CDC Awards 2013 : Meilleure feud

Bonnet Blanc dit que Blanc Bonnet

 Lui avait brisé sa crécelle ;

Et Bonnet Blanc et Blanc Bonnet

Dirent : « Vidons cette querelle. »

Lewis Carroll, Alice au pays des meveilles

 

En 2013, ils ont été nombreux à se faire la guerre, en paroles et en actes. Nos treize rédacteurs ont cité au total quatorze querelles survenues pour la gloire, pour la vengeance, voire pour un article de maroquinerie.

 

 

– Tweedledum and Tweedledee agreed to have a battle. For Tweedledum said Tweedledee had spoiled his nice new rattle.

– Ah! Je te hais, toi et tes citations de Shakespeare !

 

 

CDC Awards : Meilleure feud

 

Bonnet Blanc dit que Blanc Bonnet

 Lui avait brisé sa crécelle ;

Et Bonnet Blanc et Blanc Bonnet

Dirent : « Vidons cette querelle. »

Lewis Carroll, Alice au pays des meveilles

 

En 2013, ils ont été nombreux à se faire la guerre, en paroles et en actes. Nos treize rédacteurs ont cité au total quatorze querelles survenues pour la gloire, pour la vengeance, voire pour un article de maroquinerie.

 

 

– Tweedledum and Tweedledee agreed to have a battle. For Tweedledum said Tweedledee had spoiled his nice new rattle.

– Ah! Je te hais, toi et tes citations de Shakespeare !

 

 

CDC Awards : Meilleure feud

 

 

C’est probablement l’Award le plus difficile à décerner, tant les contours du concept de « feud » sont flous. Quand une rivalité démarre-t-elle, quand prend-elle fin ? À la WWE, les histoires s’emboîtent souvent les unes dans les autres, si bien qu’on a peine à en discerner les limites. Certaines sont mises en veilleuse pour reprendre brusquement, d’autres incorporent progressivement de nouveaux catcheurs qui se substituent aux précédents, et ainsi de suite. Ce classement rend compte de cette fluidité, n’hésitez pas à donner le vôtre, les comms sont là pour ça.

 

 

Il y a sans doute plein de feuds glorieuses que nous avons oubliées !

 

 

Comme c’est la tradition, démarrons par un rappel des top 5 des années passées :

 

 

2012

1) CM Punk vs. Daniel Bryan, 46 points sur 75 possibles

2) The Rock vs. John Cena, 37

3) CM Punk vs. Chris Jericho, 35

4) John Cena vs. Brock Lesnar, 26

5) Big Show vs. Sheamus, 22

 

 

2011

1) CM Punk vs WWE, 28 points sur 30 possibles

2) Randy Orton vs Christian, 26

3) The Rock vs John Cena, 6

4) Zack Ryder vs Dolph Ziggler / R-Truth vs les conspirateurs, 5

 

 

2010

1) Nexus vs WWE et John Cena, 25 points sur 25 possibles

2) John Cena vs Batista / SES vs Rey Mysterio, 12

4) Daniel Bryan vs Miz et Cole, 10

5) Sheamus vs John Morrison, 6

 

 

2009

1) CM Punk vs Jeff Hardy, 30 points sur 35 possibles

2) Chris Jericho vs Rey Mysterio, 23

3) Triple H vs Randy Orton, 17

4) John Cena vs Randy Orton, 8

5) Chris Jericho vs Hall of Famers, 7

 

 

Ils nous avaient classés deuxièmes en 2012, j’ai hâte de voir à quel rang on est cette année !

– Heu ouais tu me diras hein, je suis pressé, j’ai un casting pour être figurant dans The Expendables 4 là.

 

 

 

Palmarès 2013

 

 

Treize votants, un top cinq chacun, vous connaissez le topo.

 

 

13. Wyatt Family vs Daniel Bryan / AJ Lee vs Total Divas, 1 point

 

De nombreuses feuds de midcard (Miz-Cesaro, Miz-Kingston, Sheamus-Sandow, Fandango-Jericho…), d’upcard (Punk-Jericho, Henry-Sheamus, Christian – Del Rio, Del Rio-RVD, Cena-Ryback, Big Show-Authority…) voire de super méga giga main event supercard (Triple H – Lesnar, Cena-Rock, Cena-Orton) n’ont été citées par absolument personne. C’est donc déjà le signe que celles-ci ont été marquantes, même si elles n’ont été mentionnées qu’une fois chacune, et chaque fois à la cinquième place. Major Tom a ainsi été intrigué par la guerre des barbes lancée depuis novembre et qui a connu un rebondissement pour le moins aguicheur lors du dernier Raw de l’année ; lecharentais, lui, apprécie le combat lancé (et largement remporté) par AJ Lee contre les pimbêches frappées du sceau de cet oxymoron qu’est l’expression Real TV.

 

 

C’est un horrible malentendu. Nous ne lui cherchons pas noise, nous essayons seulement de l’inviter à venir rencontrer notre sœur.

 

 

 

11. Mark Henry vs John Cena / Sami Zayn vs Antonio Cesaro, 2

 

Watch out, we’ve got a badass over here. On a eu beau implorer nos rédacteurs de s’en tenir aux événements accessibles au vulgum pecus — à savoir survenus à Raw, Smackdown, ou en PPV —, ce gros smart de charentais n’a pas pu s’empêcher de filer deux points à la feud Zayn-Cesaro. Il est vrai que celle-ci fut la première rivalité de l’ex-Generico depuis son arrivée à NXT et a donné lieu à un incroyable Two-out-of-three falls, également cité par ce même rebelle de l’ouest, mais aussi par Kane&Barbu, dans la liste des meilleurs matchs de 2013. Si cette insistance à rappeler au monde ce grand homme en devenir qu’est Zayn vous incite à aller voir ses œuvres, alors le combat aura été utile… Laissons d’ailleurs la parole à K&B, qui citait — hors catégorie, car il s’efforce de se plier aux règles, LUI ! — la feud « Zayn – Real Americans. Deux très bons matchs avec Antonio Cesaro avant d'enchaîner sur un 2 out of 3 falls exceptionnel, un excellent match avec Jack Swagger… Cette rivalité est la plus marquante de NXT à ce jour, a cimenté la position majeure de Zayn dans la fédération de développement et était tellement bien construite, avec une histoire simple mais cohérente et une finalité logique, que la moindre apparition du Suisse donne lieu à une pop énorme et que lorsque Zayn et Cesaro se retrouvent dans le même ring lors d'un tag match, des "match of the year" descendent des tribunes alors même qu'ils n'ont pas esquissé le moindre geste. »

 

À part ça, Latrell n’est toujours pas revenu de la promo prononcée par Mark Henry en veste saumon et justement élue « meilleur moment de l’année » par notre aréopage, si bien qu’il classe la feud du faux retraité avec Cena dans son top 5, quand bien même elle n’a pas laissé de grands souvenirs après ces débuts tonitruants.

 

 

Je suis venu te dire que je m’en vais. Et tes larmes n’y sauront rien changer.

Mais je ne pleure pas.

Ca ne va pas durer.

 

 

 

10. Hell No vs Rhodes Scholars, 5

 

Cinq points attribués par un seul homme, encore ce fou de charentais, qui a carrément jugé que cette feud, dont une bonne partie s’était déroulée en 2012, aura été la meilleure de 2013. Cela dit, quand on est comme lui fan déclaré de Sandow, de Rhodes et des Hell No, on n’a pas vraiment le choix. Rappelons que les champions dysfonctionnels ont perdu contre leurs adversaires moustachobarbus lors du Raw du 7 janvier, ce qui conféra aux intellos un title shot, qui fut employé, et perdu, au Royal Rumble. Leurs routes ne se sont plus croisées par la suite, les Scholars décidant de splitter au lendemain du Rumble, avant de se remettre ensemble pour quelques semaines passées essentiellement à feuder contre les Tons of Funk, et de se séparer définitivement après un certain Money in the Bank Ladder Match en juillet.

 

 

– Nous aussi maintenant on est des Scholars.

Mais nos Rhodes vont bientôt se séparer…

 

 

 

9. Dolph Ziggler vs Alberto Del Rio, 6

 

Curieuse et originale feud que celle-là, jugez plutôt. Elle démarra le jour où Ziggler, heel, casha victorieusement sa mallette sur un Del Rio face et affaibli par une attaque préalable de Swagger, au lendemain de Wrestlemania. Le rematch aurait dû avoir lieu à Extreme Rules, mais une commotion cérébrale du champion transforma ce combat en un First Contenders Match entre le Mexicain et Swagger. Del Rio en sortit vainqueur, mais Ziggler n’étant toujours pas remis, passa le temps en affrontant cinq fois de suite (!) le bodyguard de celui-ci, Big E. Langston. C’est le 16 juin à Payback que le clash tant attendu intervint enfin, et on ne fut pas déçu car on assista alors à l’un des meilleurs matchs de l’année, couronné par un double turn quasiment imposé par l’indifférence polie de la foule envers le gentil Del Rio qui contrastait avec le soutien massif accordé à son sale tricheur d’adversaire. Ce soir-là, Bébert reprit son bien (au bout de deux règnes de champion du monde, Ziggler n’a donc toujours pas connu une défense réussie) et son statut de heel. A Money in the Bank, le rematch se solda par une DQ du challenger après une intervention maladroite de AJ, qui tentait d’aider son homme. Le lendemain, à Raw, une nouvelle immixtion incongrue d’AJ coûta encore une fois la victoire à Ziggler, et les deux ennemis allaient alors s’orienter vers des destins divers, le blond allant à Summerslam terrasser, en compagnie de Kaitlyn, ses ex Langston et AJ, tandis que le brun se trouvait un nouvel adversaire en la personne de Christian, qui avait trouvé un créneau entre deux blessures. Bref, la feud Ziggy-Berto fut essentiellement notable par le match de Payback et le double turn qu’elle occasionna, et c’est déjà pas mal.

 

 

– Ne le frappe dans dans la tête, ordure ! Il se relève à peine d’une commotion cérébrale !

– Ma qué, quand il a cashé sur moi, il s’est acharné sur ma jambe, et j’avais vachement mal à la jambe parce que Swagger venait de me faire un Ankle Lock !

– Il se justifie ! C’est donc qu’il est en tort ! Huez cet enfoiré de heel !

 

 

 

8. CM Punk vs the Undertaker, 7

 

On a beaucoup parlé de cette feud, aussi bien dans le WTF Moment (résultats de vos votes coming soon, d’ailleurs) que dans le « meilleur moment ». La preuve que ce fut une rivalité polarisante ; quand on y ajoute un match qui fut l’un des meilleurs de l’année, on se demande même comment elle a pu finir seulement à la huitième place…

 

 

– Papa, papaoutai, papa, papaoutai !

Je crois que tu prends cette chanson trop à cœur, Punk.

 

 

 

7. The Shield vs Rhodes Brothers, 8

 

Nous avons recoupé ici les réponses « les Rhodes contre le Shield » et « Les Rhodes contre l’Autorité », ces deux feuds s’épousant totalement, puisque les men in black n’étaient au départ que le bras armé des empereurs de Stamford, avant d’être dépassés par la furia inattendue des fils du fils du plombier. Une feud qui nous aura offert pléthore de bons moments, le retour de l’année (celui de Goldust) et plusieurs matchs d’excellent niveau, sans oublier la perte du titre par le duo Reigns-Rollins après un règne de cinq mois.

 

 

– Yes ! Cette victoire nous rend nos jobs ! Passez moi le contrat signé par Triple H, les enfants !

– Le contrat ?

– Oh merde, dans quoi tu viens de te moucher là ?

 

 

 

6. John Cena vs Daniel Bryan, 11

 

Si ce fut une feud, elle échappa aux canevas habituels de l’exercice. Les deux hommes étaient en effet face, Cena — qui ne manque jamais l’occasion d’aspirer une part de la popularité d’un nouveau venu au main event acclamé par la foule — faisant tout son possible pour montrer l’immense respect qu’il porte à celui qui est pratiquement son beau-frère à la ville. Tout cela aboutit à un match exceptionnel en main event de Summerslam, puis à une poignée de mains encore une fois respectueuse une fois le combat terminé, avant que Cena se volatilise, laissant Orton et Triplache faire leur sinistre office !

 

 

Haha, je t'ai pris ton titre WWE !

– Peut-être mais moi hier je me suis tapé Brie.

– Hein ?!

– Oh scuse, je vois arriver Orton, faut que j'y aille, ciao.

 

 

 

5. AJ Lee vs Kaitlyn, 16

 

Aux multiples exploits accomplis par AJ Lee depuis son entrée dans la carrière, il faut ajouter celui-ci, qui n’est pas le plus mince : incruster une feud féminine dans le top 5 de nos feuds de l’année! Classement amplement mérité, même si certains feront la fine bouche devant telle ou telle moquerie un peu facile employée par la déesse face à son ex-meilleure amie, notamment quand elle se « déguisa » en Kaitlyn (en fait en bibendum) pour l’humilier sur son tour de taille prétendument excessif. Alors qu’on sait tous que ce qui est énorme chez Kaitlyn, c’est pas le tour de taille mais celui des biceps. Quoi qu’il en soit, l’angle du « mystérieux admirateur ^^ » intéressa réellement les gens, la sympathie naturelle dégagée par Kaitlyn s’opposa harmonieusement à la haine vengeresse d’une AJ toujours aussi brillante pour jouer la folie, et leur passation de pouvoir à Payback fut l’un des combats les plus émouvants de l’année. On reste interdit devant la quasi-disparition de la bodybuildeuse décolorée au cours des mois suivant Summerslam, en revanche…

 

 

Tu me fais trop pitié avec ton vieux tshirt de Def Leppard !

 

 

 

4. Cody Rhodes vs Damien Sandow, 18

 

L’un des prémices les plus classiques d’une feud, c’est la trahison survenant entre deux alliés de tag team. Procédé vieux comme la Lune, mais généralement efficace. On peut cependant ergoter sur plusieurs moments de cette bonne petite rivalité de midcard. D’abord, le MITB Ladder Match, lors duquel Sandow triompha en balançant Rhodes de l’échelle quand celui-ci allait s’emparer de la mallette, est par définition un match « chacun pour soi ». À aucun moment les Scholars n’avaient promis de s’entraider; leurs promos d’avant le MITB se contentaient de proclamer que l’un d’eux allait gagner, sans plus. Dès lors, on peine à s’indigner du comportement de Sandow, surtout que Cody et lui étaient tous deux heels, donc accoutumés à gratter des victoires avec opportunisme. En outre, la justification ultérieure du face turn de Rhodes fut proprement pathétique : il affirma qu’il détestait les gens comme Sandow, qui se croient meilleurs que tout le monde, et que c’est pour cette raison qu’il avait décidé de s’en prendre à lui. C’est donc, pur hasard, après un an à faire équipe avec le barbu que Cody s’est rendu compte au lendemain de MITB que celui-ci n’était pas conforme à ses valeurs de respect… Ridicule. Enfin, on peut regretter que la mallette de Sandow, pourtant amplement mise en évidence pendant la feud, n’ait jamais été mise en jeu entre les deux hommes. Il n’empêche que si l’on laisse ces détails de côté, on peut facilement s’enthousiasmer pour cette première feud de Cody en tant que face depuis 2008, qui a donné une exposition sympa aux deux hommes avant le renvoi kayfabe de l’un et le cash-in réalisé par l’autre avec le succès que l’on sait.

 

 

– Damien, t'es sûr que tu veux pas me la filer, ta mallette ? J'en ferai meilleur usage que toi !

– Comment peux-tu prétendre cela, cloporte ? À présent que tu as rejoint le camp des faces, tu ne trouverais sans doute rien de mieux que de tenter de casher ce merveilleux contrat sur un champion en pleine possession de ses moyens, et tu perdrais misérablement !

 

 

 

3. Randy Orton + l'Autorité vs Daniel Bryan, 21

 

Un peu à l’instar de Cena-Henry plus tôt dans l’année, cette feud connut un début de rêve (le magnifique triomphe de Bryan à Summerslam, immédiatement détruit par l’énorme double heel turn de Triple H et Orton) et une suite décevante. Le principe, pourtant, était extrêmement pertinent. Vince et Hunter ont su, cette année, jouer de l’insistante rumeur, justifiée ou non, qui veut qu’ils adorent les grands et beaux spécimens d’humanité comme le sublime Orton et n’ont que mépris envers les gabarits et physiques moyens comme ceux de Bryan. Quand on y ajoute le fait que RKO est un produit maison, lisse et parfait comme la WWE veut voir le monde, tandis que son adversaire vient des rangs ébouriffés et anarchiques du circuit indy, on constate que le principe « l’emblème de la WWE doit être le divin Randy et pas toi, petit être difforme » était finement pensé. Et cela, d'autant plus que Bryan et Orton s'étaient déjà affrontés (respectueusement) autour de ce concept en mai-juin. Hélas, HHH ne put s’empêcher d’envoyer des signaux contradictoires, oscillant sans cesse entre patron tyrannique et badass que les heels feraient mieux de ne pas énerver. Lui-même et madame ont occupé les premiers rôles, réduisant leur champion Orton à un statut subalterne, incorporant lourdement le Big Show dans cette affaire et finissant par lancer précipitamment Cena à l’assaut d’un titre qui devait soudain être unifié de toute urgence avec le WHC. Résultat : un beau gâchis. Le seul espoir, c’est qu’en 2014 Bryan prenne une revanche éclatante sur l’establishment, mais en attendant cette feud nous laisse un drôle de goût…

 

 

 

Ah ben oui, c'est bien Vercingétorix. Quelle sale gueule de pouilleux quand même. Bon, exécutez-le.

Bien, César.

 

 

 

2. CM Punk vs Paul Heyman, 43

 

Imaginez un sondage dans l’IWC sur l’identité des meilleurs orateurs de la fédération : il est plus que probable que Paul Heyman et CM Punk se retrouveraient tout en haut d’un tel palmarès. Les opposer dans une feud forcément centrée sur le mic skill, Heyman n’étant pas catcheur (ce que la WWE a un peu trop eu tendance à oublier cette année, d’ailleurs), allait donc forcément faire des étincelles, d’autant plus que leur histoire commune est ancienne et intense, ce qui leur donne à tous deux énormément de grain à moudre. Si les deux hommes débutèrent l’année aussi soudés que Terence Hill et Bud Spencer dans le film culte de Thogril Majdar, Cul et Chemise (qu’on se souvienne de leur profanation commune de l’urne de Paul Bearer, entre autres méfaits), ils allaient progressivement s’éloigner, une fois Punk épuisé par son long règne suivi de ses matchs de gala contre le Rock et le Taker.

 

Heyman négocia pour lui le combat contre Jericho, à Payback, tenu à Chicago, mais dans sa ville natale Punk turna définitivement face, décidant de ne plus avoir besoin de son mentor… grave erreur, qui lui valut un bon gros Brock Lesnar dans la gueule. Le tout fut soldé dans le match de l’année à Summerslam, et on aurait pu en rester là, mais intervint alors une longue, trop longue suite, Heyman s’efforçant de venir à bout de son ancien protégé avec l’aide de Curtis Axel et de Ryback, et subissant pour avoir eu une idée aussi conne plusieurs beatdowns dérangants. Le pire, c’est que le soi-disant génie Heyman a affiché, notamment à Night of Champions et à Hell in a Cell, des limites intellectuelles telles qu’on s’est pris à se demander si ce n’était pas Ryback qui avait déteint sur lui plutôt que le contraire… Au final : plusieurs très grands moments, des promos géniales en pagaille, le meilleur match de 2013, mais un sentiment de frustration malgré tout…

 

 

– Punk, tu es tellement nul que pour te battre comme plâtre, je vais convier… Curtis Axel !

– Tu vas trop loin là, Paul.

– Je… pardon. Je ne le pensais pas. Je me suis laissé emporter…

– C'est trop tard. Je suis mortellement vexé. Jamais on ne m'avait humilié comme ça. Curtis Axel franchement… Et pourquoi pas Ryback tant que tu y es ?

 

 

 

1. Hell No et leurs amis vs the Shield, 51 points

 

En voilà un vote massif et pourtant discutable, tant cette feud, à l’instar d’ailleurs de celle ayant opposé les mêmes Hell No aux Rhodes Scholars, s’est produite largement en 2012. Pour rappel, en 2013, Hell No et le Shield ne se sont pratiquement pas croisés jusqu’au lendemain de Mania (où les champions avaient vaincu Ziggler et Langston tandis que les hommes au bouclier avaient repoussé les assauts du trio Orton-Sheamus-Big Show). Mais 24 heures après le Grandest Stage, le Shield allait avoir la mauvaise idée de tenter de gâcher la promo post-ajout d’une unité à la Streak de l’Undertaker. Bryan et Kane se précipitèrent à la rescousse du Deadman, et c’est peut-être ce gros feelgood moment que nous avons voulu récompenser ici. Suivit un excellent match à six (mais le Shield est-il capable d’en faire un qui ne serait que moyen ?) entre les affreux et les Brothers of Yestruction, avant que le Taker, passé à travers une table, ne prenne un an de repos. Hell No allaient ensuite s’allier à divers pontes, y compris Cena et Orton, et infliger au Shield d’abord une défaite par DQ (en compagnie de Cena) puis une vraie par soumission (avec Orton), mais le 19 mai, à Extreme Rules, Reigns et Rollins mirent fin aux 245 jours de règne de Kane et Bryan avec les ceintures. Bryan en conçut un complexe d’infériorité qui justifiait par anticipation les qualificatifs de « B+ player » qui le viseraient peu après, son excès de zèle valut à son duo avec Kane une DQ lors du rematch, et l'équipe ne tarda pas à se séparer. Mais l’empreinte qu’il a laissée est énorme, et c’est finalement à cette feud faite de grands matchs et non pas de grandes promos que nous attribuons un Award qui aurait sans doute dû aller à la deuxième feud du classement si la WWE avait su la terminer à temps…

 

 

Give me a Hell Yeah !

 

 

 

Classement final 2013

 

1. Hell No et leurs amis vs the Shield, 51 points sur 65 possibles

2. CM Punk vs Paul Heyman, 43

3. Randy Orton + l'Autorité vs Daniel Bryan, 21

4. Cody Rhodes vs Damien Sandow, 18

5. AJ Lee vs Kaitlyn, 16

6. John Cena vs Daniel Bryan, 11

7. The Shield vs Rhodes Brothers, 8

8. CM Punk vs the Undertaker, 7

9. Dolph Ziggler vs Alberto Del Rio, 6

10. Hell No vs Rhodes Scholars, 5

11. Mark Henry vs John Cena / Sami Zayn vs Antonio Cesaro, 2

13. Wyatt Family vs Daniel Bryan / AJ Lee vs Total Divas, 1 point

 

 

 

 

Quelques remarques en vrac:

 

– C'est la première fois en cinq ans que John Cena n'est pas dans le top 5 de nos feuds de l'année, malgré ses feuds "high profile" contre le Rock en début d'année et contre Orton en décembre.

 

– CM Punk confirme son statut de chouchou de notre petit Universe: il était dans la feud de l'année en 2009 (contre Hardy), 2011 (contre le système) et 2012 (contre Bryan), et dans la deuxième feud de l'année en 2010 (avec la Straight Edge Society contre Rey Mysterio) et cette année (contre Paul Heyman).

 

– Daniel Bryan est le second homme (après Punk) à être deux fois dans la feud de l'année. Deux années de suite, qui plus est.

 

– Jamais auparavant une feud de tag team n'avait été incluse dans notre top 5. La feud Hell No – Shield, en entrant directement à la première place, ouvre une nouvelle ère !

 

 

L'année prochaine, c'est pour nous contre les 3MB !

 

 


Publié

dans

,