C’est n’imp, mais c’est pas grave

Le bien, en un certain sens, est désolant.

Franz Kafka, Cena hater avant l'heure

 

Bon, pour commencer, disons les choses comme elles sont : j'ai plutôt eu du pot en héritant de la nalyse du premier bon épisode de Raw depuis quelque temps. De très bons combats, de l'incohérence en veux-tu en voilà, certes (ça reste la WWE) mais aussi des évolutions scénaristiques (si si, et qui n'impliquent même pas les Bella Twins en plus).

 

 

Mouais, je doute que ce soit vraiment si surprenant que ça…

 

 

Nalyse du Raw du 13 octobre

 

Le bien, en un certain sens, est désolant.

Franz Kafka, Cena hater avant l'heure

 

Bon, pour commencer, disons les choses comme elles sont : j'ai plutôt eu du pot en héritant de la nalyse du premier bon épisode de Raw depuis quelque temps. De très bons combats, de l'incohérence en veux-tu en voilà, certes (ça reste la WWE) mais aussi des évolutions scénaristiques (si si, et qui n'impliquent même pas les Bella Twins en plus).

 

 

Mouais, je doute que ce soit vraiment si surprenant que ça…

 

 

Nalyse du Raw du 13 octobre

 

 

Pourtant, c'était assez mal barré quand, dans la nuit de lundi à mardi, les dix premières minutes du show me saoulaient tellement que je préférais aller me coucher et remettre le tout au lendemain.

 

Le segment en question ? Le même que celui qui ouvre tous les putains de shows depuis le dernier PPV : Ambrose est pas content, Cena non plus, heureusement l'Autorité est là et leur organise un Tag Team match dans lequel les deux hommes seront, tenez-vous bien, partenaires !!! Quel incroyable audace des bookers !!! Allez, au lit, je réessayai demain…

 

 

Quoi ? Un Tag Team Match ? Avec John Cena !!!

 

 

 

John Cena & Dean Ambrose vs Goldust & Stardust vs The Usos

 

12 heures et un chopage de stream plus tard, j'attends de voir à quelle combinaison de l'Autorité les deux rivaux seront opposés, mais ce sont les Rhode et les Uso qui se pointent pour un Triple Threat match. L'affrontement est très plaisant, rythmé et étonnamment John Cena est régulièrement mis en difficulté par ses opposants, comme quand Stardust contre un Attitude Adjustment et laisse Goldust clouer le champ au sol d'un Powerslam de toute beauté (et oui, on peut mettre Goldust et beauté dans la même phrase). Mais je ne suis sans doute pas objectif puisque je trouve beau tout ce qui fait du mal au Champ.

 

Le final est assez réussi : les deux illuminés sont en dehors du ring et se font plonger dessus par les Samoans. Cena se dit que ça a l'air cool et saute depuis la troisième corde sur tout ce beau monde, bientôt imité par un Ambrose peu soucieux que son équipier du soir soit en première ligne. L'ancien représentant du Shield renvoie alors le Marine sur le ring manu militari, l'y rejoint et les deux hommes passent leurs finishs respectifs sur les Dusts remontés entre temps.

 

L'arbitre se dit, dans le doute, qu'il doit bien y avoir deux hommes légaux là-dedans et accorde la victoire au duo Cena-Ambrose.

 

Là-dessus, déçu que les deux hommes n'en soient pas venus aux mains, Triple H annonce que leur match prévu pour Hell in a Cell sera avancé au soir même. Au programme donc pour le Main Event du soir, un contrat au bout d'un poteau et un match contre Seth Rollins à HIAC pour qui s'en saisira. Un bout de PPV pour clore la soirée, c'est tout de même autrement plus excitant que les sempiternels matchs par équipe dont on n'a rien à foutre.

 

Pourtant, je suis partagé sur cette annonce. D'un côté, ça nous donne une affiche carrément intéressante, mais de l'autre j'ai du mal à ne pas y voir une nouvelle preuve de débilité de l'Autorité. HHH vient tout de même de décider que son petit protégé Seth Rollins allait plutôt  devoir affronter un mec en pleine possession de ses moyens qu'un type crevé par son combat précédent. Le plus vraisemblable, c'est que les bookers aient réalisé en cours de route que le coup du double affrontement dans la soirée faisait moins rêver quand il n'impliquait pas Daniel Bryan et qu'ils aient décidé de retourner leur veste.

 

 

Fin de soirée à Atlanta : un mec à moitié à poil gerbe dans un coin alors qu'une chaudasse surmaquillée essaye désespérément de pécho le dernier type qui tient encore à peu près debout.

 

 

AJ & Layla vs Paige & Alicia Fox

 

Layla et ses énormes nichons refusent de tag AJ quand elle est en situation périlleuse. Alicia en profite pour attaquer la championne de dos, mais celle-ci contre quand même et enchaîne d'un bien beau coup de genou dans la gueule. Dans la foulée de son tombé victorieux, AJ court éclater Layla sur la rampe et revient narguer ses adversaires du soir.

 

Un combat court mais réussi, comme le final qui a suivi et dont AJ est clairement sortie grandie.

 

 

C'est qu'on s'y ferait presque à ces t-shirts roses!

 

 

Randy Orton prend à partie la Cerebral Assassin. Sa demande est simple, il veut le perdant de Cena-Ambrose à Hell in a Cell, et mauvaise nouvelle : son patron y accède.

Pourquoi mauvaise nouvelle ?

 

Parce que je veux voir Ambrose taper Cena, et parce que les indices qui nous sont communiqués ne me donnent guère d'espoir, et ce pour plusieurs raisons :

– je ne vois pas qui diable voudrait voir un énième Cena-Orton, surtout pour du beurre

– Orton est le client parfait pour faire un push sur Ambrose, comme il l'avait été pour Reigns

– j'aime Ambrose et Rollins fort fort, mais quand même, Ambrose-Rollins en Main Event de PPV c'est un peu cheap

– Ambrose est environ 75 000 fois plus légitime que Cena pour affronter Rollins : le mec l'a trahi et a tenté de le tuer environ sept fois dans les deux derniers mois

 

 

 

Dolph Ziggler vs Randy Orton

 

Un bon combat, mais un peu pourri par la présence de Cesaro à la table des commentaires. Je ne vais pas blâmer le Suisse d'avoir été médiocre dans l'exercice -il n'est pas facile d'y briller avec des chèvres pareilles à ses côtés-, mais le souci est surtout que les commentateurs n'ont pas semblé vraiment s'intéresser à ce qui se passait dans le ring.

 

Et c'est bien dommage, le combat étant assez réussi, notamment un finish assez spectaculaire, qui voit Ziggler sauter sur la vipère, qui le prend sur ses épaules, le jette en l'air et lui colle un énorme RKO.

 

Seth Rollins, qui observait tout ça depuis la rampe, monte sur le ring et colle un Curb Stomp à Ziggy d'amour. Comme ça, pour la forme.

 

 

 

Seth Rollins vs Jack Swagger

 

Bon, déjà, pour commencer, c'était quoi ce bordel aux 15 ans de Smackdown ? Jack Swagger était chez les gentils lors du Main Event ! Je sais bien que le mec est supposé avoir tourné face depuis son affrontement avec Rusev, mais merde quoi, le voir se battre au sein de la team de bisounours de Teddy, c'est pas possible! Tu veux pas monter une tag team avec le lapin d'Adam Rose tant que tu y es ?

 

Enfin bref, sans grande surprise c'est Rollins qui s'impose et Orton, qui passait par là, qui lui rend la politesse en collant un RKO au Real American.

 

 

 

WE, THE P…

 

Ferme bien ta gueule !

 

 

Dans la foulée, la délicieuse Lana se lance dans une revue de l'histoire américaine assez… approximative dirons-nous. En gros Christophe Colomb a fait fuir les Indiens qui sont allés construire des casinos, et c'est sans doute pour ça qu'Atlanta a une équipe de base-ball en bois.

 

 

 

Très fine analyse mademoiselle, je peux vous présenter mon éditeur si vous voulez.

 

 

 

Rusev vs Big Show

 

Après cinq minutes de massacre unilatéral, Rusev se sort la tête du cul, démonte le gros spectacle en une minute et lui passe son Accolade. Mark Henry arrive juste à temps et coûte la victoire à Show (qui n'était pas frais ceci dit) par disqualification. Et alors là, je dois dire que je n'avais pas vu venir la suite.

 

Le World Largest Athlete semble expliquer à Mark Henry qu'il ne devait pas s'en mêler (ça tombe bien il est en train de virer heel), et là-dessus, les deux hommes descendent du ring et défoncent le pauvre Rusev qui pour une fois n'avait rien demandé.

 

Dans n'importe quel autre cas on aurait pu y voir un heel turn du Big Show et une bronca du public devant ce triste spectacle. Mais là non, car Rusev est bulgare. Enfin russe. Enfin une saloperie de communiste quoi.

 

 

 

– Hé Mark, pourquoi ils nous applaudissent ces cons ? On vient bien de démonter en traître un mec à deux contre un ?

– Ouep.

– Mais du coup on est face ou pas ? Je suis perdu, ça fait genre trois mois que j'ai pas turn.

– Alors ça…

 

 

 

Sheamus vs Miz

 

Et encore un beau moment dans ce Raw. A l'occasion de cet affrontement, l'ancien sauveur intellectuel des masses décide de pousser son rôle de doublure jusqu'à singer depuis l'extérieur du ring la majorité des actions in ring du Miz. On pourrait trouver ça assez facile et enfantin, mais il faut accepter que Sandow est devenu un heel comique pour enfants, et qu'il a le mérite de s'en sortir très convenablement dans ce rôle foireux à souhait. A tel point que le public entonne durant le match des « We want Sandow » qui font chaud au cœur.

 

Au final, Miz brille dans le rôle qui lui convient le mieux : celui de la fouine opportuniste. Alors qu'il cherche à échapper à la furie de Sheamus en se glissant sous le ring, c'est sa doublure officielle qui fait office de punching ball pour distraire le Celtic Warrior. Quand le rouquinou en a terminé avec Mizdow, il regarde sous le ring si le Moneymaker y est encore, mais on voit Miz sortir à l'extrémité opposée et se glisser sous les cordes à 9 pour gagner sur count out.

 

 

 

Belle tentative de Cesaro Swing, mais il faudra songer à prendre plus de recul la prochaine fois.

 

 

 

Brie, Natalya & Naomi vs j'en sais trop rien, j'ai sauté le combat, sûrement des heels dont Nikki

 

Et oh ça va hein! Me dites pas que vous l'avez regardé vous…

 

Victoire des gentilles qui essayent, une fois l'affrontement achevé, de réveiller le public à coups de Yes ! Yes ! Yes !

 

Heureusement, on enchaîne alors sur le Main Event.

 

 

 

John Cena vs Dean Ambrose

 

Ce combat fut un incroyable n'importe quoi. Bon, déjà, je ne suis pas fan des stipulations à la con type matches en cage. Sérieux quoi, les mecs doivent mettre leur adversaire KO, aller vers le bord du ring plutôt que d'en profiter pour faire le tombé, et enfin grimper un grillage qui semble soudain avoir la même gravité que celle d'un vaisseau d'entraînement direction Namec.

 

Mais si un Cage Match est complètement con, alors comment qualifier un Contract on a Pole Match? Sérieux, le mec, pour gagner, doit réussir la prouesse de se tenir sur la deuxième corde pendant environ deux putain de secondes le temps de saisir un bout de papier.

 

Et puisque c'est une stipulation pour gogols, quoi de tel que deux abrutis profonds qui vont se friter en dehors du ring et ne pas sembler s'intéresser à la seule condition de victoire? Même Michael Cole trouve le moyen de s'en inquiéter, c'est dire.

 

Que ce simplet de Cena se rappelle de son bon vieux mantra Hustle, Loyalty, Respect et ne veuille pas d'une victoire opportuniste, c'est complètement débile mais ça colle au personnage. Mais Ambrose sérieux ? Le gimmick du mec depuis le split du Shield c'est pas « je suis fou » ou « j'aime la bagarre », mais « j'aurai la peau de Seth Rollins quoi qu'il m'en coûte ». Alors non t'es mignon Dean, mais poursuivre l'autre golio complètement groggy hors du ring plutôt que de s'assurer la victoire t'as juste pas le droit.

 

Enfin bref, au bout d'une dizaine de minutes de non-sens, les deux hommes se retrouvent à l'extérieur du ring nez à nez avec l'Autorité qui, comme souvent, passait par là. Ambrose lance les hostilités en attaquant Orton, puis Cena se saisit de son équipier du début de soirée et le balance sur les vilains. A partir de là, c'est le boxon, qui s'achève quand Cena passe un AA à Kane et relève la tête pour constater qu'Ambrose est déjà sur la troisième corde le contrat à la main.

 

Du coup je suis partagé. A mon sens, le catch, c'est 1/3 d'in ring, 1/3 d'histoire et 1/3 de façon dont celle-ci est racontée. Le combat m'a plu, son issue m'a autant surpris que ravie, mais niveau storytelling c'était quand même terriblement ouate de phoque.

 

 

 

– T'as pas l'impression d'en faire des caisses mec ?

– Je souffre! mais ne compte pas sur moi pour abandonner, je suis John Cena!

-Mec… pour la 250ème fois le STF c'est TA prise de soumission!

 

 

Les observations en vrac

 

– si on lançait un bingo nine ninety-nine, on serait saouls après une heure de show

– une attaque à deux contre un, un gros raciste, une championne qui dit détester toutes les divas du roster et deux abrutis pas foutus de comprendre la stipulation de leur match : ils étaient beaux les faces ce soir

– Ambrose-Rollins en Main Event, Rusev-Big Show, Cena-Orton, il ne manque plus qu'un Lapin & Torito vs Titus & Aligatornswoggle et on tient la carte de l'année

– Seth Rollins est tellement bon pour encaisser les coups qu'on dirait qu'un camion lui passe dessus quand RVD lui colle un coup de poing. Alors forcément, quand c'est Swagger…

 

 

 

Les postures de Cena

 

On reproche souvent au Champ ses discours réchauffés sur le thème : « je vais faire face au plus grand défi de ma vie. Jamais je n'ai affronté un adversaire aussi dangereux que [nom du prochain adversaire], c'est le plus grand défi que blablabla mais dimanche blablabla Never Give Up blablabla The Champ is here ! »

 

Pourtant, il a rappelé lundi qu'il a une deuxième corde à son arc, bien plus savoureuse car utilisée avec parcimonie : celle du mec qui met ses couilles sur la table. Et quand il fait ça, on croirait presque qu'il a de la personnalité le con!

 

Avant son combat contre Bray Wyatt à Wrestlemania, il avait annoncé qu'il était favori et qu'il avait tout à perdre, ce qui constituait déjà un changement de posture appréciable. Là, il est allé plus loin en faisant preuve d'arrogance en prévenant le petit rookie qui lui faisait face que plutôt que de penser à Rollins, il ferait bien de se concentrer sur la chance qui lui est donnée d'affronter un type 15 fois champion du monde. Quitte à passer pour un con après sa défaite plus tard dans la soirée, certes, mais pour une fois un discours du leader de la Cenation ne m'a pas donné des envies de violence, ce qui reste à mon humble avis l’événement numéro 1 de la soirée.

 

Le Marine a cependant tenu à rapidement rassurer sa fan base : même un peu badass, il reste un abruti fini fidèle à lui-même.

 

 

 

Diantre, il a grossi Dean Ambrose!

 

 

 

John? Ho John! Le combat est fini depuis cinq minutes, tu peux sans doute reposer monsieur maintenant?

 

 

Moustachement votre,

 

El Mustacho

 

 


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