Ceinture de Plomb 2013 : Résultats

Rien n'est bon ou mauvais en soi, tout dépend de notre pensée.

William Shakespeare

 

Les débats furent acharnés, la liste de quinze regorgeant de candidats sérieux à la victoire finale. Nos 165 votants ont fini par désigner un podium de rêve dominé par un vainqueur qui en 2013 a tutoyé le sublime.

 

 

Viens chercher, grand. Tu l’as bien méritée.

 

 

Ceinture de Plomb 2013 : Classement final

 

Rien n'est bon ou mauvais en soi, tout dépend de notre pensée.

William Shakespeare

 

Les débats furent acharnés, la liste de quinze regorgeant de candidats sérieux à la victoire finale. Nos 165 votants ont fini par désigner un podium de rêve dominé par un vainqueur qui en 2013 a tutoyé le sublime.

 

 

Viens chercher, grand. Tu l’as bien méritée.

 

 

Ceinture de Plomb 2013 : Classement final

 

 

Facilitons leurs recherches aux historiens du futur, et rappelons qu’il était demandé aux lecteurs d’établir un classement entre les quinze Superstars recensées ici. Le mieux classé obtenait 15 points, le deuxième 14 et ainsi de suite jusqu’au quinzième, qui obtenait un point. Ainsi, l’amplitude des scores oscille entre 165 (score qu’obtiendrait un candidat systématiquement classé dernier de la liste par tout le monde) et 2475 (score maximal imaginable pour un candidat de consensus que chacun aurait classé premier, lui offrant donc 15 points).

 

Le classement final présenté ci-dessous vous indique le nombre de points obtenu par chacun, ainsi que la moyenne sur 15 à laquelle ce score correspond, et qui est bien plus parlante. Rappelons que les records appartiennent, pour le score le plus bas, à l’Undertaker en 2012 (moyenne de 2,00 tout rond) et pour le record de points à Sin Cara, sacré en 2011 (9,78 points).

 

 

Restez bien avec nous, c’est à peine croyable : il a explosé le record de Sin Cara !

 

 

Classement 2013

 

 

15. Damien Sandow, 541 (3,27)

 

Finir quinzième dans cette consultation est une sorte de bâton de maréchal que le CDC Universe accorde à des catcheurs injustement inclus dans la liste d’infamie, ou simplement trop doués pour être cloués au pilori, même à l’issue d’une année médiocre. Le pétillant Sandow rejoint ainsi un groupe prestigieux : cette place était revenue à Gail Kim en 2009, au Big Show en 2010, à John Morrison en 2011 et à l’Undertaker en 2012. Comme ses prédécesseurs, ce n’est pas le talent de l’Intellectual Savior qui lui avait valu sa nomination, mais ce que les bookers ont fait de son personnage : gimmick assez unique au départ, Sandow a été au fil des mois réduit au statut peu enviable de heel générique, perdant au passage non seulement sa mallette de Money in the Bank (premier heel à rater un cash-in) mais aussi la plupart de ses caractéristiques distinctives (peignoir, port du micro, slip rose, longues promos…). Il a cependant eu le temps de suffisamment marquer les esprits pour qu’on estime généralement que son année (seulement sa deuxième complète à la fédération, faut-il le rappeler) a été très correcte et lui a offert une belle exposition. Sa place en midcard semble en tout cas assurée, comme l’a attesté son title shot au titre Intercontinental en décembre, et c’est déjà très respectable.

 

 

Vous avez osé m’inclure dans cette liste honteuse ? Je n’aurai de cesse de vous harceler nuit et jour pour vous le faire payer ! Ma vengeance sera terrible ! Si vous ne me croyez pas, demandez à John Cena !

 

 

14. Natalya, 604 (3,66)

 

Il va falloir s’y faire : la replète Canadienne jouit chez nous d’une cote de sympathie inversement proportionnelle à son booking. Déjà, en 2012, elle avait fini douzième malgré un inimaginable gimmick de pétomane compulsive. Alors, que pouvait-elle bien espérer en 2013, année où elle cessa d’importuner ses collègues par ses flatulences ? Pas grand-chose, malgré tous ses efforts pour progresser dans la hiérarchie du plomb : longue association avec Khali et Hornswoggle, botchs inhabituels pendant ses rares matchs, rôle éminent dans l’inqualifiable Total Divas. Mais voilà, Natalya, elle peut nous faire une Chris Benoit demain, on n’aura toujours pas le cœur de voter pour elle à la CDP, c’est comme ça, faut se résigner.

 

 

Comprenant qu’elle n’aurait jamais elle-même la Ceinture de Plomb, cette fan est devenue une ring rat acharnée qui harcèle les stars l’ayant gagnée.

 

 

13. Triple H, 784 (4,75)

 

Un autre qu’on va peut-être arrêter de nominer, c’est Triple H : quatorzième en 2009 et en 2012, le voilà treizième en 2013. Le peuple CDCique ne lui tient pas rigueur de son ego aussi surdimensionné que son marteau, c’est confirmé. Il a eu beau en 2013 cannibaliser deux matchs sur trois de Brock Lesnar, enterrer Axel dès son lancement et faire tourner autour de sa précieuse personne à la fois la storyline de l’ascension de Daniel Bryan et celle de l’unification des titres de champion du monde, son aura est telle que les gens n’osent pas attenter à sa royale grandeur.

 

 

C’est à désespérer putain. Bon allez, cette année j’éclate Punk et Bryan en Handicap Match à Mania. Si avec ça j’entre pas au moins dans les dix en 2014, je perds toute foi dans l’IWC.

 

 

12. Jack Swagger, 927 (5,61)

 

Grosse désillusion pour les fans du grand Jack, qui espéraient qu’il gagne au moins quelque chose en 2013. Mais tout comme le titre poids lourds s’est dérobé à lui à Wrestlemania, tout comme les ceintures tag team lui ont échappé à TLC, la Ceinture de Plomb l’a nargué avant de disparaître à l’horizon. Il avait des arguments solides à faire valoir, croyait-il : une arrestation pour conduite en état d’ivresse doublée de possession de marijuana à la veille d’un World Title Shot à Wrestlemania ; une commotion cérébrale causée à Dolph Ziggler, alors champion du monde poids lourds ; un rôle de faire-valoir dans une équipe pourtant initialement centrée autour de son gimmick ; et un personnage extrêmement limite, toujours à la frontière du racisme le plus décomplexé. L’échec n’en est que plus cruel, et pose la question de son avenir : il semble acquis que cet homme-là ne touchera plus jamais à l’or, mais au vu de sa déconvenue dans la course à notre Ceinture, il semble bien qu’il n’a pas plus de chances d’obtenir un jour le plomb…

 

 

– Jack, pourquoi tu conduis si lentement ?

Je veux pas me faire griller par tous ces flics, parce que je suis complètement bourré.

Hein ? Mais y a pas de flics là !

Ah oui, merde, j’ai tout le temps des hallucinations quand j’ai trop fumé de shit.

 

 

11. Brodus Clay, 962 (5,83)

 

Il est assez parlant de voir Brodus Clay classé derrière Tensai dans ce classement : les deux hommes ont eu pratiquement la même année, à ceci près que Clay l’a finie à jobber en solo pour R-Truth et Xavier Woods. Pourtant, il termine onzième, comme si les lecteurs estimaient qu’il n’avait rien de mieux à espérer et qu’il n’y a donc aucune raison de le classer plus haut. Voilà qui en dit long sur ce qu’il reste de son image de « prochain monster heel » et sur les efforts qu’il faudra entreprendre pour ressusciter cette aura prometteuse qui l’entourait il y a trois ans…

 

 

Ah, c’est cool de redevenir un main eventer !

John, tu connais ce type ?

– Fais pas gaffe, c’est une photobomb.

 

 

10. The Big Show, 983 (5,95)

 

Voilà un homme dont la candidature a compté plusieurs avocats énergiques, mais qui s’est abîmée dans les fonds du classement. Le Big Show (100% de défaites en PPV, deux Last Man Standing perdus contre Del Rio, quatre turns, un procès gagné d’avance abandonné en échange d’un Title Shot perdu d’avance, j’en passe et des pires) n’arrive décidément pas à recueillir les suffrages des plombeurs cdcistes. Parce que c’est clairement un bon type, un acteur doué, un vétéran qu’on a appris à chérir et un catcheur phénoménal pour son gabarit. Comme Natalya, il suscite une sympathie qu’aucune année, aussi désastreuse qu’elle puisse être, ne saurait remettre en cause.

 

 

Attention, si vous me faites Ceinture de Plomb, je porte plainte contre vous, je fais fermer votre site et je vous fais condamner à une amende énorme !

 

 

9. Tensai, 1029 (6,23)

 

Peut-être faut-il voir dans cette place, plus proche de la première que celle de Brodus, l’effet de ce turn du 28 janvier, quand Tensai, encore en mode samouraï, s’était résigné à rejoindre les danseurs de funk. On avait déjà abandonné tout espoir pour celui qui avait terminé troisième à la CDP 2012, mais en janvier 2013, il a lui-même mis son gimmick à la poubelle, pour évoluer en un Sweet T. dans lequel on peine à reconnaître le « plus grand gaijin du catch japonais » qu’on nous avait annoncé… Certains votants ont voulu sanctionner ce seppuku symbolique.

 

 

Heu… bon… T’es content de nous avoir rejoints, finalement ? On a tout déchiré non ?

Laisse-moi mourir, Godzilla.

 

 

8. The Rock, 1072 (6,49)

 

Ce n’est pas parce qu’un homme est de taille moyenne qu’il faut croire qu’il est le croisement d’un nain et d’une géante, disait Alphonse Allais. Pourtant, il est à fort à parier que le classement moyen, voire médian, du Rock met cet adage à mal : s’il est huitième, ce n’est pas parce que la plupart des votants l’ont classé autour de cette place, mais parce qu’une grosse partie a voulu le mettre sur le podium et une proportion aussi importante l’a rangé parmi les derniers. Car évidemment, son cas divise. Ses adorateurs sont éperdus de reconnaissance : voilà une star bona fide de Hollywood qui vient se faire casser la gueule pendant trois PPV de suite, qui offre à la WWE un grand coup de projecteur en endossant sa ceinture de champion, et qui enfin passe le flambeau à son successeur John Cena en lui cédant le titre dans le main event de Wrestlemania, dans la plus pure tradition du business. Chapeau et merci, monsieur Johnson ! Ses détracteurs, eux, n’ont vu en lui qu’un bodybuilder vite essoufflé, dont le personnage ne se résume plus qu’à quelques catchphrases de la même façon que son catch ne se résume plus qu’à quelques prises, qui a enterré le règne historique de CM Punk et qui a squatté le main event de trois PPV, dont le plus important de l’année, au détriment de pros autrement plus méritants et qui, eux, sont là toute l’année. Le Rock — jamais cité par nos rédacteurs parmi les catcheurs de l’année, dont aucun des trois matchs n’a été mentionné parmi les meilleurs de l’année, dont aucun segment n’a été jugé digne d’être cité parmi les meilleurs de l’année — n’aura pas la Ceinture de Plomb, mais on peut lui décerner sans risquer de se tromper le statut de performer le plus polémique de 2013, c’est déjà quelque chose.

 

 

Déception pour les fans du Rock, qui avaient déjà commencé à acheter la panoplie de plomb.

 

 

7. Rosa Mendes, 1107 (6,71)

 

On arrive dans la première moitié du classement, et c’est bien la première fois que Rosa Mendes est classée aussi haut où que ce soit. Etant donné qu’on ne l’a pratiquement pas vue de l’année, cette septième place est remarquable : en à peine quelques apparitions, celle qui est désormais un vétéran (elle est l’une des divas en activité les plus anciennes) a réussi à nous convaincre de l’inclure dans la liste et à vous convaincre de lui accorder plus de points qu’à des favoris comme le Big Show ou Jack Swagger. Son secret : un mélange de stagnation au niveau le plus bas en termes de capacités in-ring, de choix désastreux en matière de vêtements et d’écarts backstage — à savoir son renvoi de la tournée européenne pour alcoolisme. Cela dit, elle a une bonne excuse. Elle qui en début d’année se trémoussait pour Primo et Epico a été remplacée dans ce rôle par… un nain en costume bovin. On comprend qu’elle cherche la consolation dans la dive bouteille.

 

 

– Fais le taurillon pour voir ?

Heu… Bêêêêê ?

Hum. T’es virée.

 

 

6. Bo Dallas, 1224 (7,41)

 

Et dire que certains ne voulaient pas l’inclure dans la liste des quinze, au motif que son passage dans le grand roster a été trop rapide pour qu’on s’en souvienne réellement ! Il a suffi à Bo Dallas d’un embryon de feud moisie avec Wade Barrett pour obtenir cette très belle sixième place. Dieu seul sait ce que le jeune homme pourra accomplir une fois incorporé pour de bon dans la cour des grands !

 

 

Le silence total qui suit une promo de Bo Dallas, c’est encore du Bo Dallas.

 

 

5. Wade Barrett, 1242 (7,52)

 

Dallas est immédiatement précédé de l’homme dont il a contribué à plomber l’année, quand bien même Wade s’en est très bien chargé lui-même, par la grâce d’un run de champion IC très oubliable, d’une absence de trois mois parce qu’il avait oublié de faire renouveler son visa et surtout d’un retour, en décembre, avec un gimmick digne de Michael Cole époque « May I have your attention please ? ». Vertigineux quand on repense aux débuts, en 2010, de celui que nous avions alors désigné rookie de l’année devant Daniel Bryan et Alberto Del Rio…

 

 

Mauvaise nouvelle pour toi, Wade : même si tu fermes les yeux très fort, ce cauchemar ne va pas disparaître.

 

 

4. Eva Marie, 1410 (8,54)

 

Il arrive parfois qu’une diva réussisse une performance inattendue dans notre consultation. Alors que le temps d’antenne dévolu aux femmes est minimal, et qu’on pourrait donc s’attendre à ce que les rares candidates retenues dans notre liste n’apparaissent que dans les dernières places, certaines parviennent pourtant, par leur nullité crasse, à attirer énormément de suffrages sur leur nom (plutôt leur prénom, d’ailleurs, vu qu’à la WWE les femmes, comme les animaux, n’ont généralement pas de nom de famille). Ainsi, les Bella Twins ont fini quatrièmes en 2009 et Aksana a obtenu une magnifique deuxième place en 2012 (a contrario, la première représentante féminine s’est retrouvée dans les tréfonds du classement en 2010 — Rosa Mendes, onzième — et en 2011 — Maxine, treizième). Eva Marie, qui affiche à son palmarès deux matchs dans le roster principal en 2013, chaque fois à quatorze participantes (le sept contre sept des Series et la revanche lors du Raw du lendemain) a donc réussi une véritable performance en se classant quatrième avec un temps d’antenne aussi microscopique. Mais il est vrai qu’à l’inverse par exemple de sa comparse JoJo, l’élève des jumelles Bella incarne jusqu’à la caricature tout ce qu’on déteste dans le catch féminin tel que le conçoit Vince : une inaptitude totale dans le ring couplée à une beauté physique aussi artificielle que vulgaire.

 

 

– Dites les filles, j’ai trouvé ce vibro par terre, les piles ont l’air bien insérées, mais il ne vibre pas du tout !

Heu, Eva… C’est un micro. T’es censée parler dedans.

– Oh là là, il me reste tellement de choses à apprendre !

 

 

3. The Miz, 1503 (9,10)

 

Jamais, à l’exception du cas très particulier de Khali, un ancien champion du monde n’avait atteint le top 5 de la Ceinture de Plomb. Le Miz, dont la grandeur ne remonte pas à si loin (il entre en champion WWE dans Wrestlemania XXVII, en 2011, et repart toujours champion après avoir vaincu Cena), est donc le most must-see membre du podium de la CDP de tous les temps ! Chapeau à lui. Il fallait en faire beaucoup pour accomplir un tel exploit, et l’Awesome One y a mis tout son cœur. Il a montré à chaque match et à chaque promo, toute l’année durant, que le rôle de face ne lui convient absolument pas. Ce type possède naturellement une tête à claques de compétition, et même si son perso de face était censé être « impertinent », on a envie de le détester, pas de le soutenir, surtout étant donné que son catch est tout sauf spectaculaire — et ce n’est pas l’incorporation de la Figure Four, prise de soumission la plus laide de l’histoire, qui y change quoi que ce soit. C’est bien simple, les seules fois où le Miz a provoqué des applaudissements, c’est quand un heel lui explosait la gueule — Big Show, Orton, Cesaro peuvent en témoigner. Conscient de s’être égaré, Mizou a tenté de turner en fin d’année, pour l’une des histoires les plus grotesques depuis longtemps : il a dû immédiatement redevenir face, apparemment parce que la WWE a décidé qu’il fallait promouvoir son film de Noël et qu’il devait donc être gentil à ce moment-là… Une bonne couche de connerie est donc venue se poser sur un énorme fond de médiocrité pour conclure une année en tous points catastrophique. Finalement, avec cette troisième place, il s’en tire bien.

 

 

– M’sieu Miz, z’êtes sûr qu’avec ces tshirts on deviendra populaires à l’école ?

Mais bien sûr les enfants ! Comme moi auprès du WWE Universe ! C’est ça, la psychologie inversée !

 

 

2. Curtis Axel, 1586 (9,61)

 

Si le Miz ne finit que troisième malgré son lourd dossier, c’est parce qu’il est devancé par deux vrais champions. Et notamment par Curtis Axel, qui avec cette belle moyenne aurait été Ceinture de Plomb en 2010 ! On a déjà beaucoup glosé sur la triste histoire du fils Perfect, celle d’un jeune prometteur perdu dans la déroute du Nexus tardif, parvenu à se faire une petite place dans une tag team avec Otunga, puis devenu lowcarder abonné à Superstars avant d’être brutalement propulsé sous les projecteurs. Hier encore il s’amusait avec Yoshi et JTG à Saturday Morning Slam, et le voilà soudain devenu un Heyman Guy, le légendaire manager à catogan le présentant comme un digne successeur de Lesnar et Punk ! Le costume était trop grand pour lui, et la WWE elle-même ne sembla jamais croire entièrement à sa transformation. S’il obtint des victoires contre HHH et Cena, ce ne fut que par décompte à l’extérieur, le Game ne manquant pas l’occasion de l’enterrer au micro. Par la suite, il allait se faire bastonner comme plâtre par Punk, et replonger dans la card une fois Heyman passé à autre chose. Il y a bien eu un long run avec la ceinture IC, mais cette période a fait plus de mal au prestige de la ceinture que de bien à Curtis. Ecrabouillé par le charisme et la classe de son manager et de ses adversaires, c’est sans doute avec soulagement qu’il a retrouvé l’ombre où il évolue depuis qu’il a perdu son titre, dans une équipe de jobbers pour laquelle on aurait bien un nom…

 

 

Les anti-alchimistes, par exemple.

 

 

1. Ryback, 1721 points (10,43 points de moyenne)

 

Et si, finalement, les meilleurs arguments, c’était les simples statistiques ? Dans notre post de présentation, nous avons mentionné, pour chaque candidat, ce qui justifiait sa nomination, pourquoi son année avait été un désastre, et ainsi de suite. Mais dans le cas de Ryback, nous avons seulement cité ses résultats en PPV, particulièrement parlants : dix matchs en PPV, une victoire, un nul, huit défaites, un gaspacho renversé. Ces statistiques ont suffi à lui offrir un score exceptionnel, nouveau record. L’explication de cet effondrement est multiple, et tient peut-être tout simplement à la lassitude. Si le phénomène Ryback avait bien pris en 2012, au point de porter le buffle, alors face, jusqu’à un statut de très sérieux contender à la ceinture WWE de CM Punk et de vainqueur putatif du Rumble 2013 (dont il fut le dernier éliminé), le concept « FEED ME MORE » a fini par tourner en rond : OK, il est grand et costaud, et après ? Son catch est le même que celui des autres grands costauds, il botche assez souvent et se montre souvent trop stiff…

 

La fédé le dépushe donc progressivement, le réduisant à un match de midcard quasiment dénué de build contre Henry — match perdu de façon lamentable, qui plus est. Le lendemain, un Ryback frustré turne heel, avec une justification ridicule : Cena ne l’aurait pas assez aidé par le passé. Le tout aboutit à deux matchs de PPV très génériques (Cena vs gros heel balaise, on a vu ça cent fois), puis à une feud affreuse contre Jericho : c’est là que Ryback abandonne contre le Miz parce que celui-ci lui a porté un dropkick à la jambe, et ça fait drôlement mal. Baptisé Cryback par Y2J, il a beau battre le Canadien à Money in the Bank (sa seule victoire de l’année), la cause est entendue. La WWE tente d’infléchir son gimmick : le voilà qui terrorise les petits employés dans les couloirs et les réfectoires. C’est à ça qu’il consacre sa soirée de Summerslam, notamment. Cette idée est enterrée quand il vole au secours de Paul Heyman à Night of Champions. Heyman s’empresse de lui demander, genou à terre, de devenir son guy. Il est vrai que face à CM Punk, il semble constituer une protection plus efficace que le terne Curtis Axel : ce n’est qu’une illusion. Punk le bat régulièrement sans grand problème, si bien qu’après la bastonnade de Hell in a Cell, Heyman arrête les frais. Livre à lui-même, Ryback erre depuis comme une âme en peine aux côtés de Curtis Axel, se demandant sans doute où ça a foiré… et se disant probablement qu’il n’a pas pris assez de stéroïdes et qu’il est temps de s’en refaire une cure pour se remuscler, car c’est sans doute ça qui lui a manqué.

 

 

– Paul, comme tu vas être mon leader, que penses-tu de ce nouveau slogan : « Lead me more » ?

Hé bien, « lead » signifie aussi « plomb » en français…

Et donc ?

Eh bien ça t’ira parfaitement, mon ami.

 

 

Voici donc notre classement final 2013 :

 

1. Ryback, 1721 points (10,43 points de moyenne)

2. Curtis Axel, 1586 (9,61)

3. The Miz, 1503 (9,10)

4. Eva Marie, 1410 (8,54)

5. Wade Barrett, 1242 (7,52)

6. Bo Dallas, 1224 (7,41)

7. Rosa Mendes, 1107 (6,71)

8. The Rock, 1072 (6,49)

9. Tensai, 1029 (6,23)

10. The Big Show, 983 (5,95)

11. Brodus Clay, 962 (5,83)

12. Jack Swagger, 927 (5,61)

13. Triple H, 784 (4,75)

14. Natalya, 604 (3,66)

15. Damien Sandow, 541 (3,27)

 

 

Pour mémoire, les classements précédents :

 

2009 :

1) Hornswoggle

2) The Great Khali

3) Eric Escobar

4) Les Bella Twins

5) Matt Hardy

6) Vladimir Kozlov

7) Chavo Guerrero

8) John Cena

9) Santino(a) Marella

10) Mr Kennedy

11) Maria

12) MVP

13) L'Undertaker

14) Triple H

15) Gail Kim

 

2010 :

1) Matt Hardy, 9,24 points sur 15 possibles

2) The Great Khali, 8,07

3) Shad Gaspard, 7,60

4) David Otunga

5) Titus O’Neil

6) Carlito

7) Ted DiBiase

8) Joey Mercury

9) Darren Young

10) Bret Hart

11) Rosa Mendes

12) MVP

13) Yoshi Tatsu

14) Tiffany

15) Big Show

 

 

2011 :

1) Sin Cara, 9,78 points sur 15 possibles

2) The Great Khali, 8,23

3) Jinder Mahal, 8,09

4) Jacob Novak

5) Johnny Curtis

6) Mason Ryan

7) Titus O'Neil

8) Alex Riley

9) Kevin Nash

10) Michael McGillicutty

11) Drew McIntyre

12) Darren Young

13) Maxine

14) Melina

15) John Morrison

 

 

2012 :

1) The Great Khali, 9,68 points sur 15 possibles

2) Aksana, 9,10

3) Tensai, 9,09

4) Ted DiBiase, 8,16

5) Evan Bourne, 7,56

6) Jinder Mahal, 7,13

7) Brodus Clay, 7,12

8) Maxine, 7,08

9) Jack Swagger, 6,88

10) Drew McIntyre, 6,63

11) Zack Ryder, 5,80

12) Natalya, 5,76

13) The Miz, 3,25

14) Triple H, 2,91

15) The Undertaker, 2,00

 

 

Inclinez-vous devant votre nouveau roi, CDCistes !

 

 

Et si vous spoilez le Rumble avant la parution de la nalyse, je viens chez vous et je mange votre gaspacho !

 

 


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