même à la team Ascension. Si il veut se contenter d’un seul catcheur, des Curtis Axel, Swagger, Christian seraient des choix plus intelligents.. et pourquoi pas une catcheuse comme Paige? Ca ferait un couple du tonnerre bien creepy.
 
Commencer plus haut, et même dans ce cas présent, très haut, est suicidaire. Ambrose n’a typiquement pas le profil pour un recadrage psychique. Bray Wyatt a tenté le coup avec Daniel Bryan et John Cena, dans les deux cas se fut un échec dans son procédé de recrutement. N’y a-t-il donc personne pour lui faire comprendre de ne pas taper dans les top faces de la fédération, que ce n’est que de la survie dans le grand bassin?
 
 

A Paige:
"C'est pas normal qu'une chatte se fâche
Parce qu'on lui grille les moustaches
Reviens Joli Minou
Je te donnerai plus de mou."
 
 
Chez les lowcarders, on a également droit à de l’étrange. Les champions tag team en titre, les frères Dust, ont affronté Adam Rose et le lapin. Le match n’a pas d’intérêt, les fétards ont perdu et Adam Rose a tabassé son animal de compagnie.
 
Le plus bizarre est la réaction des rosebuds. Ca fait deux semaines qu’ils restent à soutenir les deux, à s’offusquer du traitement infligé au lapin et qu’ils continuent à danser comme des mecs en manque d’amphétamines dès qu’Adam Rose leur sourit. L’Exotic Express est devenu un Train Express Régional entrant en gare de Brétigny. Droit dans le mur.
 
La question “Qui est déguisé en lapin?” reste toujours en suspens, Jericho en faisait même la principale interrogation actuelle, allant jusqu'à supposer que Funaki se trouve sous le costume, enclenchant ainsi un chant inédit à la gloire du jobber asiatique. Personnellement, j’ai juste envie qu’Adam Rose retrouve son personnage de NXT, Leo Kruger, le chasseur sud-africain, et bute le rongeur. Le lapin ne sera jamais cruel, on ne connaît pas Sacré Graal à Stamford.
 
 
Aaaah, la célèbre prise du “j'ai volé ton nez”. Finement joué, Jojo lapin.
 
 
Voici enfin venu le temps de Ryback, dont le retour au premier plan pourrait être qualifié par mon compère de Feud of The Year, Major Tom, de “roquette dans le cul”. Après son passage en top face robotique puis en Paul Heyman guy, il est le facteur X de la storyline principale. Ralliera-t-il John Cena ou l’AUTORITÉ? Sera-t-il indépendant? Arrivera-t-il à gommer son passé de catcheur? 
 
Techniquement non. Et on l’a vu lors du main-event de ce Smackdown contre Kane. Ce fut poussif, long et peu intéressant. Comment peut-on encore prendre au sérieux le big red monster et le laisser être dominateur? 
 
 

C’est parce qu’il est loin, aussi.

 

 

Pourtant, la WWE croit en Ryback, le public aime ses catchphrases simplistes et grotesques, “Feed me more” et “Ryback Rules”. Personnellement, je préfèrerais écouter Chewbacca nous déclamer à voix haute de la poésie contemporaine pendant trois heures et les spécialistes qui notent les matchs ne trouvent guère d’intérêt à l’individu sur un ring.
 
Dire les choses sans en apporter une preuve substantielle serait taxé de délit de sale gueule. Alors, en fouillant Internet, en compilant quelques informations et avec des beaux graphiques, on peut apporter quelque chose.
 
Premièrement, sa place dans le WWE Universe avec le nombre de participations à un match de championnat où Ryback est mis en valeur d’une couleur bleue. Cliquez sur l'image ou la légende pour voir en plus grand (ce sera le cas dans les autres graphiques aussi)
 
 
 
 
L’ami Ryback est donc le cinquième catcheur le plus présent avec quatre title shots: une fois contre CM Punk à l’automne 2012, deux fois contre John Cena après Wrestlemania 29 et une fois contre les deux à Survivor Series 2012. La roquette n’est pas nouvelle et elle a une sacrée pérennité. Il est assez rare de voir des entrées dans le roster de ce niveau. Quasi direct légitime pour être champion. Les derniers en date devaient être Sheamus et Alberto Del Rio… Depuis, l’un a été viré et l’autre a servi de paillasson à Rusev.
 
Le retour et le push de Ryback peuvent donc faire penser qu’il sera le prochain adversaire de Brock Lesnar après John Cena… quand le mec du Minnesota daignera défendre son titre. On peut l’imaginer sortant vainqueur du Rumble surtout si Roman Reigns et Daniel Bryan sont encore convalescents. Perspective assez effrayante et assez réaliste, non?
 
 
Ah non! C'était mon tour!
 

 

Après un épuisant travail de conversion de ces putain d’étoiles pour noter les matchs en chiffres arabes sur profightdb, 411mania et notre systeme de notation, répondons maintenant à la question suivante: est-ce que, dans le passé, Ryback est arrivé à nous faire marker un peu? Regardons les graphiques suivants qui présentent la note de Ryback par rapport à la note moyenne du PPV concerné.
 
 
 
 
 
 
 
 
Globalement non. Les pointes aux débuts de chaque graphique correspondent aux affrontements à trois contre trois l'opposant avec deux comparses au Shield — à noter qu'à l'occasion d'un de ces matchs, à Elimination Chamber 2013, nous l’avions désigné pire catcheur de la soirée. Réussir cet exploit dans ce qui a été l’un des grands matchs de l’année, c’est vraiment fortiche. 
 
D’ailleurs, depuis la mise en place de cette “fausse” récompense, les rédacteurs des Cahiers du Catch ont désigné, personnellement, presque tout le roster en tant que pire performer de la soirée: 47 catcheurs et catcheuses différents ont reçu au moins un vote:
 
 
 
 
Comme on peut le voir, Ryback est à la deuxième place (toujours en bleu) avec 17 votes. Le premier est Batista, avec 20, mais uniquement sur l'année 2014 (réussissant même l'exploit unique de convaincre tous les rédacteurs à Elimination Chamber).
 
 
 
 
Au final, Ryback fait partie des rares catcheurs a avoir élus deux fois Gr8K-LI du PPV. A Elimination Chamber 2013 comme je le disais mais aussi à Hell in a Cell 2013. Bref, on ne peut pas dire qu’il nous a marqués positivement. D’ailleurs, c’est bien simple, on l’a élu (avec vous tous, lecteurs) Ceinture de Plomb 2013. Je préciserai enfn que nous n'avons pas été les seuls à le juger négativement puisque, selon le Wrestling Observer, il était le catcheur le plus surcoté de tout l’univers catchesque l’année dernière.
 

Il est vrai que le balaise ayant été relégué en midcard cette année, on a moins souffert. Ses matchs n’étant pas ceux dont on attendait grand chose, ils n'ont pas influencé l'ensemble du PPV, chez nous ou chez les autres, avec leur notes.
 
Donc, libre à vous d’applaudir le booking de la WWE, mais pour moi, le retour au premier plan de Ryback et son implication dans le Survivor Series Traditional Match ne sont que les premières gouttes d’un déluge de merde qu’on regrettera dans quelques mois.
 
 
Oh, je l’aime pas ce râleur de Latrell.

 


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