Le calme avant la tempête

Thanks for all the support. Keep being you guys, it's pretty cool.

CM Punk, 27 janvier

 

Vous l'attendez le Raw de ce soir hein ? Ne mentez pas, impossible d'être passé à côté de la bombe CM Punk, qui venait juste après le PPV le plus bouillant qu'on ait vu depuis longtemps. La révolte est là, la révolution est-elle en marche ? Peut-être, mais la couleur de la révolution c'est le rouge – pour l'instant on voit la vie en bleu.

 

 

Enfin, pas tout le monde.

 

 

Nalyse de Smackdown du 31 janvier

 

Thanks for all the support. Keep being you guys, it's pretty cool.

CM Punk, 27 janvier

 

Vous l'attendez le Raw de ce soir hein ? Ne mentez pas, impossible d'être passé à côté de la bombe CM Punk, qui venait juste après le PPV le plus bouillant qu'on ait vu depuis longtemps. La révolte est là, la révolution est-elle en marche ? Peut-être, mais la couleur de la révolution c'est le rouge – pour l'instant on voit la vie en bleu.

 

 

Enfin, pas tout le monde.

 

 

Nalyse de Smackdown du 31 janvier

 

 

Il y avait un côté machine temporelle en stand-by dans ce Smackdown : diffusé après les « événements » (comprenez le buzz Punk, qui ceci dit ne venait qu'après une longue période de doute sur les intentions de la WWE), inutile pourtant d'y chercher des réponses – l'enregistrement ayant eu lieu « avant ». On aura peut-être des réponses à Raw, et peut-être pas ; work, pas work… Mais après tout est-ce bien important ? Voyons un peu ça, après promis je passe à Smackdown.

 

Il y a un vieil adage dans le catch, je vais mal le citer mais les encyclopédistes du CDC Universe me corrigeront : « règle n°1 : dans le catch tout est prévu ; règle n°2 : en cas d'imprévu se référer à la règle n°1 ». Eh oui, on ne saura peut-être pas avant longtemps ce qui s'est vraiment passé dans les coulisses du dernier Raw de janvier 2014, mais l'important est de toute façon ce que la WWE va en faire pour nous raconter des histoires. Et ça vaut pour Bryan, et ça vaut pour ce sentiment général depuis quelques mois, ce « ils nous prennent pour des cons ou ils ont un truc de prévu ? ». Une chose est sûre les fans seront nombreux à regarder Raw, y compris parmi les plus furax ; mais une chose est sûre aussi c'est qu'ils peuvent jeter un coup d'oeil à ce SD, il en valait la peine et il s'y est même passé des trucs !

 

 

Il y avait aussi de la lecture.

 

 

Pas moins de sept matchs en fait, confirmant l'idée que le ring est roi dans le show bleu. Sept matchs mais quand même pas tous inoubliables, alors voilà en gros ce que ça a donné :

 

* Antonio Cesaro a battu Dolph Ziggler, enjeu : la 5e place dans l'Elimination Chamber

* Fandango a battu Xavier Woods, enjeu : une deuxième part de flan à la cafèt

* Ryback & Curtis Axel ont battu les Prime Time Players, enjeu : un abonnement à Nous deux

* Christian a battu Jack Swagger, enjeu : la 6e place dans l'Elimination Chamber

* Kofi Kingston a battu Damien Sandow, enjeu : une place de challenger au titre mondial (ah ah ! Du calme Kofi, je déconnais)

* Cody Rhodes a battu Road Dogg, enjeu : un avantage psychologique décisif (forcément) avant le match en cage de Raw pour le titre par équipes

* The Shield a battu Daniel Bryan, Sheamus et Rey Mysterio, enjeu : la gloire, l'argent et les femmes (bah quoi ? C'était le main event)

 

 

Ça marche !

 

 

À force d'être essentiellement dans l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel : c'est très vrai, n'empêche que je vais commencer par l'accessoire, dans le but inavoué (enfin, plus maintenant) de créer une montée dramatique dans mon récit et de retenir l'attention de mon auditoire. Fandango et Woods, donc – mais là on n'est pas même pas dans l'accessoire. Et les PTP, Titus O'Neil et Darren Young.

 

La WWE doit répondre à pas mal de questions en ce moment, elle a commencé par répondre à une que personne ne lui posait : « Titus et Darren sont-ils amis pour la vie ? ». Réponse : non, Titus ayant balancé son pied dans la figure de son camarade qui venait de perdre contre Axel. C'est vrai que perdre contre le plus beau duo de plombés de la compagnie c'est pas glorieux. Les chances de voir Darren Young en solo devenir une star de la WWE sont à peu près nulles ; celles de Titus un peu meilleures mais de peu, d'autant qu'au rayon big man on a aussi eu une vidéo d'Alexander Rustev, qui arrive et qui a une blonde dans son clip (avec un -c), trop cool.

 

 

Allez fais un effort, c'est la dernière fois qu'on doit faire ça !

 

 

Côté midcard on a eu deux matchs sympa mais… sympa. Des matchs de Smackdown quoi, qui « entretiennent la rivalité » comme on entretient l'amitié par de petites attentions agréables mais vite oubliées. Kingston a donc battu Sandow ; quand on y pense il doit avoir un bon ratio de victoires en carrière le Kofi, un des meilleurs parmi les midcarders, mais voilà quoi. Quant au match par demi-équipes ce n'était qu'une mise en bouche pour un nouveau match de championnat, en cage donc, ça devrait donner. Et puis ce qui est drôle avec cette rivalité c'est qu'on peut la prendre au premier degré (on divise les Rhodes pour un affrontement fratricide annoncé de longue date) ou extrapoler à l'envi (Triple H place ses pions, on va avoir une meta-storyline de ouf où tout ce qui se passe depuis des mois va prendre sens). Par contre on peut aussi se dire qu'avec les PTP qui s'engueulent, les Real Americans aussi, et le titre donné à des vieux, la division tag ne commence pas super bien l'année…

 

 

– Et en pirate, je peux être champion du monde ?
– Non.

 

 

Il nous reste donc trois matchs à voir, dont les deux plus importants n'étaient en fait pas le main event ; il s'agissait carrément de finir de remplir l'Elimination Chamber ! Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle va avoir de l'allure. Orton, Cena, Bryan, Sheamus, Christian, Cesaro ! Ça donne franchement envie de voir le match, surtout avec par exemple un Lesnar qui pourrait bien tourner autour de la cage (oui, Lesnar est un fauve un peu spécial qui tourne à l'extérieur des cages en regardant ses proies qui sont à l'intérieur).

 

Cesaro a été le premier qualifié, lors du match d'ouverture de la soirée (précédé quand même de quelques minutes d'images du Raw précédent). Un excellent match pour mettre dans l'ambiance, même si le résultat n'est pas très surprenant. Ziggler reste coupé du haut de la carte pour l'instant, on parle même de râleries en coulisse, ce fameux « on » si actif en ce moment. Quant à Cesaro il continue de grimper les échelons peu à peu. Il a vraiment du potentiel, son style est assez unique et il multiplie les prises spectaculaires (contre Ziggler, cette souplesse à la verticale, debout dans le coin sur la deuxième corde, ouch !). J'ai entendu que le boxeur Floyd Mayweather avait perdu un pari de 10 millions sur le Super Bowl, s'il veut il peut aussi parier que Cesaro gagnera le match de la Chambre – ça n'arrivera pas, mais il ira loin le petit Suisse !

 

 

On ne dirait pas mais sur cette photo il y a un homme qui descend et un qui monte.

 

 

Mayweather peut aussi parier sur Christian, quand on y pense. Ou alors mettre une petite pièce sur un turn à venir : après sa victoire sur Swagger il a été interviewé et ses rodomontades, quoique classiques, peuvent annoncer un nouveau passage du côté obscur quand il aura perdu, par la faute du monde entier évidemment. À voir, il est toujours populaire mais de toute façon quoi qu'il fasse ce sera sûrement réussi et le public suivra ! Pour Swagger par contre, une disparition plus ou moins progressive et plus ou moins partielle de l'antenne semble probable. Bah, il lui restera le CDC Award du catcheur le plus sous-utilisé, il a l'habitude.

 

 

Heureusement que la droite est divisée, ça laisse un peu d'espoir.

 

 

Quant au main event… eh bien, parlons d'abord du seul gros segment parlé de la soirée. Le Shield était réuni dans le ring, et le ton est vite monté entre Ambrose et Reigns qui évoquaient leurs souvenirs du Rumble – mais Rollins est intervenu. Au passage, en vantant les mérites du groupe, il a précisé qu'ils faisaient tellement peur que personne n'osait les défier pour le titre US – un petit clin d’œil pour dire que ce dernier n'est pas complètement oublié, c'est bien vu. Mais l'essentiel était surtout de lancer un défi aux Wyatt, qui ont coûté au Shield la qualification à l'EC en intervenant à Raw. La guerre est déclarée !

 

Sauf que non : HHH est venu et il a parlé, pas de guerre, laissez pisser les gars, c'est pas la fin du monde. La vache, ça c'est de la pacification, l'ONU devrait prendre exemple ! Ouais, mais réfléchis, me dis-je soudain à moi-même : Reigns a dit qu'il en avait rien à secouer, et HHH a finalement cédé – le Shield affrontera la famille Wyatt à Elimination Chamber. Bon, pour l'ONU c'est pas la peine finalement…

 

 

Ils préfèrent la diplomatie bilatérale.

 

 

Par contre pour le Shield la partition continue d'être finement jouée : on voit des tiraillements, mais finalement le groupe est toujours uni ; ils affrontent trois faces en main event, mais vont affronter des heels à EC… Deuxième adage de la soirée : « dis-moi qui tu affrontes et je te dirai si tu es face ou heel ». Le Shield est pour l'instant toujours heel, mais ils commencent à défier HHH et vont être opposés à un groupe encore plus heel qu'eux ; il y a du turn dans l'air, on le savait mais là aussi ça progresse petit à petit, on prend le temps, on soigne cette belle histoire. On laisse plusieurs portes ouvertes, et c'est très bien comme ça.

 

Cette fois causons un peu du main event. Quoi qu'il n'y ait pas tant de choses à dire… On note quand même que les sifflés-malgré-eux du Rumble, Sheamus et Mysterio, ont été associés à Bryan – peut-être un moyen de remonter leur cote, même s'ils ne sont pas à blâmer dans l'affaire. Tout le monde a fait le job mais il n'y avait pas plus d'enjeu que ça dans ce match, conclu par Reigns qui a fait le tombé sur Rey Mysterio.

 

 

Finalement ce sont de braves garçons, étonnant non ?

 

 

Pour les enjeux, rendez-vous à Raw… Mais quels enjeux ? Que peut-on attendre de ce Raw ? Tout, ou rien, ou quelque part entre les deux. Sur notre forum un sujet a ouvert à propos de la semaine la plus mouvementée de l'histoire de la WWE, intitulé contesté par certains ; alors, il se passe quelque chose en ce moment ou pas ? Objectivement ce qu'on peut constater c'est une fronde grandissante des fans, dans les salles et sur le web ; des fans mécontents de l'écart entre leurs attentes et le spectacle proposé – et qui, en manifestant leur colère, augmentent cet écart ! C'est la magie du catch. Et c'est ça le défi qui est posé à la WWE et auquel elle va devoir répondre d'une façon ou d'une autre.

 

Fan inconditionnel et éternel de CM Punk, je me garderai bien de tout pronostic le concernant. Cette élimination par Kane au Rumble sera-t-elle la dernière image qu'on aura de lui dans un ring ? Va-t-il revenir en heel machiavélique, son meilleur rôle, pour affronter Bryan en main event de Wrestlemania et faire exploser les kiffomètres d'un paquet de fans ? Vince va-t-il débarquer à Raw pour coller une soufflante à son gendre et nommer Punk manager general pour mettre fin à la gabegie ? Est-ce que Cena va devenir heel pour laisser la place de top face à son beauf ? Et Brock, et le Taker, et Sting tant qu'on y est ? Et Tororigolo, ne serait-ce pas lui qui a tout manigancé depuis des mois dans le but d'établir la domination des nains déguisés sur le monde ? Dans quelques mois nous serons peut-être très déçus de la Road et de sa conclusion, très tristes d'avoir perdu notre idole, mais pour l'instant il est encore l'heure de rêver un peu !

 

 

Oh my god, quelle alliance secrète se cache derrière ces trois poings réunis ? À vous d'inventer !


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