En catch, mode d’emploi

Tu vas l'appeler Gérard ta fille ?

Nicole Ferroni

 

Être un suiveur assidu de catch présente bien des inconvénients, allant de la moquerie occasionnelle et goguenarde d'un collègue vous surprenant au débotté en train de parcourir des sites internet couverts d'hommes en slip trop huilés, jusqu'aux peurs profondes de vos proches, persuadés de vous voir accomplir un acte de suicide social en vous revendiquant intéressé par cet appeau à rednecks et enfants de familles régulièrement documentées par Confessions Intimes ou Tellement Vrai (Flying Panda s'y était intéressé de près). Mais regarder une émission de catch, est-ce réellement infâmant ? Qu'en penserait un(e) novice réfractaire à cet étrange divertissement ? Quels sont les codes que nous avons intégrés de longue date, mais qui déroutent totalement le néo-téléspectateur ? Comme Henri Death en son temps, j'ai tenté l'expérience de l'immersion d'un cobaye semi-consentant dans l'univers baroque et bariolé de la WWE, sur la délicieuse personne de ma compagne enceinte de six mois. L'occasion de répondre à quelques questions, mais aussi d'en poser beaucoup d'autres !

 

 

– T'es vraiment sûr que ça contient des cours d'accouchement ?

– Mais oui t'inquiète, viens t'asseoir !

 

 

Nalyse de Smackdown du 17 octobre

 

Tu vas l'appeler Gérard ta fille ?

Nicole Ferroni

 

Être un suiveur assidu de catch présente bien des inconvénients, allant de la moquerie occasionnelle et goguenarde d'un collègue vous surprenant au débotté en train de parcourir des sites internet couverts d'hommes en slip trop huilés, jusqu'aux peurs profondes de vos proches, persuadés de vous voir accomplir un acte de suicide social en vous revendiquant intéressé par cet appeau à rednecks et enfants de familles régulièrement documentées par Confessions Intimes ou Tellement Vrai (Flying Panda s'y était intéressé de près). Mais regarder une émission de catch, est-ce réellement infâmant ? Qu'en penserait un(e) novice réfractaire à cet étrange divertissement ? Quels sont les codes que nous avons intégrés de longue date, mais qui déroutent totalement le néo-téléspectateur ? Comme Henri Death en son temps, j'ai tenté l'expérience de l'immersion d'un cobaye semi-consentant dans l'univers baroque et bariolé de la WWE, sur la délicieuse personne de ma compagne enceinte de six mois. L'occasion de répondre à quelques questions, mais aussi d'en poser beaucoup d'autres !

 

 

– T'es vraiment sûr que ça contient des cours d'accouchement ?

– Mais oui t'inquiète, viens t'asseoir !

 

 

Nalyse de Smackdown du 17 octobre

 

 

Commençons par un mot sur mon cobaye, que je souhaite encore remercier d'avoir sacrifié une heure trente d'un dimanche ensoleillé pour se livrer à cette expérience étrange. Il se trouve que dans son monde rempli de poneys, d'arcs-en-ciel multicolores et de licornes magiques, concevoir un quelconque intérêt pour des individus se distribuant des gnons dans un ring représente un effort considérable et une belle preuve d'ouverture d'esprit. Nous verrons dans la suite qu'il est important, pour posséder toutes les clés de lecture, de prendre en compte son pedigree de professionnelle de la petite enfance.

 

 

Les enfants

 

C'est d'ailleurs sur ce point que je vais ouvrir mon propos : à plusieurs reprises la réalisation a fait des plans sur le public, révélant la forte densité de gamins en t-shirt fluo dans les premiers rangs, notamment juste derrière les barricades. Alors que ma camarade de canapé s'offusquait de leur présence, je lui expliquai fort doctement que la fédération de Stamford proposait un programme justement pas mal destiné aux enfants, et qu'ils constituaient un coeur de cible prioritaire. Au point que l'on se plaint régulièrement à travers l'IWC de voir le standard défini par ces suiveurs en culottes courtes, quant d'aucuns rêveraient du retour des débordements plus adolescents de l'Attitude Era.

 

 

– Non mais Alicia, qu'est-ce qui pourrait ne pas convenir aux enfants ?

– Ta gueule et caresse moi les seins !

 

 

Mais dès le début du premier combat, alors que Rollins et Ziggler s'échangeaient leurs premières mandales, elle n'en démordait pas: "Je ne trouve pas ça normal qu'il y ait de si jeunes enfants dans la salle". Re-belote quand Kane débarque, que je lui explique que c'est un démon, et que vient de s'achever un match de divas fort peu vêtues : "Donc, des mecs en slip, des nanas à moitié à poil et un démon, c'est fait pour les enfants ?". Forcément, vu comme ça, c'est dur de rétorquer, surtout que la WWE en profitait pour nous placer deux vignettes "super flippantes" consacrées aux Wyatt, occasion idéale saisie par ma compagne pour me toiser avec cet air si caractéristique de la gent féminine quand elle sait qu'elle a raison. De là à penser que krix est un mauvais père

 

 

Les nanas

 

Puisque j'ai déjà furtivement abordé la question des demoiselles en petite tenue, permettez-moi d'y voir une transition toute trouvée pour développer plus avant l'émoi de mon cobaye sur la question. Pour être direct, elle y a essentiellement vu du porno soft : "On dirait un enchaînement de poses sexy, je me mets à quatre pattes, j'écarte les jambes, je balance mes cheveux en me relevant : on dirait vraiment que c'est le moment où les mecs se font plaisir. Elles se relèvent en sortant le cul, c'est vraiment des potiches". Mais de qui parle-t'on ici ? Du roster de Total Divas ? Non non, d'AJ Lee (qui a disposé de Layla), dans tes dents l'IWC.

 

 

Heureusement que Paige, en grande technicienne, vient redresser la barre !

 

 

Sinon, vous pouvez tenter la TNA…

 

 

Le second match féminin de la soirée fut l'occasion de renchérir : "Comment tu veux te battre avec des cheveux détachés, t'y vois rien ! Elles ont même pas de soutif de sport, non non, faut que ça bouge dans tous les sens…" alors que le combat se poursuit, Nikki Bella finit par l'emporter, et pose pour célébrer sa victoire : "Sa pose de fin ? Et vas-y que je mette ma main dans la fouf…" Rien ne saurait donc trouver grâce à ses yeux au pays des Divas ? Si, Naomi : "Elle je l'aime bien, elle fait des figures vraiment sympa et elle a pas une attitude de pouf. C'est d'ailleurs un peu con qu'elle ait perdu, elle fait des trucs beaucoup plus intéressants. Comme quoi, faut être superficielle pour réussir". Bon, elle n'a pas vu l'intéressée dans sa période "danseuse de Brodus", mais le verdict est clair et sans doute partagé céans : si le mérite primait, les places des Bella et de Naomi dans la carte seraient sans doute inversées. Quelqu'un apprécie-t–il seulement les Bellas ?

 

 

En dehors de lui ?

 

 

Même lui il préférerait Naomi, si l'on en croit le personnel du Sofitel.

 

 

Les tenues

 

Bien plus encore que les oripeaux des Divas, ce qui a surpris (pour employer un euphémisme) ma compagne, ce sont les tenues des catcheurs. Dès le segment vidéo introductif, elle fut estomaquée: "Mais… ils se battent en slip ?!" Rebelote quelques minutes plus tard, au cours d'une vignette consacrée à Bo Dallas : "Non mais lui ça me perturbe vraiment avec son slip blanc. T'as peur qu'il y ait un truc qui sorte…". On en remet une couche un peu plus loin dans l'émission à l'entrée des Usos, avec leur célèbre danse "un haka en rose, c'est étrange". Je lui explique que, tout comme la corde rose sur le ring, cette couleur montre le soutien de la WWE à la noble cause de la prévention du cancer du sein. Mais ma compagne se range à l'avis de Djipi Bag O'Shit : "Ils soutiennent la lutte contre le cancer du sein en se tapant dessus ?! C'est n'importe quoi."

 

Revenant aux Usos, le contraste avec Sheamus (avec qui ils font équipe ce vendredi) l'interpelle : "Ils ont des collants, des shorts, des t-shirts, l'autre il est en slip", mais le meilleur reste à venir avec l'entrée de leurs opposants du soir, à commencer par le Miz – fou rire – "genre Matrix mais en slip, on dirait qu'ils vont faire un strip tease avec sa doublure. Les enfants ils vont dire quoi ? Maman je veux mettre mon slip et ma veste pour faire comme mon catcheur préféré ? En fait c'est hyper contradictoire, ils font les mecs forts et virils qui vont se taper dessus, mais ils viennent en slip, ça casse tout". Entrent ses partenaires, Gold et Stardust : "ils doivent crever de chaud dans leur latex, mais d'un autre côté c'est malin, ça doit glisser pour faire des prises. Par contre le grand, son maquillage ça va jamais tenir !" Et effectivement un peu plus tard, lorsque Sheamus a donné la victoire aux siens d'un Brogue Kick ("pas souple du tout", parole de danseuse), le maquillage de Goldust a coulé. Nouveau regard supérieur de celle qui a raison, et qui le sait.

 

 

– J'ai raison.

– Oui ma chérie !

 

 

Lorsqu'après le match, la WWE nous offre un reportage en immersion dans sa tournée malaisienne, on voit les catcheurs en "tenue civile" : "C'est bizarre de les voir faire des choses normales dans la vraie vie alors qu'ils se balancent des mandales en slip à la télé". Un catcheur trouvera même grâce à ses yeux, Kofi Kingston: "C'est le premier qui a une tête normale", avant qu'un autre ait droit à un jugement intermédiaire, John Cena : "La tête ça va, mais il a des bras débilement gros". Une Malaisienne trouve Cena sexy : "Sexy ? On doit pas avoir la même définition du mot."

 

Autre catcheur, autre fou rire provoqué par l'ami Rusev : "C'est quoi ce caleçon ? Il est à ras des fesses, encore plus court que la jupe de sa nana". Daniel Bryan que l'on voit dans une vignette ? "Ca y est, je sais, en fait le plus ridicule c'est qu'ils viennent en t-shirt, ceinture et slip. On dirait qu'ils ont oublié quelque chose". Cela dit, l'aspect pratique de la chose ne lui échappe pas non plus, alors que Dean Ambrose et Kane s'affrontent, tous deux en pantalon: "C'est vrai que je me moque beaucoup du slip mais c'est sans doute plus pratique pour se battre que leurs jeans". Alors, les tenues de catcheurs, rien à en garder et tout à jeter ? Non, encore une fois Naomi tire son épingle du jeu: "J'aime beaucoup ses collants !". Kofi, Naomi… si ce bébé naît avec un teint foncé, je ne serai finalement qu'à moitié surpris.

 

 

Il faut dire que, comme Lana tente subtilement de vous le rappeler, la légende veut que nos camarades à la peau couleur ébène aient certains arguments à faire valoir plaisant fortement à la gent féminine.

 

 

Le physique

 

Finalement, le sujet est très lié à la tenue, mais quelques détails ont interpellé ma cobaye. En effet, dès le segment d'ouverture, elle ne retient qu'une chose du discours de Seth Rollins (tout comme des segments vidéos avec Dean Ambrose): "Pourquoi ils ont les cheveux tout mouillés ? C'est dégueulasse !" Je fus bien en peine d'y répondre. Autant pour les cheveux et la barbe longues, j'y vois une facilité évidente pour dissimuler un coup arrêté juste avant de heurter, autant pour les cheveux mouillés je sèche. Mais ma compagne avait une théorie simple: "Ca doit être pour que ça glisse, si l'adversaire tente de les attraper par les cheveux". Malheureusement, cette thèse fut mise à mal par le main event, dans lequel Kane n'eut aucune peine à agripper la chevelure humide de Dean Ambrose. Le mystère reste entier !

 

Toujours sur le physique, deux personnages se détachent, Paige qui "fait peur tellement elle est blanche" et surtout Sheamus : "Un rouquin catcheur, ça fait bizarre quand même. T'en as deux qui font un haka à côté, et tu as un rouquin. Il a rien pour lui, il est tout blanc et il est roux". Bon pas de bol, vous aurez compris que moi je l'aime bien. Au final, sur l'aspect physique, le seul qui s'en tire avec un bon point, c'est… Kane ! "Il est mastoc, mais pas trop : crédible". Bon, donc, elle aime les blacks et les vieux baraqués. Je vais finir par me poser des questions…

 

 

– Mark, d'où te vient ta force herculéenne ?

– L'entraînement Show, l'entraînement : tous les matins je soulève ma bite pour aller pisser.

 

 

Les combats :

 

Venons-en au contenu des matchs, notamment en termes d'action in-ring. Le premier à en prendre pour son grade est… Dolph Ziggler ! En effet, ce selling pourtant tellement vanté généralement céans ne fait pas mouche aux yeux de ma Candide: "C'est dommage que ce soit aussi surjoué, la douleur par exemple. Après, on peut pas être doué pour tout, se battre et jouer la comédie…" Les fanatiques du blond apprécieront, d'autant qu'elle renchérit dans la foulée d'un "mais y a des moments où ils se tapent vraiment ?". Aïe.

 

La prise la plus étrange pour ma compagne, c'est (assez logiquement) le roll-up. Il faut dire que celui tenté par Ziggler sur Rollins était vraiment un modèle du genre, question bizarrerie : "C'est étrange comme position, surtout associé au mouvement de tête façon fellation. Déjà qu'avant, quand il le porte, il a la tête dans ses parties génitales…". Quand cette situation se répète au cours du main event, avec Ambrose juché sur les épaules de Kane, face à face, l'interpellation est toujours la même : "De nouveau la tête dans la bite, il aime ça lui ! Tu marques pas ça hein ?" Non non, penses-tu.

 

Pour le reste, entre les cordes, toute novice qu'elle fut, ma camarade de canapé a intégré les notions de face en péril et de nettoyage du ring par le face dominant bien avant que j'aie le temps de simplement ouvrir la bouche sur le sujet. Voilà au moins une chose qui était compréhensible : le match par équipe.

 

 

Et encore, elle n'a pas vu cet énergumène catcher, car Dieu sait si tout le monde le trouve ridicule dans un ring !

 

 

L'émission en général

 

Premier reproche, sur la forme, le nombre et la longueur des segments micro: "C'est long, et c'est chiant". Pourtant, mon oeil de suiveur (un peu plus) régulier n'a pas trouvé les interventions de Rollins ou d'Ambrose moins bonnes qu'à l'accoutumée, c'est donc affaire de goût plus que critique de l'instantané. Le summum a été atteint dans le long segment micro Mark Henry / Big Show qui a été insupportable et pour elle (trop de références au passé pour comprendre simplement de quoi il retournait) et pour moi (feud inintéressante où le seul rebondissement valable eut été que Mark Henry détruise Big Show, mais il est trop tôt pour cela). Tout ce que ma compagne retiendra de ce segment c'est que Show doit être un gentil "puisqu'il porte un polo". Imparable.

 

Second reproche, le nombre et la position des vignettes de pub pour d'autres catcheurs (on a eu droit, outre les multiples RAW rebounds, à des segments consacrés à Bo Dallas, Wyatt deux fois, Rusev, la WWE en Malaisie, ne faites pas ça chez vous deux fois…). Coupant les matchs, interrompant un segment par quelque chose de déroutant, ça hachait l'émission pour la rendre finalement fort peu digeste.

 

 

– Fort peu digeste, de quoi il parle AJ ?

– DE TA FOUF PETASSE ! PUTAIN L'ODEUR !!

 

 

Car c'est là le troisième et principal grief fait à ce SmackDown : "C'est vraiment le bordel, c'est dur à comprendre". Et là, je ne peux qu'abonder dans son sens, tant même moi j'ai eu parfois du mal à comprendre où on en était, entre les matchs qui ne sont pas des matchs mais des annonces de trucs qui vont se passer la semaine prochaine, ou à Hell in a Cell, ou la semaine d'après, ou jamais, les vignettes qui interrompent la retransmission, les RAW rebounds qui s'enchaînent aux RAW rebounds… Un capharnaüm tel, que si je n'avais pas eu à vous reporter les réactions d'une néophyte, j'aurais bien été en peine de raconter quoi que ce soit sur ce Smackdown.

 

La conséquence directe de ce grief, c'est qu'il est proprement impossible de s'intéresser à la WWE sans plusieurs semaines d'acclimatation, ce qui pourra nuire à l'adhésion de nouveaux suiveurs pour des raisons évidentes.

 

 

– Donc, les deux là pourquoi elles se battent ?

– Parce que la jumelle elle est plus copine avec sa soeur, et maintenant elle est méchante, putain mais tu regardes jamais Raw ?!

– Mais la black elle avait pas une partenaire ?

– Mais non, elles sont brouillées depuis que le gros danseur a été viré, faut mater SmackDown mon pote !

– Et pourquoi elles sont fâchées là, présentement ?

– Ben pour une histoire de fringues, merde suis un peu Total Divas ! Enfin ouais, certes, c'était pas clair sur E! mais la Bella qui sort avec Bryan a tout clarifié sur Twitter, en répondant au Tout de sa soeur qui venait dans le même temps de partager une photo de Cena qui bouffe des céréales sur Instagram. C'est clair non ?

 

 

Ouaiiiis…

 

 

Bilan

 

Je dois dire que j'ai été étonné par la perspicacité de certaines remarques de ma compagne, qui a relevé des éléments que j'avais mis de mon côté bien plus de temps à déceler : "Ils changent de caméra juste au moment où ils font la prise, du coup on voit que le catcheur a mal mais on sait pas pourquoi. L'autre aurait pas raté son coup ?". Dans le même temps, d'autres concepts lui paraissaient complétement saugrenus : "Mais il y a des gentils et des méchants ? Ah bon ?" alors qu'ils me semblaient intuitivement couler de source.

 

J'ai également été surpris de voir que des segments que j'aurais jugés faciles d'accès et/ou drôles pour un nouveau suiveur manquaient leur cible: "La doublure c'est marrant mais c'est ridicule. Il sert à rien, et il m'inspire un peu de peine". Bon, c'est sans doute une question de goût, mais moi les mimiques de Sandow quand le Miz prend des coups m'ont bien fait rire, et je me suis un peu senti dans la peau d'Alain de Greef.

 

 

'cule un mouton.

 

 

Clairement, l'aspect baroque et bariolé que je mentionnais en introduction a constitué un frein à l'immersion de ma compagne, plus qu'une invitation à l'évasion. Les tenues, attitudes, physiques voire gestes "Le 'U can't see me' c'est super stupide, ça fait triso A PEU PAS ME VOAR…" ont suscité plus de fous rires et de moues que d'adhésion, quant au running gag des slips, il l'inquiétait elle-même : "Ils vont tous croire que je suis une obsédée, mais c'est juste que ça m'intéresse pas en fait".

 

C'est la le noeud du problème, puisque ma cobaye le reconnaissait volontiers dès le milieu de l'émission : "Je regarde parce qu'on a dit qu'on regardait, mais honnêtement j'en ai marre, c'est répétitif et chiant". Certes, on ne peut pas vraiment lui donner tort sur ce Smackdown en particulier, mais ses reproches sont plus généraux, et il est clair qu'elle ne suivra jamais un show de catch par plaisir.

 

Au delà de son intérêt personnel, elle émettait une question ouverte aux marks garnissant la salle : "Je comprends pas qu'on puisse être aussi fan de catch, être content que quelqu'un gagne alors que tout est truqué. En fait, les gens sont fans de ceux que la production leur fait passer pour forts, c'est des moutons", et c'est une critique qui relègue la WWE au rang d'une simple émission de télé-réalité. A-t-elle tort ?

 

 

Quant à moi, il me reste un trimestre pour établir une stratégie d'éducation pour me dégotter une nouvelle camarade de catch !


Publié

dans