Raw a les boules

Petit Papa Noël, dehors tu vas avoir si froid. Ça glisse et y’a du verglas !

Trust, Petit Papa Noël

 

En général, à Noël, il y a du bon et du moins bon. Cadeaux, joie de se retrouver en famille et bonne bouffe nous enchantent, mais il faut aussi supporter le pain surprise dégueulasse de chez Leader Price à l’apéro, les braillements des gamins et le mal au bide pendant les quatre jours qui suivent. Mais finalement ces petits désagréments s’effacent facilement devant la magie de Noël. Eh bien ce Raw, c’était un peu la même chose : l’excellent y côtoyait le grotesque, mais nos cœurs émerveillés ne garderont que les bons souvenirs, au premier rang desquels trône fièrement une sacrée bonne nouvelle en guise de cadeau.

 

 

Pendant ce temps, le bœuf et l’agneau attendent sagement dans la crèche, tapis dans l’ombre, prêts à frapper.

 

 

Nalyse de Raw du 23 décembre

 

Petit Papa Noël, dehors tu vas avoir si froid. Ça glisse et y’a du verglas !

Trust, Petit Papa Noël

 

En général, à Noël, il y a du bon et du moins bon. Cadeaux, joie de se retrouver en famille et bonne bouffe nous enchantent, mais il faut aussi supporter le pain surprise dégueulasse de chez Leader Price à l’apéro, les braillements des gamins et le mal au bide pendant les quatre jours qui suivent. Mais finalement ces petits désagréments s’effacent facilement devant la magie de Noël. Eh bien ce Raw, c’était un peu la même chose : l’excellent y côtoyait le grotesque, mais nos cœurs émerveillés ne garderont que les bons souvenirs, au premier rang desquels trône fièrement une sacrée bonne nouvelle en guise de cadeau.

 

 

Pendant ce temps, le bœuf et l’agneau attendent sagement dans la crèche, tapis dans l’ombre, prêts à frapper.

 

 

Nalyse de Raw du 23 décembre

 

Donc oui, une partie du show n'a pas été d'une qualité désarmante. Le fil rouge du show fut en effet un match entre Mark Henry et Damien Sandow, respectivement appelés Good Santa et Bad Santa, dont l’enjeu était rien moins que l’annulation pure et simple de Noël, en cas de victoire du méchant Sandow ! Dûment annoncé tout au long de la soirée par divers segments délicieusement ridicules (dont un mettant en scène une enfant affirmant à Sandow qu’il avait une haleine de vache morte, ce à quoi il répondit sans ambages que c’est çui qui l’dit qui y’est), cet arc narratif se conclut par une sorte de match hardcore improbable, où les armes étaient des sucres d’orge, un extincteur et une cuvette de vécés. Si. Bien évidemment, c’est le gentil Papa Noël qui remporta le combat, à la plus grande joie des petits et des grands, ravis de voir le vainqueur humilier le perdant en lui écrasant des gâteaux au visage après le match.

 

 

Pour qui sonne le gras ?

 

 

Il est permis aux plus âgés d’entre nous de rester dubitatifs devant ce genre de séquence, mais n’oublions pas que la WWE revendique l’orientation familiale de ses programmes : il n'est pas scandaleux que'une fois par an, le show s'adresse un peu plus aux enfants. Au moins, cette année, les bookers ont pris soin de ne pas les traumatiser en montrant Alberto del Rio manquer de tuer le Père Noël en ratant un créneau avec sa bagnole.

 

 

– Dis donc, t’as pas un peu grossi, Mark ?

– Ah non, je rentre toujours dans du douze ans.

 

 

Pour rester dans le même thème, que serait un Raw de Noël sans concours à la con ? Je vais vous le dire : ça serait un Raw incomplet. Le concours à la con est, que ça nous plaise ou non, un grand classique de la WWE. Il s’agissait ce soir d’une joute vocale qui vit l’opposition artistique de trois duos en les personnes de R-Truth et Xavier Woods, Jinder Mahal et Drew McIntyre, et enfin Santino Marella et le Great Khali. Un concours de chant de chant de Noël, donc. Permettez-moi de vous le narrer en images.

 

 

Lalala ♫ ! Yo !

 

 

Bravo ! C’est formidable ! Quel enchantement !

 

 

♪ Lalala ♫! Oh yeah !

 

 

Horreur auditive ! Vous chantez très mal car vous êtes méchants !

 

 

♪ Lalala ♫ ! Pizza quattro formagii !

 

 

♪ Lalala ♫ ! Beuhar !

 

 

Bravo ! Vos voix sont pures comme le cristal ! C’est charmés par vos merveilleux organes et le cœur enflammé par un enthousiasme hyperbolique que nous vous déclarons vainqueurs à l’applaudimètre !

 

 

Et ce moment gênant pour les plus de huit ans se conclut bien évidemment sur une tentative d’agression physique de la part des heels sur les vainqueurs du concours, bien vite avortée grâce à la belle union face à l’adversité dont surent faire preuve les quatre faces. Bref. Passons.

 

À peine moins ridicule est le traitement dont souffrent deux catcheurs qui furent en leur temps considérés comme fort prometteurs, voire, pauvres naïfs que nous étions, comme l'avenir de la compagnie. Vous l'aurez peut-être compris, je veux parler de l'ancien champion Dolph Ziggler et de l'ex leader du Nexus, Wade Barrett.

 

Mais voilà, Barrett en est désormais réduit à faire le clown dans des saynètes à l’intérêt discutable. Cette semaine, il a fait la quête dans la rue en disant aux passants interloqués que c’était pour une bonne cause, avant de déclarer au public d’Austin que finalement il allait rentrer chez lui avec le pognon. Voilà voilà voilà.

 

 

Michael Cole a l'air de trouver ce segment complètement seau.

 

 

De son côté, Dolph Ziggler a encore perdu contre Fandango et, comme si sa déchéance n’était pas assez abyssale, l’enjeu du combat était cette fois de décrocher un match de championnat intercontinental la semaine prochaine. Il n’y a bien évidemment aucun suspense quant à l’issue de ce futur match (qui voit Fandango gagner contre Langston ?), et l’on continue à se demander ce que Ziggler a bien pu faire de si grave pour se voir ainsi puni par les décideurs de la WWE. Ne reste plus qu’à attendre une tag team avec Hornswoggle pour enterrer définitivement la carrière du blondinet.

 

 

Je me demande ce que j’ai fait pour me mettre les bookers à dos.

 

 

Sinon, il y a eu un match de divas.

 

 

Et Vickie était la renne de la soirée.

 

 

Et puisqu’on est dans les combats de remplissage, sachez que Ryback a battu Kofi Kingston, que los Matadores ont triomphé des Real Americans (Tororigolo était pour l’occasion tout de blanc vêtu, et avait mis une guirlande sur sa queue, et ne comptez pas sur moi pour faire une blague vaseuse à ce sujet), et que les Uso ont gagné contre les Prime Time Players, mais que comme ils sont tous gentils, les membres des deux équipes ont dansé ensemble comme des niaiseux après le match. Notons au passage que Darren Young s’est trompé en faisant sa promo d’avant-match, parlant de Houston alors que Raw avait lieu à Austin, mais qu'il fut promptement corrigé par Titus O’Neil. Ce qui est curieux, c’est que le dialogue avait l’air écrit à l’avance, auquel cas je peine à comprendre l’intérêt de la chose. Mais il est vrai que je peine à voir l'intérêt des Prime Time Players en général.

 

 

Austin, we've had a problem.

 

 

Et puis Sin Cara a vaincu Curtis Axel, qui portait un t-shirt « better than Perfect » tout à fait honteux. Insulter la mémoire de son père mort, voilà le moyen ultime pour un heel de s’attirer de la heat. Bravo, Monsieur Axel !

 

 

Chaque fois que Curtis Axel est mauvais, son père se retourne dans sa tombe. Au Paradis, on l’a surnommé « la toupie ».

 

 

Notons au passage que la WWE n’a toujours pas reconnu officiellement que le catcheur incarnant Sin Cara a changé, mais que maintenant il parle anglais couramment. Il s’agit probablement d’un miracle de Noël.

 

 

Miracle ! Je paaarle ! Je paaaaarle ! Quoiqu’avec encore un léger acceeeeent !

 

 

Reconnaissons toutefois que tout ne fut pas décevant dans ce Raw, loin de là. Bien sûr, période des fêtes oblige, aucun coup de théâtre majeur ne vint bouleverser les feuds en cours, mais si les rivalités principales ont gentiment fait du sur-place, ce fut au travers de combats et de promos classiques mais pas désagréables. C’est ainsi que nous vîmes, en début de show, Triple H et son épouse, accompagnés d’un Kane en mode No Hell, annoncer le programme de la soirée avant de faire l’accolade à un Randy Orton toujours imbu de lui-même (il était venu s'offrir lui-même en cadeau), et toujours hué par la foule, même quand il est poli.

 

 

– Joyeux Noël à tous !

– Bouuuh ! Gros bâtard ! Fasciste ! Enculé !

 

 

De son côté, Bray Wyatt a demandé à Daniel Bryan de le rejoindre (sans doute voulait-il simplement l’inviter à bouffer du saumon pour le réveillon) avant de lui beatdowner la couenne au terme d’un combat entre lui et ses gars et ledit Bryan, associé aux champions par équipe. Rien de neuf, mais c’est toujours un plaisir de voir les frangins Rhodes et le dieu Bryan sur un ring. La remarque est valable aussi pour le toujours excellent CM Punk, associé en main event à John Cena et Big E Langston contre le Shield ; c’est l’équipe heel qui a perdu, un bon Raw de Noël ne pouvant que s’achever que sur une célébration face.

 

 

Profitons-en pour attribuer à Big E Langston le CDC Award du gars qui a toujours une tête de con sur les captures d'écran.

 

 

Rien de bien exceptionnel donc dans ce Raw qui se laissa voir sans déplaisir, à condition d’être indulgent envers les passages plutôt destinés aux enfants, passages qu’on peut difficilement reprocher à la WWE en cette période. Et pourtant, il y eut une nouvelle importante. Une nouvelle qui traînait un peu partout depuis quelques temps, mais qui a été rendue officielle et qui, même si c’est un avis purement subjectif, me met en joie.

 

 

Oui.

 

 

Même que.

 

 

Batista fera donc son retour à la WWE lors du Raw du vingt janvier. Il est encore tôt pour savoir exactement ce qu’on fera de lui, mais il est difficile de ne pas l’imaginer aller au moins jusqu’à Wrestlemania (avec peut-être au passage une intronisation au Hall of Fame ?). Si j’espère que la WWE n’ira pas jusqu’à lui faire remporter le Royal Rumble le dimanche suivant (car je fais partie de ceux qui, aveuglés par un coupable optimisme, espèrent encore voir cet honneur réservé à Daniel Bryan afin de le voir triompher en main event de la Vitrine des Immortels), je me réjouis cependant de ce retour qui, je l'espère, sera un vrai retour, c'est à dire avec une vraie feud et des matchs, pas juste un petit bonjour en costard de temps en temps. Certes, Batista n’a pas toujours convaincu par ses qualités purement techniques, mais force est de reconnaître que le bonhomme possède un immense charisme et qu’il a été assez impressionnant en heel lors de son dernier run à la WWE.

 

Reste à savoir quel adversaire lui sera réservé pour ce retour triopmhal (que l'on espère en heel). Deux solutions sont possibles : soit on se sert de l’Animal pour booster un petit jeune qui monte (Big E Langston pourrait faire un bon candidat), soit on lui oppose un main eventer établi. Dans l'hypothèse d'un match à Wrestlemania, et partant du principe que la trentième édition du plus grand PPV de la WWE de se devra de proposer une affiche exceptionnelle, mon coeur penchera vers la deuxième solution.

 

Mais alors qui pour affronter le gars Baptiste ? Pas Orton, puisqu’il va affronter Daniel Bryan, vainqueur du Rumble (si si j’en suis certain, ne brisez pas mes espoirs). Cena non plus : le Taker vieillissant, l’idéal pour lui sera de terminer sa carrière à ce Wrestlemania et qui mieux que le Marine pourrait constituer un dernier adversaire de prestige ? Non, la meilleure solution serait un grand nom, un bon catcheur rapide et agile, donc à même de contrebalancer le côté brutal de Batista et de faire avec lui un excellent. Allez, prenons les paris : à Wrestlamania XXX, Batista affrontera CM Punk. Et ça sera bien.

 

 

Jamais de la vie, n’est-ce pas. Batista, on va le renvoyer à Cuba en charter !


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