Malgré le résultat, oui je crois que bon on peut dire que la manière n'a pas toujours été satisfaisante ce soir.
Laurent Blanc
Show étrange que ce Go Back Raw : quelques bons combats, des évolutions scénaristiques, un retour très attendu, et pourtant, un sentiment d'insatisfaction qui domine.
Moi je l'ai trouvé très bien ce show!
Nalyse du Raw du 21 juillet
Malgré le résultat, oui je crois que bon on peut dire que la manière n'a pas toujours été satisfaisante ce soir.
Laurent Blanc
Show étrange que ce Go Back Raw : quelques bons combats, des évolutions scénaristiques, un retour très attendu, et pourtant, un sentiment d'insatisfaction qui domine.
Moi je l'ai trouvé très bien ce show!
Nalyse du Raw du 21 juillet
Déjà, pour commencer, je voudrais pousser un gros coup de gueule contre le main event de Battleground. Le match en lui-même était déjà assez pauvre en suspense, alors quel besoin les promoteurs ont-ils eu, juste AVANT le combat pour le titre, de diffuser le clip de présentation de SummerSlam? Que voit-on dans ce clip? Une dizaine de plans de John Cena avec ses deux ceintures accrochées aux épaules! On parle là du film qui va servir de promo au prochain PPV pendant un mois! Évidemment qu'un mec qui y est systématiquement montré avec les ceintures s'y présentera en champion!
Enfin bref, du coup le PPV m'a sérieusement laissé sur ma faim, et j'attendais du go back qu'il soulage un peu cette frustration. 24 heures plus tard donc, le show du lundi soir s'ouvre sur un speech de Triple H qui, s'il concède l'échec que constitue la victoire de Cena la veille, la relativise en expliquant qu'il va bien se faire laminer la gueule à SummerSlam. Et pour s'assurer de lui envoyer la bonne personne, il va laisser sa chance à tout le monde de le convaincre ce soir. Une telle déclaration, c'est un peu l'arbre qui cache la montagne, tant le retour du client de vous-savez-qui semble évident. Mais soit, jouons le jeu, on peut espérer avoir pas mal de matchs intéressants du coup.
Mais Randy Orton ne l'entend pas de cette oreille. Chose rare ces derniers temps à la WWE, il demande le rematch auquel il a droit. Bref, la vipère est coupée par Kane, qui est lui-même interrompu par Roman Reigns, lequel trashtalk en disant des trucs plutôt justes :
– personne ne veut voir Kane en main event d'un PPV
– personne ne veut se retaper un énième Cena-Orton
– tout le monde veut voir Cena-Reigns
Enfin, je me désolidarise personnellement du dernier point, mais je préférerais tout de même nettement cette affiche à l'une des deux autres. Et là, sans plus de palabres, il place son coup de poing de surhomme (ça sonne tout de suite moins bien en VF hein) sur la mâchoire du frangin de l'Undertaker.
Pour la peine, le Game lui donne un handicap match contre les deux adversaires présents sur le ring, le show peut commencer.
Nous aussi on veut un rematch!
Roman Reigns vs Kane & Randy Orton
Le match est d'assez bonne facture, mais il demeure extrêmement convenu, puisque Reigns gagne après qu'Orton a refusé de tag papy Kane.
Oui
– Reigns peaufine son personnage off ring et lui donne de l'épaisseur depuis quelques semaines.
– Orton songe à demander son rematch.
Mais…
– Orton va se faire entuber son rematch comme tout le monde.
– Une impression de réchauffé, on essaye de nous vendre un opener niveau PPV, mais on ne nous sert que les restes de la veille.
Nikki Bella vs tout ce qui traîne de Heel chez les divas
En avant match, Brie, présente dans les tribunes, s'engueule avec Stephanie (étonnant), la traite de pouf (surprise), et la fille du boss lui rend au décuple la tarte que madame Bryan lui a collée trois semaines plus tôt. Ce qui lui coûtera cher plus tard dans la soirée (stupeur).
Première impression sur ce « combat » : Nikki, avec sa casquette à l'envers, son look de pouf et ses nichons plus gros que la tête, elle a vraiment l'air d'une demeurée. Au moins, elle fait un beau couple avec John Cena. Un lecteur faisait remarquer l'autre jour que c'était étonnant que l'angle couple du duo ne soit pas abordé dans la storyline alors que leur histoire est bien visible dans Total Divas, mais ça me semble au contraire la preuve qu'il reste aux bookers un minimum de bon sens. Vous pensez que Cena devrait protéger sa belle en permanence, s'opposer plus encore à l'autorité et faire du sous-Bryan? Une personne (de plus de 8 ans) au monde a-t-elle envie de voir ça?
Bref la poupouffe se prend son tabassage en règle, le combat dure 40 secondes montre en main et on peut passer à la suite.
Oui
– C'est plaisant de voir Nikki se faire éclater
– Si tous les matches impliquant Eva Marie pouvaient durer 40 secondes, le monde ne s'en porterait pas plus mal.
Mais…
– Ce sont toujours 40 secondes de trop.
– Intensification d'une rivalité inintéressante au possible. L'autorité, après ses conflits ouverts avec Punk, Brian, Cena et le Shield, s'attaque aux Bella Twins, si c'est pas un depush des plus brutaux ça!
Un acteur issu de la John Cena Academy s'est caché sur cette image, saurez-vous le retrouver?
Bo Dallas vs Damien Sandow
Damien Sandow n'a, pour une fois, pas ajouté une ligne à son dossier de candidature à la ceinture de plomb. D'une part, son déguisement de Lebron James avec un maillot de Miami sur lequel il a collé un autocollant Cleveland était plutôt drôle, mais en plus la direction lui a accordé le droit de livrer un affrontement de plus de trois minutes. De quoi impressionner Triple H au point d'honorer sa promesse de pourchasser Cena sans relâche et de lui prendre sa ceinture ? Sans doute pas, puisque le temps que j'écrive ces quelques lignes il a subi Running Bo Dog.
Par ailleurs, et quand bien même je ne suis pas super fan des matchs comiques, je commence à me dire que voir Bo s'attaquer à la ceinture du Miz pourrait donner quelque chose d'assez sympa à regarder!
Oui
– Comme toujours avec Bo Dallas, on a passé un moment plaisant.
Mais…
– Ça reste en dessous de ce qu'on espère pour un go back show.
Vous avez dit ceinture de plomb?
Jericho's Highlight Reel featuring Bray Wyatt
Un segment Jericho sans Jericho en fait, l'Ayatollah of Rock n'Rolla s'étant fait démonter en backstage par les play-boys du bayou, à coup de Sister Abigail sur un casier.
Bref c'est Bray qui se charge de l'animation, comme il sait si bien le faire. Il a perdu une bataille, mais pas la guerre, et ça tombe bien, la guerre c'est son truc, c'est lui qui l'a créée. Et le ptit Chris n'aurait pas dû le chercher.
Oui
– Quand on empêche Jericho de prendre un micro, ça me fait souvent plaisir.
– Un Sister Abigail à la verticale dans un mur, ça rend assez bien visuellement.
Mais…
– Une rivalité assez inintéressante va se prolonger jusqu'à Summerslam.
– un segment un peu longuet.
Là-dessus, Flo-rida, le mec qui a fait la BO de SummerSlam et qui va chanter en live ce soir, arrive en backstage. Et qui est là pour l'accueillir et le saluer chaleureusement? Un indice, Flo-rida est black.
Mais oui! Kofi et Big E bien sûr!
The Miz vs Dolph Ziggler
L'est pas content Dolphy, c'est qu'il se croyait champion la veille. Le champion, le vrai, c'est le Miz, un type décidément si bon dans son rôle de petite fouine, qu'on peut se demander quelle drôle d'idée les scénaristes ont eu de le booker face aussi souvent ces derniers mois.
Le public le hue, il passe son temps à fuir, à protéger exagérément son visage, au point de perdre comme un couillon sur un Zigzag alors qu'il cherchait à protéger son moneymaker. Et puis, son figure four devient une prise bien plus crédible quand il ne passe pas son temps à secouer la tête comme un mongol.
Malgré sa défaire, Michael Mizanin va alors voir l'annonceur et lui souffle quelques mots à l'oreille. Ce dernier saisit alors le micro : « but STILL your Intercontinental Champion… The Miiiz!". Belle sortie.
Oui
– Un combat qui implique Ziggler ne peut être qu'une bonne chose.
Mais…
– Six ou sept nearfalls et un quart d'heure environ de combat pour un match sans enjeu, c'est tout de même beaucoup
– Étonnamment, plusieurs enchaînements mal assurés par les deux hommes.
Entre deux combats, Cesaro tente d'enrayer son depush, déclarant au Cerebral Assassin qu'il n'est désormais plus un Paul Heyman Guy, mais qu'il se verrait bien devenir un Triple H Guy. Pourquoi pas lui répond le COO, mais à condition de commencer par démolir Dean Ambrose…
AJ Lee & Paige vs Natalya & Emma
Oh, Emma ! Elle est encore là ! Et AJ et Paige sont toujours copines en dépit de la victoire de madame CM Punk la veille. Cet affrontement fleure bon le backstab, mais de qui? Natalya passe son Sharpshooter sur Paige, mais AJ accepte le tag et place un Black Widow sur madame Tyson Kidd.
Une dernière poignée de main, un ultime calinou, et fini les conneries : Paige attaque AJ de dos, la couvre de coups de tête puis l'éparpille aux quatre coins du ring avant de balancer ses restes par-dessus la table des commentateurs. « Je t'avais dit que c'était MA maison ».
Oui
– Une rivalité féminine qui annonce un très bon match un mois avant Summerslam, ça tient du miracle.
Mais…
– Bah non, étonnamment, le segment sur lequel il n'y a rien à redire implique deux meufs.
Salaud! Retire tes mains de là tout de suite!
Fandango vs Zach Ryder (et les Fandangirls)
Oh la la, que c'est rigolo et pas du tout répétitif ces histoires de cœurs de lowcarders ! Dans le beau monde de la WWE, quand une femme s'affirme, c'est en s'affichant au bras d'un homme. C'est aussi ça la misogynie vision de la femme du côté de Stamford.
Bref, distraction, victoire en deux minutes de Woowoowoo. Enfin, j'écris ça, je n'ai pas encore maté le combat.
(1 minute 30 plus tard)
Au temps pour moi, pas une distraction, juste une gruge. Alors que Ryder fait le tombé, Fandango met son pied sur la corde à deux, mais Layla l'enlève, et l'arbitre met fin à la purge.
Oui
– C'était court.
Mais…
– Les bookers sont tout de même formidables : ils pensent sans doute sincèrement, dans leur grandeur d'âme, offrir le beau rôle à Layla et Summer Rae en les faisant changer de mecs toutes les semaines. Va sans doute falloir revoir votre définition de « Girl Power » messieurs…
– On est au top de l'affiche Summer!
– Et c'est pas fini! Vendredi on fait les putes de Kane et lundi prochain de Khali!
On retrouve alors en backstage Heath Slater qui a été, à mon sens, la grosse surprise du PPV (cinquième de de la Battle Royal après avoir sorti Cesaro). Va-t-il profiter d'un go back show souvent synonyme de redistribution des cartes, ainsi que du départ de ses comparses Jinder Mahal et Drew Mc Intyre pour s'élever jusqu'à la midcard?
On a ce qui ressemble à une réponse assez claire à cette question quand il va chercher des noises à Flo-rida avant de se faire assommer par le rappeur comme le premier Damian Sandow venu.
Arrestation de Stephanie Mc Mahon
Après le concert de Flo-rida, la police intervient pour arrêter Stephanie, coupable d'avoir frappé Brie Bella, pour le plus grand bonheur du public qui entonne « Na na hey hey kiss him goodbye » comme Steph l'avait fait à Vicky, avant d'enchaîner sur des « Yes Yes Yes » alors que la fille du boss est escortée hors de la salle.
Hunter se tâte à rejoindre sa douce, mais il a d'abord un match à booker.
Oui
– Pour une fois, coup de chapeau aux bookers : une rivalité impliquant les Bella twins a fait réagir le public.
Mais…
– Que c'était long! Que c'était chiant! Ce segment n'a pas duré plus longtemps qu'un combat (une bonne dizaine de minutes), mais il m'a semblé trois fois plus long. Il faut dire que le mettre à la suite d'un concert n'était sans doute pas le meilleur enchaînement possible.
Voici qui laisse présager l'intensification d'une rivalité passionnante!
Kofi Kingston & Big E vs Rybaxel
Combat sans relief ni enjeu remporté par le Top 2 de la dernière ceinture de plomb.
L'intérêt de ce match tient dans l'intervention de Xavier Woods dans son plus beau costume de Malcolm X du pauvre (ou de Lilian Thuram, c'est selon), qui déclare aux deux hommes que ce n'est pas en chantant et en dansant qu'ils (les noirs) vont se faire respecter. L'heure n'est plus aux palabres, il faut arrêter de demander gentiment, maintenant il faut se servir! Ses deux compères acquiescent, et ainsi se termine la scène la plus étrange que j'ai vue à la WWE depuis le premier speech de Zeb Colter.
Un clan Black Power va-t-il apparaître? Peut-il vraiment être crédible avec Xavier Woods comme leader? Vont-ils vraiment s'opposer aux préjugés omniprésents du côté de Stamford, ou juste mettre en exergue les relents de racisme de la fédération ? Seront-ils face, et si oui qui diable pour jouer le mauvais rôle et s'opposer à eux? Peuvent-ils vraiment être heels si Kofi Kingston est un de leurs membres fondateurs?
La WWE vient d'entrouvrir la boîte de Pandore et si elle ne la referme pas vite, elle va s'aventurer sur un terrain trèèèèèèès glissant. Néanmoins, je suis assez curieux de savoir comment cette histoire va se développer dans les semaines à venir.
Oui
– C'est qu'ils justifieraient presque le rapprochement soudain de Kofi et Big E ces cons.
– Pour une fois, je n'ai à peu près aucune idée de ce qui va se passer dans un arc scénaristique.
Mais…
– Quoi qu'ils veuillent faire de cette histoire, c'est très très très très très risqué.
The Great Khali vs Rusev
Victoire du Great Khali qui est désigné dans la foulée new Paul Heyman Guy et adversaire de Cena à Summerslam.
Ou pas…
Dean Ambrose vs Cesaro
Battleground m'a foutu les boules suite :
Quand Seth Rollins arrive sur le parking et renvoie les deux agents de sécurité à l'intérieur du bâtiment, il porte pour seul bagage une valise à roulettes. Ambrose le prend par surprise, le tabasse, et le force à prendre la fuite en voiture, mais en abandonnant la valise derrière lui. Bon, ben vu que c'était son seul bagage on peut supposer que la mallette MITB était forcément dedans et qu'Ambrose a mis la main dessus. De quoi espérer un match entre les deux anciens équipiers à Summerslam pour décider du détenteur du contrat?
Que nenni, cette scène n'a eu aucune conséquence sur le show du lendemain. Conclusion : la briefcase MITB a certainement passé la nuit aux objets trouvés de Tampa Bay.
Quant au combat en lui-même, le King of Swing le remporte par disqualification après qu'Ambrose a sorti les chaises pour le tabasser. Ambrose est décidément parfait dans son rôle de badass pour qui la victoire n'est pas plus importante que l'annihilation de son adversaire, dès lors que celui-ci entrave le chemin de sa vengeance.
Oui
– Très bon combat, même si ce n'est pas exactement une surprise avec ces deux-là dans le ring.
Mais…
– La valise, merde! Mais dis-le-nous que tu as la valise, que tu as tout calculé, que maintenant Seth Rollins et l'Autorité vont devoir baisser leur culotte!
Il me semble que j'oublie un truc…
Triple H annonce le challenger
Sa femme l'attend, alors Hunter va faire ça en vitesse : le nouveau challenger est Randy Orton! Non, là, ce n'est pas une blague. Heureusement, Reigns a le bon goût de ne pas laisser la vipère rejoindre le Game et de le démolir en l'éloignant du ring.
Arrive alors l'homme le plus beau du monde. Non, pas Luke Harper, l'autre, celui qui s'est hélas coupé le catogan. Il annonce l'arrivée du plan C : Broock Lesnaaaaar! Le COO serre la main des deux hommes, leur laisse les clefs et fonce rejoindre sa femme en prison.
Le Freak est back dans les bacs, et il va désormais faire à Cena ce qu'il a fait à l'Undertaker.
Oui
– Enfin le retour de Brock! S'il n'est pas facile d'imaginer un mec qui combat trois fois par an prendre la ceinture, à moins de la perdre dès le PPV suivant, ça fait plaisir de voir The Beast Incarnate de retour et ça promet une grosse affiche.
Mais…
– Le gros « rebondissement » du show était cousu de fil blanc, et il valide, via son divorce avec Paul Heyman, un vraisemblable depush de Cesaro.
Hey dude! Guess who's back?
Le rideau tombe sur cette image de Paul Heyman triomphant. Et alors je me dis « déjà »?
Un sentiment bizarre m'envahit, une frustration en dépit d'avoir vu Paige tourner Heel, Lesnar revenir et les catcheurs et storylines qui m'agacent jouer des rôles très mineurs. C'est que tout cela était terriblement convenu, que certaines scènes (comme la dispute puis l'arrestation de Stephanie) étaient bien trop longues, et que j'ai l'impression que ce show n'a jamais trouvé son rythme, ne lançant pas de façon idéale la Road to Summerslam.
Moustachement votre,
El Mustacho