Les cinq personnes dont la WWE ne parlera pas à Wrestlemania

L'enfer, c'est l'absence éternelle.

Victor Hugo, Hors de la terre

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où on va parler de ceux qui auront toujours tort à Wrestlemania XXX.

 

 

Non, Dwayne, on ne va pas parler de toi, désolé…

 

 

Spécial WrestleMania XXX

Ceux dont on ne dira pas le nom dimanche

 

L'enfer, c'est l'absence éternelle.

Victor Hugo, Hors de la terre

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où on va parler de ceux qui auront toujours tort à Wrestlemania XXX.

 

 

Non, Dwayne, on ne va pas parler de toi, désolé…

 

 

Spécial WrestleMania XXX

Ceux dont on ne dira pas le nom dimanche

 

 

Ben, oui, les absents ont toujours tort et Wrestlemania XXX, malgré une carte ma foi fort alléchante, compte son lot d'absents. On va donc aujourd'hui se concentrer sur cinq acteurs majeurs du business dont vous n'entendrez pas officiellement parler à Wrestlemania (sauf si le public se décide à chanter n'importe quoi à tue-tête pour marquer son mécontentement).

 

Mais, auparavant, je vais vous faire un petit aparté sur un type du roster de la WWE qui sera peut être ajouté sur la carte de la André The Giant Memorial Battle Royale au dernier moment, même si je n'y crois pas trop.

 

 

Recalé : Curt Hawkins

 

Hawkins est l'exemple même du type dont on a complètement oublié qu'il bossait à la WWE et dont on ne remarquera même plus l'absence (un peu comme JTG). Mais il faut lui reconnaître un immense mérite : il a compris qu'avoir encore un emploi à la WWE était un miracle et que ça ne durerait sans doute plus trop longtemps. En cela, il se distingue de pas mal de ses congénères, en particulier Zack Ryder, et il est en train de préparer habilement sa reconversion en ouvrant une école de catch du côté de New York.

 

 

Pour Wrestlemania, JTG vendra des sodas au stand numéro 125, allée 39 du Mercedes-Benz Superdome de la Nouvelle-Orléans.

 

 

C'est extrêmement malin de sa part parce que même si la WWE a ouvert un Performance Center pour réaliser la formation de ses futurs champions, il y aura toujours besoin de former les stars du circuit indépendant avant qu'elles ne fassent leurs preuves et ne puissent décrocher le golden ticket pour la Floride. C'est donc vraiment bien joué et je pense que la WWE gardera un œil sur ce qui sortira de sa petite fabrique de champions, tout comme elle doit déjà jeter un œil sur ce que fait Booker T. avec sa fédération texane.

 

 

Numéro 5 : Mike Quackenbush

 

Il nous faut citer, bien évidemment, l'un des plus grands promoteurs actuels qui est aussi un catcheur. Ce qu'a fait Quackenbush avec sa promotion Chikara est juste un truc extraordinaire. En plus d'avoir, cette année, mis en place un angle narratif totalement fou et véritablement novateur qui a consisté à mettre en scène le rachat et la fin de sa fédération par un conglomérat industriel heel. Il a aussi, des années durant, fait la promotion des tag-team matchs à 3 contre 3 avec son fameux Pay Per View annuel King Of Trios. Une idée pas si mauvaise et qui a, au final, fait des émules, quand on voit le succès des équipes de trois à la WWE qui a renouvelé son produit grâce à la Wyatt Family et au Shield.

 

 

S'il suffit d'organiser des tag-team matchs pour être cité dans un article sur les grands absents de Wrestlemanai, j'y ai ma place, playa…

 

 

Numéro 4 : Gabe Sapolsky

 

En catch, il y a des honneurs qui ne se refusent pas. Et celui de Gabe Sapolsky est immense : Paul Heyman l'affuble en général d'un qualificatif en français : « My protégé ». Après des débuts à bonne école (l'ECW originale), il est devenu booker de la ROH pendant huit ans, avant de prendre les rènes d'Evolve et de la version US de la Dragongate. Autant dire tout de suite que tout ce qu'il y a de bon dans le roster de la WWE et qui a un passé indépendant, c'est plus qu'un peu grâce à lui.

 

 

Ce catcheur n'a, malheureusement, jamais catché sur le circuit indépendant. Mais bon, il sait personnellement que Gabe Sapolsky en plus d'être le meilleur booker du monde a donné de l'argent pour un orphelinat à Tijuana. #BeAStar

 

 

Allez, histoire de se faire plaisir, on fait du name-dropping pour la route : PAC (Adrian Neville, current NXT champion) : Dragongate USA. Et du côté du roster principal avec une apparition à Mania, on retrouvera Claudio Castagnoli (Cesaro) ex-ROH ; Brodie Lee (Luke Harper) ex-Evolve après des débuts à la Chikara de Quackenbush ; Jon Moxley (Dean Ambrose) ex-Evolve ; Tyler Black (Seth Rollins) ex-ROH et bien entendu Bryan Danielson (Daniel Bryan). Difficile de trouver meilleur talent scout pour la WWE que ce type qu'elle ne paye même pas.

 

 

Numéro 3 : Colt Cabana

 

Colt Cabana est un cas dans le catch actuel. Coqueluche de la scène indépendante depuis des années, il est un phénomène à part car il n'est employé par aucune fédération majeure. Compte-tenu de son succès auprès des fans et des amitiés bien placées qu'il a longtemps entretenues avec un top guy de la WWE, il faut se rendre à l'évidence : soit ce type est absolument incapable de capitaliser sur sa réputation et est le pire catcheur de sa génération, soit il est suffisamment malin pour engranger des dollars en se passant d'un employeur fixe. Les deux hypothèses sont possibles.

 

 

Bravo, c'était bien le UMO symbole de MAffew, le gars de Botchamania ....

Tiens, en parlant de coqueluche de l'IWC, sauras-tu la retrouver sur cette photo ?

 

 

Personnellement, je pense à la seconde hypothèse et, au vu de la prolifération des personnalités du catch, qui copient son business-model à base de podcast (Jim Ross, Chris Jericho, Steve Austin, sans compter Konnan et Jim Cornette), ça semble être la bonne. La preuve : même la WWE s'y est mise en demandant à Renée Young de faire des interviews pour commémorer les 30 ans de Wrestlemania. Si on ajoute à ça deux épisodes de Total Divas basés sur le concept de "on met des caméras dans le bus de Bryan et on filme", qui ressemblent étrangement à ses Wrestling Road Diaries où il s'était filmé en voiture avec le même, c'est à se demander si la WWE ne le copie pas entièrement.

 

 

Numéro 2 : Randy Savage

 

N'en déplaise à Axl qui vous a fait un bel article pour tenter de légitimer le WWE Hall Of Fame, désolé mais, pour moi, l'absence de Randy Savage est un des nombreux signes de l'inutilité totale de cette institution. Certes, la cérémonie de remise de la médaille du travail aux employés de la WWE est plaisante à regarder mais quiconque connaît un peu le catch sait bien qu'au-delà même de l'absence de Savage, il y a tellement de grands catcheurs qui n'y sont pas que cette institution n'est qu'une blague ou, pire encore, une tentative de réécriture de l'histoire du catch.

 

 

 

 

Un Hall of Fame qui parle de catch sans incorporer El Santo, le catcheur le plus populaire de tous les temps qui a des statues à son effigie ? Une institution qui considère que Rikidozan (une soixantaine de films) n'existe pas ? Et, Sayama Satoru et Mark « Rollerball » Rocco les deux catcheurs qui ont repris le gimmick de personnages de dessins animés et ont délivré quelques-uns des meilleurs matchs de tous les temps sous les masques de Tiger Mask et Black Tiger, ils comptent pour du beurre alors qu'ils ont évolué à la WWE ? Sérieusement, au-delà même des problèmes personnels que la WWE peut avoir avec la famille de tel ou tel, son Hall Of Fame est aussi vide de talents que le roster de la CZW.

 

 

Numéro 1 : CM Punk

 

Ah, ah, oui… Forcément, on va en parler… On ne saura probablement jamais pourquoi Punk a quitté la WWE. Fatigue physique et mentale ? Mouvement d'humeur ? Insatisfaction suite à des négociations financières ? Problèmes créatifs ? Propositions que Punk a jugé inappropriées – n'oubliez pas que sa dulcinée du moment a été pressentie pour la saison deux de Total Divas, un reality show. Un peu de tout ça sans doute ou peut-être encore autre chose. Et je vais vous dire que finalement, on s'en fout…

 

 

CM Punk, tellement fan de Randy Savage, qu'il a réussi à déchirer son ticket d'entrée au Hall Of Fame.

 

 

Parce qu'il faut bien être honnête, la carte de Wrestlemania est bien meilleure sans Punk que ce qu'elle aurait probablement été avec lui. Et cet aveu qu'on se fait tous, avec plus ou moins de lucidité selon l'estime qu'on a pour le catcheur et selon notre réaction à son comportement mutique des dernières semaines, il faut le mettre en perspective avec la conclusion du DVD biographique que la WWE avait consacré à celui qui se proclamait Best in the World à Las Vegas il y a quelques années. Punk disait alors que la seule raison qui l'avait poussé à resigner à la WWE était le conseil de ses amis qui lui avaient dit qu'il ne pourrait changer le business en restant assis sur son canapé à Chicago. A l'époque, ses amis avaient raison. Aujourd'hui, il en est tout autrement.


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