L’horizon suisse

You gotta keep movin’ and you can’t say nothing
I’m a keep boucin’ and bumpin’ and struttin’
One thing you ought to know
Well i am the maestro.

Beastie Boys, The Maestro

 

On ne comprend plus rien à ce qui se passe à la WWE. Quand Smackdown offre son temps d’antenne à des matchs de grandes qualités, Raw suit son fil directeur comme un élève bien sage, sa leçon d’histoire sans être innovant. Allez, prenons les paris. On va avoir droit à un segment d’ouverture de l’AUTORITÉ, une intervention de Randy Orton, une confrontation non physique entre les Wyatt et le Shield, du Yes ! Yes ! Yes !  comme s’il en pleuvait et pour finir le show, un tag entre les quatre autres participants de l’Elimination Chamber avec un Christian, parce qu’il en faut bien un,  associé à Antonio Cesaro. Chiche que c’est ça.

 

 

Et cette andouille-là avait pronostiqué CM Punk au Rumble, tu parles d'un bon parieur !

 

 

Nalyse du Raw du 17 février

 

You gotta keep movin’ and you can’t say nothing
I’m a keep boucin’ and bumpin’ and struttin’
One thing you ought to know
Well i am the maestro.

Beastie Boys, The Maestro

 

On ne comprend plus rien à ce qui se passe à la WWE. Quand Smackdown offre son temps d’antenne à des matchs de grandes qualités, Raw suit son fil directeur comme un élève bien sage, sa leçon d’histoire sans être innovant. Allez, prenons les paris. On va avoir droit à un segment d’ouverture de l’AUTORITÉ, une intervention de Randy Orton, une confrontation non physique entre les Wyatt et le Shield, du Yes ! Yes ! Yes !  comme s’il en pleuvait et pour finir le show, un tag entre les quatre autres participants de l’Elimination Chamber avec un Christian, parce qu’il en faut bien un,  associé à Antonio Cesaro. Chiche que c’est ça.

 

 

Et cette andouille-là avait pronostiqué CM Punk au Rumble, tu parles d'un bon parieur !

 

 

Nalyse du Raw du 17 février

 

 

Eh bien, pas tout à fait. Pour une fois, ni HHH ni Stephanie n’ont ouvert le Raw pour énumérer le programme du jour et critiquer le champion pendant un long premier quart d’heure. Certes, on a eu une promo, mais de John Cena, et j’y reviendrai plus tard. Car d’abord, évoquons vite fait l’inutile et dans le désordre :

 

– Fandango a battu Santino.
– Jey Uso a vaincu Billy Gunn.
– Big E Langston a défait Jinder Mahal et Drew Mc Intyre dans un match à handicap malgré les remarques de Zeb Colter en ring side.
– Jack Swagger a soumis Kofi Kingston.
– Titus fait une promo à la Rock et un match Titus O Neil – Darren Young aura lieu durant Elimination Chamber.
– Toujours pas de match féminin d’annoncé.

 

 

Et les Rhodes embriquaient des legos dans les vestiaires à défaut d'autre chose.

 

 

Tiens, en parlant des divas, sachez qu’aucun match féminin n’a eu lieu. Les mecs de Denver ont dû retenir leur vessie ou empoigner leur entrejambe et serrer, encore une astuce fourbe de Vince McMahon pour leur faire payer le déplacement du Raw du 25 mai 2009 à Los Angeles pour cause de match de playoffs des Denver Nuggets (contre les Los Angeles Lakers). D’ailleurs, il faut noter que c’est le deuxième Raw depuis cette annulation dans la capitale du Colorado. Le premier était en 2012 et avait proposé un Jerry Lawler vs Michael Cole, de nombreux squassh et Tag team mixte entre AJ –CM Punk et Daniel Bryan-Eve Torres. De vrais veinards.

 

Lundi soir, la seule interaction entre deux catcheuses fut durant le match Fandango – Santino.  D’ailleurs, certaines personnes présentes sur ce site pensent déjà que la carrière d’Emma est au plus bas. Alors on va se calmer les copains et on patiente, la prochaine étape devrait être un match contre Summer Rae.

 

 

– Dean, t'as remarqué que l'anagramme de ton nom, c'était Rosa Mendeba?

– Ah! Ah! Ah! Allez diva, laisse nous ta ceinture US et va feuder avec Summer Rae, vu que t'as un nom de diva, Diva!

 

 

Vous noterez également que le match prévu pour le titre intercontinental ne nécessite pas vraiment de supplément à l’histoire vendue. Jack Swagger, le challenger, gagne son match et Big E remporte également le sien. Le seul à interagir est Zeb Colter et ce n’est pas très  intéressant. Cependant, leur affrontement à Elimination Chamber devrait être un bon filler de sept-huit minutes efficacement placé dans la carte pour nous faire patienter soit avant la chambre, soit avant l’affrontement Wyatt – Shield.

 

Cet affrontement est parfaitement bien monté. Certains peuvent trouver qu’il manque de match Dean Ambrose vs Bray, Wyatt ou Seth Rollins  – Roman Reigns vs Luke Harper – Erik Rowan, mais je ne suis pas de cet avis. J’aime ce que je vois. Tout le monde se toise, les uns interviennent à la fin du match des autres et ainsi de suite sans savoir vraiment si on aura un positionnement heel – face assez clair dimanche soir. Que dire de leur partition de lundi ? Pas grand-chose forcément. Mais, franchement, qu'est-ce qu'on s'en fout ? Ce qu'ils nous promettent semble tellement intense qu'on ne sait pas ce qu'on souhaite.

 

 

1

 

 

2

 

 

3

 

 

– Soleil. T'as perdu Roman, fallait pas avancer.

– grumpf.

 

 

Par exemple, lors de ce Raw, ils ont eu des affrontements bien différents. Quand Roman Reigns explose Mark Henry en un contre un, les Wyatt mangent les tortillas sautillantes (los Matadores & Sin Cara). Quand Dean Ambrose en rajoute une couche et passe à tabac l'homme le plus fort du monde avec les deux autres qui se demandent pourquoi un tel agissement, les Wyatt ne surenchérissent pas. Et les deux groupes interviennent dans la baston générale déclenchée par le bouclier de la WWE. Bagarre logique permettant de mettre tous les protagonistes en action et de contenter le public.

 

Batista, toujours habillé et habile de la vanne, interrompt une discussion entre Triple H et Randy Orton pour signifier que le champion est non pas le visage de la compagnie mais le cul. LOL. Afin d'ajouter du grotesque à cette séquence, Alberto Del Rio annonce qu'il arrachera les bras de l'animal à Elimination Chamber. Mais oui pépère, on y croit. Va plutôt chercher ta Ferrari et Ricardo et reviens comme avant, hein ?

 

 

– Salut David, dis donc, on parlait de ton film "les gardiens de la galaxie". C'est des comiques les scénaristes? Drax le destructeur, sérieusement?

– Vu qu'on te connaît, on aurait plutôt dit Drax l'essouflé ou le douillet.

 

 

T'énerve pas, Drax el hijo de puta madre, c'est vrai que c'est un peu méchant mais c'est pas nécessaire de le bousculer.

 

 

En ce qui concerne l’Elimination Chamber, le dernier clou a été enfoncé. Comme dit au début, c’est John Cena qui a ouvert le spectacle et, dans un professionnalisme acquis, a présenté le danger de la cage et les victoires de Daniel Bryan et lui-même contre Orton, faisant d’eux les principaux adversaires du tenant du titre.

 

La dessus, Antonio Cesaro arrive et fait remarquer que Johnny l’a oublié dans sa liste, il a aussi battu Orton à Smackdown alors hein. Oui, mais c’est parce qu’Orton est dans une losing streak lui répond le champ, d’un air vaguement méprisant et puis, faisant dire que Randy est une merde, il ne s’agira pas d’un 1 vs 1 à Elimination Chamber, mais il y aura aussi Christian, Sheamus, Lui–même et Daniel Bryan (cité en dernier pour l’acclamation de la foule).

 

 

Tu devras affronter le champion, Daniel Bryan et trois autres mecs qui profiteront de sa pop. T'es dans la panade, rookie.

 

 

Fort bien, Sheamus arrive d’un pas décidé et dit qu’il se fera un plaisir de péter les dents aux deux guignols avec un brogue kick. Christian arrive aussi, dans une ambiance bien plus mitigé, et prévient l’irlandais que le killswitch ne sera pas involontaire. Le tout appuyé de gros clins d’œil.

 

Forcément, qui arrive après ? Et bien non, pas Daniel Bryan (qu’on garde pour péter l’applaudimètre) mais le champion. Il estime tout le monde et a bien retenu la leçon. Il ne portera plus de jugement hâtif sur Cesaro par exemple.

 

 

Sauf le soir, à l'hôtel, quand Cesaro chante, en tyrolien, la gloire de son grand père qui gardait l'argent nazi.

 

 

Puis vient l’idole de l’IWC, vêtu d’un nouveau t-shirt dégueulasse s’inspirant du travail de Shepard Fairey (le OBEY avec André le géant et le HOPE d’Obama) qui calme tout le monde niveau popularité et se contente juste de montrer le logo de Wrestlemania XXX.

 

OK, tout le monde est sur le ring, pile le moment pour le « ola ola playa » du jour  de venir les rejoindre et de leur attribuer un match à chacun. Donc, avec le Orton – Sheamus, nous avons droit à un John Cena – Cesaro et un Daniel Bryan – Christian. TOUT DE SUITE!

 

 

Christian n'était visiblement pas au courant.

 

 

Et bizarrement, Christian la joue violent en attaquant, avant la cloche, le chéri bribri. Assistons-nous à un changement de position du Capitaine Charisme ? Il est tôt pour le dire, mais si c'est avéré, c'est une bonne nouvelle qui fait taire les rumeurs voyant Brock Lesnar (absent de la nuit) le remplacer dans la chambre et  ça permet de garder l'égalité heel – face.

 

Après la victoire de son ancien partenaire, Kane annonce que Daniel a un deuxième match dans la foulée, contre lui-même ! Qui se terminera assez vite par une disqualification du Big Red.

 

Le gros gâteau de la soirée est l’affrontement entre le real american et le champ american et, honnêtement, c’était bon. Cesaro et Cena ont délivré une partition assez impressionnante entre démonstration de force et projection sans voir la domination habituelle du poster boy. C’était rude, dur et captivant. Le public, plutôt bon, était très chaud pour ce match. Les chants « Cena Sucks » répondaient au « Let’s go Cena ». Et lorsque Cesaro attrapa John Cena sur le bord du ring pour le remettre au centre, il explosa en « This is Awesome ». Si le score donne John Cena vainqueur, c’est sans contestation possible, Cesaro qui a remporté le match et gagné un nouveau regard sur son talent.

 

 

Et je vais changer de theme song pour un truc qui claque plus, genre my time is now mais en plus rock! Je suis suisse et j'aime la ponctualité. "My time is right now, Schnell!"

 

 

Il a fallu attendre 2014 pour voir ce que disaient les suiveurs de la ROH. Oui, Cesaro a enfin montré qu’il était un grand catcheur et que sa place dans la chambre d’élimination n’était pas là pour combler l’absence de Punk. Enfin, si, peut-être, on ne sait pas. En tout cas, le compatriote de Stephan Eicher en profite allègrement. Surtout quand on se souvient de son arrivée en tant que rugbyman suisse polyglotte, de son thème song devenu assez vite un running gag dans l’IWC (surtout ici) et de sa relation amoureuse avec Aksana.

 

Et ce nouvel adoubement par la WWE, car c’est entièrement grâce à elle, rebat quelques cartes dans la hiérarchie. On se sent obligé de mettre Cesaro dans un match important à Wrestlemania qui sera, pour le coup, un candidat sérieux au match de la nuit. Je prophétise beaucoup aujourd’hui sur le rendu de deux matchs, mais j’envisage assez facilement de voir le voisin des Alpes remporter la grosse ceinture au cours de l’année si le rythme pris ne décélère pas.

 

 

Monsieur le rédacteur, permettez moi de vous dire que je ne suis pas emballé par le futur envisagé pour cette merveille de ceinture. Je pense que vous êtes ivre!

 

 

Car, contrairement à Daniel Bryan et Alberto Del Rio, il a l’avantage d’avoir deux coups fatals, l’European Uppercut et le Neutralizer,  qui claquent bien et qui peuvent être porté à n’importe quel moment. Pour le premier, il manque peut-être un nom plus court ou un  acronyme auquel on accolera l’expression « venu de nulle part »  pour que l’inattendu soit faisable.

 

 

Expression qui a été déposée par qui? Par Bibi! Les sousous dans la popoche!

 

 

D’ailleurs elle n’est quand même pas dégueu cette chambre, que des anciens champions et Cesaro. Ca claque surtout quand on regarde dans le rétroviseur quand on avait, Santino Marella, R-truth ou Finlay dans la structure métallique. Elle semble facile à pronostiquer en se basant sur la losing streak de Randy Orton, de son segment en coulisses avec Drax le Destructeur mais, il y a baleine sous gravillons comme on dit par là bas.

 

Soit, ce fut un Raw très enthousiasmant, ce qui est très étonnant pour un go home show.

 

 

Erratum : Brock n’était pas absent mais bien caché dans le public.


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