L’arrogance froissée devient tout de suite colère.
Victor Hugo
Certains n’ont pas eu la patience d’attendre le grand rendez-vous du PPV pour mettre au plus bas leurs concurrents. D’autres, absents de la carte, peaufinent un retour au premier plan. Ce qui donne un très bon show où l’action a pris le dessus sur les effets d’annonces.
On n’a pas vu le détail de l’action entre ces deux-là, mais on comprend l’idée.
Nalyse TNA Impact du 24 avril 2014
L’arrogance froissée devient tout de suite colère.
Victor Hugo
Certains n’ont pas eu la patience d’attendre le grand rendez-vous du PPV pour mettre au plus bas leurs concurrents. D’autres, absents de la carte, peaufinent un retour au premier plan. Ce qui donne un très bon show où l’action a pris le dessus sur les effets d’annonces.
On n’a pas vu le détail de l’action entre ces deux-là, mais on comprend l’idée.
Nalyse TNA Impact du 24 avril 2014
Résultats rapides du dernier show avant le PPV Sacrifice
1-Kurt Angle bat Rockstar Spud par soumission.
2-Bobby Lashley bat Kenny King par décompte extérieur.
3-MVP bat Austin Aries par tombé.
4-Bobby Roode & James Storm battent Bully Ray & Gunner par tombé (de Storm sur Gunner).
5-Beautiful People (Angelina Love & Velvet Sky) battent Madison Rayne & Gail Kim par tombé (de Love sur Rayne).
6-Abyss bat Magnus par DQ.
Premier plan de cette édition sur Kurt Angle, en plein échauffement intensif. Il ne se doute évidemment pas une seconde qu’il est filmé, donc s’interrompt lorsqu’il aperçoit le cameraman. Il a un message pour Rockstar Spud, son adversaire du soir. Il sait que ce dernier tente tout son possible pour annuler le combat et préfère mettre les choses au point : si Spud se défile, c’est contre EC3 qu’il concentrera son assaut.
Annonce sèche comme un coup de trique pour mieux rappeler la cible principale dans cette feud.
Clip récapitulatif du couronnement inattendu d’Eric Young il y a deux semaines, ainsi que de sa défense de titre réussie face à Abyss l’édition suivante.
Magnus s’amène au ring, muni de quelque chose comme une clé servant à changer un pneu. Il amorce son speech avec son habituel « Mesdames et messieurs, c’est votre champion qui vous parle… », puis s’interrompt, comme surpris lui-même de prononcer des mots qui ne lui correspondent plus. Sa vision de la situation est qu’il n’a pas vraiment perdu contre EY, les événements n’ont fait qu’illustrer la difficulté de pouvoir compter sur les gens de nos jours. Il vise particulièrement Abyss et lui demande de venir lui faire face, afin de ne pas briser la tradition catchesque, ne pas le salir dans son dos. Dès l’arrivée du Monster, l’ancien champion le définit comme une grosse masse idiote, s’estime honteux de lui avoir offert un costume, l’invite à se tenir loin de lui et développe les raisons de sa déception. Il a été écœuré par son manque d’investissement dans sa tâche, réalise pourquoi tout le monde finit par tourner le dos à Abyss. En l’occurrence, il avait pour seule mission de s’assurer que le titre mondial reste en sa possession, ce dont il a été incapable. Le garde du corps de luxe rétorque que MVP avait stipulé que tout intervenant serait licencié de la compagnie, l’Anglais lui précise alors que son seul contrat était signé avec lui et qu’au vu de son inutilité, il a tout loisir de mettre fin à leur collaboration. Abyss se rit de sa décision, pointe l’incompréhension dans leur entente : il n’a jamais été question d’argent ou de calcul, il s’agissait seulement d’alliance avec quelqu’un croyant en lui, pouvant être son ami et avoir sa confiance. Or Magnus s’est prétendu son ami, mais il réalise à présent qu’il n’est qu’un égocentrique et arrogant enfoiré. Il prend cette fin d’entente comme l’occasion de refaire parler le monstre en lui, redevenir celui qui brise les carrières, blesse les catcheurs, détruit les vies, et il se verrait bien commencer par Magnus. Ce dernier ne s’embarrasse pas et lui répète qu’aucun contrat ne lie son ancien sbire avec la TNA, qu’une attaque de sa part serait passible d’arrestation policière immédiate.
Bon maintenant j’ai trois solutions qui s’offrent à moi. Petit un : je redeviens Joseph Park.
Petit deux : j’attends la prochaine faille des bookers pour pointer le bout de mon nez.
Petit trois : je revois encore le DVD Three Faces of Foley pour voir ce que Mick aurait fait dans pareil contexte.
MVP rejoint le conflit en cours, enjoint Magnus de poser sa clé, car personne ne doit être frappé avec ça. Sans oublier le passif d’Abyss, notamment le coup de chaise qu’il lui a administré il y a quelques semaines, le Director of Operations déclare croire dans les secondes chances. À l’instar de celle dont il a lui-même bénéficié (sempiternelle allusion à son passé de taulard, pour ceux qui n’auraient pas connu ses aventures à la WWE). Il lui offrira donc un contrat à plein temps avec la compagnie s’il s’avère capable de battre Magnus ce soir. L’Anglais s’offusque en vain, dans une pâle rébellion loin des standards Bobby Roodien du genre. Abyss le nargue une dernière fois et lui promet un bottage de fesses en règle.
Dix minutes pour solder une association d’à peine un mois et demi, confirmation qu’il ne s’agissait que d’une facilité pour boucher un trou scénaristique.
Petite séquence de persuasion dans les vestiaires d’Ethan Carter III vis-à-vis de Spud. Alors que le petit blondinet s’attend à un speech classique façon séminaire de motivation, le neveu préféré confirme le danger représenté par un Kurt Angle revenu à 100%, puis définit le seul homme apte à en venir à bout : lui. EC3 récapitule les rôles qu’il a demandé à Spud d’endosser au cours des derniers shows : celui d’un lion, d’un tigre, d’un chasseur… Ce soir il lui demande seulement d’être une gazelle. Les deux se fixent avec la certitude propre aux idiots.
Encore un moyen d’appuyer le leadership de l’ancien de NXT dans ce qui est devenu le duo comique heel numéro un en l’absence de Bad Influence.
MATCH 1 : Kurt Angle VS Rockstar Spud
Spud cherche à fuir l’affrontement depuis la rampe d’entrée, mais EC3 maintient la pression sur celui qui sert de bouclier humain. L’affaire est réglée en moins de deux minutes par le champion Olympique. Il échappe à une fourbe attaque d’après-match grâce au renfort de Willow. Courte interaction suffisante pour builder le 2 contre 2 au PPV.
Dans les vestiaires. Échange acerbe sur le cas Madison Rayne par les deux pestes des Beautiful People. Elles trouvent assez laid tout ce qui a rapport avec celle-ci et se proposent de lui administrer un relooking maison. Comprendre par là le retour de leurs sachets anti-mocheté. Aucun doute, le micro-onde tourne à plein régime du côté d’Orlando.
Dans l’art du placement produit, on a vu mieux.
MVP en pleine conversation téléphonique. Il affirme avoir été motivé par le défi d’Austin Aries la semaine dernière, l’obligeant à ne pas se reposer sur sa casquette de dirigeant. Alors qu’il se retourne, il aperçoit Kenny King, affalé sur son canapé de GM. Il tance un peu cet incruste, puis entre dans un bref débat sur ce que doit être la place du King of the Night dans le show. Compte tenu de son opposition avec Aries, il ne peut pas le défier personnellement, mais lui garantit un match de gros calibre. King réclame en vain de connaître le nom de son adversaire. Lorsqu’il quitte la pièce, MVP informe l’interlocuteur téléphonique de la décision qu’il vient de prendre. Aurions-nous eu là les premiers indices d’une mise en retrait de MVP comme dirigeant ? On peut se demander à qui il rend des comptes puisqu’il est censé avoir les pleins pouvoirs sur le show hebdo. Pour l’heure ses prestations sportives n’ont pas été très convaincantes, peut-être une contre-indication ce soir.
Madison Rayne s’amène au ring et réclame une explication des Beautiful People pour leurs déclarations un peu plus tôt dans la soirée. Le duo maléfique débarque. Angelina Love prend le contrôle des opérations, se moque du visage fatigué de Rayne, suggère que peut-être son bébé l’empêche de dormir. Elle a par ailleurs entendu que la championne des knockouts voulait être un modèle pour sa fille, ce qui devrait commencer par faire preuve de pardon et de gratitude pour la proposition de relooking qu’elles ont émise. Madison simule alors la reddition et s’excuse…pour ce qu’elle va faire. Elle les attaque aussitôt, mais finit par être maîtrisée. Durant la correction subie par la championne, Love lui hurle qu’elle n’était rien avant d’intégrer les BP, que ce fut la meilleure chose qui lui soit arrivée, qu’à présent elles vont changer les choses. Brittany tente une pâle intervention pour secourir son idole, sans parvenir à empêcher les deux garces d’enfiler un sac kraft à l’effigie de Love sur la tête de Rayne. La division knockouts a pris le parti de recycler pour mieux pallier le manque de profondeur du roster, et franchement, ça a plutôt de la gueule pour l’instant.
Sauf si on se fie à Velvet Sky bien sûr.
Dans un segment vidéo préenregistré, Mr Anderson nous annonce qu’il s’est procuré l’adresse de la maison d’enfance de Samuel Shaw, qu’il va mener sa petite enquête là-dessus.
Gail Kim se rend dans le vestiaire de Madison Rayne et lui demande d’être sa coéquipière pour ce soir. Elle déclare être contre la direction dans laquelle les Beautiful People mènent la division knockouts, et malgré leurs divergences lui affirme son respect pour lui avoir pris la ceinture. Son ancienne BFF valide son constat et accepte sa proposition. Lorsque Kim quitte les lieux, Brittany suggère qu’elle pourrait être présente dans leur coin, mais se voit rejetée par la championne. Le probable remake de la feud Trish Stratus/Mickie James de 2005/2006 est désormais sur la piste de lancement.
MATCH 2 : Bobby Lashley VS Kenny King
Pas vraiment le physique d’un adepte de la X-Division le Bobby, sachant que la domination de la catégorie est l’objectif affiché par King. Malgré l’inconsistance de son booking, l’ancien pratiquant de MMA répond présent. Pas tout à fait en feud avec EC3, pas vraiment destiné au haut du panier, mais ultra dominateur à chacune de ses apparitions, pas de speech séducteur à l’attention du public, mais de bonnes pops malgré tout. Niveau technique, signalons un plongeon de la troisième corde contré en une souplesse proche d’un Jackhammer. Lashley assume d’ailleurs complètement le registre du big man post-Goldberg en voulant enchaîner un Spear. Sa victoire par fuite de King ne lui apporte pas grand-chose et ne devrait pas empêcher ce dernier de défier le vainqueur du duel Sanada/Uno après Sacrifice.
Euhhh « Feed me next » ça a jamais été utilisé en catchphrase, non ? Je peux le dire ça ?
Suite de la virée de Mr Anderson dans le passé de Samuel Shaw. Une sympathique dame lui ouvre la porte de la villa résidentielle de la famille. Elle s’avère être la mère de l’intéressé, a des cheveux tendant vers le roux et répond, tiens donc, au prénom de Christy. Sans même qu’il n’ait eu à argumenter, elle l’accueille dans sa demeure. Car bien entendu elle ne goûte peu à la télévision et ne sait pas que cet homme est l’ennemi juré de son fils. Brillant.
James Storm s’immisce dans les vestiaires pour motiver Bobby Roode avec qui il reforme les Beer Money le temps d’un soir. Les deux ressassent leurs différends récents et anciens, jurent de ne rien en oublier. Le Cow-Boy précise que c’est au nom du souvenir de leur association imbattable et des circonstances qu’il s’allie de nouveau à lui ce soir. Cela ne l’empêchera pas si nécessaire de lui remettre une raclée la nuit suivante, puis de reboire des bières ensemble puis de redevenir les pires ennemis dans la foulée, et ainsi de suite. Cette capacité d’adaptation témoigne selon lui du respect qu’ils ont l’un pour l’autre. Rien de comparable avec son absence de considération pour Gunner, un ingrat incapable d’avoir su reconnaître sa chance d’avoir croisé sa route. Il jure de lui enfoncer ses doigts dans la gorge. En retour, le It Factor parle de sa jouissance à passer Bully Ray de table en table semaine après semaine. Storm conclut qu’ils en ont assez dit et qu’ils ne restent plus qu’à régler les comptes.
Brillante interaction qui joue avec les limites du kayfabe, complexifie le comportement des acteurs, au-delà du précepte de deux heels trouvant forcément un terrain d’entente.
MATCH 3 : MVP VS Austin Aries
Ceux qui attendaient impatiemment un combat de midcard autre qu’un squash ont été servis. Si la qualité est au rendez-vous, et largement du fait d’Aries, il s’agit surtout du meilleur match de MVP depuis son retour sur le sol américain. Pas mal de high fly, des petits passages techniques, du brawl bien senti, voilà de quoi réveiller la foule jusqu’à la fin du show. Dommage que le final ne laisse que peu de place à un retour au premier plan de Double A. Ce genre de duel avait tout à fait sa place en PPV.
The Greatest Man Than Ever Jobbed.
Clip récapitulatif sur l’arrivée tonitruante de (Seiya) Sanada à la TNA, avec en sus des images de son entraînement et l’expression de sa philosophie de combattant, héritage des enseignements du Great Muta.
Nouveau tour du côté des péripéties de l’ami Anderson… Anderson. Christy mère continue de son rôle de parfaite hôtesse, lui amène un thé glacé et se montre cordiale. Il dit travailler avec Sam, sans autre précision. Suffisant pour que la dame s’extasie du talent de son rejeton, évoque sa façon parfaite de jouer du piano, sa voix angélique, etc. Il la coupe dans son élan, car il sent comme une odeur curieuse, elle le rassure en évoquant la tarte aux pommes qu’elle prépare tous les jours pour son fiston. Il s’étonne de cette régularité et demande si elle lui envoie directement ou si…effectivement elle dit lui apporter sa confection dans sa chambre, se situant dans la cave. Bien que le principal intéressé soit absent, elle le convie à en faire la visite.
Évidemment cette séquence exige d’être bon public quant au double sens, maintes fois utilisé dans le catch, de l’expression « tarte aux pommes » en anglais. La bienveillance de l’hôtesse confine à un scénario de film X, et la luminosité n’est pas faite pour atténuer l’effet. Qu’importe, lors de ces segments hors de l’arène, Anderson joue, visiblement de manière jubilatoire, avec la caméra, émet par exemple des chuchotements complices à l’attention du public. J’apprécie particulièrement ce soin du détail qui confine à convenir implicitement de la duperie volontaire à laquelle se prête le téléspectateur. Le Roi des Assholes est un des seuls à jouer cette carte du second degré, à être capable de transcender une feud plus que casse-gueule. Un peu comme le faisait HBK lorsqu’il était relégué dans des storylines de second plan.
Encore que lui crache un peu trop tôt.
MATCH 4 : Bully Ray & Gunner VS Bobby Roode & James Storm
Classique tag team match d’avant PPV pour synthétiser deux feuds plus ou moins reliées. La victoire heel garantit-elle un contre-booking à Sacrifice ? Accessoirement Bully Ray est passé à travers une énième table après une descente du coude esquivée par Roode.
Entrevue de Magnus en backstage. L’ancien champion réitère ses propos quant au manquement à ses obligations par Abyss, il va donc se charger de les remplir lui-même. Il promet de mettre fin à la carrière d’Abyss et d’ainsi envoyer un message fort à tous ceux qui ne voudraient pas suivre ses ordres. Il se prétend le maître du timing, que le moment venu ni un MVP ni une Dixie ni quiconque ne pourra le contrecarrer.
Suite et fin de la traque Anderson/Shaw. Face caméra, le Asshole fait le point : non seulement Samuel vit toujours à la maison parentale avec sa mère, mais qui plus est dans une cave. La mère referme la porte derrière lui et il se dirige jusqu’à une chambre. Il semble sidéré par ce qu’il y trouve, lâchant un mystérieux « Oh my god ! ». Après un plan de coupe publicitaire, nous le retrouvons face à un mur où sont disposées des lettres colorées, formant un écriteau d’enfant « Samuels Room ». Dans le même esprit, la pièce compte deux petits lits superposés avec des draps fleurant bon les plus tendres années. Le Psycho déboule à cet instant précis et provoque un vif échange. Le caméraman s’enfuit façon Blair Witch Project, tombe sur la mère joviale, tarte aux pommes en mains, à la remontée des escaliers, poursuit sa route. La porte de la cave s’ouvre de nouveau, Sam Shaw en sort la bouche ensanglantée et s’effondre dans les bras de sa génitrice. Cette dernière conserve sa bonhomie et n’oublie pas de remercier ses visiteurs pour leur passage.
Beaucoup de séquences pour pas grand-chose au final. Anderson sauve la mise par sa drôlerie. En revanche, il faut avoir la mémoire courte pour « acheter » l’histoire racontée puisqu’au début du flirt Shaw/Christy Hemme nous avions plusieurs fois vu son appartement.
Sacré feutre Velléda, il aura continué à servir bien après le CP.
MATCH 5 : Madison Rayne & Gail Kim VS Beautiful People (Love & Sky)
Double prime aux heels dans cette feud puisque Rayne finit une deuxième fois au sol lors du même show. Le recours au Roll-up ne permet toutefois pas de parler de véritable domination. À noter que Kim demeure aux côtés de son équipière suite à la défaite, ce qui laisse entendre un rôle à jouer à Sacrifice. Ce championnat des knockouts a tout pour être le show stealer, à condition de ne pas être gâché par un nouvel overbooking. Exemple le plus à craindre ? Une alliance de Kim avec les BP pour coûter le titre à la Killer Queen.
Voilà le retour des aventures Knux dans on ne sait quel état rural américain. Faut avouer qu’il ne nous avait pas spécialement manqué. Après la sœur et le papa, voici le tour des retrouvailles avec la petite copine. Celle-ci donne un spectacle de jonglage de feu pour la plus grande joie de l’assistance. Plus tard, il lui affirme à quel point il est fier d’elle, elle lui retourne le compliment. Or il se rend compte qu’il ne va pas pouvoir rester parmi eux, que son cœur l’incite à accomplir ce qu’il fait de mieux, redevenir un catcheur d’Impact Wrestling. La jeune femme grimace légèrement à ses mots, mais dit comprendre et avoir été la première à soutenir son envie de devenir catcheur. Par conséquent, elle valide son idée de repartir, sauf que cette fois-ci elle viendra avec lui.
Encore un barbu face ? Une nouvelle knockout en perspective ? Si la conclusion de ces multiples vidéos est pour le moins abrupte, le potentiel est là.
Rien de tel qu’une victoire en cat(imini)
Promo à voix haute d’Abyss au milieu du bordel backstage. Il parle de cette soirée comme celle de la rédemption, l’occasion de corriger toutes les erreurs commises dans sa vie. Le Monster réaffirme qu’il ne s’agissait pas d’argent avec Magnus, juste de la volonté de se sentir appartenir à une cause. La plus grande trahison a eu lieu vis-à-vis de lui-même et ce soir il va réaliser un massacre pour solder tout ça.
Un clip vidéo consacré aux Wolves sert à builder le championnat par équipe à 3 contre 2 du PPV. Les challengers rappellent que leur venue à la TNA recouvrait deux objectifs : sortir Dixie Carter des opérations courantes et dominer la catégorie par équipe, comme ils l’ont fait partout où ils sont passés. Ils rappellent tous les pleutres stratagèmes utilisés par les BroMans pour conserver les ceintures ces dernières semaines. L’heure des Loups a sonné.
Petite présentation parfaite à un détail près : elle aurait eu davantage d’Impact si les Wolves ne s’étaient pas emparés, même brièvement, des ceintures pendant l’année.
Eric Young arrive et se poste aux côtés des commentateurs pour observer le main event. Encore un peu et on ne voyait pas le champion du monde en titre. Magnus ne manque pas de le pointer du doigt et d’éructer en sa direction pendant son entrée.
MATCH 6 : Abyss VS Magnus
Un cas d’école que ce match niveau booking. Le licenciement d’Abyss n’étant pas au programme et Magnus devant conserver une certaine aura, il est impossible qu’il s’achève de manière clean. La DQ en faveur du Monster s’appuie sur le simple prétexte d’un coup dans les parties. Le rescapé est ensuite atomisé par une série de coups de chaise, Young hésite à intervenir et se décide lorsque Brian Hebner est à son tour menacé. Le champion reçoit néanmoins une talonnade dans l’entrejambe puis subit le même traitement à base de chaises de la part de l’Anglais.
Ainsi se conclut une édition où la plupart des heels auront été rois.
LE fan de Magnus n’aura pas fait le voyage pour rien.
Un show bien frais dans son genre, pour qui aime la diversité d’idées extravagantes mêlées à un fond de classicisme. La conjonction des histoires « hors-norme » (Shaw/Anderson, Knux) avec des rivalités davantage basées sur de la haine purement catchesque (Ray/Roode, Storm/Gunner, BP/Rayne) donne un équilibre d’ensemble. Et surtout, malgré ses éternels défauts, la TNA parvient à créer, par sa proximité, de l’empathie pour ses personnages, leur donne de la chair à défaut d’un caractère mythique. Mais n’en disons pas plus à ce sujet, puisque ce sera l’objet d’une prochaine chronique.
On termine avec les récompenses du soir et le rappel de la carte de Sacrifice.
« Le moment dont on se souviendra encore dans un mois » : La scission Magnus/Abyss, aussi rapide que l’angle Joseph Park avait été long.
« La séquence drôle de la soirée » : La visite d’Anderson à la maison des Shaw, essentiellement pour les expressions du Ultimate Asshole.
« Le Match de la soirée » : MVP VS Austin Aries, vraie surprise. Sept minutes seulement, d’où l’espoir d’en voir plus très bientôt.
« La Phrase de la soirée » : « Je t’ai demandé d’être un lion, puis un tigre, puis un chasseur, ce soir contente-toi d’être une gazelle » (EC3 à Rockstar Spud)
« La Pop de la soirée » : Eric Young
« Le Heel Heat de la soirée » : Magnus
« Le “On comprend pas tout” de la soirée » : Sam Shaw qui habiterait chez maman alors qu’il a amené plusieurs fois Christy Hemme dans son appartement d’American Psycho ?
« La mention spéciale » : Belle mise en valeur des feuds dans leur ensemble. Même un téléspectateur occasionnel peut avoir envie de voir Sacrifice après ce show.
Carte finale de Sacrifice
*The BroMans © & Zema Ion VS The Wolves (3-on-2 handicap match pour le TNA Tag Team Championship)
*Mr Anderson VS Samuel Shaw (le perdant est envoyé dans un asile psychiatrique)
*Sanada © VS Tigre Uno (TNA X-Division Championship, 3e match d’une série de trois)
*Kurt Angle & Willow VS Ethan Carter III & Rockstar Spud
*Madison Rayne © VS Angelina Love (TNA Knockouts Championship)
*Gunner VS James Storm (“I quit” match)
*Bully Ray VS Bobby Roode (tables match)
*Eric Young © VS Magnus (TNA World Heavyweight Championship)
A priori, pas de retour incongru à craindre ce coup-ci, pas la peine de crier aux loups.