La nuit des catcheurs

Je me moque du scénario, mais au moins je ne dois pas m’ennuyer.

Un mec sur un blog, j’ai trouvé cette citation en faisant une recherche sur « Je me moque du scénario ».

 

À l’exception de la revanche Lesnar-Cena pour le titre suprême, et encore, le buildup de ce ppv a été pour le moins laborieux. Et pourtant, après avoir soigneusement voté ici, on regardera le show avec intérêt. Car plusieurs combats nous mettent l’eau à la bouche, même si leurs fondements narratifs sont discutables.

 

 

Des chaussettes blanches avec un pantalon noir? Lesnar, je te châtierai pour ce crime contre le bon goût!

 

 

Pronostics sur Night of Champions

 

Je me moque du scénario, mais au moins je ne dois pas m’ennuyer.

Un mec sur un blog, j’ai trouvé cette citation en faisant une recherche sur « Je me moque du scénario ».

 

À l’exception de la revanche Lesnar-Cena pour le titre suprême, et encore, le buildup de ce ppv a été pour le moins laborieux. Et pourtant, après avoir soigneusement voté ici, on regardera le show avec intérêt. Car plusieurs combats nous mettent l’eau à la bouche, même si leurs fondements narratifs sont discutables.

 

 

Des chaussettes blanches avec un pantalon noir? Lesnar, je te châtierai pour ce crime contre le bon goût!

 

 

Pronostics sur Night of Champions

 

 

Ce dimanche, nous vous invitons à faire une exception à la « règle » que nous avons fait nôtre pour ce qui concerne la perception des combats de catch, et qui consiste à apprécier au premier chef une belle histoire, les qualités des combats eux-mêmes passant au second plan. Le build a été tellement décevant que la seule façon de passer une bonne soirée devant Night of Champions consiste à se mettre en mode « je regarde une fédé indy », c’est-à-dire se plonger dans les matchs sans trop chercher à interpréter l’intrigue. Parce que les auteurs de la WWE peuvent se montrer fainéants, il n’en reste pas moins qu’ils ont sous la main un roster d’une telle qualité que les affrontements ont de bonnes chances d’être mémorables. Et pour rendre cette présentation un peu plus fun que les pronostics prudents dont nous sommes coutumiers, je vous livre d’entrée de jeu des extraits de la nalyse de NoC qui paraîtra sur notre site quelques jours plus tard!

 

 

Non! Vous ne me forcerez pas à lire ça! Je ne veux pas me spoiler!

 

 

 

Roman Reigns vs Seth Rollins

 

Les bookers avaient programmé ce match au go-home Raw, qui plus est en lui donnant un finish parfaitement clean et indiscutable. On se disait donc que le combat de Night of Champions connaîtrait quelque finesse scénaristique qui le distinguerait du précédent. On avait raison, puisque cette fois Rollins a assommé Reigns avec sa mallette pendant que l’arbitre comptait les étoiles suite à un bump, avant de l’achever avec le Curb Stomp. Feud sans doute prolongée au moins jusqu’à Hell in a Cell, avec peut-être la mallette en jeu vu son utilisation déterminante ce dimanche (mais ça ne colle pas trop au perso brutal et courageux de Reigns de jouer les porteurs de mallette, tout comme ça ne colle pas à son statut de favori du Rumble…).

 

 

Haha ce sale singe n’arrive décidément pas à tenir sur ses pattes arière!

 

 

 

Chris Jericho vs Randy Orton

 

Vieux pots, meilleures soupes, tout ça… Du haut de ce ring, quinze règnes de champion du monde nous contemplent (ce qui équivaut à un match John Cena vs. Adam Rose par exemple). Effondrés par le buildup lamentable de ce qu’on a du mal à appeler une feud, nous ne nous étions guère intéressés à ce combat avant que la cloche ne sonne et la magie n’opère. Avec quelques minutes de plus, on aurait eu là un candidat sérieux au match de l’année, mais étant donné l’alchimie qui s’est dégagée tout du long entre les deux vétérans, on ne serait pas surpris qu’ils nous offrent une nouvelle démonstration le mois prochain (et cette fois, ce n’est probablement pas un RKO suite à un Moonsault — move de l’année, non? — mais carrément un Punt qui renverra Y2J à son quatuor à cordes).

 

 

– Randy, chope-moi en RKO, sur le rebond je te mets un Codebreaker qui te renvoie dans les cordes, tu reviens vers moi pour contrer ma Clothesline en Powerslam que je contre en petit paquet que tu contres en petit paquet que je contre en Walls et t’agrippes les cordes, OK?

D’accord. Mais après je te fais un chinlock de dix minutes.

La pssychologie avant tout, hein? Je te reconnais bien là.

 

 

 

Mark Henry vs Rusev

 

Il faut saluer la WWE pour sa tendance, totalement nouvelle, à faire humilier les diverses incarnations de l’Oncle Sam par l’ennemi soviétique. Après Swagger, c’est donc Henry qui, certes de façon moins décisive, a fait les frais du push monstrueux du Bulgarusse, un push qui désormais ne peut se briser que sur Cena (à moins que ma théorie fumeuse sur Kurt Angle finisse par se réaliser). Le finish vu et revu du turnbuckle exposé est certes un peu décevant, mais le booking d’Henry ne l’autorisait probablement pas à céder dans l’Accolade. N’empêche, Rusev enregistre sa victoire la plus prestigieuse à ce jour, et on ne peut s’empêcher d’éprouver une grosse Schadenfreude en voyant les visages déconfits de quelques patriotes ricains au moment où la bannière étoilée tombe au sol.

 

 

Humiliation suprême pour Henry : Rusev s’est mis à danser le Kazatchok au beau milieu du match!

 

 

 

 

Tag Team Title Match: The Usos (c) vs Goldust and Stardust

 

Donc après une semaine de matchs où il a gambadé comme à son accoutumée, Jey Uso s’est rappelé des beatdowns subis au cours des semaines précédentes et a vendu une blessure tenace à la jambe tout au long du match, jusqu’au Superkick raté qui offre à Stardust un rollup crapuleux… Cette incongruité mise à part, rien à redire à ce combat où les frangins Rhodes ont su pleinement faire vivre leur nouveau gimmick d’allumés sadiques et s’emparer de ces ceintures qui ont, à la réflexion, une bonne gueule de clé cosmique.

 

 

– Nous vous combattrons jusqu’au bout! Car si vous prenez les ceintures, Dieu seul sait ce que vous en ferez!

Oh mais y a pas de secret. On va les fondre pour en faire une énorme clé qu’on enfoncera dans la serrure du cosmos pour ouvrir la porte de la perception.

Ah? Ben ça m’intéresse, tiens. Du coup, je me couche.

 

 

 

Triple Threat Divas Title Match: Paige (c) vs. AJ Lee vs. Nikki Bella

 

On se plaignait du parasitage de la feud pour le titre par la querelle des jumelles : on ne pourra plus le faire, puisque désormais ces deux feuds n’en font qu’une. Oui, Nikki Bella est l’équivalent féminin du Randy Orton fin 2013, le choix de l’Autorité pour porter la ceinture suprême au détriment d’adversaires bien plus méritants. Hélas, AJ et Paige n’auront probablement pas de main event de Wrestlemania en guise de consolation, puisque c’est très probablement Brie (Mme Bryan à la ville pour qui l’aurait oublié) qui va désormais jouer les challengers jusqu’à un supposé « feelgood moment » cathartique. Est-ce la fin de cette feud AJ-Paige qui n’aura finalement pas abouti à ce grand match dont on les sait capables? C’est à craindre. Enfin, la WWE a de nouveau une championne siliconée, Vince doit estimer que tout est revenu à sa place dans le meilleur des mondes.

 

 

La ceinture, je vais la porter SUR MES SEINS.

 

 

 

United States Title Match: Sheamus (c) vs. Cesaro

 

Voilà pourquoi Cesaro était au printemps dernier le babyface le plus populaire du roster derrière Bryan… alors qu’il était heel. Parce qu’il émane de lui une puissance surhumaine alliée à une technique parfaite, parce qu’il sent le rythme des combats comme personne, parce qu’il est capable de tout contre n’importe quel adversaire… et en l’occurrence il n’avait pas n’importe qui en face de lui, mais un Sheamus très motivé. Résultat : quinze minutes de violence et un peu de voltige, et un spot final hilarant avec ce Brogue Kick victorieux porté par l’Irlandais alors que les deux hommes titubaient après un Giant Swing de dix-sept tous. Ces deux-là méritent respectivement de retourner et d’accéder au main event mais en attendant, ils régalent la midcard, et on en reprendrait bien une louche, voire plusieurs, au cours des prochaines semaines.

 

 

Sheamus vient d’encaisser un European Uppercut de Cesaro et va s’encastrer dans le plafond de la salle, cinquante mètres plus haut.

 

 

 

Intercontinental Title Match : Dolph Ziggler (c) vs. The Miz

 

Feud nettement plus amusante qu’attendu grâce au travail d’un Miz revigoré par son nouveau gimmick et, en bonne partie, au formidable Damien Sandow, plus Miz que Miz, et dont la tronche après que ses efforts ont été annihilés par son alter-ego R-Ziggler fera le bonheur des giffeurs de toute la toile. L’intervention de Truth indique probablement une continuation de la feud, et on est finalement preneurs, tant que ça permet à Dolph de catcher régulièrement pour notre bon plaisir et au Miz d’arborer cette sale tête à claques qui lui va si bien. Tout ça pourrait en plus signifier la renaissance de l’impeccable Sandow et donne quelque chose d’utile à faire au jovial R-Truth : de la bonne midcard comme on les aime, messieurs dames.

 

 

La preuve que Sandow maîtrise mieux la gestuelle du Miz que le Miz lui-même.

 

 

 

WWE World Title Match

Brock Lesnar (c) vs. John Cena

 

Avec le déroulement du match de Summerslam, la WWE s’était mise dans une situation quasiment impossible pour la revanche. Faire perdre Lesnar un mois après sa conquête du titre n’aurait eu aucun sens, et REPEAT le massacre de Los Angeles aurait été certes couillu mais potentiellement dangereux pour l’avenir de la poule aux œufs d’or. Dès lors, ne restait qu’une seule voie : un match nettement plus disputé que le précédent, mais achevé par une conservation du titre par le monstre. On ne m’enlèvera pas de l’esprit, mon p’tit Jean-Mimi, que l’impact du coup de tonnerre de Summerslam en a été réduit, mais l’essentiel est accompli : on a vu un sacré combat (marqué notamment par le selling toujours au top de Lesnar), plusieurs nearfalls crédibles, un beau bump d’Heyman et finalement ce moment austinien où Cena perd connaissance mais n’abandonne pas… moment qui aurait été plus marquant si on n’avait pas vu la même chose entre Rusev et Swagger il y a peu, mais ne faisons pas la fine bouche. Lesnar, frustré de ne pas avoir fait abandonner sa proie, pourrait lui donner une dernière chance dans la cage, mais il est peut-être temps de jeter un autre challenger sous les roues du camion. Il est trop tôt pour une feud Lesnar-Reigns, Cesaro et Sheamus n’en ont pas fini de leur feud, Bryan n’est pas apte au service… Du coup, la candidature Ambrose apparaît séduisante. Quoi qu’il en advienne, ce ppv mal buildé nous a finalement tenus en haleine tout du long ou presque et nous donne envie de voir la suite, très vite. WWE : là où les ppv font office de go-home shows pour les Raw.

 

 

– Bon ben il bouge plus. Brock, bravo, vous avez gagné.

Mais heu! C’est même pas drôle comme ça!

 

 

 

Ah oui, et pour ce qui concerne les résultats des pronos sur Summerslam, heu… McOcee?

 

 

Ca arrive!

 

 

 

 

Pour voter, c'est ici que ça se passe.


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