Cachez ces « Faces » que je ne saurai voir

Take me to the magic of the moment, on a glory night, where the children of tomorrow dream away, in the wind of change.

Scorpions, Wind of Change

 

La mise au ban définitive d’AJ Styles n’aura pas suffi à rassasier les ardeurs de la direction floridienne. Il ne fait pas bon vouloir contrarier le règne de Magnus 1er, si bien qu’il a fallu, en guise de futurs challenges pour son Champion, pondre une nouvelle storyline des plus risquées.

 

 

Les deux prochains sur la liste des vrais/faux départs ?

 

 

Nalyse-Synthèse TNA Impact du 16 au 30 janvier 2014

 

Take me to the magic of the moment, on a glory night, where the children of tomorrow dream away, in the wind of change.

Scorpions, Wind of Change

 

La mise au ban définitive d’AJ Styles n’aura pas suffi à rassasier les ardeurs de la direction floridienne. Il ne fait pas bon vouloir contrarier le règne de Magnus 1er, si bien qu’il a fallu, en guise de futurs challenges pour son Champion, pondre une nouvelle storyline des plus risquées.

 

 

Les deux prochains sur la liste des vrais/faux départs ?

 

 

Nalyse-Synthèse TNA Impact du 16 au 30 janvier 2014

 

 

Avant-propos : Alors qu’elle promettait une édition spéciale pour le soir du 16 janvier, la fédération d’Orlando a fini par diviser le programme de Genesis en deux shows distincts. Avant d’entamer une mini-tournée européenne et de reprendre sa salve d’enregistrements jusqu’au PPV LockDown, qui aura lieu début mars. Aussi me suis-je laissé tenter par un résumé global des évènements ayant ponctué la deuxième quinzaine de janvier. Les épisodes complèts des 2 et 9 janvier sont disponibles ici et .

 

Du bas de carte au main event, voici ce qu’il faut retenir d’Impact.

 

En premier lieu les résultats rapides des combats disputés à l’antenne lors des trois shows concernés :

 

16 janvier

1-Samoa Joe, James Storm, Gunner, Joseph Park, Eric Young & ODB battent Christopher Daniels, Kazarian, Robbie E, Jessie G, Zema Ion & Lei’d Tapa.

2-Bully Ray bat Mr Anderson (no disqualification match).

3-Madison Rayne bat Gail Kim et devient la nouvelle Championne des Knockouts.

4-Ethan Carter III bat Sting

 

23 janvier

1-Gunner bat James Storm (mallette pour une chance au titre mondial en jeu).

2-Austin Aries bat Chris Sabin et devient le nouveau Champion de la X-Division.

3-Kurt Angle bat Bobby Roode (Steel Cage Match)

4-Samoa Joe bat Rockstar Spud

5-Magnus bat Sting (TNA Heavyweight Championship vs Contract)

 

30 janvier

1-Madison Rayne & Velvet Sky battent Gail Kim & Lei’D Tapa

2-Gunner & James Storm battent Bad Influence (la mallette de Gunner était supposément en jeu)

3-BroMans battent Eric Young & Abyss par DQ (TNA Tag Team Championship)

4-Samoa Joe & Kurt Angle battent Magnus & Ethan Carter III (Title shot vs Retirement Match)

 

Thème par thème, les faits saillants et perspectives apparues :

 

 

Titre X-Division et mésentente Chris Sabin/Velvet Sky

 

Après avoir tourné autour du split depuis de longues semaines, la relation entre l’ancien Motor City Machine Guns et la jolie niaise (du moins en kayfabe) s’est enfin soldée. En premier lieu, Sky n’a rien trouvé de mieux que prendre pour conseiller conjugal l’ennemi du moment de son fiancé, alias Austin Aries. S’en est suivi une revanche entre les deux hommes (la belle en réalité puisqu’ils se sont déjà échangés la ceinture mutuellement) où la demoiselle acceptait d’être enfermée dans une cage pour ne pas influer sur la rencontre. Lors de l’édition du 23, The Greatest Man Than Ever Lived s’empare ainsi du titre X-Division pour la 4e fois de sa carrière. Une semaine plus tard, Velvet signifie clairement à Sabin que leur relation est terminée.

 

Où peut bien aller le titre X-Division, deuxième en importance dans la compagnie et autrefois même disputé en main event ? Aucune émergence de prétendants, ni la moindre mention du fait que Zema Ion possède la mallette donnant droit à une chance à cette ceinture. Côté cœur, notons que la fin de son association avec Sabin donne l’occasion à Sky de reprendre du galon dans la division Knockouts. Aussi l’a-t-on vu refaire équipe avec son ancienne alliée des Beautiful People, Madison Rayne.

 

 

Notons l’investissement pour une cellule dorée alors qu’il lui suffisait de rester aux vestiaires.

 

 

Fin de la domination de Gail Kim chez les Knockouts

 

Ce qui nous amène à l’un des éléments importants niveau sportif : le changement de propriétaire du Championnat chez les Knockouts. Sans surprises, c’est Madison Rayne qui a coiffé une cinquième couronne à son palmarès, ceci malgré une agression préalable dans les coulisses par la paire Kim/Tape-La.

Point de dissension encore chez le duo heel et guère de perspectives dans cette division : Sky revient à l’action dans l’ombre de la Championne, ODB n’est plus intéressée par la course au titre, la bodyguard de Kim ne semble toujours pas décidée à faire cavalier seul.

 

 

Même que ça ne s’est pas terminé par Roll Up.

 

 

La résistible ascension de Samuel Shaw

 

 Le comportement du jeune homme à la gimmick toute droite sortie d’American Psycho continue d’intriguer, sans véritablement passionner. Il s’est d’abord distingué en matraquant un no name en backstage (apparemment nommé Serg, le mari de Dixie Carter dans la vie civile, mais je ne suis pas assez smart pour le confirmer), pour le seul tort de l’avoir tancé sur son attitude vis-à-vis de Christy Hemme. Bizarrerie de cette agression, Shaw a utilisé une des chaussures de sa victime, en la reniflant au préalable (trip fétichiste à la Snitsky en 2005 ?). Nous le retrouvons, non en action, mais dans son appartement, lors du show le plus récent. Il coule apparemment des jours heureux avec Christy, qui ne soupçonne pas la moindre déviance chez son galant, mais un plan nous dévoile une pièce où en bon obsédé il a emmagasiné des photos de sa dulcinée.

Un plan mille fois dans tout soap-opera qui se respecte, mais le catch (américain du moins) n’est-il pas le meilleur d’entre eux ?

 

 

Encore un qui a dû beaucoup jouer à la poupée petit.

 

 

Joseph Park/Abyss, sortie de route ?

 

Lors du brawl inaugural du 16 janvier nous avons peut-être assisté à la dernière apparition de Joseph Park dans son complet veste de sport/jogging. En effet, le plan concocté par Eric Young pour réanimer la bête qui sommeille en son équipier a porté ses fruits. Pour preuve, même les trublions de Bad Influence ne s’aventurent plus à réaliser des mind games sur l’ancien guignolo de service. Désormais impliqué dans une rivalité face aux Champions par équipe, c’est bien sous la gimmick d’Abyss qu’il accompagnait le « scientifique » barbu. Le Monster s’est tant déchaîné contre les éléments, arbitre inclus, que les BroMans ont conservé leurs breloques par DQ. Dans la foulée, Young himself n’a pas été à l’abri de la fureur du spécimen étudié, mais toujours aussi relax il a prétendu que son plan était toujours en cours. Ainsi prévoit-il d’y apporter la touche finale : un affrontement one an one entre Park/Abyss et lui-même.

Lors de la première édition de février la storyline de deux ans d’âge devrait donc être close. Prémisses d’un heel turn ? En l’absence actuelle de top faces (voire le développement des points suivants), ce ne serait pas du meilleur goût.

 

 

Et même que j’ai déjà prévu de jobber tellement j’ai trois coups d’avance.

 

 

Bully Ray vs Mr Anderson, bientôt le point final

 

Au milieu du chaos constitué par l’affrontement entre le personnel « corporate » favorable à la loi de Dixie et les rebelles, la feud entre les deux anciens Aces & Eights se démarque. Les deux hommes ne sont obnubilés que par leur haine réciproque et ne prennent parti pour aucun des camps. Bully Ray l’a emporté dans un street fight pour mettre les compteurs à zéro, en réponse à la bataille perdue qui l’avait forcé à dissoudre le clan. Reste à disputer la belle pour solder la guerre. Et de l’initiative de l’ancien Dudley ça se fera dans le cadre d’un Casket Match, stipulation d’autant plus rare à la TNA. Anderson a accepté la condition sans moufter, tout juste s’offusque-t-il des sempiternelles menaces envers sa femme enceinte.

La feud tourne clairement en rond, on peut espérer de ce duel une fin radicale et une vraie réorientation des deux hommes. Déception aussi quant à la stagnation de la nouvelle gimmick de Ray. Sa dernière promo n’était pas imprégnée du caractère mystique des précédentes. Est-il voué à rester seulement le Bad Ass qui lâche des « Do you know who Iam ? ».

 

 

Hmm, Knux et Garett Bischoff tu les as enterrés ou brûlés ?

 

 

Gunner et James Storm réconciliés… pour le moment

 

Pour le coup les bookers nous prennent totalement au dépourvu. Non seulement les deux barbus n’ont pas débuté une véritable feud malgré des semaines de tension, mais l’ancien soldat a précieusement conservé sa mallette. Pourtant, il s’avère candidat à la mise en jeu à chaque soubresaut, sans la moindre contrepartie à chaque fois. Storm a d’abord échoué lors de sa 2e tentative de substitution, puis ce fut au tour du duo Daniels/Kaz de s’y casser les dents, alors que le Fallen Angel mettait en doute la véracité de la pacification entre Gunner et son ancien équipier.

Dans un speech mêlant des faits réels le Cow-Boy a assuré son respect au guerrier qu’est Gunner, s’excusant même pour avoir été traversé d’un sentiment de jalousie.

Peut-on considérer cette volte-face comme une réaction paniquée pour sauver une équipe dans un roster en étant peu pourvu ? Ou d’une fausse piste pour amener de meilleure manière la trahison de Storm ?

 

 

Un petit emprunt de mallette comme ça en passant ?

 

 

La contestation de la Dixie/Magnus Era

 

Après les départs successifs de Jeff Hardy et AJ Styles, il ne restait guère que Sting pour dénoncer les agissements scandaleux du gang de Dixie. Au soir du 16 janvier, il est rejoint dans sa quête par Kurt Angle, au moment même où Bobby Roode est en passe de devenir l’homme de main le plus zélé de la présidente. En s’appuyant sur sa rage d’avoir été envoyé aux fraises pendant le pilonnage d’AJ Styles, le médaillé Olympique se replace en haut du pavé. Il assoit son ambition retrouvée d’une victoire (enfin !) d’une courte tête dans son duel en cage avec Roode. Aussi s’estime-t-il à présent digne de rejoindre Sting au Hall of Fame d’Orlando. Évoquons d’abord le cas de ce dernier. Arnaqué dans un premier temps par un compte rapide de Magnus, guest referee, lors de sa joute face à Ethan Carter III, The Icon n’a rien trouvé de mieux que de risquer son contrat contre un match pour le titre. Suite à une nouvelle défaite inévitable, voilà le Stinger qui rejoint la charrette des stars récemment déchues.

Trois top faces balayés en un mois de temps, ce qui doit constituer une espèce de record. Et ouvre une légitime suspicion. À l’heure où on s’interroge sur la réalité du départ de la WWE de CM Punk, que penser de la désertion de trois stars dans une compagnie en péril ?

Toujours est-il que l’horizon des faces solides pouvant s’opposer à Magnus et la direction protectrice se rétrécit. Si l’on excepte Angle et Joe (voir par ailleurs), chacun est affairé à ses petites affaires.

Une autre brise souffle néanmoins dans les bronches de Dixie Carter via des heels affamés. D’un côté Bobby Roode qui s’impatiente de ne toujours pas être récompensé de ses bons états de services, d’un autre EC3 qui éprouve de plus en plus de difficultés à masquer son ressentiment face au manque de gratitude du Champion mondial. Le neveu Carter conteste à demi-mot la propension de Magnus à affirmer être seul responsable de ses accomplissements, notamment la mise sur la touche des trois concurrents mentionnés. Lors du dernier show, Magnus a aussi cité tous les nouveaux talents qui incarnent à ses yeux le futur du business, en zappant sciemment EC3, pourtant à ses côtés. Et si un inattendu face-turn venait pimenter un peu plus la course au titre ?

 

 

Bon pour l’instant, on dirait que tout le monde tire dans le même sens.

 

 

L’arrivée des Wolves et le nouvel investisseur

 

Leurs visages ne sont connus que des amateurs du circuit indy, mais hors de question pour la TNA de les faire débuter en catimini sur une nouvelle gimmick. Les American Wolves (Eddie Edwards et Davey Richards), simplement raccourcis en Wolves, ont lancé ce qui s’annonce comme la plus importante storyline des prochaines semaines. Sans livrer le moindre combat, puisqu’ils sont apparus seulement en tant que représentants d’un mystérieux investisseur, ayant racheté majoritairement la fédération, si bien que Dixie elle-même aurait de quoi trembler pour son poste. Alors qu’elle pensait soumettre le duo à un match d’essai, elle apprend de leurs bouches qu’ils ont déjà un contrat en poche. D’autres informations accréditent ensuite le rôle d’un homme important dans l’ombre. Ainsi, au début de l’édition du 23, un avocat évoque des conseils d’administration où les membres découvrent que des décisions ont été conclues sans leur aval. Ces dispositions visent notamment à ce que les adversaires de Magnus bénéficient toujours d’un allié aux abords du ring. Sting aura eu droit, en vain, au soutien de Samoa Joe. Les Wolves se présentent par ailleurs comme porteurs d’une genèse, l’avènement de catcheurs n’usant pas de pitreries, mais se contentant de dominer leur sujet. Après quelques tergiversations, l’épisode du 30 se conclut par le dévoilement de l’identité de l’homme-mystère : MVP !

 

Effet Tito Ortiz again ? Et bien peut-être pas cette fois-ci. Même si cette arrivée sort vraiment du néant, la foule a réagi positivement et le bonhomme possède un vrai pedigree sur le circuit catch. Autre bonne idée, avoir choisi la bruyante foule de Glasgow pour accueillir la révélation. Méfiance quant à ce type d’angles, toujours boiteux, le soufflet retombant souvent plus vite que le suspense précédemment induit. Se dirige-t-on vers une Ruthless Agression Era façon TNA ? Une ère des catcheurs techniques privilégiés aux showmen ? Une mesure audacieuse, à modérer compte tenu de l’apparent paradoxe qui veut que ce soit un gros booking qui l’introduise.

 

 

Ce petit aperçu était assez rudimentaire niveau technique.

 

 

Samoa Joe, un vrai push ?

 

Comme à chaque fois depuis la fin de son unique règne mondial à Bound For Glory 2008, Samoa Joe revient sans aucun préavis dans le title picture. Peu en vue jusqu’au milieu du mois de janvier, l’un des catcheurs préférés de la Smartosphère est soudain redevenu la Samoan Submission Machine des beaux jours. Lors du six contre six entre les alliés de Dixie et les rebelles, c’est à lui que revient l’insigne honneur de conclure via l’abandon de Christopher Daniels. La semaine suivante, il atomise Rockstar Spud, alors que ce dernier est censé être un des petits protégés du Système Carter. Et le meilleur pour la fin, il parvient à faire taper le Champion en titre dans un deux contre deux aboutissant à déterminer le nouveau challenger.

Quelle chance pour Joe de s’emparer du titre à LockDown ? À mon sens aucune. Tout ceci semble monté de manière fort précipitée, compte tenu de l’actuel flou contractuel d’autre main eventers. Certes Magnus devra se résoudre à disputer un véritable un contre un (irruption de l’investisseur à prévoir), ce qui donnera sans doute lieu à un bel affrontement, mais rien de plus à espérer pour l’éternel challenger de transition. Souvenez-vous Big Show avec Randy Orton récemment, la fonction est ici la même. En attente de nouvelles dispositions en rapport avec Jeff Hardy, Styles voire Sting.

 

 

Champion « in progress » depuis plus de cinq ans, à quand la fin du téléchargement ?

 

 

Quand on suit les évènements de manière lointaine, Impact Wrestling semble avoir (re)pris une allure foutraque. Ce que les contraintes d’enregistrements enchaînés n’aident pas à masquer. Pourtant, le show gagne en ambition ce qu’il perd en clarté. Autrement dit, les angles et storylines sont plutôt surprenants et originaux, les statuts des catcheurs ne sont pas figés (qui sera challenger après Joe par exemple ? Impossible de le dire clairement) et les raisons d’espérer nombreuses (EC3 face ? Wolves, MVP, Storm heel ?, une dernière relance des TNA Originals ?).

Après trois mois de commandement implacable, la Dixieland Era connaît ses premières fissures. Et pour une fois le contre-pouvoir n’est pas entre les mains de papys du catch (pas de Flair, Hogan ou Jarrett). Il est donc encore temps de croiser les doigts vis-à-vis de ce renouveau.

 

 

La loi c’est moi, et ne vous avisez pas de comparer mon arrivée à celle de Paul Roma dans les Four Horsemen.

 

 


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