Les Bleus du Vendredi

– You got us a job at Google?

– Well, not a “job” job. It’s an interview for an internship that could lead to a job.
Nick et Billy, dans The Internship

 

Les Cahiers du Catch ont récemment effectué une vague de recrutements. Telle une nouvelle saison de NXT, de jeunes stagiaires (ou apprentis, ou rédacteurs juniors) ont rejoint les rangs des rédacteurs vétérans. Ils sont prêts à tout pour se faire une place parmi les grandes plumes du site, y compris accepter d’écrire la Nalyse d’un Smackdown comprenant un match incluant encore Fandango et Santino Marella. Je fais partie de ces bleus, et j’ai l’honneur d’avoir été désigné volontaire pour donner le coup d’envoi de cette nouvelle ère. Vive la jeunesse !

 

Et vive les stages non rémunérés !

 

 

Nalyse de Smackdown du 9 mai

 

– You got us a job at Google?

– Well, not a “job” job. It’s an interview for an internship that could lead to a job.
Nick et Billy, dans The Internship

 

Les Cahiers du Catch ont récemment effectué une vague de recrutements. Telle une nouvelle saison de NXT, de jeunes stagiaires (ou apprentis, ou rédacteurs juniors) ont rejoint les rangs des rédacteurs vétérans. Ils sont prêts à tout pour se faire une place parmi les grandes plumes du site, y compris accepter d’écrire la Nalyse d’un Smackdown comprenant un match incluant encore Fandango et Santino Marella. Je fais partie de ces bleus, et j’ai l’honneur d’avoir été désigné volontaire pour donner le coup d’envoi de cette nouvelle ère. Vive la jeunesse !

 

Et vive les stages non rémunérés !

 

 

Nalyse de Smackdown du 9 mai

 

 

C’est à Buffalo, état de New York, que se déroule ce 769e épisode de Friday Night Smackdown. La foule s’est rassemblée pour assister à cette nouvelle itération du rendez-vous de catch enregistré le mardi et diffusé le vendredi (offrant aux monteurs de la WWE toutes les folies imaginables : jump-cut maladroits, nivellement sonore, inversement des encouragements et des huées du public, et parfois même réenregistrement de matchs bien trop botchés).

 

 

Ils arrivent même à faire disparaître certains catcheurs (source : un type de Chicago).

 

 

C’est sous une pluie d’applaudissements (que les théoriciens du heel-turn de Sheamus trouveront louche) qu'apparaît l’Irlandais pour défendre son titre de champion des États-Unis fraîchement acquis : quatre jours auparavant d’après les monteurs, la veille d’après les manifestants. Il est rejoint par le tout-aussi-fraîchement dépossédé Dean Ambrose, vivement applaudi par la foule, qui vient reconquérir sa bien-aimée. Les commentateurs remarquent (enfin) qu’il ne l’aura pas souvent défendue,sa chère et tendre, avant de la perdre. Malheureusement, cela devra se faire sans l’assistance de ses frères de bouclier, programmés pour d’autres matchs. Triple H a décidé de tester leur bravoure en solitaire, en guise de bonté managériale suite aux événements malheureux de semaines précédentes. Cela n’aurait de toute façon sans doute rien changé, ses camarades n’ayant étrangement pas bougé d’un pouce lors de la fatale Battle Royale, où vingt prétendants se sont disputé les faveurs de la belle ceinture mineure…

 

 


Tu ne comprends pas Sheamus, cette ceinture me faisait grimper au septième ciel !

 

 

L’affrontement débute par des tentatives ambitieuses de soumissions, suivies d’un brawl qui finira hors-ring. Sheamus en profite pour placer un Rolling Fireman's Carry Slam avant que les deux opposants ne reviennent au centre. Ambrose, inutilement adoubé par Ric Flair, porte le Figure-Four Leglock. Une pensée émue pour The Miz s’empare des milliers de spectateurs du First Niagara Center. Le Guerrier celte rend la pareille avec un Texas Cloverleaf. Cela étant loin d’être suffisant pour se débarrasser d’un Ambrose (re)devenu fou d’amour pour cette ceinture, un Brogue Kick lui est offert par la maison. Éjecté, le romantique Chien de la Justice remonte à temps sur le ring. Mais ce n’est pas l’amour qui l’attend entre les cordes, mais bel et bien la semelle du nouveau boyfriend ! Achevé par ce second coup de botte, Dean ne peut qu’accepter la vérité : Elle ne veut plus de lui, et son nouveau mec est une brute. Mais l’amour est un sentiment complexe et quoi de mieux qu’un événement nommé Payback pour reconquérir une ex confuse ?

 

 

Tiens, c’est le dernier pied que tu vas prendre !

 

 

Une coalition fraîchement formée par la Confédération Suisse et la Monarchie Parlementaire du Royaume-Uni a envoyé deux émissaires la représenter ce soir. Bad News Barett, célèbre oiseau de mauvais augure et Champion Intercontinental en série, débarque sous les applaudissements de la foule et déclame au passage l’attendue prédiction : son retour à la ceinture blanche crée de tels chamboulements dans les vestiaires qu’à la manière des bouleversements climatiques qui frappent les Etats-Unis, tous ici seront bientôt oubliés, notamment son adversaire afro-caribéen d’un soir: Big E. Une (bonne) mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, c’est Cesaro, fameux polyglotte et Grand Gagnant du Trophée André The Giant, qui l’accompagne dans sa démarche de Relations Internationales. Il est escorté par Paul Heyman, crieur public américain et conteur inspiré, ayant toutefois tendance à raconter encore et toujours la même histoire. Rob Van Dam (qui lui n’est pas belge), complète le tableau mondial. Les débats sont brefs, et rapidement les deux natifs du Vieux Continent démontrent la supériorité de leurs terres d’origine. Dans la confusion des débats, RVD frappe son partenaire, précipitant la victoire expéditive des émissaires venus d’outre-Atlantique. Le Patriote Abitbol n’étant plus des nôtres, on peut dorénavant parler de Classe Européenne.

 

 

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La délégation suisse prend le dessus lors des négociations.

 

 

L’Europe est décidemment à l’honneur ce soir, car voici la Ravissante Russe Lana qui fait son entrée. Mère Russie peut être fière du parcours effectué par sa jeune blonde de fille. Cette dernière est une fervente défenseuse des valeurs de son pays pour qui Poutine, seul leader capable de censurer les langues, maintenir des hauts standards d’éthique et tenir ses engagements, mérite le Prix Nobel de la Paix. En bon valet, elle annonce l’entrée de la Brute bulgare, récemment accueillie à bras ouverts par la Fière Fédération de Russie. Officiellement commandité pour régler pacifiquement un conflit de territoire avec le Ghana, il rencontre ce soir son homologue africain Kofi Kingston. Mais les débats politiques étant définitivement brefs dans les rings de la WWE, Rusev le Bulgare de Russie envahit le corps du bondissant Ghanéen à grands renforts de coups de poing et de coups de pied, les contre-arguments de son adversaire n’étant que de simples piqûres de moustique aux oreilles du Super-Athlète. L’annexion se concrétise par une généreuse Accolade.

 

 

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Offre de paix russe.

 

 

La chose politique étant une affaire trop sérieuse, il est décidé de détendre la pesante atmosphère par une neuvième représentation du sempiternel spectacle “Fandango Vs Santino & Friends”. Hélas, rien ne sauvera cette nouvelle édition du marasme qui étouffe ses quatre comédiens. L’arrivée de la divine Diva Layla, venue remplacer la star montante Summer Rae, partie conquérir Hollywood, ne rebat pas les cartes. Le scénario conserve chaque semaine sa classique ossature tant décriée par les critiques, même si on lui peut lui accorder quelques variations sur le même thème. Concernant la musique, véritable carte maîtresse du jeune interprète Fandango, elle a fini par lasser ses fans les plus fidèles. L’humour, assuré par l’éternel trublion Santino, touchera sans doute les amateurs de running-gags. Quant à Emma, à en croire ses étranges mouvements incontrôlés du bras, il semble qu’elle souffre d’un problème majeur de direction artistique. C’est avec délivrance que tombe enfin le rideau, sur une prestation victorieuse de Layla et sous les applaudissements timides d’une audience tolérante.

 

 

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Fandango tient à exécuter lui-même ses cascades.

 

 

La vengeance est un plat qui se mange froid. C’est la révélation qu’a dû se faire Mark Henry à l’annonce de son match face à Roman Reigns. Plongeant dans ses archives personnelles, l’homme le plus fort du monde s’est rappelé qu’il fut l’une des nombreuses victimes du Shield, époque pré-Wrestlemania. Il ne lui en fallait pas plus pour ranimer sa flamme destructrice. C’est un Mark Henry déterminé à ajouter un nouveau nom à son Hall de la Douleur qui entre dans le ring. Il est rejoint par le puissant membre du Shield, venu accepter cette revanche méritée. L’affrontement entre les deux hommes est brutal, Mark semblant apprécier cette occasion offerte de laver les multiples affronts infligés par les trois hommes en noir. Entre deux grosses baffes et trois bisous au turnbuckle, il ne manque pas de rappeler au mercenaire que cette fois, il est tout seul. Mais ce fameux plat froid ne passe pas : aveuglé par l’esprit de vengeance, l’ancien haltérophile subit de plein fouet le Superman Punch de Reigns en guise de fromage, suivi d’un gourmand et spectaculaire Samoan Drop comme dessert. La générosité samoane n’étant plus à prouver, c’est avec plaisir que Roman Reigns porte son goûteux Spear, un digeo bien de chez lui.

 

 

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Tiens Roman, une barre chocolatée pour le goûter.

 

 

C’est en sortant de table que nous tombons sur un étrange spectacle multicolore qui mêle corrida, rock’n’roll et art forain. Los Matadores & El Torito affrontent les 3MB & Hornswoogle. Ce programme burlesque nous offre pêle-mêle : course de taureau, lancer de nain, solo de air-guitar, provocations sexuelles, demi-botchs et autres actes de bravoure propres au catch. L’exhibition s’achève par un tombé victorieux d’El Torito sur le plus roux des trois rockeurs.

 

 

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J’ai une mauvaise nouvelle : il n’y avait pas de vignette de ce match sur le Flickr d’Axl.

 

 

Revenons aux choses sérieuses avec l’expérience scientifique annoncée conjointement par deux laboratoires. Batista, vétérinaire, six fois champion du monde, est désigné pour faire valoir la suprématie de son labo (spécialiste dans la théorie de l’Evolution) face au félin Seth Rollins, six fois victime de Near Death Experience, désigné pour représenter son laboratoire de recherche sur les défenses immunitaires (Shield). Il a été statué que le vaillant Animal aurait l’honneur d’accompagner le suicidaire ancien Champion NXT dans une nouvelle visite de l’Au-Delà.

 

 

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Beeeurk… ils auraient pu au moins me livrer un cobaye vivant !

 

 

L’expérience commence par quelques classiques tests de condition physique. Le sage scientifique de 45 ans préférant ne prendre aucun risque, le non homologué Suicide Dive est annulé à la dernière minute. Le cobaye Rollins est alors glissé sous le tapis du ring afin d’y recevoir un bon coup de pied expérimental. S’ensuit une panoplie exhaustive de tests de résistance des cervicales, lancer frontal dans les escaliers, étranglements multiples, compression de la boite crânienne, contrôle d’élasticité de la nuque, crash-test par écrasement nasal. Rien n’y fait, le cobaye résiste. Pire, il se défend ! Le cobaye réagissant comme l’hypothèse émise en début de match le présageait, c’est par un habile atterrissage « tête la première » sur la table des commentateurs que l’expérience prend fin, prouvant au monde entier la suprématie de Batista dans le domaine de la chirurgie esthéti-… pardon, de l’astrophysique. L’hypothèse était la bonne : Seth Rollins est immortel et il vient une fois de plus de croiser la Mort.

 

 

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Hé Seth, t’as déja vu The Human Centipede ?

 

 

La nuit tombe sur Buffalo, les buses planent au-dessus de nos têtes, les humains ont des têtes de mouton, des cris guerriers retentissent et John Cena est dans la place. Le film n’a pas encore commencé mais dans la salle de cinéma, la tension est palpable. Ce soir nous allons découvrir le teaser du prochain épisode de la franchise à succès : “SUPERCENA”. Son nouvel-ancien ennemi n’est autre que le vil bouseux Bray Wyatt. Accompagné de ses deux acolytes, il compte bien tourmenter une nouvel fois le vaillant homme vert fluo de West Newbury sans cligner une seule fois des yeux !

 

 

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Impeccable au dégagement au pied, imprenable dans la mêlée, Luke Harper est pressenti pour tenir le premier rôle du biopic sur Alain Chabal.

 

 

Le teaser débute, et le natif du Massachussets n’attend pas. Il entend bien échapper au regard perçant du gourou. Il s’agite dans tous les sens, frappe à tour de bras le pauvre Rowan (son retour dans cet opus était incertain), le gratifie d’une rapide souplesse arrière. Luke Harper (méchant très apprécié du public) décide de calmer les ardeurs du 14 fois champion du monde. Mais celui-ci peut compter sur ses nouveaux sidekicks : Jimmy and Jay Uso (en vert fluo eux aussi, formant ainsi une nouvelle assemblée de super-héros : The Fluo Kids). C’est au tour de Bray d'apparaître à l’écran. Il se débarrasse des présomptueux jeunots à l’aide de sa diabolique Descente du Coude et de son destructeur Corner Splash. Soudain, c’est la panique ! Il amorce sa transformation en Homme-Araignée (gimmick inédite dans ce domaine). Mais il est sorti par un valeureux Samoan, qui tente alors de porter une Suplex sur Harper. Erreur grossière de débutant, il s’écroule sous le poids de son ennemi. Le barbu sort l’artillerie lourde : Big Boot, Clothesline. Et alors que Cena croule sous les coups de ses ennemis et le plongeon de son propre coéquipier, Harper offre la victoire à la Wyatt Family. Consternation des Gentils. ricanements des Méchants, ravissement des spectateurs. Les histoires de super-héros sont toujours aussi populaires. Le teaser a raconté tout le film, mais les spectateurs s’en moquent, ils iront le voir quand même ! Les acteurs sont prêts, le lieu de tournage a fuité (Chicago), les producteurs ont déjà signé pour cinq suites et deux reboots. En Amérique, la machine à billets ne s’arrête jamais de tourner.

 

 

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Et je suis prêt pour le remake irlandais de Superman !


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