Ceinture de Plomb 2013 : Présentation des candidats et vote

Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui.

Jonathan Swift

 

La phrase de Swift est peut-être juste, mais l’inverse est tout aussi vrai. A vous de le prouver en désignant la Ceinture de Plomb 2013 (module ici) !

 

 

Ce W signifie Worst.

 

 

Ceinture de Plomb 2013 : Présentation des candidats et module de vote

 

Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui.

Jonathan Swift

 

La phrase de Swift est peut-être juste, mais l’inverse est tout aussi vrai. A vous de le prouver en désignant la Ceinture de Plomb 2013 (module ici) !

 

 

Ce W signifie Worst.

 

 

Ceinture de Plomb 2013 : Présentation des candidats et module de vote

 

Rappel du principe pour ceux qui nous rejoindraient en cours de route : inspirée par le Ballon de Plomb de nos aînés des Cahiers de Foot (normal, puisqu’on leur a piqué à peu près tout, du nom aux vignettes en passant par les sondages idiots et le fond orange), cette récompense symbolique vise à désigner le catcheur le plus lamentable de l’année écoulée. La rédaction établit une liste de quinze noms, vous les classez de 1 à 15 (en mettant en premier celui qui selon vous mérite le plus la CDP, en quinzième celui qui la mérite le moins), le module calcule et on obtient les résultats, youpi !

 

 

Youpi !

 

 

Comme le principe n’a pas changé, voici un couper-coller presque total du post de présentation de l’année dernière, absolument valide un an plus tard. Le catch ayant ceci de magique que chaque suiveur établit sa propre hiérarchie selon ses propres critères, la liste de quinze nominés que nous vous présentons ci-bas est par nature discutable. Comme on le dit à chaque fois, si nous demandions à cent fans de la WWE d’établir une telle liste, on obtiendrait sans doute cent listes différentes. Vous considérerez probablement qu’il y a là de braves Superstars qui n’ont rien à y foutre et qu’a contrario il manque tel ou tel tocard qui vous a hérissé le poil tout au long de l’année. Votre avis est évidemment recevable, et nous serons ravis d’en discuter dans les commentaires ; sachez seulement que la liste présentée ci-dessous a été constituée après d’âpres (allitération t’as vu) discussions intra-rédactines, et qu’elle correspond à une forme de consensus entre nous, c’est déjà ça.

 

 

Ici, Major Tom essayant désespérément d’obtenir un consensus sur la nomination de Dolph Ziggler.

 

 

Nous sommes donc réunis cette semaine — vous avez jusqu’à samedi minuit pour voter — afin de désigner le classement de la Ceinture de Plomb 2013. 2013, hein, pas les années précédentes : nous avons tâché d’établir notre liste en vertu des événements survenus à la WWE entre le 1er janvier dernier et aujourd’hui, et nous vous prions de tenir compte de ce principe au moment de voter. Il ne s’agit pas d’un concours de popularité global, mais d’une consultation ne portant que sur l’année calendaire passée. Etaient éligibles tous les catcheurs, mâles comme femelles, ayant catché dans le roster principal (Raw, Smackdown, PPV) au cours de cette année.

 

 

Finalement, on aurait peut-être dû les sélectionner en balançant aléatoirement des fléchettes sur le poster officiel.

 

 

N’étaient pas éligibles tous ceux qui ne sont pas avant tout des catcheurs (figures d’autorité, managers, arbitres, annonceurs, bookers, etc.) ainsi que ceux les quatre héros ayant déjà remporté la CDP (on appliquera le principe dit du Goncourt jusqu’à ce qu’on se retrouve avec un roster constitué uniquement de Ceintures de Plomb).

 

– Bwa ?

– Hmpff.

 

 

Il est toujours compliqué de juger des performances des acteurs d’un show scripté. Naturellement, il est impossible de ne pas tenir compte du kayfabe, c’est-à-dire des caractéristiques conférées à nos stars par les bookers; mais nous tâchons également d’intégrer des critères plus subjectifs, comme les capacités des catcheurs à répondre aux attentes placées en eux, la qualité de leur travail entre les cordes et au micro, le comportement hors des rings, sans oublier cet élément fondamental de toutes les récompenses de ce type qu’est la scoumoune. Pour plus de réflexions sur la nature de la CDP, nous vous renvoyons à nos posts de présentation de 2009, 2010 et 2011, où ces questions sont plus amplement discutées.

 

En tout état de cause, chaque votant a ses propres principes, et se prononcera en fonction de ce qui lui importe le plus. Dans notre liste, vous trouverez de tout : des bons catcheurs jetés aux oubliettes, des incompétents notoires, des gimmicks impossibles, des gonzesses paumées et même des main eventers patentés qui nous ont particulièrement ulcérés cette année. Pour chacun, nous vous fournissons un court argumentaire, mais nous vous invitons solennellement à continuer le débat dans les commentaires. N’oubliez pas que vous pouvez à tout moment modifier vos votes jusqu’à la date fatidique.

 

 

Haha, j’ai changé mes votes samedi à 23h58 ! Je suis vraiment diabolique !

 

 

Pour mémoire, et pour l’éternité, voici un rappel des classements des années précédentes (les chiffres sont indisponibles pour 2009 et on ne vous donne que ceux du podium pour les années suivantes, à l’exception de la toute dernière) :

 

 

2009 :

1) Hornswoggle

2) The Great Khali

3) Eric Escobar

4) Les Bella Twins

5) Matt Hardy

6) Vladimir Kozlov

7) Chavo Guerrero

8) John Cena

9) Santino(a) Marella

10) Mr Kennedy

11) Maria

12) MVP

13) L'Undertaker

14) Triple H

15) Gail Kim

 

2010 :

1) Matt Hardy, 9,24 points sur 15 possibles

2) The Great Khali, 8,07

3) Shad Gaspard, 7,60

4) David Otunga

5) Titus O’Neil

6) Carlito

7) Ted DiBiase

8) Joey Mercury

9) Darren Young

10) Bret Hart

11) Rosa Mendes

12) MVP

13) Yoshi Tatsu

14) Tiffany

15) Big Show

 

 

2011 :

1) Sin Cara, 9,78 points sur 15 possibles

2) The Great Khali, 8,23

3) Jinder Mahal, 8,09

4) Jacob Novak

5) Johnny Curtis

6) Mason Ryan

7) Titus O'Neil

8) Alex Riley

9) Kevin Nash

10) Michael McGillicutty

11) Drew McIntyre

12) Darren Young

13) Maxine

14) Melina

15) John Morrison

 

 

2012 :

1) The Great Khali, 9,68 points sur 15 possibles

2) Aksana, 9,10

3) Tensai, 9,09

4) Ted DiBiase, 8,16

5) Evan Bourne, 7,56

6) Jinder Mahal, 7,13

7) Brodus Clay, 7,12

8) Maxine, 7,08

9) Jack Swagger, 6,88

10) Drew McIntyre, 6,63

11) Zack Ryder, 5,80

12) Natalya, 5,76

13) The Miz, 3,25

14) Triple H, 2,91

15) The Undertaker, 2,00

 

 

 

Bwa.

– Gniaaan.

 

 

Voici enfin, par ordre alphabétique, les candidats de cette année, sous vos huées !

 

 

SÉLECTION 2013

 

 

Curtis Axel

 

Nous pestons souvent contre les bookers de la WWE pour leur incapacité à pusher des lowcarders méritants. Mais sans déconner, quelqu’un au monde a-t-il pu militer pour un push de celui qu’on appelait encore, début 2013, quand il passait sa trogne de demeuré à Superstars, « Michael McGillicutty » ? Le souvenir était encore frais de sa promo cataclysmique lors de l’épisode final de la saison 2 de NXT en 2010, de son apport inexistant au Nexus en 2011, de son duo pathétique avec Otunga la même année. Sa quasi-disparition des shows principaux en 2012 n’avait manqué à personne. D’où l’immense surprise que constitua le choix annoncé par Paul Heyman le 20 mai 2013 à Raw : le légendaire manager de Brock Lesnar et CM Punk nous faisait découvrir son nouveau protégé, et c’était… Michael Machin, mais sous un blaze plus prononçable, faisant référence à son glorieux paternel, décédé il y a dix ans, Mr Perfect (Curt de son prénom, « Axel » provenant du surnom du grand-père, Larry « The Axe » Hennig).

 

Le pauvre hère ne sera pas à la hauteur de ce lourd héritage, loin de là. Pas aidé par un début censément réussi mais en réalité plutôt ridicule (il remporte une série de matchs contre des grands noms… par décompte à l’extérieur), il apparaît rapidement que le costume de Paul Heyman Guy est trop large pour lui. Ses prédécesseurs auprès du manager au catogan comptaient parmi les meilleurs catcheurs du monde. Lui n’est ni surpuissant comme Lesnar, ni surdoué comme Punk, loin de là. Performer propre mais désespérément générique, doté d’un physique très commun pour la WWE, il ne sort pas de sa condition de lower midcarder. Toujours dans l’ombre de l’ultra-charismatique Paul Heyman, il ne parvient pas à imposer un personnage un tant soit peu intéressant. Même si, à Payback, il gagne dans un vrai moment d’émotion la ceinture Intercontinentale que son père a arborée vingt ans plus tôt, il n’en fait rien de notable, passant le plus clair de son temps à servir de chair à canon à CM Punk, qui l’explose à de multiples reprises, notamment à Night of Champions. L’arrivée de Ryback dans la storyline le repousse au second rang des Heyman Guys, à un tel point qu’il n’apparaît pas à Hell in a Cell, lors de l’explication finale (de la même façon que Heyman n’avait pas eu recours à ses services dans le No DQ Punk-Lesnar de Summerslam, ce qui montre bien l’estime toute relative en laquelle il le tient).

 

 Heyman out, Axel ne représente plus rien. Il cède rapidement sa ceinture à un rookie cent fois plus over que lui et fonde avec Ryback une équipe particulièrement barbante dont le seul destin est de jobber pour tout le monde et sa petite sœur. Pour résumer : un push considérable mais, paradoxalement, insuffisant (il n’a jamais été présenté comme une vraie menace en ring pour les meilleurs catcheurs), un personnage insipide alors qu’il y aurait eu beaucoup de choses à creuser étant donné son pedigree et son association avec Heyman, un règne de champion Intercontinental ennuyeux et un dépush plus que logique… L’expérience Curtis Axel a été un échec de premier ordre, et mérite bien qu’on couvre de plomb le protagoniste principal.

 

 

– T’as vu Paul ? Je bande mes muscles comme Brock !

– Heu…

– Et attends, écoute ça : It’s Curtissing tiiiime !

C’est super, Curtis. Super.

 

 

Wade Barrett

 

C’est à son ancien boss du temps du Nexus, Wade Barrett, que Curtis Axel a pris le titre Intercontinental, à Payback, le 16 juin. L’Anglais patibulaire avait détenu la ceinture blanche depuis le 31 décembre précédent, ne la lâchant qu’un jour (mais un jour important, puisque ça s’est produit à Wrestlemania), au Miz. Eh oui : quand on est dans une année de lose telle que 2013 l’a été pour le grand Wade, on parvient à perdre sa ceinture le seul soir où ça compte vraiment, au milieu d’un run de champion de six mois. Peu de gens ont été les témoins de cette cagade, cependant : le match a été relégué en pré-show, à l’image du statut qui est devenu celui du grand espoir de 2010.

 

En vérité, son run de champion IC cache une année à la lisière du ridicule. Au Rumble, il est éliminé par un inconnu nommé Bo Dallas. Qui le vainc le lendemain à Raw en combat singulier, en plus ! Barrett aura bien sa revanche, mais celle-ci se tiendra dans l’intimité de Main Event… Suit une feud minable contre Sheamus, centrée sur la seconde où Barrett est apparu à l’écran dans le film d’action Dead Man Down. On se dit cependant qu’on nous embrouille pour mieux nous surprendre. En juillet, alors qu’il vient d’être dépossédé de sa ceinture Intercontinentale, Wade se présente comme un candidat sérieux au Money in the Bank bleu (« aaaah ouais, ils lui ont enlevé le titre IC parce qu’il va gagner MITB et devenir champion du monde ! ») mais perd ce qui était probablement son match le plus important de l’année. Suit une losing streak puis un retour foireux en tant que gros bras au service des McMahon : venu raser la célèbre barbe de la chèvre Daniel Bryan, il se retrouve évidemment rasé de force lui-même. Heureusement, l’administration vient à son secours : ce con n’a pas fait renouveler son visa. Il rate donc trois mois d’action et vu comme c’était engagé, tant mieux ! C’est un mal pour un bien, l’occasion de préparer un retour tonitruant, un personnage plus dangereux, plus décidé, plus prometteur !

 

Ah ben non, il revient avec un gimmick de présentateur météo en hiver : « J’ai des nouvelles et elles sont pas très bonnes ». Mais comme de la météo, on se fout de ce qu’il peut raconter. Et on se surprend, en contemplant ce pauvre pitre qui pue derrière son pupitre, à se dire qu’il avait l’air de foncer droit vers un avenir de top star il y a encore quelques années… Pas un hasard, d’ailleurs, si le seul award qu’on lui attribué en 2013 a été celui de catcheur le plus sous-utilisé.

 

 

Oh non ! Bryan m’a rasé la moitié de ma barbe ! Bon, positivons : rien de pire ne pourra m’arriver cette année.

 

 

The Big Show

 

Le Big Show, on le sait bien, ne se manifeste pas par une constance excessive. En réalité, il tourne plus souvent qu’un joint dans une soirée étudiante, ce pauvre homme. Il démarre 2013 en étant méchant, champion du monde poids lourds s’il vous plaît. Del Rio le débarrasse de ce truc encombrant auquel il n’est pas habitué dès le 11 janvier dans un Last Man Standing, et le bat à nouveau dans la même stipulation au Rumble. Ce même Del Rio le fait abandonner à Elimination Chamber. Il est temps de devenir gentil, se dit alors le géant. Le 1er mars à Smackdown, il étend d’un WMD Roman Reigns alors que le Shield s’en prenait aux gentils Orton et Sheamus. Il n’en faut pas beaucoup plus pour qu’il fasse équipe avec la Vipère et le Rouquin à Mania face aux trois hommes au bouclier. Les gentils perdent. Show se dit alors qu’il est temps de devenir méchant et met KO ses deux coéquipiers. Il se retrouve à Extreme Rules face à Orton, qui le bat. Blessé, il prend trois mois de repos. Quand il revient, il a réfléchi : finalement, il vaut mieux être gentil que méchant ! Le voilà donc qui aide Mark Henry et Rob Van Dam à repousser le Shield. Ah oui mais ça, ça va pas ! Parce que le Shield, c’est les protégés du couple Triple H – Stephanie ! Du coup, Show va subir leur ire et être humilié tout au long des mois suivants, forcé à leur obéir au doigt et à l’œil de peur de perdre son boulot — et il ne peut pas se le permettre parce que ce gros demeuré n’a rien gardé de tout ce qu’il a gagné en vingt ans de carrière, et en plus comme tous les géants il va mourir jeune, comme le lui rappelle Steph, et alors qui va payer les factures de sa famille ? Show pleure beaucoup, parce qu’on lui demande un truc qui le révulse profondément : il faut qu’il devienne méchant !!! Il finit par accepter, mais à contre-cœur, comme il ne manque pas de le montrer quand il doit mettre KO Daniel Bryan, Dusty Rhodes et le Miz. Non, faut pas déconner, quand il s’agit de foutre une mandale au Miz, il le fait avec plaisir. On se dit que le colosse est devenu l’esclave absolu de la hiérarchie mais non ! IL REDEVIENT GENTIL PUTAIN ! Il débarque donc dans le main event de Battleground et met KO Bryan et Orton, histoire d’emmerder les fans l’Autorité. Le lendemain, il est viré, fait mine de quitter les lieux mais revient et met Triple H lui-même KO ! Et au Raw suivant, il sort discrètement des tribunes pendant le match qui oppose les Rhodes au Shield, boum dans la gueule de Rollins et de Reigns, et voilà les frangins champions !

 

C’est le 21 octobre qu’il explique pourquoi il s’est rebellé contre l’injustice : en fait, en le virant, la WWE avait illégalement rompu son contrat et s’était livrée à de la discrimination à son égard. OK mais sa rébellion datait d’avant son renvoi… Peu importe, oublions, l’essentiel c’est qu’il a porté plainte et son avocat est formel : il va gagner le procès ! Donc en attendant il fait ce qu’il veut, par exemple en venant foutre Orton KO pendant qu’il célèbre sa victoire sur Bryan à Hell in a Cell. Le grand moment intervient le 4 novembre : le mystérieux Conseil d’administration de la WWE force l’Autorité à donner au titan ce qu’il veut pour qu’il abandonne son procès. Il accepte, en contrepartie d’un rétablissement de son contrat et d’un title shot contre Orton : donc il échange des millions assurés contre un contrat qui ne lui rapportera évidemment pas une somme même proche, et un title shot dont il est pratiquement certain qu’il le perdra, puisque l’Autorité tire les ficelles… En fait le Big Show a arrêté de passer de gentil à méchant et de méchant à gentil. Il est juste devenu complètement con. La preuve : quand ce title shot est employé, à Survivor Series, il est sur le point de gagner le combat mais… Steph et HHH apparaissent sous le Titantron. Evidemment, ce vétéran qu’est Show reste un long moment à les regarder stupidement. Assez longtemps pour qu’Orton se relève et l’étende rapidos d’un combo RKO – Punt Kick.

 

Devenu complètement con, Show ne conteste pas sa défaite et s’en va tout sourire faire équipe avec Rey Mysterio à TLC, où évidemment son équipe perdra. Peut-être qu’il aurait dû passer moins de temps à applaudir Rhodes et Goldust et plus de temps à leur taper dessus… Pour résumer : des turns dans tous les sens, des matchs oscillant entre médiocre et moisi, des défaites à tous les PPV auxquels il a participé (y en a quand même eu six !), une tentative de piquer les « Yes ! » de Daniel Bryan, et un comportement kayfabe à la limite de la débilité… C’est une bien belle candidature que le grand homme nous a concoctée là, et on l’en remercie sincèrement !

 

 

– Chut ! T’entends ça Randy ? Moi aussi j’ai des voix dans ma tête qui me parlent !

– Ah ? Et elles disent quoi ?

– Heu… que des grosses conneries, en fait.

 

 

Brodus Clay

 

Le 28 janvier, à Raw, Brodus Clay affronte dans un concours de danse Tensai, forcé pour l’occasion à porter de la lingerie. Le Funkausaure tombe éperdument amoureux du samouraï. Ce dernier se rend à son charme. Ensemble, ils seront les « Tonnes de funk » (tonnes parce qu’ils sont très gros, funk parce que la musique que le funkausaure écoute sur la planète Funk). Ensemble, tout devient possible : ils battent Primo et Epico, et même les 3MB. On les annonce à Wrestlemania, en compagnie des Funkettes, contre les Rhodes Scholars et les Bella Twins, mais le match est annulé parce que Brodus et « Sweet T » avaient fait caca sur les affaires de ring de leurs coéquipières. Au cours des mois suivants, il ne se passe rien, ou alors peut-être à Superstars et à Saturday Morning Slam. Certains se souviennent qu’avant d’être un funkausaure, Brodus Clay devait être le prochain big man dominant de la WWE. Mais lui-même l’a oublié : son minuscule cerveau suffit à peine à emmagasiner les quelques mouvements de danse qu’il emploie avant d’entrer en ring (pas de place pour les manœuvres entre les cordes, hélas, et encore moins pour des ambitions personnelles). Pourtant, un événement va perturber la vie radieuse du funkausaure. En novembre, un drôle de type avec une coupe de cheveux bizarre vient faire le mariole avec ses danseuses ! Et le samouraï a l’air de trouver ça rigolo ! Le sang du dinosaure lui monte lentement au cerveau, mais une fois l’information transmise, il se met brutalement en mode alpha et… perd contre R-Truth à TLC, pour ce qui sera sa seule apparition en PPV de l’année. Le lendemain, à Raw, il se détourne du samouraï. Les danseuses le quittent. Tout le monde danse sur sa musique, et lui, du fin fond de son occiput, extrait la formule MAIN EVENT PLAYA. Il la répète plusieurs fois. Tout le monde rigole. L’année prend fin.

 

 

Pas évident, le passage du funk au gangsta rap.

 

 

Bo Dallas

 

Il paraît que les spectateurs de NXT connaissent Bo Dallas (ci-devant frère de Bray Wyatt et donc fils de IR$ dans la vie réelle) et le détestent cordialement. Nous, on ne le connaît pas. On n’en a vu que ce qu’il a montré : vingt minutes dans le Rumble, pendant lesquelles il s’est planqué sous un amas de corps comme un soldat précautionneux sur un champ de bataille du XIXème siècle, en attendant d’effectuer sa seule manœuvre du match, à savoir éliminer Wade Barrett. Or Dallas est un jeune gars au gabarit léger et face : il aurait dû profiter de l’occasion unique qui lui était donnée pour mettre le feu, impressionner tout le monde ! Mais non, il se cache, accomplit son forfait… et est immédiatement sorti par un Barrett furieux qui pressent qu’une année entamée ainsi le conduit droit vers la ceinture de plomb. Le lendemain, Dallas bat Barrett par rollup, comme une gonzesse, puis il y a une attaque ou deux backstage, Bo finit par se faire maraver à Main Event et retourne se faire huer dans le show de formation. C’était quoi cette connerie, sérieusement ?

 

 

– Qu’est-ce que tu fous là petit ? Tu t’es gouré de porte, NXT c’est la salle d’à côté.

Mais je croyais que…

Chut. Reviens nous voir dans vingt kilos.

 

 

Eva Marie

 

Voici une femme qu’on a vue en action encore moins que Bo Dallas. Mais cela nous a suffi : que ce soit au sept contre sept de Survivor Series ou lors de la revanche, le lendemain, la fausse rousse aussi maquillée qu’une voiture volée a été complètement incompétente, incapable de réaliser proprement un mouvement aussi complexe que la claque, voire le tag. Il paraît qu’elle se forge un caractère de connasse arrogante à Total Divas. Elle a peut-être un avenir en tant que valet ou annonceuse, mais pour ce qui est du in-ring, on préfère encore voir Mae Young, même en décomposition avancée.

 

 

Pour 2014, Eva Marie a des ambitions élevées : elle aspire à apprendre un nouveau move, le facepalm.

 

 

Rosa Mendes

 

Rosa est à la WWE sans discontinuer depuis 2008, ça commence à faire. Et elle n’a absolument pas progressé, à l’inverse de toutes ses copines mannequins ou danseuses devenues, à force d’efforts, des catcheuses correctes capables, quand les circonstances s’y prêtent, de livrer un match correct (Layla, Eve, Kelly…). Utilisée presque exclusivement en tant que valet, elle a cependant toute sa place dans notre liste car elle incarne à elle seule à la fois une certaine idée du catch féminin (trémousse-toi et ne reste pas plus de deux secondes dans le ring) et une lose sidérale (ancienne mannequin, présente à la WWE depuis cinq ans, jamais concernée par le titre des divas, même pas incluse dans les Total Divas). Elle n’a catché que six fois cette année dont trois fois, en compagnie de Primo et Epico, contre le trio  Natalya – Great Khali – Hornswoggle. Pour autant de défaites. Après une pause de quelques mois pour soigner une compréhensible dépendance à la bouteille qui lui a valu d’être renvoyée de la tournée européenne de la WWE en avril, elle revient le 26 août, à Raw : elle accompagne le Miz et danse avec lui avant son match contre Fandango. Expérience non concluante. On la retrouve pour faire le nombre dans le fameux match des Survivor Series. Tenez-vous bien, en cinq ans de présence, ce n’est que son deuxième match de PPV. Le premier ? La bataille royale des divas de Wrestlemania XXV. Elle avait été éliminée par Santina Marella. Pour sa nullité sidérale, pour son absence totale de progrès depuis cinq ans, pour son look inqualifiable aux Series, Rosa Mendes mérite amplement un vote bien haut.

 

 

Vous êtes pas sympas quand même. On avait dit pas le physique, pas les vêtements, pas le niveau in-ring, pas la progression et pas les problèmes personnels.

 

 

The Miz

 

Probablement le performer le plus énervant de l’année, et ce n’est pas peu dire. Son face turn, lancé fin 2012, aura été un échec cinglant. Son association avec Ric Flair qui, le 20 janvier lors d’un Raw Old School, lui offre en héritage le Figure Four, aussi. Son Miz TV serait bien meilleur sans lui. Toute son année a été nulle à pleurer, mais le pire est venu en novembre, avec un heel turn salutaire… immédiatement suivi d’un retour côté face, puis d’un nouveau heel turn puis… heu… on ne sait pas trop en fait. Le Miz a été en 2013 médiocre dans le ring (ce qui n’est pas nouveau), mais aussi pénible au micro et incohérent dans son personnage (ce à quoi il ne nous avait pas habitués). Avec Axel et Barrett, il forme une sacrée trilogie de losers porteurs de la ceinture IC. Plus éloigné que jamais du main event, il paraît voué à une vie en midcard, voire aux commentaires. Probablement pas à Hollywood : curieusement, Le Marine 3, sorti directement en DVD cette année et dont il tient le rôle titre, n’a pas incité Spielberg à le contacter.

 

 

– Miz, vous qui avez main eventé Wrestlemania et été champion WWE pendant six mois, ça vous fait quoi de vous retrouver entouré de Darren Young, Heath Slater, Justin Gabriel et Jinder Mahal ?

Eh bien, je…

Désolé, le temps d’antenne dévoué aux jobbers est écoulé. Au revoir !

 

 

Natalya

 

En 2013, Natalya n’a pas pété, et c’est déjà un progrès. Mais elle a passé une bonne portion de l’année en compagnie des emblèmes de la Ceinture de Plomb, Hornswoggle et le Great Khali, et c’est suffisamment consternant pour qu’on lui offre la récompense à son tour. Parce que sinon, ils se moquent d’elle, à grand renfort de « bwa » et de « hi-han ». En 2013, celle qui est peut-être la diva la plus complète de sa génération a aussi été l’une des vedettes de Total Divas, où elle s’est fait remarquer en pleurant son chat et en défilant en nuisette sous le regard expert des Bella dans le but de réveiller la bite flasque de Tyson Kidd. En 2013, Natalya a eu, entre deux segments comiques qui mettraient en dépression un enfant de trois ans, quelques matchs de qualité, mais qui s’en souvient ?

 

 

Dans une vie précédente, Natalya a probablement été une serial killeuse. On ne voit pas d’autre explication.

 

 

The Rock

 

Il y a ceux qui voient le Rock comme la WWE aimerait que tous le voient : l’un des plus grands catcheurs de l’histoire, un athlète extraordinaire, une star mondiale de premier plan, qui nous fait un immense honneur en catchant successivement, cette année, au Royal Rumble, à Elimination Chamber et à Wrestlemania — et en ayant, en plus, la grâce de perdre ce dernier match contre John Cena afin de passer le flambeau en un moment absolument historique. D’ailleurs, ce match a évidemment remporté le Slammy de Match de l’Année ! Merci pour tout, Rock, et reviens quand tu veux nous éblouir encore !

 

Et puis il y a ceux qui n’ont pas les lunettes roses de Bret Hart sur le tarin, et qui voient les choses telles qu’elles sont. A savoir un quadra à l’endurance discutable, qui vient comme une fleur piquer une place au main event à des catcheurs actifs autrement plus méritants et nous offre, pour la deuxième année de suite, un main event de Mania tout à fait dispensable. Un type qui ne catche plus depuis dix ans mais qui, quand au Royal Rumble le Shield le défonce pendant son match contre CM Punk, se relève comme si de rien n’était et bat Punk malgré le beatdown subi, mettant ainsi fin à un règne historique. Un type qui enfonce encore plus Punk en le battant ultra-clean lors du rematch, à Elimination Chamber. Un type qui vient autant nous parler de catch que promouvoir son GI Joe tout pourri — et dont semble sortie la nouvelle ceinture de champion qu’il a laissée en héritage. Un type, enfin, qui n’a plus eu un seul mot pour la WWE après sa défaite à Mania… et qui n’a donc toujours pas renoncé officiellement au rematch auquel il a droit, ce qui donne des sueurs froides à tous ceux qui aiment le grand catch plus que la pantalonnade.

 

 

Oui Morsay, on a compris que tu te faisais plein de maille avec ton business de t-shirts. Maintenant va te noyer et remonte pas, veux-tu ?

 

 

Ryback

 

On pourrait parler du catch pour le moins peu inventif de Ryback, de son personnage qui même quand il turne heel tourne en rond, de son incapacité à protéger Paul Heyman de CM Punk, de sa chute inéluctable, lui qui a eu un title shot pour le titre WWE le 7 janvier à Raw, a été le dernier éliminé du Rumble, et a fini l’année à concourir sans succès pour les ceintures par équipes, dans un match à quatre équipes, en compagnie de Curtis Axel… On pourrait rappeler qu’il a, selon des rumeurs insistantes, causé plusieurs commotions à ses petits camarades par son style trop violent. On pourrait pointer du doigt les faiblesses du performer, mais on va plutôt se contenter d’égrener ses résultats en PPV en 2013, ça sera plus parlant.

Rumble : éliminé en dernier alors qu’il en est l’un des grands favoris.

Elimination Chamber : battu, en compagnie de Cena et Sheamus, par le Shield.

Wrestlemania : battu par Mark Henry.

Extreme Rules : no contest dans un Last Man Standing contre Cena pour le titre WWE

Payback : battu par Cena pour le titre WWE dans un Three Stages of Hell Match

Money in the Bank : vainqueur de Chris Jericho. Sa seule victoire de l’année.

Summerslam : pas sur la card, il verse du gaspacho (dont il s’insurge qu’il ne soit pas chaud) sur un serveur à la cantine.

Night of Champions : pas sur la card, s’incruste dans la fin du match Heyman-Punk pour offrir la victoire à Heyman.

Battleground : vaincu par Punk.

Hell in a Cell : associé à Heyman, qui regarde le combat depuis le toit de la cage, il perd contre Punk. Le lendemain, Punk le fait abandonner, le premier abandon de sa carrière. La semaine suivante, Heyman le pourrit et met fin à leur collaboration.

Survivor Series : il lance un open challenge à quiconque osera l’affrontera. Mark Henry se manifeste et le bat.

TLC : avec Axel, perd dans un match à quatre équipes pour les ceintures de cuivre.

Bilan : dix matchs en PPV, une victoire, un nul, huit défaites, un gaspacho renversé.

 

 

N’empêche que c’était froid.

 

 

Damien Sandow

 

L’homme n’est pas en cause, les bookers si. Tout avait bien commencé : un gimmick à part qui prend bien, une mini-feud avec Sheamus qui montre qu’il peut tenir son rang face aux stars de la WWE, une « trahison » à Money in the Bank qui lui offre la chance de sa vie, une guéguerre sympa contre Cody Rhodes… mais ensuite, patatras. Après une longue losing streak dont on cherche encore la raison, l’homme le plus intelligent de la WWE ne trouve rien de plus malin, le 28 octobre, que de tenter son cash-in sur un Cena certes légèrement diminué par une blessure au bras mais en parfait état de marche. Il aurait pourtant eu l’occasion par le passé de tenter sa chance à plusieurs reprises contre un Del Rio à moitié assommé ; et il lui restait encore près de neuf mois avec la mallette. Mais il s’est précipité comme un gros demeuré sur le roc Cena, et est donc devenu le premier heel à manquer son cash-in — ce qui la fout mal quand on fait reposer son gimmick sur la puissance de son cerveau plus que sur celle de ses muscles. Suite à cette énorme déconvenue, Sandow fait le serment de harceler Cena nuit et jour. Il y avait quelque chose d’intéressant à faire avec un personnage complètement obsédé par le désir de nuire au Marine ; mais le barbu oublia aussitôt ses bonnes intentions et se lança dans une feud sans queue ni tête avec Dolph Ziggler, avant de terminer l’année à jouer les méchants Père Noël contre le gentil Père Noël Mark Henry. Damien Sandow, qui a au passage perdu son merveilleux peignoir et oublié sa délicieuse manière de tenir son micro comme un verre de cognac, aura été l’un des pires losers de l’année. En lui décernant la Ceinture, ce sont les bookers que vous pointeriez de votre doigt impitoyable.

 

 

– Pauvre pithécanthrope écervelé ! Sache que j’ai l’intention d’utiliser cette mallette au moment où tu t’y attendras le moins !

– Genre quand je serai à moitié KO après un match super dur ?

– Eh non ! Ça, c’est ce que ferait un esprit inférieur ! Moi, je vais effectuer mon cash-in… maintenant, alors que tu es debout, en pleine forme et sur tes gardes  !

– J’avoue que je ne m’y attendais pas.

– Évidemment, organisme monocellulaire que tu es.

 

 

Jack Swagger

 

Jack est talentueux. La WWE croit en Jack. Enfin ! Elle cisèle son gimmick de All-American jusqu’au paroxysme et lui fait gagner l’Elimination Chamber, ce qui lui garantit un match de championnat du monde à Wrestlemania pour le WHC de Del Rio, match dont Jack est favori et… et Jack se fait choper par la police après un enregistrement de Smackdown pour conduite en état d’ivresse et possession de marijuana. Oups. Le title shot pour le titre de Del Rio est perdu, et le dépush suit. D’autant plus que Jack parvient peu après à donner une vraie commotion cérébrale à Dolph Ziggler, alors champion du monde. Re-oups. Quand Jack prend un mois pour guérir une blessure à la main, en juin, on se dit qu’il est effectivement temps qu’il s’éloigne un peu de la WWE. A son retour, il n’est plus qu’un midcarder. Son manager Colter s’est rapproché de Cesaro, et voici Jack lancé à la poursuite, lointaine, des titres par équipes, que le duo qu’il forme avec le Suisse (qui l’éclipse largement) n’aperçoit que de loin : pendant que le Shield et les Rhodes bataillent, les vrais Américains sont occupés avec les Matadores, qui les battent à Hell in a Cell, ou même l’assemblage Khali-Marella, leurs adversaires à Battleground. Bref, Jack avait le monde dans la paume de la main, mais il a préféré le rouler et le fumer.

 

 

Les partisans de Jack ne manquent pas une occasion de lui faire part de leur soutien.

 

 

Tensai

 

Le 28 janvier, à Raw, Brodus Clay affronte dans un concours de danse Tensai, forcé pour l’occasion à porter de la lingerie. Le samouraï tombe éperdument amoureux du Funkausaure. Ce dernier se rend à son charme. Ensemble, ils seront les « Tonnes de funk » (tonnes parce qu’ils sont très gros, funk parce que la musique que le funkausaure écoute sur la planète Funk). Ensemble, tout devient possible : ils battent Primo et Epico, et même les 3MB. On les annonce à Wrestlemania, en compagnie des Funkettes, contre les Rhodes Scholars et les Bella Twins, mais le match est annulé parce que Brodus et « Sweet T », comme il se dénomme désormais, avaient fait caca sur les affaires de ring de leurs coéquipières. Au cours des mois suivants, il ne se passe rien, ou alors peut-être à Superstars et à Saturday Morning Slam. Certains se souviennent qu’avant d’être un danseur de funk, Tensai devait être le prochain big man dominant de la WWE. Mais lui-même l’a oublié : son minuscule cerveau suffit à peine à emmagasiner les quelques mouvements de danse qu’il emploie avant d’entrer en ring (pas de place pour les manœuvres entre les cordes, hélas, et encore moins pour des ambitions personnelles). Pourtant, un événement va perturber la vie radieuse du samouraï qui aimait le funk. En novembre, un drôle de type avec une coupe de cheveux bizarre vient faire le mariole avec les funkettes! Le samouraï trouve ça rigolo, mais le sang de son camarade dinosaure lui monte lentement au cerveau. Une fois l’information transmise, le dinosaure décide de couper les ponts avec le samouraï. Mais le samouraï s’en fout, maintenant il danse avec l’autre type, celui avec une coiffure bizarre.

 

 

Le 28 janvier, Tensai accepte de danser en nuisette puis de rejoindre Brodus Clay et ses Funkettes. Alors qu’un hara-kiri aurait provoqué le même résultat pour sa carrière, mais de façon nettement plus classe.

 

 

Triple H

 

A priori, nous ne sélectionnons ici que des catcheurs, pas des figures d’autorité, des managers ou des annonceurs. Et si Triplache est inclus dans cette liste (après des débats au moins aussi acharnés que ceux portant sur Ziggler, finalement laissé à l’écart), c’est moins pour les quelques matchs qu’il a livrés cette année que pour son travail en tant qu’authority (voire Authority) figure. Il n’empêche que sa place peut largement se justifier : le HHH qui sème un dawa pas possible dans une storyline qui aurait dû s’écrire toute seule — celle de la reconquête de Daniel Bryan après Summerslam — est en large partie Triple H le catcheur, et pas seulement Triple H le col blanc. Après tout, c’est son Pedigree qui a permis à Orton de casher sur Bryan, et c’est encore le Pedigree qui a mis Orton KO lors du go-home Raw qui précédait TLC, soirée où la Vipère allait unifier les titres. Belle manière de rappeler à tous que le champion, l’emblème de la compagnie, était bien inférieur au super badass Triplache. Personnage imbitable que ce boss qui ne s’en laisse pas compter ! Lui qui à partir de son turn de Summerslam aurait dû incarner un heel pur et dur n’a cessé de louvoyer entre le Mal et, hélas, le Bien, puisqu’on l’a souvent vu rembarrer des heels et se montrer dur mais sévère. Au bout d’un moment, toute la storyline, pourtant colossale, autour de la réunification des titres sur fond de pops monstrueuses pour Bryan, s’est mise à tourner, pour la millième fois, autour de Triple H et de ses sentiments pour Bryan, Orton, Cena, Michaels… Parfois, il faut savoir prendre du recul, genre reculer de cent mètres et regarder le show depuis les gradins.

 

Ajoutons au dossier déjà très fourni du sieur H qu’il a cannibalisé cette année deux rares et donc précieuses apparitions de Brock Lesnar (ça fait trois avec le Summerslam de l’année dernière), qu’il s’est fait un plaisir de vaincre à Wrestlemania. Rappelons aussi sa manière désastreuse de « pusher » Curtis Axel : dès son repackaging, le fils Perfect a été humilié en paroles par le taulier Triplache, qui allait lui mettre une raclée avant de perdre par count-out à cause de l’attaque précédente de Lesnar. Axel a d’entrée de jeu été présenté comme une grosse merde, et pourtant j’ai bien connu son père et je peux dire que c’en était pas une.

 

HHH serait génial en patron heel capable le cas échéant de mettre une raclée à un face récalcitrant. Mais sa propension à se mettre en scène en tant que gros dur et à faire tourner autour de sa personne des histoires qui devraient le dépasser largement ne lasse d’irriter, si bien qu’il est temps de lui envoyer un puissant message en lui attribuant la seule ceinture dont il ne se soit pas encore affublé…

 

 

Allo c’est bien Fame au 61313 ? Oui, voilà je voudrais savoir si je suis vraiment quelqu’un de très célèbre, aimé et respecté et… Oh merde Steph t’as entendu ? C’est pas ce que tu crois !

 

 

Voilà, la liste des quinze est celle-ci, le module de vote est là, votez et faites voter au cours de la semaine à venir. Pour info, voici les principaux noms abordés au cours de nos discussions parfois très vives mais finalement non retenus : Ziggler, Ryder, Sheamus, RVD, Wyatt, Fandango, Cesaro, Del Rio, Orton, les Bella, Aksana, Layla.

 

Essayez de vous mettre d’accord à une douzaine sur quinze nominables à la CDP, tiens. Après seulement, venez nous dire que notre liste est nulle !

 

 

Go !

 

 

Le saviez-vous ? Voter pour la Ceinture de Plomb vous fait passer un niveau à Candy Crush !

 

 


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