La petite soeur

Put the bottle on the table let it stay there till I'm unable

To see your face in every place that I go

I've been sitting here too long just remembering that you are gone

One more drink of wine and if you're still on my mind

One drink just one more and then another

Johnny Cash – Just one more

 

Le Raw de la semaine précédente, avec ses nombreux retours et l’amorce des turns de Jack Swagger et de Zeb Colter, avait placé la barre si haut que même le Great Khali réussirait à passer dessous au cours d’un limbo de kermesse. Forcément, on ne va pas attendre de l’épisode du jour des rebondissements à foison ; espérons seulement être bien servis sur le ring.

 

 

J’ai un Kofi et l’addition, c’est pour quelle table ?

 

 

Nalyse du Raw du 7 juillet

 

Put the bottle on the table let it stay there till I'm unable

To see your face in every place that I go

I've been sitting here too long just remembering that you are gone

One more drink of wine and if you're still on my mind

One drink just one more and then another

Johnny Cash – Just one more

 

Le Raw de la semaine précédente, avec ses nombreux retours et l’amorce des turns de Jack Swagger et de Zeb Colter, avait placé la barre si haut que même le Great Khali réussirait à passer dessous au cours d’un limbo de kermesse. Forcément, on ne va pas attendre de l’épisode du jour des rebondissements à foison ; espérons seulement être bien servis sur le ring.

 

 

J’ai un Kofi et l’addition, c’est pour quelle table ?

 

 

Nalyse du Raw du 7 juillet

 

 

En préambule, parlons des événements peu intéressants du show tenu à Montréal:

 

– Bo Dallas a battu Tororigolo (doit on vraiment en parler? )

 

– Alberto del Rio a vaincu, après une distraction de Fandango à la table des commentateurs, Dolph Ziggler pour avoir le droit d’affronter Sheamus à Main Event pour le titre US.

 

– RVD a perdu, par soumission contre Rusev.

 

– Dans un match à stipulation débile (une main attachée dans le dos), Alicia Fox a refusé de se laisser ficeler et a tabassé une Nikki Bella entravée avant de lui faire une spéciale Stone Cold en éclatant deux cannettes entre elles.

 

– Stardust a tenu une promo backstage, face à une perruque. On note une variation dans le ton de la voix de Cody Rhodes. Avec Goldust, ça fait des Batman & Robin hyper gay friendly, au dessus d’un des films de Joel Schumacher.

 

– Oh! L’Exotic Express n’a pas passé la frontière.

 

 

Quoique…

 

 

 

Comme un bon café chaud le matin, c’est le désormais classique Wyatt Family – Usos qui sert d’opener in ring. Oui, le show a débuté par une promo de Roman Reigns, mais j’y reviendrai. Les matchs entre les deux équipes sont décidément toujours aussi bons et on attend avec joie et enthousiasme la revanche des bouseux en PPV, mais je ne vais pas m’hasarder à pronostiquer leur victoire, sur les vidéos « Feud of the Year » je me plante systématiquement sur les Wyatt.

 

Cette fois, les grands barbus ont été plus malins et ont profité d’une confusion de l’arbitre pour remporter le match. Lors d’un premier visionnage, je n’avais rien noté puis, lors d’un retour rapide, on constate qu’effectivement, suite à la Powerbomb de Luke Harper sur Jimmy Uso, Jey arrive pour empêcher le tombé, puis les deux donnent un double high kick, ce qui fait tomber Luke en dehors du ring, près de la table des commentateurs..

 

Les Usos se préparent alors à un suicide dive et prennent de l’élan avec les cordes opposées, près de la rampe pour vous situer, et Jimmy se fait attraper les gambettes par Erik Rowan, laissant seul Jey sur le ring. Ce dernier se mange une énorme clothesline venue tout droit du lac Pontchartrain et subit le tombé alors qu’il n’est pas l’homme légal.

 

 

Still counts !

 

 

L’arbitre, seul homme de loi sur le ring, s’est donc trompé comme un pauvre Tony Chapron sur les pelouses de Ligue 1 (mais si !!!! Souvenez vous du scandale quand il n’avait pas sifflé penalty quand Kevin Monnet-Paquet de Lorient s’était fait tacler dans la surface par Mickaël Tacalfred de Reims ! Fouyaya…) . Récoltons donc l’avis des plus grands spécialistes français:

 

Pierre Ménès: Cet arbitre est mauvais, je ne sais pas où il était sur l’action, sûrement en train de cueillir des châtaignes mais il était complètement perdu, aux fraises. Et je me dis heureusement que Jean-Michel Aulas n’est pas le patron de ces sympathiques guerriers samoans.

 

Henri Guaino: C’est inconcevable un tel manque de justice. Comment peut-on laisser un homme aussi formidable que mon ami Jimmy Uso se faire traîner dans la boue de cette façon ignoble, digne des heures les plus sombres de notre pays?

 

Jean-Michel Apathie: C’est une honte, une honte de voir ça en 2014 !

 

Dieudonné: Vous noterez encore une fois, hein, que le mec qui se fait avoir, c’est le noir ! Le complot ! Et, je ne veux pas dire mais, vous avez vu les Wyatt, ils sont barbus. Et qui d’autre a une barbe? Hum? Les rabbins ! Complot tout ça. Mais je n’ai rien dit.

 

L’homme de la rue: Je ne sais pas. C’est qui ça, Jey Uso? Laissez-moi monsieur.

 

 

Haha, il est con ce Harper, c’est pas moi qu’il aurait dû pinner !

Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.

 

 

Chez les filles, c’est plutôt étrange. La semaine dernière, les Funkadactyls se crêpaient le chignon, AJ faisait son retour et récupérait son titre contre Paige. Cette semaine? Tag team match playa ! Cameron et Naomi contre AJ et Paige, donc deux duos pas exactement complices en ce moment, a priori.

 

Outre la défaite logique des Funkygirls, sur un hot tag précédé d’un refus (suite à une séance de maquillage) et suivi d’un tombé dans la foulée, on notera le respect montré entre la championne et l’ancienne tenante du titre. Ce qui est assez rare dans une feud qui démarre et qui peut être un point de détail sur lequel s'appuyer pour nous donner enfin la première vraie feud féminine depuis un an.

 

 

Oh putain, une catcheuse ! C’est la première fois que j’en vois une depuis mon arrivée à la WWE !

 

 

Par contre, j’espère qu’on peut enfin dire que la messe est dite pour Naomi et Cameron. Non, parce que ça fait quelques semaines que ça devait exploser et ça ne le faisait pas. Encore un match de ppv de bouclé. Allez hop, ajoutez à ça des compagnons d’entraînement qui ne foutent rien (R-Truth et Titus O’Neil, ouais, ouais deux Noirs aussi ! C’est la WWE, je vous rappelle, ça leur parle pas trop le métissage ) et on aura un gros match de transition bien naze.

 

 

Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà morte.

 

 

En feud de midcard, Kingston a une nouvelle fois surpris Cesaro sur un roll up, avant de subir un tabassage en règle par le Suisse et se faire secourir par Big E. Rien de bien palpitant là-dedans. On notera juste que Cesaro a interrompu Paul Heyman pour lui signifier que les habitants de Montréal parlaient français, et même pire que ça, québecois. Il conclura en disant qu’ils sont pourris (en français dans le texte). Ce qui est fort bien joué, car le public en question reprendra le « t’es pourri » à son compte et en fera le chant principal du segment et c’était assez rigolo. Ajoutons qu'il était inutile que Big E intervienne, à croire que Kingston est interdit de feud quand il n'y a pas de titre en jeu.

 

 

Arrête de monter sur la deuxième corde, Kofi, tu vas encore te cogner au plafond de verre.

 

 

Jerry Lawler lui, avant d’introduire Bret Hart, a tenu à remercier les services de secours de la ville hôte pour lui avoir sauvé la vie la dernière fois. C’est sympa, on sent que ça lui tenait à coeur (tchikaboum) et pour une fois, ça ne fait pas de la cheap pop. Hart, non vêtu de sa tenue de loubard de banlieue des années 1970, n’a que peu de temps pour parler (juste celui de dire que ça devait être la première fois depuis le Screwjob qu’il revenait à Montréal et que la ville ne méritait pas cette absence et ce silence de sa part) car son thème musical résonne une deuxième fois. Quoi? Mais qui vient donc interrompre l’idole canadienne? Damien Sandow bien sûr, déguisé en Hitman.

 

Quelle galère de me déguiser en toi ! Si tu savais comme j’en ai chié pour trouver une veste en cuir datant de 1980 !

 

 

Et ce dernier, avant de subir une branlée infligée par Sheamus à la suite de ce segment, y va franco sur les allusions au screwjob, ce qui est assez remarquable, et sur les petites vannes sur le statut du Canada qu’il voit comme un pays du tiers monde. Bon c’était sympa mais putain, Sandow… que dire. Il y a un an, il gagnait le MITB. Est ce qu’on imagine l’an prochain, Seth Rollins faire le guignol pour amuser un public hilare?

 

 

The veste there is, the veste there was, the veste there ever will be.

 

 

La dernière feud de midcard concerne les deux revenants: le Miz et Chris Jericho, l’autre enfant du pays (oui, il est de Winnipeg, je sais). Le match n’est qu’un subterfuge pour faire intervenir Bray Wyatt sur sa chaise à bascule. Wyatt qui, dans une ambiance uniquement éclairée par les smartphones canadiens, livre une promo dont il a le secret. En effet, il se demande si Jericho est venu pour sauver le monde des mains de Bray Wyatt. Et que ça commence à être une très longue attente. Lui, il agit plus qu’il ne parle et il l’a prouvé sur le ring… Bref, il se fait couper la parole par Jericho, qui d’une façon fort peu courtoise lui demande s’il peut fermer sa grande gueule de bouseux avant de venir lui botter le cul. Chose qu’il ne fera pas car les deux autres membres de la famille sont apparus comme par enchantement aux cotés de leur leader charismatique.

 

 

Science : cet homme congelé depuis 2001 est complètement perdu dans ce monde où chacun possède un smartphone.

 

 

Bien, ça promet des bons petits matchs à Battleground et Summerslam ! Ca risque d’être bien cool ! Par contre, faut m’expliquer dans quelles circonstances Bray Wyatt a prouvé sur le ring qu’il agissait plus qu’il ne parlait. Il s’est pris plusieurs fessées récemment non? Il a été humilié par John Cena à Extreme Rules et n’a pas réussi à lui faire prendre un tournant dans son mode de vie. Pareil avec Daniel Bryan. Il ne l’a eu sous sa coupe que deux semaines environ. Après des semaines et des semaines de séduction forcée. C’est pas très glorieux tout ça. Enfin, bref. Jericho est la bonne personne pour faire briller son adversaire et lui redonner un semblant de puissance. La preuve, il s’est couché pour Fandango et Ryback.

 

 

Mais y a des limites quand même.

 

 

Tous les autres événements — opener, match intermédiaire, segment final — concernent la même feud, le titre, et son satellite, le MITB.

 

Roman Reigns a ouvert le show, expliquant que Triple H l’a inclus dans le Fatal 4 Way à Battleground car c’est a/ sympa tu verras? b/bon pour le business? c/un match à  quatre et comme ils étaient que trois et qu’il passait pas là, il fait le quatrième pour dépanner, c’est un peu craignos un F4W à trois? d/c’est un beau roman?

 

Evidemment, vous avez la réponse, je voulais juste vous faire rigoler. ça a marché? Cool. Revenons à cet opener alors.

 

Donc, Roman explique qu’il peut neutraliser tout le monde dans ce match, pas de quartier. Le public chante alors « Cena sucks » et Roman enrichit d’un « OUAIS ! CENA SUCKS ! » sous les vivats de la foule. Puis il conclut qu’il n’est pas un petit chien à sa mémère, qu’il ne doit rien à HHH, qu’il n’est pas un pion comme Orton.

 

 

Spoiler de la saison 5 de The Walking Dead : Daryl Dixon va enfin devenir le mâle alpha.

 

 

Vu qu’il n’est pas très aimable avec l’AUTORITÉ, Kane arrive pour lui péter la gueule. Reigns en profite pour traiter le Big Red monster de fille de petite vertu (ouais, de salope!) d’Orton. Ouh, il devient encore plus rubicond, l’ami Kane.

 

Alors, ça se bat. En ringside, dans les gradins, vers la table de mixage, pour enfin finir sur le ring afin qu’une demi-douzaine d’arbitres tentent de les séparer. Sans succès. Kane tombstone même l’un d’entre eux (« très mal vendu, on voit bien que c’est du chiqué. Et je m’y connais », dirait Christophe Dugarry). Les officiels arrivent donc à la rescousse. Finlay et Noble s’occupent de Roman Reigns, tandis qu’IRS et deux autres que je n’ai pas reconnus vu la rapidité de l’action et ma faible mémoire des vieux des années 1990 gèrent Kane.

 

 

Un susucre à ceux qui reconnaîtront ces deux clowns.

 

 

L’ancien membre du SHIELD, tout en boule de nerfs, pousse Noble et speare l’Irlandais avant de venir foutre son coup de poing de l’espace sur Kane. Woaw. ça c’est de l’ouverture. Rythmée, surprenante et malheureusement peut-être annonciatrice d’un Kane – Reigns à Summerslam (mais on en n'est pas encore là, respire Major).

 

 

Kane n’a pas encore tout compris au principe de respect de l’autorité.

 

 

Orton, lui a eu droit à une petite confrontation avec Dean Ambrose. Ce dernier est bien badass avec son épaule bandée tel Franz Beckenbauer à la Coupe du Monde 1970 au Mexique ou, plus près de chez nous, à la Olivier Atton dans la série presque éponyme, après son match contre la Hot Dog des frères Derrick (l’un partait sur une catapulte infernale, Olivier allait à sa rencontre en prenant appui sur la transversale. Super épisode).

 

 

Tu croyais que j’étais gaucher ? Eh ben je suis gaucher mais je vais te tabasser quand même à grands coups de front !

 

 

Le match en lui-même se résume à une grosse bagarre de bar. Ambrose excelle dans ce rôle et est même capable de quelques coups d’éclat comme cette feinte entre la deuxième et la troisième corde pour revenir avec une grosse clothesline. Forcément, ça redevient brutal quand Ambrose commence à balancer cinq ou six chaises sur le ring

 

Logiquement, ce match devrait se terminer par une distraction de Seth Rollins sur le titantron ou aux abords du ring. A ma grande surprise, ce ne fut pas le cas. Un petit RKO des familles et le combat était terminé.

 

 

Ouais ben ton coup de front tu vas gentiment le mettre au ring.

 

 

Le main event, lui, opposait Seth Rollins à John Cena. Les deux se sont croisés dans les vestiaires peu avant leur affrontement. Bien qu’ils soient adversaires, Rollins proposait que cette discussion soit courtois entre deux adultes. Mais ce n’était que du classique. Seth est dans le rôle du heel crevard avec sa mallette, venant chambrer ses adversaires, le tenant du titre ou ses challengers.

 

Et là, vous vous dites, c’est bien beau tout ça, mais c’est quoi le rapport avec le titre de cette nalyse? Et t’as bien raison mon con, car le voilà.

 

Ce match Rollins – Cena, ou du moins ce qui se passera juste après, est exactement la même histoire que le main event de la semaine dernière. C’est donc le « Hey patron, tu me remets la petite soeur? » du verre bu précédemment.

 

Ce n’est pas que c’est mauvais, non, c’est que c’est du strict réchauffé !

 

Echange de coups, arrivée des deus ex-machina Kane et Orton, tabassage de Cena pour conclure le show, intervention de Reigns et Rollins qui fout des coups de mallette à Cena avant d’appeler un arbitre pour valider son cash-in qui n’aura pas lieu car Dean Ambrose débarque à temps.

Fin du Raw du 30 juin…

 

 

Fin du Raw du 7 juillet. Maintenant, essayez d’imaginer la fin de celui du 14.

 

 

Wéééééé. Et ça va être comme ça jusqu’à? Summerslam? Night of Champions? Je crois que dorénavant, je couperai le visionnage du show avant le main event. Finir continuellement sur une tentative interrompue de cash-in, très peu pour moi.

Arrivée de la cavalerie dans 3, 2, 1….

 

 

Evidemment, le problème va être de contrer cette récurrence, d’arrêter de commander la même bière et de dire « fuck off, patron, servez moi un Macallan dix ans d’âge » histoire de ne pas perdre tout de suite l’intérêt de cette feud.

 

De même, ce serait assez judicieux de faire interagir un peu plus les catcheurs entre eux plutôt que de les laisser chacun dans leur coin. Allez, la WWE, just do it !

 

 

Seth Rollins libère le cuir avant de subir le plaquage, l’arbitre a le champ libre pour aller casher !

 


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