CDC Awards 2013 : Meilleur match

Du combat, seuls les lâches s'écartent.

Homère, décrivant une énième tuerie dans l’Iliade

 

Cet award récompense la base même du catch, que nous avons parfois un peu trop tendance à négliger à force de nous focaliser sur les storylines et l’évolution des personnages.

 

 

LA CASTAGNE, BON SANG DE BONSOIR !

 

 

 

CDC Awards : Meilleur match de 2013

 

Du combat, seuls les lâches s'écartent.

Homère, décrivant une énième tuerie dans l’Iliade

 

Cet award récompense la base même du catch, que nous avons parfois un peu trop tendance à négliger à force de nous focaliser sur les storylines et l’évolution des personnages.

 

 

LA CASTAGNE, BON SANG DE BONSOIR !

 

 

 

CDC Awards : Meilleur match de 2013

 

 

 

Treize votants pour cet award-ci, donc un score maximal de 65 points, puisque chaque votant distribue respectivement 5, 4, 3, 2 et 1 points aux matchs de son top 5. Une belle unanimité s’est dégagée autour de plusieurs combats mémorables, si bien qu’au final nous n’avons cité « que » 17 matchs différents — en 2011, par exemple, nous étions six à voter et nous avions cité vingt combats ! — dont vous pourrez retrouver, en cliquant sur les liens ci-dessous, soit la version complète, soit les highlights, merci qui ?

 

Comme d’hab, avant de passer à la suite, voici le palmarès des top 5 des dernières années. N’hésitez pas à aller lire ou relire les CDC Awards des années écoulées (dans l’onglet « Hall of Fame »), c’est beaucoup plus complet et les matchs y sont donnés avec les liens permettant d’en voir les highlights.

 

 

Le saviez-vous ? L’année dernière, cet homme était dans notre match de l’année.

 

 

 

Palmarès 2012

 

1. Ryback & Team Hell no vs The Shield à TLC, 52 points sur 70 possibles

2. Sheamus vs Daniel Bryan à Extreme Rules, 26

3. CM Punk vs Daniel Bryan à Over the Limit, 25

4. John Cena vs Brock Lesnar à Extreme Rules, 21

5. The Undertaker vs Triple H à Wrestlemania XXVIII, 20

 

 

2011

 

1. John Cena – CM Punk (Money in the Bank), 26 points sur 30 possibles

2. Randy Orton -Christian (Over the Limit), 12

3. The Miz (c) vs John Morrison (RAW, 3 janvier), 6

4. Christian – Alberto Del Rio (Extreme Rules), Randy Orton – Christian (Capitol Punishment), Triple H – The Undertaker (Wrestlemania), 5

 

 

2010

 

1) Undertaker vs Shawn Michaels (Wrestlemania), 16 points sur 25 possibles

2) Daniel Bryan vs Dolph Ziggler (Bragging Rights), 15

3) John Morrison vs Sheamus (Ladder #1 Contender Match), TLC, 12

4) Smackdown's Money In The Bank Ladder Match (MITB PPV), 10

5) First Ever Divas Tables Match (TLC), 8

 

 

2009

 

1) Chris Jericho / Rey Mysterio, Extreme Rules, 22 points sur 35 possibles

2) Undertaker / Shawn Michaels, Wrestlemania, 17

3) Rey Mysterio / Chris Jericho, The Bash, 9

4) Triple H / Shawn Michaels / John Cena, Survivor Series, John Cena / Randy Orton, Iron Man Match, Bragging Rights, 7

 

 

– Dites, m’sieu Miz, c’était qui ce John Morrison que vous avez affronté à Raw le 3 janvier 2011 ? Votre match avait été classé troisième de l’année par les Cahiers du Catch, qui n’ont jamais mis un weekly aussi haut…

– Pff, si tu crois que je me souviens de tous les jobbers que j’ai fait passer pour des génies du catch…

 

 

 

MEILLEURS MATCHS 2013

 

 

15. Chris Jericho vs CM Punk, Raw, 4 février / Triple H vs. Brock Lesnar, Wrestlemania / Survivor Series Traditional Match, 1 point

 

Ces trois affrontements ont été cités une fois chacun, mais chacun vaut carrément dans le détour, dans des styles très différents. Le Punk-Jericho tenu début février à Raw, dans une configuration contraire à leur feud un an plus tôt (cette fois, c’est Punk qui a joué les heels et Y2J les faces) est un petit bijou oublié par bon nombre de suiveurs, mais pas par Spanishannouncetable, qui souligne son côté « Super Old School : très peu de spots mais à chaque fois placés au meilleur moment ». Dans un genre nettement moins technique, Triplache et Lesnar s’en sont donné à cœur joie à Mania, pour le plus grand bonheur de Jyskal, fan assumé du très viril roi des rois. Enfin, le match traditionnel de Survivor Series est un gimmick rare et donc particulièrement appréciable, et il a cette année parfaitement rempli sa fonction en mettant sur les rails l’une des stars de demain, Roman Reigns ayant réussi à cette occasion un exploit unique chez les hommes, à savoir quatre éliminations à lui tout seul, en autant de Spears.

 

 

Ca y est, Moundir a gagné Koh-Lanta.

 

 

 

14. Daniel Bryan vs Randy Orton (No DQ), Raw, 24 juin, 3 points

 

Si ces deux-là ont croisé le fer à de multiples reprises cette année, c’est probablement leur match sans règles du 24 juin qui fut leur meilleur affrontement. Les deux hommes étaient encore parfaitement face, et Orton réalisa pour l’occasion un job d’autant plus remarquable qu’il intervint par abandon. Daniel Bryan devait être pris au sérieux, les smarts le savaient, mais une victoire aussi indiscutable sur une star du calibre d’Orton allait finir par en convaincre les derniers casual fans qui doutaient encore d’un Dragon souvent rabaissé par la famille régnante.

 

 

Le fonctionnement de la WWE expliqué aux enfants : si un B+ vous fait abandonner, vos chances de devenir quelques semaines plus tard l’emblème de la compagnie n’en sont nullement réduites.

 

 

 

11. Shield vs Hell No et Randy Orton, Smackdown, 14 juin / CM Punk vs Chris Jericho (Payback) /  Sami Zayn vs Antonio Cesaro, NXT, 21 août, 4 points

 

Vrai feelgood moment que la victoire des Hell No et Orton, en vérité de Bryan pratiquement à lui seul, sur un Shield jusqu’alors invaincu. Le Punk-Jericho de Payback, là aussi cité par un Spanish décidément impressionné par les deux Best in the World, est à redécouvrir en ayant à l’esprit que Punk, devant son public chicagoan, est en train de turner face et de se détacher de Heyman, les deux hommes racontant pour l’occasion une histoire différente de leur affrontement de Raw trois mois plus tôt. Enfin, nous avons fait une entorse à la règle instaurée pour ces Awards, à savoir qu’ils ne doivent porter que sur Raw, Smackdown et les PPV, parce que Kane&Barbu et lecharentais nous ont chanté les louanges de l’affrontement de Cesaro et de l’ancienne idole de la ROH Sami Zayn (connu dans les terres de l’honneur sous le nom de EL Generico). Jetez-y un œil, c’est de la bonne.

 

 

– Dis donc Punk, j’ai appris que ta tante Rose était actionnaire de Monsanto…

Eh merde, il remet ça. Je dois en finir au plus vite !

– Et ton cousin Jasper, il est commercial chez Philip Morris.

Mais faites-le taire !

 

 

 

10. Kaitlyn – AJ Lee, Payback, 5 points

 

Seul match féminin de notre liste, il n’a pas usurpé sa place dans le top 10, car il a démontré que si on leur offrait une histoire et du temps in ring, ces demoiselles pouvaient parfaitement fournir un combat d’une grande qualité technique marqué par une vraie tension psychologique. Kaitlyn, décidée non seulement à garder sa ceinture mais aussi à punir son ancienne meilleure amie qui depuis des mois lui a pourri l’existence, inflige une sacrée dérouillée à une AJ finalement étendue par le compte… mais décide de l’humilier avant de faire le tombé, ce qui permet à la challenger de reprendre ses esprits et finalement de gagner le match et son premier titre — un événement qui, en soi, mérite qu’on cite le match qui en a été l’écrin.

 

 

On a fait un sacré match AJ, hein ?

– Oh que ouais. Si avec ça notre division ne gagne pas une grosse exposition dans les prochains shows, avec des vraies storylines et des matchs de vingt minutes en PPV…

– T’as entendu parler de leur nouveau projet là, Total Divas ?

– Vaguement. Mais je ne vois pas en quoi ça pourrait affecter le sort de la division féminine. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre aujourd’hui !

 

 

 

8. Money in the Bank ladder match pour le WHC / Daniel Bryan vs Jack Swagger, Antonio Cesaro, Ryback (Gauntlet Match), Raw, 22 juillet, 6 points

 

On retrouve ici deux matchs à stipulation. Si le MITB est l’une des stips les plus acclamées par les fans (et la grande baston pour la mallette bleue n’a pas déçu cette année, marquée par d’innombrables moments notables entre sept jeunes heels aux dents longues), le Gauntlet n’est que peu apprécié, en règle générale. Mais tout change quand on met Daniel Bryan dedans. Si son match contre Swagger avait été très correct, tandis que celui contre Ryback ne servirait qu’à faire progresser l’histoire (la chèvre devant faire encore et toujours ses preuves devant le McMahonagement), sa rencontre avec sa vieille connaissance du circuit indy allait offrir un quart d’heure de jouissance à tous les fans, qu’ils aient connu le travail de Danielson et Castagnoli en des temps anciens ou non. Une affiche qui appelle à être revue encore et encore, car on pourrait bien avoir là l’une des grandes rivalités de main event des prochaines années.

 

 

– J’en fais combien Daniel ? Cinq cents ?

– Non non, surtout pas, fais-en trois, pas plus. Garde les cinq cents pour notre Iron Man Match à Mania.

 

 

 

5. Dolph Ziggler – Alberto del Rio, Payback / Cody Rhodes & Goldust vs. Seth Rollins & Roman Reigns, Battleground / Rhodes Brothers vs The Shield vs The Usos, Hell in a Cell, 9 points

 

On n’avait plus assisté à un double turn depuis des lustres, et celui de Payback a été parfaitement scénarisé et magnifiquement incarné par un Ziggler qui vend comme personne les pires agressions et un Del Rio qui n’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’il joue le heel impitoyable. Suivent deux feelgood moments made in Rhodes, deux matchs dont le succès, au-delà de notre petit cénacle, montrent bien que les frangins, pas mal décriés par le passé, ont su renverser le scepticisme du public et hausser leur niveau de plusieurs crans.

 

 

– There’s a lady who’s sure all that glitters is gold…

Et elle a bien raison, Cody.

 

 

 

4. CM Punk vs John Cena, Raw, 25 février, 17 points

 

L’issue de ce combat ne faisait guère de doute : Cena remettait en jeu son Title Shot pour la ceinture du Rock en vue de Wrestlemania face à un Punk qui venait d’affronter Rocky au Rumble puis à Elimination Chamber. Il était évident que le Marine l’emporterait pour naviguer droit vers l’iceberg nommé « Twice in a Lifetime ». Et pourtant, ce match dénué du moindre suspense a été époustouflant, avec notamment un sacré spot de Piledriver. Chacun savait que Punk allait perdre, mais il s’est battu comme si lui-même n’était pas au courant. Résultat : l’un des plus grands matchs de l’année, tout simplement.

 

 

On les plante avec la tête, à la mode à la mode, on les plante avec la tête, à la mode de chez nous.

 

 

 

3. CM Punk vs Undertaker, Wrestlemania, 23 points

 

L’issue de ce combat ne faisait guère de doute : l’Undertaker, qui plus est plongé dans un mortel courroux après la profanation par Punk de l’urne funéaraire de Paul Bearer, n’allait évidemment pas voir sa Streak prendre fin ce soir-là. Il était évident que le Deadman l’emporterait pour naviguer droit vers un an de vacances. Et pourtant, ce match dénué du moindre suspense a été époustouflant, avec notamment un sacré spot de Piledriver. Chacun savait que Punk allait perdre, mais il s’est battu comme si lui-même n’était pas au courant. Résultat : l’un des plus grands matchs de l’année, tout simplement.

 

 

On les plante avec les burnes, à la mode de chez nous.

 

 

 

2. Daniel Bryan vs John Cena, Summerslam, 33 points

 

On en avait rêvé, la WWE l’a fait. En main event de l’un des plus grands shows de l’année, Daniel Bryan, idole de l’IWC, bat John Cena clean et devient champion WWE, après une demi-heure exceptionnelle à tous points de vue. Ecoutez la foule rugir au moment du compte de trois : ce n’est que l’écho de millions de rugissements identiques intervenus au même moment dans le monde entier.

 

 

– Tu fais quoi là Daniel ?

Je viens de voir Orton sous le Titantron, m'sieu H. Il est avec sa mallette. Je lui indique que quel que soit le vainqueur entre nous ce soir, il va devoir livrer un sacré match pour la casher !

Mais qu’il est meugnon !

 

 

 

1. CM Punk vs Brock Lesnar, Summerslam, 59 points sur 65 possibles

 

C’est plus qu’un plébiscite, à ce niveau-là, c’est un score qui tient de la Corée du Nord. La déflagration « The Best vs the Beast » a été citée par nos treize rédacteurs dans leur top cinq, toujours sur le podium, neuf fois à la première place, deux fois à la deuxième, deux fois à la troisième ! A croire que nous avons trouvé en ce match notre idéal : un petit contre un grand, qui se trouvent être respectivement le plus féroce des techniciens et le plus terrible des monster heels. Ajoutez-y Paul Heyman en majesté et la rareté des apparitions de la Bête, et vous avez un combat qui nous vient tous spontanément à l’esprit quand il s’agit de citer ce que 2013 a fait de meilleur…

 

 

En plus on a été servis en spots spectaculaires. (gif tiré de l’indispensable http://wrestlingwithtext.com)

 

 

 

Quelques commentaires factuels :

 

– Malgré toute la propagande orchestrée autour de ce match, la réunification des titres de champion du monde entre Orton et Cena à TLC n’a pas recueilli la moindre mention, pas plus que le Rock-Cena que la WWE a jugé lors des Slammy Awards « match de l’année ». Et cela, sur treize votants citant chacun cinq combats, rappelons-le…

 

– Classement par présence dans les 17 matchs cités :

1) CM Punk, 5 fois ; 2) Daniel Bryan, Seth Rollins, Roman Reigns, Antonio Cesaro, Cody Rhodes, 4 ; Dean Ambrose, Goldust, Jack Swagger, 3.

 

– Cinq ans d’existence de cet award, et cinq ans que le match du Taker à Wrestlemania est dans le top 5.

 

– Nos quatre vainqueurs des années précédentes avaient été Jericho-Mysterio (2009), Undertaker-Michaels (2010), Cena-Punk (2011) et Ryback & Team Hell No-The Shield (2012). En gagnant l’award cette année avec Brock Lesnar, CM Punk devient le premier catcheur a être deux fois dans notre match de l’année.

 

– Ils ne sont jamais mentionnés mais ont joué un rôle relativement important en 2013: Big Show, Miz, Axel, Kingston Sheamus, RVD, Henry, Langston, Christian, les Wyatt, Rock.

 

 

 

Cliquez sur les liens, commentez l’Award et donnez vos propres listes, sinon on fout le feu autour de votre baraque et vous ne pourrez plus sortir jusqu’à ce que quelqu’un vienne éteindre le feu ! Alors !

 

 


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