Pour l’amour du ring

– Je vous aime !
– Je sais.

Leia Organa et Han Solo, L'Empire contre-attaque

 

Vendredi, cette semaine, c'était la saint Valentin. Quoi de mieux pour célébrer la fête de l'amour que de chroniquer un spectacle où pendant une heure et demie des mecs en slip se foutent sur la gueule ? C'est donc tout naturellement ce que j'ai décidé de faire ce week-end !

 

 


Ah ! Loser…

 

 

Nalyse de Smackdown du 14 février

 

– Je vous aime !
– Je sais.

Leia Organa et Han Solo, L'Empire contre-attaque

 

Vendredi, cette semaine, c'était la saint Valentin. Quoi de mieux pour célébrer la fête de l'amour que de chroniquer un spectacle où pendant une heure et demie des mecs en slip se foutent sur la gueule ? C'est donc tout naturellement ce que j'ai décidé de faire ce week-end !

 

 


Ah ! Loser…

 

 

Nalyse de Smackdown du 14 février

 

 

Très peu de discours pendant cet épisode, cette semaine le show s'est concentré sur ce qu'il sait faire de mieux : l'action sur le ring. Et ça a commencé dès la fin du générique par un match entre le Shield et la moitié des participants de la future chambre éliminatoire de la semaine prochaine : Daniel Bryan (qui comme d'habitude a reçu une pop stratosphérique), Christian et Sheamus. Il n'y a pas grand chose à dire sur le combat proprement dit, ou plutôt difficile d'écrire autre chose que des banalités : le Shield a été redoutable car toujours aussi uni dans l'adversité, et leurs adversaires du soir sont des hommes capables de leur tenir la dragée haute. Roman Reigns s'est chargé de neutraliser Sheamus en faisant parler toute sa puissance, Daniel Bryan a tenu le rôle du fameux face en péril cher à Flying Panda, bref, la routine.

 

 


Le tout dans un match agréable racontant une très belle histoire, bien évidemment.

 

 

Tout le monde a parfaitement joué sa partition en somme. Si je devais mettre un léger bémol à ce match autrement très bon, ce serait du côté de Christian, que j'ai trouvé assez effacé au milieu de tout ça. Cette relative transparence, qui semble donner à Captain Charisma l'image d'un homme un peu en dessous des autres participants de la chambre de l'élimination, peut-elle être interprétée comme un signe confirmant ma théorie, à savoir que si Christian fait partie de cette affiche, c'est pour mieux être sacrifié la semaine prochaine à Raw par exemple, une fois que Lesnar aura décidé de faire une élimination préventive afin d'avoir sa place dans la chambre ? L'avenir nous le dira.

 

 


Et bim ! Dans ta face Ambrose !… Ah merde, désolé Christian, je t'avais pas vu, je savais pas que t'étais là…

 

 

En tout cas, Christian n'a pas eu de chance, car après s'être pris par accident un Brogue Kick de Sheamus originellement destiné à Ambrose, le champion des États-Unis donna la victoire au Shield en faisant un tombé opportuniste sur le meilleur pote d'Edge. Voilà de quoi remonter à bloc le trio de la justice dans l'optique de leur combat dimanche prochain contre la famille Wyatt, qui a décidé de ne pas intervenir cette fois, ce qui n'est pas pour me déplaire personnellement.

 

Avant de poursuivre d'ailleurs, j'en profite pour dire un mot sur la rivalité opposant le Shield aux tarés des marais : j'ai souvent pu lire sur le forum et dans les commentaires des réactions dithyrambiques sur cette histoire, ce que j'ai beaucoup de mal à comprendre. Ça vient sans doute du fait que je n'accroche pas vraiment à la famille Wyatt, mais je ne vois pas ce qu'il y a d'aussi génial dans cette rivalité. Elle oppose deux clans de heels, ce qui fait qu'a priori il est difficile de prendre parti pour l'une des deux équipes (a priori seulement, vu que j'ai bien saisi que tout le monde ou presque soutient le Shield dans cette affaire), et surtout je n'ai toujours pas compris pourquoi la famille Wyatt et le Bouclier sont en guerre les uns contre les autres. Du coup, je n'arrive pas à m'impliquer dans cette histoire, alors si vous voulez bien éclairer ma lanterne (sans mauvais jeu de mots), j'attends vos commentaires à ce sujet…

 

 


La raison de notre guerre est pourtant simple : il est hors de question que la tribu des Cheveux-Sales nous volent le secret du shampoing !

 

 

Revenons au show, ou plutôt au spectacle comme il est convenu de le dire dans la langue de Patrick Montel, avec un nouveau match opposant cette fois Fandango, toujours accompagné de la belle Summer Rae, au Miz. Il semblerait que les coups de gueule répétés de l'Awesome One à Raw ont payé, puisqu'il est enfin de retour sur un ring dans un match prestigieux ! Tremblez John Cena et autres Randy Orton, le Miz est sur la route qui mène à un nouveau titre de champion suprême ! Ah ben non en fait, puisque ce combat n'a eu lieu que pour développer la rivalité entre le couple de danseurs et le duo composé de Santino Marella et de la nouvelle venue Emma. En effet, l'étalon italien et son amie sont venus perturber Fandango. Fort heureusement pour ce dernier, Summer Rae empêcha les deux comiques d'interférer, du moins au début. Car les choses ont vite dégénéré, si bien que la danseuse et Emma se sont battues. Fandango, gentleman de premier ordre, abandonna aussitôt le Miz pour aller défendre l'honneur de sa belle, mais il reçut un Cobra de la part de Santino, permettant au Miz de placer son Skull Crushing Finale pour la victoire. Certes, le Miz a gagné, mais tout le monde s'en fout, puisque le plus important dans cette affaire est que Fandango et Summer Rae vont vouloir se venger et vont certainement tout mettre en œuvre pour mettre hors d'état de nuire Santino et Emma. Mizou, dans tout ça, n'est finalement qu'un figurant dans une rivalité de bas de carte globalement sympathique, ce qui en dit long sur la place actuelle de celui qui, il n'y a pas si longtemps, faisait le main event de Wrestlemania. Mais honnêtement, qui s'en plaindra ?

 

 


Now kiss !

 

 

Après une courte interview en coulisses de Byron Saxton qui fut l'occasion pour Cesaro (qui cette semaine a perdu son prénom pour des raisons qui m'échappent) de me faire bien rire en déclarant qu'il sortirait de la chambre de l'élimination comme le nouveau champion suprême de la WWE, un nouveau match pouvait prendre place. Cette fois, il s'agissait d'un Fatal 4 Way avec pour enjeu un match pour le titre Intercontinental de Big E (qui lui a perdu son nom de famille, là encore pour d'obscures raisons) lors du prochain pay-per-view. Idée intéressante sur le papier, mais vite sabotée une fois dévoilés les participants de ce match : Mark Henry, Rey Mysterio, Kofi Kingston et Jack Swagger étaient lancés dans cette course à la ceinture blanche. Avec un champion babyface et seulement un challenger heel parmi les quatre prétendants, il n'était en effet pas difficile de deviner qui allait remporter la mise…

 

 


Ah ouais ? Alors dis-nous qui est le nouveau challenger, puisque tu es si malin !

 

 

Et c'est bien Jack Swagger qui a gagné un match qui n'a pas réussi à m'emballer plus que ça. Déjà parce que pour un Fatal 4 Way, j'ai trouvé qu'il y avait trop souvent seulement deux hommes en même temps sur le ring. Aussi à cause de la bêtise de certains participants : je pense notamment à Kofi, qui préfère sauter hors du ring pour s'en prendre à Swagger déjà neutralisé plutôt que de tenter un tombé sur Rey Mysterio, lui aussi affaibli, mais qui avait l'avantage d'être sur le ring… J'ai toujours encore un peu de mal avec le fait que Swagger, malgré sa gimmick de heel ultra-nationaliste, soit autant encouragé par le public que les trois faces du match, la foule scandant à qui mieux mieux "we the people" tout au long du combat… Cela dit, après une très belle double suplex sur Kofi et Rey, Jack Swagger finit donc par remporter le match en piégeant Kingston dans son Patriot Lock, le propulsant donc dans un combat pour le titre de Big E qui promet d'être intéressant et qui donne une belle affiche supplémentaire au prochain pay-per-view.

 

 


– Cool Jack, tu as un nouveau push on dirait ! Et si on fêtait ça ?
– Plus jamais Kofi, j'ai retenu la leçon maintenant !

 

 

Le combat suivant impliquait un match à huit impliquant quatre équipes, réparties bien sûr entre le camp du Bien et celui du Mal. Du côté des gentils, Cody Rhodes, Goldust, Jimmy et Jey Uso. Du côté des vilains pas beaux, Billy Gunn, Road Dogg, Ryback et Curtis Axel, soit une belle brochette de baltringues. Bon, le fait que les New Age Outlaws soient les propriétaires actuels des ceintures de cuivre, ajouté à la simple existence de Ryback et de Curtis Axel ont suffi à ce que je suive ce match d'un œil discret. Le combat fut correct sans plus : Jey Uso s'est fait exploser la plupart du temps par les heels, puis tout le monde a déroulé ses attaques spéciales histoire de faire le spectacle et de nettoyer le ring, et au final ce sont les jumeaux qui ont tiré les marrons du feu en collant un double Superkick à Road Dogg avant de faire un Splash offrant la victoire aux faces. Le fait que ce soient Jimmy et Jey qui aient été décisifs dans ce match les placent comme des prétendants légitimes au titre de champions par équipes, ce qui serait bien plus mérité que de voir les ceintures sur les hanches des Outlaws, car je persiste à penser que quitte à faire un règne court de champions heels pour assurer la transition entre les frères Rhodes et les Usos, on pouvait très bien passer par les Real Americans plutôt que par les vieux schnocks…

 

 


Ces trois hommes ont décidé de laisser Curtis Axel combattre sur le ring. Et le pire, c'est qu'ils ont fait le meilleur choix possible, en fait.

 

 

Après ce match, Randy Orton a dit à la toujours aussi mimi Renee Young que Cesaro serait autant champion du monde de la WWE qu'il est un "vrai Américain" (comme quoi, il n'y a bien que Zeb qui trouve que la composition de son écurie soit crédible et logique), et Alexander Rusev et son valet Lana nous ont ressorti une de ces vignettes vidéo héritées des meilleures années de la guerre froide, le tout constituant le segment de l'épisode le plus bavard de cette semaine.

 

 


Cet homme a été le plus bavard de Smackdown cette semaine. Quand on vous dit que le show bleu mise tout sur l'action sur le ring, on ne plaisante pas.

 

 

Retour au ring donc, avec un combat très court entre le pauvre Damien Sandow, réduit à jobber pour Darren Young, sous les commentaires d'un Titus O'Neil bien moins bon dans cet exercice qu'un Big E qui fit de même un peu plus tôt dans la soirée pendant le Fatal 4 Way. O'Neil tenta de passer à tabac son ancien meilleur ami après la victoire de Young, mais ce dernier prit le dessus et même le pantalon de Titus, qui repartit fou de rage. La guerre est donc loin d'être finie entre les ex-Prime Time Players, et personnellement cette séparation me désole : certes cette équipe n'aurait jamais pu être au sommet, mais elle participait à ce qu'on appelait il y a encore peu de temps le renouveau de la division par équipes, qui est retombée depuis à un niveau bien faible. Il n'y a maintenant presque plus d'équipes solides à la WWE, et c'est bien dommage.

 

 


Mais qu'est-ce qu'il m'arrive, sacrebleu ? Il n'y a pas si longtemps, je défiais John Cena pour un titre de champion du monde, et voilà que je me retrouve à perdre contre sa sombre copie !

 

 

Avant de passer au main event, l'anecdote amusante de cette semaine concernant le show bleu : quand j'ai lu les spoilers de cet épisode mercredi, j'ai appris que la carte comportait un match féminin opposant Alicia Fox et Eva Marie, remporté par la diva à la chevelure rouge. Une victoire aussi étonnante qu'incompréhensible, à moins, comme le soulignait l'excellent Calikrillimero sur le forum, qu'Alicia ait été punie pour avoir couché avec la mauvaise personne. En tout cas, ce combat devait être bien pourri, puisqu'il n'a finalement pas été diffusé à la télévision vendredi soir : à la place, on a eu droit à la rediffusion du match féminin qui a eu lieu à Raw cette semaine. En même temps, qui se plaindra d'avoir manqué un match d'Eva Marie, n'est-ce pas ?

 

 


Personne !

 

 

On en vient donc enfin au main event de la soirée, le match entre Randy Orton et Cesaro. Ce combat fait évidemment partie de la grande série "Orton contre ses challengers d'Elimination Chamber" : il nous a d'ailleurs été rappelé que la Vipère a jusqu'à présent deux défaites (contre Bryan et Cena) et une victoire (contre Christian). Il lui restait donc deux prétendants à affronter : Cesaro ce soir, et Sheamus lundi à Raw.

 

Je dois avouer avoir été on ne peut plus surpris par ce match contre le pas si vrai Américain : je m'attendais à une victoire rapide d'Orton, histoire d'équilibrer son compteur avant le match décisif que serait son combat contre Sheamus, ça me semblait être le plus évident… Et j'ai eu tout faux ! Le combat plus long que ce que je pensais, mais surtout Cesaro (qui a été encouragé comme un face lui aussi, même si contrairement au cas de son collègue Swagger, ça m'a un peu moins gêné vu la configuration du match) a fait jeu égal avec le champion suprême de la WWE, rendant le match extrêmement disputé par les deux hommes ! Orton a tout essayé pour prendre le dessus, mais Cesaro n'a rien lâché, multipliant les uppercuts à l'européenne (que j'adore toujours autant), et se permettant même de placer son Giant Swing sur la Vipère ! Mais le plus étonnant, c'est que Cesaro ait pu ensuite coller son Neutralizer sur Orton, et surtout remporter la victoire !

 

 


Et on fait tourner les vipères !
Comme des petites girouettes !
Ça nous fait du vent dans les couettes !
C'est bête, c'est bête,
Mais c'est bon pour la tête !

 

 

C'est vraiment un exploit incroyable que vient de réaliser le Suisse, bien loin que ce que j'aurais pu imaginer vu sa place actuelle dans la hiérarchie du roster. Que penser de ce résultat ? Faut-il y voir un début de push pour Cesaro ? Franchement, je ne pense pas : il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas si longtemps, Kofi Kingston a lui aussi battu Randy Orton, et ça ne lui a pas pour autant permis d'avoir une place dans la chambre de l'élimination… Du coup, avec un peu de recul, je pense que plus qu'une victoire de Cesaro, le résultat de ce match est surtout une défaite d'Orton, qui se présente bien faible avant d'affronter ses cinq rivaux dans la chambre. Faut-il y voir une volonté des bookers de nous endormir avant une victoire de la Vipère dimanche prochain, ou le signe de la fin du règne d'Orton à l'issue du pay-per-view ?

 

 


C'est le signe du début de mon règne, c'est pourtant évident, j'ai même eu le droit de pointer du doigt le logo de Wrestlemania ! Si c'est pas la preuve que je serai le prochain champion, je sais pas ce qu'il vous faut !

 

 

Toujours est-il que cet épisode de Smackdown a été un pur concentré de catch. Presque pas de blabla, juste des matchs. Si le fan que je suis, qui préfère suivre les rivalités comme une série télévisée, avec leurs développements et leurs coups de théâtre, regrette un peu de ne pas avoir eu un peu plus de promos à se mettre sous la dent, force est de reconnaître que l'action offerte cette semaine par le show bleu a été de bonne qualité, et saura ravir ceux qui privilégient la technique entre les cordes aux grands discours. De ce point de vue, Smackdown est le produit parfait, le cadeau que la WWE offre chaque semaine aux amoureux du ring. Et en cette semaine de saint Valentin, ces derniers ont été gâtés !

 

 


Quant aux autres, ils ont dû passer un bon week-end, eux aussi.

 

 

 


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