Petits échauffements avant grande bagarre

Well the kids are all hopped up and ready to go…

The Ramones, Sheena is a punkrocker

 

Quoi de plus émouvant que de faire ses premiers pas en tant que rédacteur sur les Cahiers du Catch ? Commencer par un bon petit go-home show sans risques et sans surprises peut-être ! Mais telle est la force de la WWE que même dans le plus petit show de transition, on espère toujours pouvoir assister à un moment historique. Tant pis pour le suspense, mais ça ne sera pas pour ce soir-là. La fédé semble suivre le style de son « visage », la lenteur méthodique.

 

 

Vous êtes en 2014, et vous espériez ne plus jamais voir cette image, bonsoir.

 

 

Nalyse de Smackdown du 27 juin

 

Well the kids are all hopped up and ready to go…

The Ramones, Sheena is a punkrocker

 

Quoi de plus émouvant que de faire ses premiers pas en tant que rédacteur sur les Cahiers du Catch ? Commencer par un bon petit go-home show sans risques et sans surprises peut-être ! Mais telle est la force de la WWE que même dans le plus petit show de transition, on espère toujours pouvoir assister à un moment historique. Tant pis pour le suspense, mais ça ne sera pas pour ce soir-là. La fédé semble suivre le style de son « visage », la lenteur méthodique.

 

 

Vous êtes en 2014, et vous espériez ne plus jamais voir cette image, bonsoir.

 

 

Nalyse de Smackdown du 27 juin

 

 

Ceci est la première nalyse d’un tout nouveau rédacteur des Cahiers du Catch. Moi-même, votre serviteur, Rapha-Hell. Et pour cette grande première, j’ai préféré la jouer discret.

 

Je ne suis pas un Fandango qui fait ses débuts le soir du plus grand spectacle de l’année. Je préfère commencer sobrement, dans l’ombre, tel un Dolph Ziggler, pour pouvoir gravir petit à petit les échelons. J’ai donc choisi le SmackDown du 27 juin. En plus, je m’en suis aperçu après coup, il s’agit d’un go-home show, en pleine période de Coupe du Monde. Personne ne verra ce show, personne ne commentera. Je joue sur du velours ! La première fois qu’on essaye le patin à glace, on choisit un jour de semaine à 15h, histoire qu’il y ait moins de monde pour nous voir se casser la figure.  Nous sommes à quelques heures d’un Pay Per View qui va voir se dérouler les matches les plus attendus de l’année (avec le Rumble) : les Money In The Bank Ladder Matchs. Cette année, l’un de ces affrontements va couronner un nouveau champion. La carte est déjà faite, tous les matches sont prévus, personne ne va prendre de grands risques. Va-t-on quand même assister à du spectacle et des surprises ?

 

 

I’m afraid I got some bad news for me…

 

 

Le show commence, les échelles sont partout autour du ring, et les ceintures sont accrochées au dessus. Le décor est planté. Et ô quelle surprise ! Le ring est occupé par le COO officiel de la compagnie, le retors Triple H, accompagné de ses sbires Randy Orton et du traître Seth Rollins. Que vient donc nous dire le Cerebral Assassin ?

 

 

Vous me reconnaissez ? C’est moi, moi qui squatte toutes les ouvertures de show depuis un an ! SuperConnard, oh oui c’est moi !

 

 

Il nous explique que la WWE est marquée par des ères. Que le public a toujours en mémoire l’historique Attitude Era, mais que celle-ci est finie. Nous sommes désormais dans l’Authority Era.

 

On ne peut pas donner tort au Game, c’est même plutôt bien trouvé. Depuis un an et le screwjob de Summerslam, la WWE est dirigée uniquement par le couple alpha, Stephanie et Hunter. Les General Managers des shows n’ont dès lors plus servi à rien, jusqu’à ne plus exister. Booker T et Teddy Long ont disparu de la circulation, Brad Maddox et Vickie Guerrero ont été licenciés à l’antenne, le COO et la principale propriétaire de la fédé sont bien les seuls maîtres à bord.

 

En bon patron, Triple H sait déjà les résultats du PPV qui nous attend, et il nous le dit : Orton repartira avec la double ceinture, tandis que Seth Rollins gagnera la mallette dorée. On est quand même face à un mec qui était certain de battre Bryan et de devenir champion à WrestleMania, et qui voyait le Shield perdre tous ses matchs face à l’Evolution. On peut donc raisonnablement croire ses pronostics.

 

 

On va encore tout péter ce dimanche ! Et puis après on ira regarder l’Espagne gagner la Coupe du Monde !

 

 

Au passage, j’ai du mal à comprendre pourquoi l’Autorité fait encore confiance à la Vipère, tant Orton s’est montré faible cette année, quasiment incapable de gagner le moindre match par lui-même. Il me semble que parmi tous les heels que compte la fédération, il y a quand même de meilleurs chevaux…

 

Enfin, bref, Triple H voit Orton et Rollins gagner, ce qui sous-entend que d’après lui, dimanche soir, Rollins pourra légalement et à tout moment piquer le titre à la Vipère. Sachant que dans le catch, même les meilleurs des amis peuvent s’entre-déchirer pour une ceinture de championnat, ça promet de mettre de l’ambiance.

 

D’ailleurs, l’ambiance se tend rapidement lorsque le félon du Shield prévient le public que si tout ne se passe pas comme prévu… « there is always a plan B ». Bizarrement, le Legend Killer le prend pour lui et demande en quoi ça pourrait mal se passer.

 

HHH essaye de calmer un peu ses fougueux poulains qui commencent à se toiser du regard. Il est temps d’annoncer que ce soir, le chouchou de la foule, Dean Ambrose, va avoir un match. Et pour l’affronter, le COO désigne le champion Intercontinental, Bad News Barrett. Ce dernier se positionne proche du pouvoir puisque ce n’est pas la première fois que l’Autorité le désigne pour affronter un récalcitrant. Déjà l’an dernier, il était de la partie pour essayer de tondre la barbe de Daniel Bryan.

 

 

Dean Ambrose a tellement peur de rien qu’il passe sous les échelles. Visiblement, c’est lui le chat noir de la compagnie.

 

 

Le match est bon, les deux luttant dans leurs styles très différents. Ambrose est un incroyable showman, mais le rythme est un petit peu gâché par de longues périodes de soumissions au sol, qui frustrent un peu le public. A ma grande surprise, le chien fou du Shield gagne, de la plus clean des manières, sur son finisher un peu décevant. Faut-il un grand finisher pour faire un grand catcheur ? Voilà une question digne de débat.

 

 

Comment on exprime la joie déjà ?

 

 

Ambrose est interrompu dans sa célébration par la levée des tambours de guerre. Voici les Vrais Américains, Swagger et son mentor Zeb Colter. Le grand benêt blond toise du regard le chien fou… avant de s’attaquer à Bad News Barrett qui gisait aux abords du ring ! Il semble que les deux catcheurs aient eu quelques tensions lors de Main Event. Ne regardant pas le show, j’ai été d’autant plus surpris par cette attaque. Il pourrait s’agir d’un début de face turn pour l’Anglais, bien qu’il semble très lié au pouvoir en place. Malheureusement, en le projetant contre les barricades, Swaggie blesse à l’épaule le grand mancunien.

 

Pas de doute, l’arbitre fait le signe du X, le champion intercontinental est blessé. C’est la deuxième fois que l’Anglais se blesse en live, alors qu’il semble en pleine ascension, et à l’approche d’un important PayPerView. La première fois ayant eu lieu peu avant WrestleMania 2012.

 

 

Monde de merde…

 

 

Comme toujours dans ces cas-là, les caméras se détournent de l’accident, et Ambrose décide de s’en prendre au lutteur universitaire, parce que… parce que bon, c’est comme ça, le gentil attaque le méchant. Swagger semble bien parti pour prendre une belle raclée, jusqu’à ce que surgisse du public le traître aux cheveux bicolores, Seth Rollins le félon ! Il vient tabasser son ancien partenaire, et le prévient au passage qu’à Money In The Bank, il ne le perdra pas des yeux. Le Shield se déchire… Enfin, les deux tiers du Shield. D’accord, Reigns a d’autres priorités, il affronte Kane ce soir, mais quand même. On aimerait au moins avoir son avis. Surtout que le Samoan est un potentiel futur champion, donc pourrait bien avoir à croiser le fer contre un de ses anciens amis.

 

 

Pourquoi j’ai détruit le Shield ? Ben, parce que je l’ai créé tiens ! Et ce soir je vais aller tuer mon fils. Vous n’aurez rien à dire, c’est moi qui l’ai fait.

 

 

C’est déjà l’heure de la touche charme de la soirée. Paige affronte l’ancienne Funkadactyl Cameron. Le match est rapide, et la championne gagne facilement, mais l’enjeu est ailleurs. L’adversaire de la belle Anglaise pour dimanche, Naomi, est à la table des commentateurs. Elle explique qu’elle ne cautionne pas le comportement agressif de sa partenaire, mais que Cameron reste son amie. À la fin du match, comme tout challenger invité aux commentaires qui se respecte, Naomi monte sur le ring pour un petit combat de regard avec la championne. La perdante du soir en profite pour attaquer lâchement Paige. C’est Naomi quoi doit séparer les deux lutteuses…

 

Mais comme souvent, dans la confusion, Paige prend un coup dans le dos et se croit attaquée par sa future challenger, ce qui n’améliore pas l’ambiance. Va-t-on vers un heel turn de la danseuse qui suivrait le comportement de sa collègue ? Ou vers une rivalité entre les deux anciennes amies ? Ne voyant pas du tout Paige perdre sa couronne, je penche plutôt pour la deuxième option. Il est difficile de se réjouir de ce long règne de l’Anglaise, tant l’opposition paraît faible.

 

 

Vu comme ça, on pourrait croire que Darren Young a piqué la perruque de Goldust.

 

 

On continue le fight, avec un rematch d’il y a deux semaines. Sheamus arrive, rapidement suivi par son adversaire du soir. Pittsburgh… we are here !

 

Les trois frères du bayou approchent lentement du ring, éclairés par la seule lueur de leur torche… Et par les milliers de smartphones qui suivent le mouvement. Quand même, quand ces mecs se pointent, il se passe un truc dans l’arène. Il y a une vraie ambiance qui s’installe, un climat qui leur est propre. Ça fout le frisson, comparable aux entrées mythique de l’Undertaker.

 

 

Maître des ténèbres… je demande le jeu !

 

 

Le match est brutal et physique, comme on s’y attend avec ces deux gabarits sur le ring. Les frangins Uso rejoignent rapidement les alentours du combat pour contrecarrer la supériorité numérique de l’équipe de tarés. Alors que Sheamus porte une Cloverleaf à Bray Wyatt, les deux frangins barbus interviennent illicitement pour sauver leur gourou et causer la fin du match. Exactement comme il y a deux semaines à Raw. Il est un peu surprenant de voir les Wyatt pourrir le match alors que la prise de Sheamus ne semble pas réellement inquiétante, qui plus est pour un catcheur qui n’a jamais abandonné. Mais tout bien réfléchi, c’était le seul moyen de finir le match en contentant tout le monde. Une défaite clean de l’un des deux belligérants aurait été une mauvaise donne peu avant le PPV. Les Uso interviennent pour expulser les deux géants du ring, on en profite pour mettre en valeur la rivalité entre les deux équipes, avant leur match de championnat. Les jumeaux ont été bookés étonnamment forts lors de cette rivalité. Lorsqu’ils ont défendu Cena, ils ont quasiment toujours pris le dessus sur les frères crados.

 

Bray Wyatt récolte toujours quelques cheveux roux pour les offrir à Rowan qui n’attend que ça.

 

 

Nous retrouvons Goldust en backstage, visiblement totalement amoureux de son nouveau partenaire, Stardust. Une sorte de Robin shooté aux paillettes, mais Cody semble se régaler dans ce rôle original. On apprend qu’ils affronteront les Rybaxel à MITB. Pourquoi pas ? J’espère que le match sera un peu plus long que leur affrontement à Raw.

 

L’affrontement suivant est un match tag team opposant RVD & Ziggler à Cesaro et Alberto Del Rio. Mais l’on passe plus de temps à voir et à entendre Paul Heyman, assis aux commentaires, se moquer de Michael Cole, avec le soutien de JBL, qu’à suivre l’action entre les cordes. Il faut dire que le spectacle est assez banal. Del Rio finit par gagner en portant sa prise de soumission sur Rob Van Dam, qui abandonne. Je me demande quand même si on aurait pas pu se passer du vétéran de l’ECW pour le PPV, mais c’est sûrement dans ce genre de match à participants multiples et avec échelles qu’il peut donner son meilleur.

 

 

Quand le vieux chien lève la patte, mieux vaut s’écarter.

 

 

Cesaro et Paul Heyman rejoignent Del Rio qui célèbre leur victoire, enfin sa victoire apparemment. Classique petite prise d’égos entre les deux hommes, s’achevant par un Alberto gisant au sol, victime du Neutralizer du Suisse. J’adore Cesaro mais force est de constater que, parmi toutes les prises qu’il sait faire, son finisher est peut être la plus pourrie.

 

Peu avant Money In The Bank, tout le monde semble la jouer perso, et les cartes risquent fort d’être rebattues. Est-ce un début de face turn ou une simple preuve de domination de la part de celui que beaucoup voient gagner dimanche ?

 

 

Un  jour Simba, ce qui est là haut sera à toi…

 

 

Le rideau se lève sur les grands méchants du moment, la sulfureuse Lana et son monstrueux acolyte Rusev. La belle est toujours délicieusement méprisante, cette beauté froide que savent si bien produire les pays septentrionaux. On a encore droit à un joli gros plan de Vladimir (pas Kozlov, l’autre), histoire de nous dire que les Américains sont tous lamentables et que la Russie est la future maîtresse du monde. Ça commence un peu à radoter, je trouve. Quant à Rusev, il prend le micro pour parler dans une langue incompréhensible. Comme faisait le Great Khali à une époque. On sait pas ce qu’il dit, donc ça le rend méchant.

 

Ce soir, Rusev squashe Sin Cara, dont on ne sait plus vraiment qui est sous le masque ni si il gagnera un match un jour.

 

 

La fable de la grenouille qui se fait exploser par le bœuf.

 

 

À la fin du match, qui arrive donc ? Big E, ce héros, le symbole de l’américanisme pur. Marrant de voir à quelle vitesse les mecs se sentent pousser une gimmick de nationaliste selon leur adversaire du moment. Bref, c’est pas très bon, il défend la grandeur américaine, et le public pourtant primaire ne réagit pas plus que ça. Il finit par faire ce qu’il fait de mieux, c’est-à-dire se bastonner sur le ring, et réussit à éjecter Rusev par-dessus la troisième corde ! Ce résultat pose deux questions : un futur match de prévu entre les deux costauds ? En a-t-on vraiment besoin ?

 

 

Arrêtez de diser que l’Amérique est bête et puérile. Pis c’est çui qui dit qu’y est, d’abord !

 

 

Ça y est, ne rigolons plus, c’est le moment du Main Event. Kane est là, le Monstre ne refuse jamais une bonne bagarre. En plus, il a perdu son match de qualification mais il est quand même mis dans le match de championnat ! Il a de quoi sourire. Reigns arrive. En entrant côté public, et avec la musique d’entrée du Shield. Rollins bien sûr, et Ambrose aussi, ont abandonné cette habitude. Le message est clair : le héros du Shield, celui qui poursuit le combat rebelle, c’est le powerhouse.

 

On a rarement vu le jeune Samoan en solo, et contre Kane, le combat est bien sûr plus porté sur la force brute que sur la technique. Même s’il est encore un peu vert, Reigns est déjà un grand catcheur. Il a le sens du show. Toutes ses prises sont portées par un grand selling.

 

 

Il est bon, mais il botche quand même un peu le 6-1-9…

 

 

Alors que le Big Red Machine semble craquer sous les assauts du beau gosse, Randy Orton intervient et, d’une guillotine, entraîne la victoire de Roman Reigns par disqualification. Pas content, le Samoan se venge en portant à la Vipère son Superman Punch. Kane en profite pour lui porter un Chokeslam et ainsi détruire le valeureux rebelle.

 

Reigns gît sur le ring, Orton reprend ses esprits dans un coin, que va donc faire le Démon préféré du Diable ? Il attrape une échelle, la met en place au milieu du ring… Et laisse monter Orton pour que ce dernier attrape les ceintures et se pavane comme un champion ! Suis-je le seul à trouver ça complètement con ? La scène est censée nous faire comprendre que le Monstre se mettra au service de l’Autorité lors du match de dimanche, mais on aurait pu nous éviter cette interminable ascension (même en grimpant des marches, Orton est méthodique). Et puis bon, il a les ceintures à la main, et il a l’air très content. OK, mais ça sert à rien. À part un petit suspense consistant à savoir si au dernier moment le Big Red Machine allait se retourner contre son partenaire, on peut dire que la séquence n’aura pas été très utile.

 

 

Et là, le fou dit : « Accroche-toi aux ceintures, j’enlève l’échelle ! »

 

 

Grisé par sa supériorité, le Legend Killer veut faire son kéké et se prépare à porter un Commotion Kick à Reigns qui se relève. Malheureusement, à la surprise générale d’Orton, le Samoan se propulse et détruit en deux Spears ses ennemis. Il prend lui-même les ceintures et les soulève face à la foule en liesse.

 

 

C’est un beau Roman…

 

 

Alors, quel bilan pour ce Smackdown ?

 

Pas grand-chose de neuf sous le soleil. A l’approche d’un PPV particulièrement indécis, où chacun des matches importants voit s’affronter sept ou huit lutteurs, la WWE brouille plus ou moins les pistes. Personne n’a pris le dessus entre Sheamus et Wyatt. Cesaro et Del Rio ne sont pas prêts de partir en vacances ensemble. Rollins et Ambrose vont sûrement mettre leur haine réciproque en priorité de l’enjeu du match, peut-être en vue d’un futur grand affrontement à Summerslam.

 

Reigns paraît imbattable, ce qui veut probablement dire qu’il va perdre. Les pronos sont ouverts, et me voici déniaisé en tant que rédacteur, en espérant avoir rempli ma mission ! 

 

 

Sinon, vous avez aussi les résumés de la WWE.


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