Dans une période de forte incertitude, il est essentiel de rassurer les collaborateurs Superstars sur la capacité de la banque WWE à gérer la situation. Afin qu’eux-mêmes puissent rester mobilisés au service de leur client du WWE Universe. Je mesure bien que ce n’était pas simple à vivre pour les équipes. Surtout quand il n’est pas possible de communiquer autant qu’on le souhaiterait. Je voudrais les remercier pour leur formidable soutien et leur remarquable engagement.
Jean-Laurent Bonnafé Triple H après la soirée de dimanche.
Souvent ces derniers mois (surtout l'automne 2013), la WWE nous propose des PPV ou se côtoient le très bon et le très médiocre, avec des passages réellement enthousiasmants et d'autres qui nous font bailler jusqu'à l'envi. Money In The Bank ne fait pas exception, et ce soir on a eu droit à un spectacle assez disparate, par exemple une très bonne cuvée pour le Money In The Bank et des matchs indigestes sauvés ou non par quelques fulgurances (Big E. vs Rusev). Bref, une soirée mitigée pour ma part !
Si toi pas trouver match Rusev bon, moi chier sur ta nalyse !
Nalyse de Money In the Bank 2014
Dans une période de forte incertitude, il est essentiel de rassurer les collaborateurs Superstars sur la capacité de la banque WWE à gérer la situation. Afin qu’eux-mêmes puissent rester mobilisés au service de leur client du WWE Universe. Je mesure bien que ce n’était pas simple à vivre pour les équipes. Surtout quand il n’est pas possible de communiquer autant qu’on le souhaiterait. Je voudrais les remercier pour leur formidable soutien et leur remarquable engagement.
Jean-Laurent Bonnafé Triple H après la soirée de dimanche.
Souvent ces derniers mois (surtout l'automne 2013), la WWE nous propose des PPV ou se côtoient le très bon et le très médiocre, avec des passages réellement enthousiasmants et d'autres qui nous font bailler jusqu'à l'envi. Money In The Bank ne fait pas exception, et ce soir on a eu droit à un spectacle assez disparate, par exemple une très bonne cuvée pour le Money In The Bank et des matchs indigestes sauvés ou non par quelques fulgurances (Big E. vs Rusev). Bref, une soirée mitigée pour ma part !
Si toi pas trouver match Rusev bon, moi chier sur ta nalyse !
Nalyse de Money In the Bank 2014
Commençons donc par évoquer le "kickoff" disponible gratuitement sur Youtube et qui, une fois n'est pas coutume, ne propose pas de matches, mais promet l'intervention de l'ex-WWEWHC Daniel Bryan qui va s'expliquer sur les raisons de son absence plus longue que prévue. Le reste n'étant qu'une successions d'interventions du panel (composé de la magnifique Renee Young, remplaçant Josh Matthews – victime des dernières coupes budgétaires de la compagnie, les habituels Booker T et Alex Riley, et de Christian – spécialiste des matches pour la mallette) et de bandes-annonces et autres amuses bouches audiovisuels toujours excellemment réalisés, mais sommes toutes classiques.
Tiens, toi le barbu, tu dois sûrement être monteur, sache qu'un jour, si tu continues à bolieve, tu auras peut-être l'occasion de travailler pour un vrai programme tv, Total Divas !
Ce que Daniel a à nous dire, par contre, sort de l'ordinaire, car le barbu était il y a moins de deux mois encore, au sommet de sa gloire et de la compagnie puisqu'il en était le champion incontesté après sa double victoire à Wrestlemania XXX (d'abord contre Triple H pour avoir le droit de combattre pour le titre suprême à la fin de la soirée, et face à ses deux adversaire du main event, Randy Orton et Batista) avant d'être déchu de son titre après Payback. Il se présente donc sous les acclamations du public de Boston qui est simplement heureux de le voir (même si ce n'est que pour quelques instants, et en "civil", car pas en état de catcher) et célèbre joyeusement avec le "yes movement". Il nous déclare malicieusement (en reprenant quasiment mots pour mots la phrase de Bad News Barrett "I'm afraid I've got some bad news") que malheureusement sa convalescence est plus longue et plus complexe que prévue, car son bras n'a pas recouvré sa force : il devra peut-être même retourner chez les chirurgiens pour une deuxième opération. Il aurait voulu catcher ce jour mais plus encore, il aurait voulu être encore champion car il a l'impression d'avoir été dépossédé beaucoup trop vite. Mais sa carrière a toujours été semée d'embuches et ce ne serait pas lui s'il n'y en avait pas encore. Il continue en évoquant ses favoris dans le match d'échelles pour le titre : John Cena d'abord, Randy Orton ensuite, et enfin celui dont il pense être le favori de la foule : Roman Reigns.
Quand Daniel dialogue avec Bryan, ça donne çà!
Sur ce, et comme un cheveu sur la soupe, arrive Bo Dallas qui lui dit que même s'il ne peut catcher ce soir, il peut continuer à grimper aux échelles de la vie et revenir au top, il a seulement à bolieve (comme Blaise Pascal qui disait "Si dieu n'existe pas, on ne perdra rien à croire en lui, alors que s'il existe, on perdra tout en n'y croyant pas."). Bryan lui répond qu'il pense parler pour tout le monde en demandant à Bo de quitter la salle (Bo… leave), et nous voici de retour au panel pour continuer le déroulement du "kickoff". Ce que nous a apporté cette interruption impromptue est une manière de continuer à nous montrer Bo dans son personnage horripilant de bisounours (mais qui utilise tous les moyens pour gagner, comme lors d'un smackdown précédent où il n'hésita pas à surprendre Fandango assommé par un superkick de Layla) et à permettre à Daniel Bryan de terminer son segment sur une note un peu plus positive (qui n'est pas le bon terme, mais au moins de manière plutôt rigolote) et revenir aux mises en valeur de certains belligérants par le panel. Pour Daniel, son intervention était un moyen gratuit pour la WWE de rameuter du monde au PPV via Youtube, en mettant en avant la tête de gondole de la compagnie ces derniers mois (car elle ne peut pas combattre, donc autant l'envoyer pour promouvoir la soirée aux gens qui hésiteraient encore à acheter le show).
Ne l'achetez pas, c'est une merde!
Mais venons-en à la carte principale, axée autour de trois matches principaux (par la durée surtout), à savoir le match d'ouverture, qui aura vu les Usos affronter la Wyatt Family dans un combat de très haute tenue (qui se battra sûrement chez les évaluateurs du bulletin de Jyskal pour le titre de match de la soirée), le Money In The Bank ladder match puis le bouquet final, le match d'échelles pour le WWEWHC. Le reste n'aura été que remplissage plus ou moins bien effectué, avec de la réussite pour certains comme le match par équipe entre Rybaxel (Ryback et Curtis Axel) et les Dust Brothers (Goldust et Stardust), voire le combat de brutes entre Rusev et Big E. (qui m'a laissé froid mais n'était pas foncièrement mauvais) et la défense du titre des Divas pour Paige contre Cameron (match sans réel enjeu malgré le titre ou surprise dans son dénouement), et de l'indigence absolue, comme ce match entre Damien Sandow (qui est le nouveau Charlie Haas de la compagnie) et l'ignoble Adam Rose.
Salut, c'est moi, vous me reconnaissez, c'est moi le mec qui klaxonne tous les samedis à deux heures du matin devant le pâté de maison, oui, oui c'est moi, super connard!
Du coup, évacuons tout de suite les choses qui fâchent en parlant des matches de remplissage. Accusés Adam Rose et Damien Sandow, levez-vous ! Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? Damien, pour votre part, je veux bien que nous soyons à Boston, haut lieu s'il en est dans l'histoire américaine (les joueurs d'Assassin's Creed III le savent bien), et qu'il faille apporter un petit élément historique dans la soirée pour faire réagir le public présent, mais c'est triste de vous voir démuni de votre robe de chambre bleue (la mienne est verte, mais je la porte toujours avec délectation et dédain affiché quand je déguste un Bushmills 16yo dans un verre adéquat que je tiens de manière distinguée) même si maintenant, au moins, vous vous déguisez, (en Paul Revere insultant la ville) et interprétez vos rôles avec conviction (ce qui est un progrès par rapport à vos 6 mois passés aux tréfonds de la division à perdre contre la première superstar venue). Quant à vous, Adam, cassez-vous, je ne veux plus vous voir, vous et votre clique immonde de décérébrés chantants et gesticulants sur votre thème qui ne mérite même pas le nom de musique ! Et puis, finalement, après au moins 10 minutes en tout entre le discours de Sandow et l'arrivée de Rose (le seul, le vrai Rose, c'est quand-même Axl, pas Adam), vous vous êtes affronté dans le ring, dans un match très loin d'petre inoubliable, pour ne pas dire carrément médiocre (qui n'aurait pas dépareillé dans un temps faible de Smackdown) et en 4m15, c'était fini avec la défaite de Damien Sandow ! Tout ça pour ça ? Consacrer autant de temps à une chose aussi futile, c'est dommage.
À la WWE aussi, quand on descend aussi bas, on voit bien le Revere de la médaille.
Autre match qui peut entrer dans cette catégorie des matches sans intérêt, on peut y ajouter la rivalité entre Summer Rae et Layla qui se disputent les faveurs d'un Fandango qui se garde bien d'intervenir contre l'une ou l'autre des deux ennemies. Car même si ce match a été préparé depuis plusieurs semaines avec diverses interactions entre les deux, comme des interventions en coulisses voire sur le ring (en coûtant accessoirement des victoires à leur prétendant) pour des crêpages de chignons en règle entre les deux divas. Du coup, la WWE pour mettre un terme à ces chamailleries, a organisé un match ce soir, et a demandé à Fandango d'en être l'arbitre, et a même fait intervenir tout ce beau monde au micro de Byron Sexton au cours de la soirée. Fait notable, Fandango est rentré en premier, tout seul, sur son thème, puis Summer Rae (étant l'ex danseuse et petite amie de Fandango, je le dis pour ceux qui se désintéresseraient de ces feux de l'amour) sur son thème à elle, alors que Layla, étant "l'officielle" actuelle, a le droit de rentrer sur le thème de son danseur d'homme. Tout "l'intérêt" du match se résume en fait à Fandango qui montre son popotin pendant que les deux greluches (la sale tête de Summer, qui est quand même loin d'être la dernière rose, contre les jambons de Layla dont le body est loin de la mettre en valeur) ont un catfight brouillon et pas très bien exécuté qui se termine en un temps encore plus court que pour le premier match raconté dans cette nalyse. Moins de quatre minutes (3'45 pour être précis) et la purge était finie sur la victoire de Layla, et la soirée pouvait se terminer par le match pour le titre (car il était placé juste avant le main event).
Pour essayer de rentrer dans le Palace Of Wisdom, Fandango essaie de mettre en route son aspirateur à gonzesses, mais il manque encore de pratique.
Passons maintenant aux matches qui n'ont pas démérités, mais qui n'ont pas forcément su éveiller en moi un intérêt autre que limité, soit par une préparation baclée (Paige contre Naomi) soit par une rivalité en amont qui me laisse froid (Rusev vs. Big E.). Dans ce dernier cas, la compagnie de Stamford nous a ressorti de ses malles de voyage le scénario éculé de la brute étrangère, ici soviétique (le bulgare qui se déclare fierté de la Russie a quand même des airs de lanceur de poids – ou lutteur si on veut rester dans le thème – des années 1980, la moustache en moins) qui énerve les salles de tout le pays de l'oncle Vince, jusqu'à ce que le gentil américain du moment en ait marre, et à grand cris de "USA, USA, USA" réclame la tête du sale communiste, ce qui finit par arriver au PPV suivant (Umaga, Vladimir Kozlov, etc. et pour les plus vieux, Nicolaï Volkov). Bref, rien de bien neuf sous le soleil, et quand en plus on choisit deux anciens haltérophiles comme opposants, on ne peut que s'attendre à un vieux brawl des familles. Ce fut le cas de ce match, d'une durée finalement assez honorable puisque plus de 7 minutes de combat intense marqué par quelques instants intéressants, comme ce spear de Big E sur le bulgare qui le fait tomber à l'extérieur du ring à partir du tablier. Le match se termine par la victoire de la brute bulgare (toujours accompagné au bord du ring par sa manager, Lana, qui gesticule durant tout le match et encourage son poulain) grâce à l'Accolade, sa prise de finition au pouvoir de soumission dévastateur.
Et ça, c'est la prise de finition de Lana, qui lui vient tout droit de la Fistinière !
Le cas de Paige dans son affrontement contre l'ancienne Funkadactyl Naomi, qui malgré la fin de Tons of Funk, l'équipe composée de Tensaï et Brodus Clay, et le renvoi de ce dernier, garde toujours le même thème musical d'entrée (comme quoi, les Divas, à la WWE, faut leur donner le thème de leur mec, ou partenaire masculin) est différent. En effet, là, on assiste à l'absence de scénario pour la championne, ce qui est un comble quand on y pense, et depuis le lendemain de Wrestlemania XXX, date de sa victoire sur AJ Lee (l'ancienne championne qui avait épuisé tous le roster féminin pour garder son titre), on assiste au même scénario pour la jeune rookie qui a affronté pour le titre successivement Brie Bella (à Raw), Tamina (à Extreme Rules), Alicia Fox (Payback) et cette fois ci Naomi. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'histoires pour déterminer ces prétendantes, le plus souvent, on organise un combat à la va-vite à Raw ou Smackdown voire à Main Event (s'ils pouvaient, ils te le feraient sur WWE.com Exclusive); du coup, il n'y a pas d'enjeu, voire pas de suspense, puisque Paige trouve toujours le moyen de s'en sortir. Aujourd'hui le match entre les deux a été de bonne facture (toujours d'une durée de sept minutes environ), mais on n'accroche à aucun moment à tout ça et on a une impression de futilité à la fin lorsque Paige, d'un beau mouvement, place un nouveau finisher pour vaincre Naomi.
Prendre son pied, allégorie.
Finissons par le dernier match qui avait vocation à compléter la carte (avant de s'intéresser aux deux meilleurs combats de la soirée – puis le main event), le très bon affrontement entre Rybaxel et les Frères Dust (Gold et Star) d'une durée de sept minutes environ (décidément, c'était le mot d'ordre ce soir). C'était la première fois pour moi que je voyais Stardust, le nouveau partenaire de Goldust après les essais infructueux de former une équipe viable avec Sin Cara, Kofi Kingston ou encore R-Truth suite au départ de Cody Rhodes qui pensait que son frère méritait meilleur partenaire que lui. Je dois dire que c'était donc une découverte et que j'ai tout de suite accroché à ce personnage dont Goldust dit que maintenant, c'est lui le "normal": pas difficile, me direz-vous puisque tu es un fan absolu de Cody depuis son arrivée dans le roster principal accompagné de Hardore Holly il y a 7 ans (le 2 juillet 2007 pour être précis) en tant que "fils de" Dusty Rhodes, et que tu as aimé toutes ses gimmick depuis. Même si vous n'êtes pas aussi fan que moi, reconnaissez que ce jeune homme a su tirer parti et bonifier grand nombre de personnages très casses-gueules (Dashing puis Undashing Cody Rhodes par exemple) en adaptant sa palette et sa façon de combattre à son rôle du moment.
Comme ça, il vous fait pas penser au
Ce match est malgré tout une redite, puisque Rybaxel et les frères Rhodes ont du s'affronter environ 795 fois (à dire avec la voix de Pierre Bellemare) depuis que ces deux équipes existent, mais il n'en reste pas moins un bon match par équipes, avec Goldust qui se débrouille toujours très bien en ring manager et face en péril, l'alchimie entre les deux anciens protégés de Paul Heyman est de plus en plus poussée, et les deux offrent une belle équipe, et Stardust qui habite complètement son personnage et s'il ne devrait pas recevoir le titre de MVP de la soirée (qui sera sûrement réservé à un des participants du MITB) pourrait obtenir un accessit. Il y a aussi un moment assez marrant avec Ryback qui était en train de démolir Goldust, et commence à bouger son épaule de façon frénétique, comme à l'époque ou il était montré comme une bête, le public de Boston a immédiatement réagi en criant "Feed Me More" et Ryback, rigolard, à répondu "I still got it". Bref, bon combat de midcard, avec des enchaînements sympa, une bonne histoire racontée sur le ring et une victoire finale des frères Dust, mais Ryback et Curtis Axel essaient de les empêcher de célébrer leur réussite, mais ils sont repoussés grâce à un double DDT.
Remarquez, avec leur tête, on pourrait croire qu'ils sont de la DDE.
Passons enfin au match d'ouverture de la soirée, sérieux prétendant au titre de Match de la nuit comme je le disais dans mon introduction tellement il fut intense pour un "simple" match par équipe entre les Usos et les Wyatt pour le titre de Champions par équipe détenu par les frères samoans. On a tous tendance ici à voir les deux jumeaux, fils de Rikishi, pas vraiment comme des champions véritables, mais plutôt comme d'éternels challengers, qui auraient touché le titre au bout d'un moment, pour services rendus: ce match-là a tordu le cou à cette croyance, et nous a montré à tous quels grands champions ils peuvent être, car cette défense de titre contre les deux géants disciples du gourou Bray Wyatt fut véritablement épique, avec des retournements de situations, des contres ravageurs, des mouvements suicidaires, une alchimie parfaite entre les quatre hommes, des nearfalls contés à la perfection, le tout condensé en un peu plus de treize minutes à peine mais dont chaque seconde apporta quelque chose dans la montée en gamme du combat. Quoi de mieux pour lancer un PPV qu'un affrontement de cet acabit là (la WWE nous a d'ailleurs habitué à la bagatelle avec des matchs d'ouvertures du même ordre dernièrement, comme l'excellent match entre Daniel Bryan et Triple H à WMXXX, ou encore Bray Wyatt battant le barbu après un sister Abigail dévastateur sur la barricade).
Après un tel lancement de soirée, ce Uso gagne un droit d'entrée pour un an au Palace Of Wisdom.
Et si, au final, les Usos ont réussi à conserver leur titre, ils l'ont fait en temps que grands champions, en réussissant à vaincre tous les avatars (dans sa définition étendue, à savoir embûches, problèmes que l'on rencontre) mis en travers de leur route: Erik Rowan et Luke essayant de détruire par tous les moyens les vaillants samoans, y compris les interventions retorses classiques aux heels. Les deux géants n'apparaissent pas affaiblis d'une telle défaite, et les champions en titre nous sont enfin montrés comme des vrais champions prenant leurs responsabilités et agissants comme tels. Et la soirée démarra de la meilleure des manières (ce qui hélas ne durera pas beaucoup, puisque les temps forts de la soirée furent trop rares et disséminés).
– Meeeeeeh!
– Y'a pas de mais! Moi aussi j'ai été formé à la Fistinière!
Avec ce match, puis plus tard l'autre match par équipe, on assiste à un retour en grâce de la division par équipe, après les quelques mois de relatif oubli qui suivit la perte de titre des frères Rhodes puis la route vers Wrestlemania, où clairement les équipes furent délaissées par manque de temps et où la compagnie de Vincent McMahon préféra se concentrer (à juste titre d'ailleurs) sur son histoire principale: l'arrivée jusqu'aux cieux de Daniel Bryan; aujourd'hui, où l'on commence à préparer le chemin qui mènera à Summerslam, on a un peu plus de temps pour revenir à ses combats enthousiasmants, sans temps morts, que nous offre cette "division" de catcheurs et les quatre grandes équipes qui la composent ont chacun leurs points forts et points faibles et même Rybaxel devient une très bonne équipe avec des matches vraiment agréables.
BOOOUUUAAAHHH!!! T'ES PÉDÉ OU QUOI ?
Le Money In The Bank Ladder Match, quant à lui, fut clairement le moment fort du PPV éponyme, puisque tous les participants à ce violent bordel furent, à un moment donné, des gagnants potentiels. Et malgré un début un petit peu poussif (dus à la stipulation, puisque les catcheurs cherchent d'abord à tout prix à porter une grosse prise sur leur adversaire, au lieu d'essayer de monter à toute vitesse sur l'échelle, en jouant sur l'effet de surprise, même si Kofi a bien tenté ce coup-là, mais un peu plus tard dans le match), le match s'est vite emballé, et nous a offert plus de vingt minutes (les trois premières servant à mettre tout le monde dans l'ambiance) de luttes à mort, de destructions d'adversaires à grands coups d'échelles, et autres moments à couper le souffle. Mais parlons des participants d'abord, le panel en préshow nous informant que Wade Barrett récemment blessé ne pourrait pas participer, nous nous retrouvons donc avec six protagonistes, Kofi Kingston, Jack Swagger, Dean Ambrose, Rob Van Dam, Seth Rollins et Dolph Ziggler. À part Rob Van Dam (qui a eu quand même des temps forts aux début du match), chaque participant a eu un vrai moment d'espérance de victoire, et les multiples interventions de chacun pour empêcher son opposant de remporter le match furent nombreuses et variées. Notons en vrac comme mouvements vraiment impressionnants un saut suicide de Kofi à l'extérieur du ring sur Van Dam, Rollins et Swagger, une powerbomb de ce dernier sur RVD du haut d'une échelle, un superplex d'Ambrose sur son ex-partenaire Seth Rollins, un back body drop de Kofi sur ce dernier qui est retombé sur une échelle posée en équilibre entre les cordes et une autre, et qui a rebondie avec l'impact, et a rendu la chute encore plus impressionnante et dangereuse puisque l'on vit le cou du pauvre Seth se tordre sur le ring, heureusement, rien de cassé. Dean Ambrose, malgré une épaule en vrac qui avait forcé les médecins à le retirer du match, est revenu des coulisses lorsqu'il a senti Rollins en bonne posture, avait réussi à éliminer tous ses opposants, et montait l'échelle vers la victoire sous les yeux impuissants de Zeb Colter (un botch d'ailleurs puisqu'un arbitre le retira alors des abords du ring) lorsque des flammes rouges jaillirent des quatre coins du ring et Kane, suppôt de l'autorité, surgit sur la rampe d'accès, courut vers le ring et empêcha la victoire de Dean, puis lui infligea un Chokeslam puis un Tombstone Piledriver, et aida Rollins, en lui tenant l'échelle, à obtenir la victoire finale. Ce dernier avait déclaré dans une pastille vidéo, que ce soir, le plan A était qu'il allait gagner, et le plan B aussi, mais il n'empêche que pour moi, cette intervention est un peu trop tirée par les cheveux, même si dans l'histoire, ça peut se justifier, et m'a fait sortir du match (pas très grave puisque la victoire a été courte à valider après ce moment) et me l'a un peu gâché.
En vrai fan de foot, Kofi Kingston rend hommage à Robin Van Persie.
Enfin, dernier match de la soirée et de ma nalyse, le match qui opposa huit des plus grandes superstars de la compagnie actuellement, à savoir, par ordre alphabétique, Alberto Del Rio, Bray Wyatt, Cesaro, John Cena, Kane, Randy Orton, Roman Reigns et Sheamus, et qui était un match ou les ceintures suprêmes (encore au nombre de deux, suite à la réunification des titres en 2013) étaient attachées à un câble au-dessus du ring, et des échelles étaient intelligemment mises à disposition de ces hommes pour cueillir ce but de toute une vie (même si un bon nombre d'entre elles ne compte plus ses différents titres). Et même si ce fut un bon match, le fait que certains des participants ne soient pas crédibles un instant comme champion (malgré ce qu'il pouvait dire, Wyatt n'était pas à prendre au sérieux dans ce match, et à une moindre mesure Sheamus ou Cesaro). Autre participant éliminé d'entrée à la victoire finale était Kane, puisqu'il n'était là qu'en chevalier servant pour Randy Orton, candidat adoubé par l'Autorité (en substance, son partenaire au sein d'Evolution, Triple H). Donc au final, sur les huit combattant, trois étaient clairement favoris, un, Orton, par sa place privilégiée, Roman Reigns, par sa mise en avant qui a commencé à peu près depuis le dernier Royal Rumble, et John Cena, parce que c'est lui; et ça a un peu nuit à la chronologie dramatique du combat puisque les spots réalisés par les autres catcheurs, aussi beaux qu'ils furent, comme cette bataille de coups de poings entre Cesaro et Sheamus, accrochés aux ceintures, car Bray leur avait enlevé l'échelle ou encore les deux mêmes, sur une échelle en travers, pendant que John Cena essayait de la redresser, ou encore les très beaux coups de pieds d'Alberto au cours du match, ne purent tout à fait nous faire croire à la victoire de l'un d'entre eux. Et du coup, malgré les belles actions, sa durée de plus de vingt-cinq minutes à pu paraître un peu longue à certains moements. Néanmoins, ce fut quand-même un grand match, avec un dénouement final, la victoire de Cena (la surprise et le dégout joués à ce moment-là par Hunter et Stephanie furent absolument magnifique de surprise désabusée) aux dépens d'un Roman Reigns détruit par Kane (Chokeslam sur une échelle) et d'un Randy Orton sanguinolant et impuissant après avoir subi un attitude adjustement consécutif à celui porté sur Kane par John pour annihiler toute intervention du Big Red Monster.
– Vous connaissez l'histoire du fou qui dit à un autre: "tenez-vous au pinceau, j'enlêve l'échelle "?
– Putain, Bray, t'es chiant!
Le marine est donc pour la première fois de sa carrière WWEWHC, et même si on pensait très fort à la victoire du rookie (du très haut niveau) Roman Reigns, il faut dire que c'est plutôt bien joué de la part de la WWE de nous offrir un champion qui n'est plus le favori des foules, mais reste fidèle à sa ligne de conduite de pression, loyauté, respect, et donc ne sera pas un pantin de l'Autorité. En plus cela permet à Reigns, encore un peu vert pour les grandes destinées auxquelles il est destiné, de se tester sur des gros matches où il ne prend pas la victoire finale pour l'aguerrir. Et enfin, cela permet à Orton de ne pas être à nouveau le champion de l'autorité comme il le fut entre Summerslam 2013 et Wrestlemania XXX.
Et pourtant, il est précieux, puisqu'il est encens!
Au final, que retenir de cette soirée placée sous le signe des échelles (attention à ne pas passer dessous si on est superstitieux) ? Que le très bon a côtoyé le médiocre et que si es grands matches furent satisfaisant, on a vraiment eu l'impression d'assister à de nombreux matches bouche-trou et, même dans les deux matches à stipulation, on a pu regretter pour l'un une intervention un peu abracadabrantesque et pour l'autre un relatif manque de suspens quant aux personnes ne pouvant rivaliser avec les trois grands favoris. Ce PPV ne fut pas mauvais, loin de là, mais fut loin d'être aussi enthousiasmant que ce que l'on aurait pu espérer.